Highway to Heaven
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Jesus don't want me for a sunbeam

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Bobby H. Jenkins
Bobby H. Jenkins
Je m'intègre. Qui aurait cru que cette ville n'abritait pas que des inadaptés...

★ NOM DE L'AVATAR : JARED LETO
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MessageSujet: Jesus don't want me for a sunbeam Jesus don't want me for a sunbeam EmptySam 30 Avr - 4:13


Timothy & Bobby
Jesus don't want me for a sunbeam

Jesus don't want me for a sunbeam Heath8 Jesus don't want me for a sunbeam 9314662dhdyjc
    Le réveil était difficile. Un peu comme à chaque fois que je buvais trop la veille. Un peu comme tous les jours à vrai dire. J'aurais peut-être du m'habituer à force. Mais non. C'était toujours la même chose. La fatigue est belle et bien présente alors que je me réveille à peine. Les quelques premières minutes mes mouvements sont lents, mes muscles comme refroidis et faibles. Le pire c'est la tête. Une migraine horrible qui cogne aux parois de mon crâne sans me donner de répit. Si mon corps ne s'habitue pas aux trop plein d'alcool, moi je me suis fait à l'idée de vivre avec les symptômes d'une gueule de bois. Comparé au manque de drogue c'est largement plus supportable. Il n'y a rien de pire que lorsque son corps réclame de l'héroïne. La douleur dans ce cas là n'est pas psychologique elle est physique. Chaque mouvement devient une torture, toujours un peu plus pénible, plus douloureux que le précédent. Les muscles brulent à chaque geste et ça peut durer des jours. Je n'ai jamais été suffisamment fort pour passer cette période finalement courte, je n'ai jamais surpassé cette sensation de mal-être. Et je sais pertinemment que si je parviendrai un jour à la surmonter, après je verrai constamment cette putain de came dans ma tête. Une véritable torture… Y arrêter j'y pense souvent. Tous les drogués y pensent. Mais c'est difficile. Je ne m'en sens jamais capable. Pourtant cette idée est de plus en plus présente, mais à chaque fois je trouve une parade pour remettre ça au lendemain. "Demain sera le grand jour ! N’est ce pas ? " Le lendemain, je ne l'ai jamais connu.

    Allongé dans mon lit, j’essaye en vain de me rappeler la raison pour laquelle j’ai autant bu hier soir. Il y a toujours une raison même si c’est plus des prétextes pour boire. Là j’avoue que j’ai un peu du mal à tout restituer. J’étais aller bosser la journée. Comment? je n’en sais rien, mais j’y étais allé. J’en revoie encore très bien la scène où mon patron me gueule dessus parce que plusieurs clients s’étaient pleins de la cuisson des viandes. Il en avait assez de moi je crois mais on ne vire pas quelqu’un à cause d’une viande trop saignante. Ceci dit je savais que je ne devais pas déconner les prochains jours. D’ailleurs je bosse aujourd’hui ou pas ? Il faudra que je vérifie ça plus tard. Pour le moment, je dois tenter de me souvenir de ma soirée d’hier. Une brulure se manifeste sur ma main. Je la porte à mes yeux. Une simple coupure pas trop profonde. Une de plus. Étant donné que je ne ressens pas de douleur ailleurs, j’en conclus que je ne me suis pas battu, mais simplement coupé… J’oublie ce détail insignifiant et je continue mon enquête. J’étais allé dans un bar, forcément… C’est pitoyable de boire seul chez soi. Enfin en même temps, c’est tout autant pathétique de boire tous les soirs avec des gens que je ne connais pas et dont j’oubliais immédiatement le visage et le nom.

    En dehors des verres de whisky rien ne me revenait. Sans doute plus tard, au cours de la journée quand ma tête aura cessé de cogner. Je pris donc la décision de quitter enfin mon lit pour directement me rendre dans la cuisine. Mon corps me réclamait de l’eau. L’alcool m’avait trop déshydraté hier soir. Une fois mes trois grands verres d’eau avalés je me dirigeais vers la salle de bain pour prendre une longue douche. Étape primordiale pour me réveiller complètement. Quand je coupais enfin l’eau, la pièce était totalement embrumée. J’étais comme dans le brouillard. Posé devant le miroir, avec ma main, j’essuyais une partie de la glace, histoire de voir enfin ma tête. Première observation : mes yeux avait l’air fatigués. Les cernes étaient un peu plus prononcés que d’habitude. Mes joues m’apparaissaient de plus en plus creusées. J’avais beau être cuisinier, manger ne me prenait jamais beaucoup de temps dans ma journée. D'ailleurs ça se remarque dans la cuisine de mon appartement. Les placards sont constamment vides, tout comme le frigo.

    Je continue mon inspection, ma barbe est légèrement naissante. Ça fait combien de temps que je ne me suis pas rasé ? Trois ou quatre jours ? Ce n’est pas encore alarmant. Mais son j’attrape le rasoir et cherche la mousse. Et puis je comprends pourquoi j’ai cette tête là. La bombe est vide. Il faudrait que je pense à en racheter. Et bien tant pis, ce n’est pas aujourd’hui que je me débarrasserais de cette barbe. L’air négligé c’est bien aussi. C’est presque normal chez moi. Je repose le rasoir, et passe ma main dans mes cheveux. Putain qu’est ce qu’il sont longs. Longs c’est un bien grand mot, j’ai déjà eu pire mais les 6 ou 7 centimètres sur ma tête commencent à faire étrange sur moi. Faudrait changer ça un de ces quatre. En attendant je les frottais pour qu’ils ne sèchent pas aplati sur la tête.

    Ça faisait déjà cinq bonnes minutes que je m’observais dans le miroir et j’en avais déjà marre de voir ma tête. Il fallait que je quitte la salle de bain et que je m’habille. Caleçon, jean, tee-shirt négligé, chemise froissée. L’affaire ne fut vite réglé pas comme mon mal de tête toujours présent. Qu’est ce qu’il fallait que je fasse maintenant ? Ha oui voir si je bossais aujourd’hui. Je commençais à fouiller ma chambre, et le salon à la recherche de ma feuille de planning. Elle se trouvait sous des cannettes de bières vides. Évidemment ! je vérifiais rapidement, ma journée serait tranquille, pas de service aujourd’hui. Toute cette activité m’avait légèrement fatigué. Il en fallait peut en ce moment pour m’épuiser. Je m’allongeais sur le canapé pour ma première clope. C’est dans ce calme presque religieux que je me remis à pensé à ma soirée. Le visage de Feb me revenait à l’esprit. Je sais que je ne l’avais pas vu hier soir mais elle était très certainement la raison de mes whiskies. Depuis que je l’avais revu, depuis que j’avais fait la connerie lui parler, elle m’obsédait encore plus. C’était un retour en arrière. Maintenant que je repensais à elle, j’avais envi de l’appeler. C’était probablement une mauvaise décision, mais il n’y a que ça que je savais faire correctement : faire les mauvais choix.

    Mon téléphone restait introuvable ce qui m’énerva légèrement. J’avais autre chose à faire que retourner l’appartement une deuxième fois pour mettre la main dessus. Enfin non j’avais rien d ‘autre à faire mais c’était tout aussi agaçant. Je tentais de reprendre mon calme et de réfléchir. Il suffisait que je repense à la dernière fois où je l’avais eu être les mains. Inexplicablement, le nom de Tim me vient en tête. Ça fait des semaines que je ne l’avais pas vu lui non ? Pourquoi mon cerveau pensait à lui maintenant ? Je réfléchissais encore. Des images flous du pasteur me revenait en tête. Est ce que je l’avais vu ?

    Je n’insistai pas plus longtemps, je quittai l’appartement rapidement. Je grimpai sur mon vélo (forcément maintenant que je n’ai plus de voiture) pour me rendre à l’église. Arrivé devant le bâtiment, je ressentis une sensation un peu étrange, j’étais mal à l’aise. J’hésitais clairement à faire marche arrière. Je n’avais pas du tout envi d’entrer là-dedans, ni même de grimper les quelques marches me séparant de la grande porte. Mais c’était débile comme peur. Après tout ce n’était qu’un bâtiment comme les autres. Juste des pierre empilés les unes sur les autres pour offrir un toit. Je ne devais pas avoir plus de craintes d’entrer la dedans que dans un bar non ? me trouvant ridicule, je montai les marches et passai la porte. L’endroit était désert. Pas vraiment surprenant mais Tim passait ses journées ici. Il devait bien être planqué quelque part. Je n’étais pas venu jouer à cache-cache alors je criai son nom. "Tim ?" Ma voix résonna à travers la pièce. Ce fut bizarre. Alors je restais à proximité de la porte histoire de pouvoir sortir le plus vite possible en cas d’absence de réponse.

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Timothy L. Goodwin
Timothy L. Goodwin
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.

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MessageSujet: Re: Jesus don't want me for a sunbeam Jesus don't want me for a sunbeam EmptySam 7 Mai - 12:26

☆ Timothy & Bobby ☆


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Oh life is bigger, it's bigger than you and you are not me, the lengths that I will go to, the distance in your eyes ... Oh no I've said too much, I set it up. That's me in the corner, that's me in the spotlight losing my religion, trying to keep up with you and I don't know if I can do it ... Oh no I've said too much, I haven't said enough. I thought that I heard you laughing, I thought that I heard you sing, I think I thought I saw you try ... Every whisper, of every waking hour I'm choosing my confessions, trying to keep an eye on you like a hurt lost and blinded fool ... Oh no I've said too much ...

    « Repose en paix ... tu crois que ça se dit pour un téléphone ? » Le dit téléphone trônait au milieu de la table de la cuisine, et les deux paires d'yeux qui le fixaient d'un air dubitatif mais aussi sérieux donnaient à la scène un penchant presque comique. « J'sais pas ... En tout cas celui là n'aura pas vécu longtemps. » Non, ça c'était le moins que l'on puisse dire, à vrai dire c'était à se demander pourquoi Timothy perdait son temps à en racheter un nouveau à chaque fois. « Trois mois ... encore moins que son prédécesseur, tu essayes de battre un record en fait ? » Ah, ah, ah ... Trop drôle la frangine, comme en témoignait les yeux qu'il leva au ciel en secouant la tête. Enfin, au moins celui-là n'avait pas fini bêtement écrasé sous un pack d'eau, ou noyé dans la machine à laver, cette fois-ci ce n'était même pas sa faute ... « Rappelle-moi comment t'as fait ça cette fois-ci ? » Rappelle rien du tout, jusque là il avait soigneusement évité la chose, tout comme il avait tout aussi soigneusement évité la question de Nancy quand elle lui avait demandé ce qui avait bien pu lui prendre tant de temps pour rentrer la veille. « J'ai ... Il m'a échappé des mains, sur le trottoir. » Bon, ce n'était pas vraiment un mensonge après tout, c'était plus ou moins la vérité. Presque. « Moi et ma maladresse hein ... » Ouais, là dessus pas de doute Timothy avait parfois deux mains gauches et deux pieds gauches.

Lorsque Timothy était rentré chez lui la veille il était minuit passé, la "parenthèse Bobby" lui avait pris un certain temps et une fois au beau milieu d'Apple Street il lui avait fallut finalement couper par le centre-ville pour rentrer. Bien que Timothy n'ait aucuns comptes à rendre sur ce qu'il faisait de son temps, difficile de passer à côté du regard soucieux de Nancy lorsqu'il était enfin arrivé chez lui et qu'il l'avait trouvé assise sur le canapé enroulée dans un plaid rouge, regardant la télévision d'un œil distrait. Et il est vrai qu'il était rare que Timothy s'absente à une heure pareille au dernier moment, surtout sans prévenir Nancy qui avait tendance à s'inquiéter pour un rien ... un peu comme lui d'ailleurs, c'était un de leurs nombreux points communs. Mais quoi qu'il en soit une fois rentré elle ne lui avait pas posé de questions, et cela avait bien arrangé notre pasteur qui n'avait aucune envie de voir Bobby s'immiscer au milieu d'une quelconque conversation et s'en était sortit avec un vague « J'me suis arrêté au Trick or Treat, j'ai pas vu l'heure passer ». Un rapide détour par la buanderie pour mettre à la machine ses fringues de sport, et après être repassé par le salon pour déposer un rapide baiser sur la joue de Nancy il était monté à l'étage. Dans le couloir, à l'opposé de la chambre de Timothy, de la lumière filtrait encore sous la porte de Dana, et l'espace d'un instant sans savoir pourquoi le pasteur avait hésité à aller la voir ... Mais pour dire quoi, pour faire quoi ? Il n'en savait foutrement rien, aussi une fois de plus il avait abandonné cette idée.
Encore une fois il fuyait par peur du conflit, comme il avait tenté de le faire en passant tout d'abord son chemin quand sa route avait croisé celle de Bobby. Parce que Timothy était comme ça, il ne supportait pas d'être en conflit avec quelqu'un et lorsque le ton montait il était toujours mal à l'aise, cela ne cadrait pas avec sa personnalité peut-être trop calme. Pour cette raison il n'était pas peu mécontent de voir que Bobby, trop ivre pour de toute façon opposer la moindre résistance, n'avait pas fait le difficile et s'était laissé raccompagner chez lui sans plus ou moins faire d'histoires ... Enfin, sans doute parce que trop imbibé de Whisky le peu de concentration qu'il lui restait était déjà monopolisé par le fait de mettre maladroitement un pied devant l'autre. Quoi qu'il en soit une fois arrivée chez lui Timothy ne s'était pas attardé et après laissé Bobby sur son lit et lui avoir retiré ses chaussures il était repartit, essayant de ne pas trop prêter attention au taudis dans lequel vivait son ancien ami.
Une fois dans sa propre chambre, Timothy avait balancé nonchalamment son sac de sport dans un coin de la pièce, et après un détour par la salle de bain et l'armoire à pharmacie il s'était débarrassé sans ménagement de son jean et de sa chemise sans même prendre la peine de les ramasser et s'était laissé tomber sur son lit ; Il était épuisé. Vaguement avant de s'endormir il avait pensé au fait que demain Bobby ne se souviendrait sans doute même plus de l'avoir croisé, et que c'était sans doute mieux aussi.

Lorsqu'il s'était réveillé le lendemain matin il ne savait plus vraiment s'il avait rêvé cette rencontre avec Bobby ou bien si elle avait réellement existé. Il lui arrivait parfois d'avoir cette sensation, parfois il pensait par exemple que Nancy lui avait dit quelque chose alors qu'elle ne avait rien fait, et à force d'y réfléchir et de retourner la chose dans tous les sens ils finissait par réaliser qu'il en avait simplement rêvé ... Et bien pour le coup c'était la même chose, Timothy ne savait plus vraiment s'il avait réellement croisé Bobby en rentrant la veille ou non. Enfin, pour le moment ce n'était pas sa préoccupation principale, et après une douche et un passage par la case rasage il avait attrapé des vêtements propres et les avait enfilé avant de ramasser ceux de la veille toujours en tas sur le sol. Lorsque son téléphone glissa de sa poche de jean et tomba à ses pieds Timothy compris qu'il n'avait pas rêvé ... Parce que ce n'était pas SON téléphone. Non, le sien était dans l'autre poche, et l'écran fendu de haut en bas non plus il ne l'avait pas rêvé. Et voilà donc comment Timothy avait terminé à la cuisine avec Nancy, qui déjeunait tranquillement en feuilletant un magazine jusqu'à ce que son frère lui redemande son vieux téléphone pour le dépanner à nouveau, le temps qu'il s'en rachète un neuf. Encore un autre.
Et lorsqu'il avait quitté la maison pour la Chapelle ce matin là Timothy avait donc l'ancien téléphone de Nancy dans une poche, celui de Bobby dans l'autre. Il se maudissait d'avoir été assez tête en l'air pour oublier de le lui rendre, parce qu'il savait que maintenant il ne pourrait pas échapper à une nouvelle confrontation avec lui. A moins qu'il ne le dépose sur son lieu de travail ? Ouais, il allait y réfléchir pendant la journée, il verrait bien au moment de rentrer chez lui ce qu'il aurait décidé.

Sa matinée à la chapelle avait ressemblé à toutes les autres. Il avait passé un ou deux coups de fil, avait reçu un jeune couple qui souhaitait prendre une date pour se marier, et la vieille Mrs. Williamson lui avait tenu la jambe pendant presque une heure comme elle le faisait à chaque fois qu'elle débarquer ici. Et Timothy s'était contenté de faire ce qu'il faisait à chaque fois : répondre, sourire, acquiescer, sourire à nouveau, y mettre de la bonne volonté et se rappeler en permanence que les petits tracas pouvaient parfois en amener de plus gros si on finissait par les additionner. Pourtant il ne pouvait s'empêcher, parfois, de se demander si la vieille dame réalisait la belle vie qu'elle avait eut ... Bien sûr il y avait forcément eut des hauts et de bas, mais enfin elle s'était mariée, avait eut des enfants, était loin d'être financièrement dans le besoin, voyait régulièrement ses petits enfants ... Y'avait-il besoin de beaucoup plus au fond ? Timothy ne le pensait pas, lui en tout cas aimerait pouvoir faire ce bilan à la fin de sa vie même si en retirant de la liste femme et enfants le tableau perdait beaucoup de son sens. C'était ce à quoi il pensait quand, désormais seul dans sa chapelle, il était allé s'en griller une dans l'encablure de la porte de service qui reliait directement son bureau à l'extérieur. Il en était arrivé à un point où il avait tellement abusé du tabac que la fumée lui brûlait la gorge ... Et pourtant ce n'était pas ça qui l'arrêtait, c'était presque devenu quelque chose de banal. Ouais, bousiller sa santé déjà largement comprise c'était tout à fait banal.

    « Tim ? » Timothy n'avait pas pu s'empêcher de sursauter, malgré que la voix soit lointaine. Enfin lointaine, de l'autre bout de la chapelle quoi. Parce qu'on l'avait appelé par son prénom le pasteur savait que ce n'était pas n'importe qui ; N'importe qui ne l'aurait pas appelé Tim, n'importe qui l'aurait appelé Pasteur Goodwin. « J'arrive ! » Tirant une dernière taffe il rentra ensuite à l'intérieur du bureau et écrasa ce qui restait de sa clope dans le cendrier déjà encombré de dizaines de mégots qu'il n'avait pas encore jeté.

La voix qui l'avait interpelé ne lui était pas étrangère, assez familière même, mais sur le coup Timothy n'avait pas réussi à mettre un nom précis dessus. Aussi s'était-il senti on ne peut plus stupide lorsqu'il avait mis le nez hors de son bureau et avait aperçu Bobby près de la porte d'entrée. De mémoire Tim ne se rappelait pas d'avoir déjà vu Bobby mettre les pieds dans cet endroit, même avant qu'ils ne se brouillent tous les deux ... Après savoir si l'endroit lui faisait peur, ou bien s'il l'avait simplement en horreur, Timothy préférait sans doute ne pas le savoir.

    « Bobby ... » Marquant une courte pause, très courte même, il ajouta « T'es bien la dernière personne que j'imaginai franchir cette porte un jour. » Et pas uniquement parce qu'il ne pouvait plus voir en peinture le pasteur qui y officiait, cela allait de soit. Faisant quelques pas dans sa direction, Timothy avait sortit de sa poche le téléphone portable de Bobby « Tu viens chercher ça je suppose ... Mais je te l'aurai rendu, tu sais ... Je sais pas encore comment, mais t'aurais pas été obligé de me voir »

Il s'exprimait maladroitement, essayant juste de faire comprendre à Bobby qu'il avait compris être devenu une présence indésirable pour lui et ne plus chercher à s'imposer. Il n'avait pas vraiment conscience que peut-être ses paroles pouvaient être interprétées comme si c'était lui, Tim le gentil pasteur, qui n'avait plus envie de voir Bobby la brebis galeuse ... Parce que bien sûr ce n'était pas ce qu'il pensait.
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Bobby H. Jenkins
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MessageSujet: Re: Jesus don't want me for a sunbeam Jesus don't want me for a sunbeam EmptyMar 14 Juin - 9:40

    Généralement quand on entre dans une salle d’attente d’un cabinet de médecin, on parle à voix basse ? Pourquoi ? Sans raison valable. Rien dans le bâtiment n’indique qu’il est interdit de discuter tranquillement. Il n’y a jamais d’affiche sur les murs imposant que les conversations se fassent à voix basses. Cette façon de parler se fait naturellement, quasiment inconsciemment. C’est comme si ce lieux imposait le silence, où du moins la discrétion. Si on se rend chez un médecin, généralement c’est que quelque chose ne va pas chez nous, dans notre corps, peut-être qu’au fond de nous, on a peur qu’en s’exprimant trop fort, les autres devineront ce qui ne va pas chez nous. La crainte de la maladie est souvent la raison de notre silence dans la salle d’attente. On ressent une honte quand on n’est pas en bonne santé, on n’en parle pas aisément.

    Les salles d’attente ne sont pas les seuls lieux où on baisse automatiquement le volume de sa voix. Il y a aussi par exemple à la bibliothèque. Mais dans ce cas-là ce n’est aucunement par peur. Si ce n’est par crainte de se faire réprimander par la vieille bibliothécaire. Le travail, les recherches doivent se faire en silence pour favoriser la concentration. Le silence est imposé. Mais toujours est-il, qu’on parle à voix basse par automatisme dès qu’on y met les pieds. On est formaté ainsi dès notre enfance.

    Et puis ensuite il y a les lieux religieux qui imposent aussi généralement les murmures. On rentre dans une église, et tout de suite on baisse résolument le nombre de décibels quand on veut dire quelque chose. Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer ce comportement. Tout d’abord il y a le côté architectural du bâtiment, grand, froid, raisonnant ! Le moindre son est amplifié et répété à profusion. Même la phrase la plus idiote peut prendre un ton très dramatique et effrayant quand au sein d’une église tellement le son est modifié. Ceci dit la véritable raison pour laquelle tout le monde se met à murmurer dans une église, c’est que l’endroit est sensé être un lieu de paix. Et qui dit paix, dit calme et sérénité. Les cris et les voix haut portés ne riment pas beaucoup avec sérénité. Ils renvoient d’avantage à l’énervement, à l’agitation. Non mais en fait, si beaucoup se taisent en entrant dans une église, c’est parce qu’ils ont peur. Peur d’être entendu par les oreilles divines. Les visiteurs veulent se montrer discrets ne pas trop attirer l’attention du tout puissant sur eux. Enfin en même temps quand on vient dans ce lieu c’est souvent pour être entendu par l’être divin non ?

    En ce qui me concerne, ce n’est pas la voix de Dieu que j’ai venu chercher à l’église, mais mon téléphone portable. Je ne sais pas d’où venait cette intuition mystérieuse que je trouverai l’objet précieux ici mais toujours est-il que je l’avais suivi. J’avoue que j’étais entré avec une légèrement appréhension dans l’église, je ne pouvais pas le cacher. Mais une fois l’hésitation passée, je m’étais avancé d’un pied ferme décidé à y ressortir aussi vite que j’étais entré. Il fallait seulement que je vérifie quelque chose auprès de Tim et c’était tout. Je voulais que cela aille vite, je ne voulais surtout pas m’éterniser ici alors pour ne pas perdre mon temps à cherche le pasteur dans tous les recoin de la paroisse, j’avais pris position au niveau de la porte et je criais le nom de Tim. Je préférai qu’il vienne à moi si ça pouvait m’ôter la corvée de traverser l’église. Les secondes qui suivirent mon appel, je focalisais ma concentration sur l’écho de ma voix. J’attendais d’entendre un son en retour. D’abord c’était le silence complet. Un silence qui me paraissait être une éternité, comme à chaque fois qu’on est pressé d’aller ailleurs. Un bruit de porte résonna et se propagea finalement à travers les murs de l’église. Automatique mon visage se tourna vers l’origine du bruit. Je ne voyais encore personne mais je savais que cela n’allait pas tarder. Je ne vais pas dire, que j’étais ravie de voir Tim apparaître, mais il y avait comme de la satisfaction en moi en le reconnaissant. J’étais soulagé que cela ne soit pas un autre membre de l’église qui soit venu répondre à mon appel. « T'es bien la dernière personne que j'imaginai franchir cette porte un jour. » J’étais moi-même la dernière personne à me penser capable de revenir dans une église… comme moi il ne faut jamais croire aux certitudes. Elles n’existent que pour être contestées. Un sourire presque sarcastique fila entre mes lèvres. Il restait cependant très fin, presque imperceptible.

    Plutôt que d’avancer vers Tim maintenant que je savais dans quelle direction aller, je restais cramponné près de la porte, laissant le plaisir à Tim de venir vers moi. Ce qu’il fit presque naturellement. Depuis mon cri, je n’avais plus rien dit. Je n’avais même pas besoin de m’exprimer pour que le pasteur comprenne l’objet de ma présence. Tout laissait porter à croire que je devenais quelqu’un de tristement prévisible. « Tu viens chercher ça je suppose ... Mais je te l'aurai rendu, tu sais ... Je sais pas encore comment, mais t'aurais pas été obligé de me voir » Ces paroles me semblaient étranges. C’était comme s’il se mettait automatique sur la défensive. Je n’avais encore rien dit mais spontanément il réagissait comme si j’avais tenu un comportement agressif, insolent, comme si j’avais eu l’attitude d’un type avec qui on veut pas avoir d’ennui et qu’on cherche à éviter ; C’était donc ce type de personne que j’étais devenu. Le gars dont on sait qu’il sera forcément désagréable, agressif dont on obtiendra que de la colère ou de l’indifférence. Est ce que ça me touchait ? Bien sur. est ce que j’allais m’en accabler pas vraiment. Les choses étaient ainsi. J’avais survécu jusque là, je n’allais pas me laisser abattre par une impression provoquée après quelques mots peut-être dit légèrement.

    « ouais ben ça va j’vais pas en mourir… » Répondis-je sur un ton détaché. En gros je le rassurais en lui affirmant qu’il n’y avait rien de grave dans le fait que je vienne par moi même. Qu’est ce qui me prenais ? J’en sais absolument rien ; Normalement j’aurai du libérer la colère emmagasinée après avoir fouiller tout mon appart à la recherche de ce fichu portable. Normalement Tim aurait du me servir de défouloir. Sauf que maintenant je me fichais complètement de cet appel. L’envi m’était passé. J’avais simplement gardé l’idée fixe de retrouver ce téléphone, c’est tout. Maintenant le problème c’est que je ne savais pas ce dont j’avais envi maintenant. Mon téléphone dans les mains, je l’avais récupéré sans un merci. Par reflexe, je regardais s’il n’y avait pas de message ou appel manqué. Mais avec une ligne bloquée, je ne risquai pas d’être demandé. « pourquoi est-ce que tu l’avais d’ailleurs ? » J’étais venu ici persuadé que je trouverai mon téléphone et pourtant je n’avais aucun souvenir du moment où l’appareil était passé de ma poche aux mains de Tim. C’était de plus en plus troublant la façon dont j’oublierai facilement les choses. Presque inquiétant.


Spoiler:
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Timothy L. Goodwin
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MessageSujet: Re: Jesus don't want me for a sunbeam Jesus don't want me for a sunbeam EmptyMar 21 Juin - 6:58

Très égoïstement Timothy avouait sans mal que cette chapelle était, en plus d'être son lieu de travail, un endroit où il se savait tranquille et où il faisait en sorte dans la mesure du possible d'oublier l'homme pour n'être plus que le pasteur. La boxe lui avait appris à laisser ses soucis au vestiaire, et de la même façon lorsqu'il passait la porte de la chapelle il tentait de laisser ses tracas à l'extérieur, car une fois à l'intérieur il n'était plus question de lui. C'était l'une des premières choses qu'il avait appris, le pasteur quand il était dans l'exercice de ses fonctions devait savoir s'effacer au profit du seigneur ainsi qu'au profit des autres. Et puis, pour Timothy la façon idéale de concilier vie professionnelle et vie personnelle c'était encore de savoir faire la part des choses et ne pas les mélanger ... Tout ce que selon lui son père n'avait jamais été capable de faire, restant le Major General Goodwin même lorsqu'il était à la maison avec sa femme et ses enfants, qu'il avait tendance à vouloir commander de la même façon qu'il commandait ses hommes sur le terrain. Qui sait ce qu'il aurait pensé du fait que son fils soit devenu Pasteur ... pas du bien sans doute, et ce malgré après avoir trainé les deux plus grands de ses enfants à l'office tous les dimanches matins. Mais revenons à nos moutons, logique pour un pasteur hemhem.
La vérité c'est que de se retrouver face à Bobby dans cet endroit le mettait mal à l'aise, encore plus que de se retrouver face à Bobby ailleurs. Étrange pourtant, on aurait tendance à croire que Timothy se sentait comme en position de force dans sa chapelle, mais ce n'était absolument pas le cas. Aussi était-il sur la défensive, un peu malgré lui, et sans doute Bobby l'avait-il remarqué. Mais si tel était le cas il n'avait en tout cas pas fait de réflexion et bien que Timothy se doutait qu'il ne le faisait pas par gentillesse ou pour ses beaux yeux il en était néanmoins soulagé.

    « Ouais ben ça va j’vais pas en mourir … » Toujours ce même ton détaché, presque blasé ; Visiblement cela semblait être devenu naturel chez Bobby, ce désir de prouver qu'il n'en avait rien à foutre de rien ni de personne. Soit, grand bien lui fasse, Timothy lui se contenta de hausser les épaules en lui rendant pour de bon son téléphone. S'en suivit un blanc dans la conversation, le genre qui vous semblait durer des heures plutôt que des secondes, et qui vous mettait passablement mal à l'aise. Jusqu'à ce que Bobby se risque à une autre question, décidément Timothy avait droit à plus d'intérêt verbal en moins de vingt-quatre heures qu'en plusieurs années. « Pourquoi est-ce que tu l’avais d’ailleurs ? » Timothy ne put s'empêcher de froncer légèrement les sourcils, comme s'il ne comprenait pas le sens de la question de son interlocuteur. « T'es venu en sachant qu'il serait ici, mais sans savoir pourquoi ? » Ce n'était même plus avoir la mémoire sélective, c'était carrément occulter ce qui ne l'arrangeait pas pour ne garder que le côté purement pratique.

A son tour Timothy avait scruté Bobby quelques secondes sans rien ajouter, comme lui l'avait fait quelques instants auparavant lorsque le pasteur lui avait rendu son téléphone. Que dire ? Avouer qu'il avait été une nouvelle fois été trop stupide pour laisser Bobby se débrouiller seul puisqu'il se plaisait à clamer à qui voulait bien l'entendre qu'il n'avait ni besoin ni envie de l'aide de personne ? Au meilleur des cas Bobby allait lui rire au nez, au pire des cas il serait même capable de lui reprocher d'avoir voulu l'aider et de lui soutenir qu'il aurait encore préférer s'endormir sur un bout de trottoir que d'être raccompagné par le pot de colle qui avait un jour eut l'imbécilité de le prendre pour un ami. Mais au fond avait-il un autre choix ? Il n'allait pas non plus mentir, ils n'étaient plus deux gosses ... Alors tant pis, il en avait tellement entendu de la part de Bobby qu'après tout une fois de plus ou une fois de moins il n'était sans doute plus à ça près désormais.

    « J'ai pas eut le cœur à te laisser moisir sur ton morceau de trottoir » Nouveau haussement d'épaules de la part du pasteur, qui tentait sans doute de minimiser son implication dans la chose, et de jouer lui aussi à celui qui au fond s'en foutait un peu. Malheureusement pour lui, l'air détaché paraissait beaucoup moins naturel chez lui que chez Bobby ... question d'entrainement et de pratique sans doute. « Et oui, je sais, je ferai mieux de m'occuper de mes affaires, tu me l'as déjà dit hier soir. » Bon d'accord, il ne lui avait peut-être pas dit comme ça ... pas hier soir du moins, même si par le passé il ne s'était pas gêné en revanche. Mais bon, quand on vous dit « Qu'est-ce que tu fou encore là ? » c'est rarement une preuve qu'on se réjouit de votre présence.

Timothy se rendait bien compte d'être un peu trop sur la défensive, et de ne pas réussir à garder ce sang froid qu'on lui connaissait pourtant de façon générale (sauf avec Dana, mais c'était un cas à part). Mais il ne pouvait s'en empêcher, face à Bobby il avait finit par comprendre que quoi qu'il fasse il serait toujours en tort ... C'était la capacité du pasteur à ne pas s'en foutre qui posait problème, malheureusement pour lui Tim était de ces personnes qui n'avaient pas du tout la rancune tenace et qui bien au contraire espérait toujours voir un bon côté chez chacun. En d'autres termes il était du genre à tendre l'autre joue s'il s'en prenait une.

HJ ; désolé c'est pire que court silent
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Bobby H. Jenkins
Bobby H. Jenkins
Je m'intègre. Qui aurait cru que cette ville n'abritait pas que des inadaptés...

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MessageSujet: Re: Jesus don't want me for a sunbeam Jesus don't want me for a sunbeam EmptyMer 29 Juin - 10:45

    Si on se penche un peu sur l'aspect philosophie de l'estime de soi, il est dit que l'amour se soi est inversement proportionnel à l'amour propre. Quelqu'un qui a une mauvaise estime de sa personne sera forcément incapable d'envisager la moindre chose de façon positive. Aucun optimisme, la perte d'espoir totale, des découragements de plus en plus nombreux et rapides. Le regard porté autour de soi devient négatif à tout instant et il influence celui que les autres ont. A vrai dire, il s'agit d'un cercle vicieux. Plus une personne se méprise, plus son attitude va encourager les autres à la mépriser. Et elle ne pourra regagner en estime que si le regard des autres s'améliore, ce qui n'arrivera pas tant que la personne en question ne décide de changer. Difficile de s'en sortir donc...

    C'est parfaitement ce qui m'arrivait. Cela faisait bien longtemps que je me fichais absolument de tout et en premier de ma propre personne. Tout me paraisse triste, morose, décourageant, sans intérêt, ennuyant... Un peu comme dans cette chanson des sœurs Allison et Catherine Pierce. Plus rien ne m'enthousiasme, plus personne ne peut me faire souffrir, la vie est une telle corvée parfois (Nothing thrills us anymore, No one kills us anymore, Life is such a chore). Elles ont parfaitement raison quand elles chantent "Marijuana, Cocaine, Heroin : Boring" Ces drogues là, je les ai consommé en grande quantité, je le fais toujours, mais maintenant c'est plus par nécessite physique et psychologique que pour l'excitation de planer, d'être transporter ailleurs. En fait, vraiment tout m'indiffère.

    Je crois que ce détachement pour à peu près tout, cette mésestime constante, provient d'une haine contre moi-même. Je n'aime pas ce que j'étais, je ne supporte plus la façon dont ma vie s'articule, ni mes choix. Je réalise que presque tous mes choix ont été des erreurs et maintenant je les regrette. J'ai conscience d'être un raté. On me le répète bien assez souvent. D'ailleurs les gens ne prennent même plus la peine de me faire des réflexions. Ça se lit tout simplement sur leurs visages, suivant la façon dont ils m'observent, comment ils me scrutent. Pour ne pas être atteint, je me comporte avec arrogance. Je prétend être intouchable, d'avoir un mental solide. J'affirme partout n'avoir besoin de rien ni de personne et que je me suffis à moi-même. Tout ça c'est un peu narcissique mais c'est surtout faux. C'est une manière finalement assez ambiguë d'exprimer mon malaise intérieur. Il ne faut pas se voiler la face, j'ai un mental faible et paradoxalement j'ai développé l'égo d'un gangster juste pour l'illusion. Tout ça, c'est superficiel à l'image de toutes ces heures passés en salle de musculation. Tout cette acharnement pour me façonner un corps plus fort, un corps qui impressionne, un corps parfait masquant toute ma faiblesse.

    "T'es venu en sachant qu'il serait ici, mais sans savoir pourquoi ? » vous voyez à quel point j'étais devenu misérable. J'abusais tellement de l'alcool que j'en perdait mes souvenirs. Le pire dans tout ça c'est que ça ne m'avait pas tant étonné que ça. C'était presque normal. Comme si tout le monde avait finalement besoin de plus de temps pour se souvenir de la soirée passée. Ça se lisait clairement quand le regard que Tim que j'étais vraiment tombé bas. J'étais incapable de trouver une réponse à ça. Ma seul réaction fut de l'observer avec désinvolture comme si c'était étonnant qu'il soit étonner. Mais il n'y avait rien à dire. Il valait mieux ne rien dire, je ne ferais que m'enfoncer. C'est pas que je voulu préserver un minimum égard vis-à- vis de ma propre personne mais presque. Mais c'était clair que j'étais une loque, tout le monde le sait. Ce n'était la peine de s'étendre la dessus.

    Au bout d'un moment, il répondit presque à la question « J'ai pas eut le cœur à te laisser moisir sur ton morceau de trottoir » . Ça m'expliquait pourquoi je l'avais rencontré pas pourquoi il était en possession de mon portable. La perspicacité n'était peut-être pas ma meilleure qualité mais j'avais à peu près compris que tous les deux on s'était croisé. ceci dit, son explication me permit de comprendre pourquoi je m'étais réveillé dans mon lit et surtout pourquoi j'étais déchaussé. J'avais pris l'habitude de reprendre conscience le matin tout habillé, chaussures comprises. Parfois même j'avais encore une bouteille dans la main. Un jour, il m'était même arrivé de m'endormir devant la porte de mon appartement, les clés en main. Je crois que de trouver la clé sur le trousseau était quelque chose de bien compliqué quand on a passé sa soirée à boire. Avec ce qu'il me disait maintenant, je pouvais à peu prêt retracer ma journée. J'avais donc travaillé, en sortant du restau, je suis directement aller dans un bar. Pas mal de verre plus tard, je suis ressorti et c'est là que j'ai du le croiser. Il en profite pour prendre mon téléphone et me ramène. Où alors peut-être qu'il me ramène d'abord et me prendre mon téléphone pour m'obliger à venir le chercher ? Il a toujours jouer au moralisateur, ça pouvait être une nouvelle tentative.... Nan ça n'a pas de sens, il venait de me dire qu'il aurait trouvé un moyen pour me le rendre sans me voir. Oh et puis on s'en fou de tout ça. C'est peut-être à ce moment-là que j'aurai du dire merci... encore une fois. Mais les remerciement, c'est toujours pas mon truc. Alors je hochais la tête. ça ne voulait rien dire mais bon...

    Il reprit la parole, ce qui me permit d'imaginer mon comportement de la veille. « Et oui, je sais, je ferai mieux de m'occuper de mes affaires, tu me l'as déjà dit hier soir. » Ouais c'est totalement un truc que j'aurais pu dire ça. Cela ne me surprit pas le moins du monde. C'est ce que je répétais à tout le monde. sauf que ça provoqua comme du remord chez moi sur le coup. On m'aidait, la seule façon de remercier c'est d'envoyer balader les gens. Peut-être parce que je savais qu'ils revenait toujours. Mais ces derniers temps, depuis l'accident en fait, les gens étaient de plus en plus discrets. On me laissait tranquille. c'est ce que je désirais après tout. je devrais être heureux non? et bien non, pas tout à fait. «Je ne pense pas toujours ce que je dis... » Quoi? c'est moi qui parle là? Le son est bien sorti de ma bouche, on ne m'a pas forcé à parler et pourtant j'avais du mal à réaliser ce que je venais de dire. En gros, c'est comme si je venais de m'excuser de ce que j'avais pu lui dire. Nan en fait c'est comme si je venais de lui dire, "si occupes toi de mes affaires" Oh mon dieu, ce que je suis minable et après avoir compris mes propres mots, je me sentais mal à l'aise. Il fallait que je fuis cette situation embarrassante. "J'y vais" Tout simplement... et encore j'ai fait l'effort d'annoncer mon départ. Avant toute réaction possible je me tourne, j'ouvre la porte, je me fais accessoirement éblouir par le soleil, et je commence à dévaler les marches. Je respirais à nouveau et maintenant il me fallait faire oublier cette situation génante. Je crois qu'une vodka ferait bien l'affaire...


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Timothy L. Goodwin
Timothy L. Goodwin
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MessageSujet: Re: Jesus don't want me for a sunbeam Jesus don't want me for a sunbeam EmptyJeu 21 Juil - 23:20

Timothy n’avait jamais été quelqu’un de particulièrement communicatif, ce qui je vous l’accorde paraissait un peu paradoxal pour un pasteur. La vérité c’est qu’il n’avait pas son pareil pour écouter, mais pour autant il n’était pas un grand bavard … Tim c’était un peu l’épaule sur laquelle on savait qu’on pouvait venir pleurer à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, mais pour autant il ne fallait pas attendre de lui qu’il vous déballe tout un tas de paroles mielleuses et dégoulinantes de bon sentiments. Il avait un bon fond bien sûr, il était profondément gentil ça personne ne pouvait le nier et sa tendance à voir le bien partout pouvait être fatigante pour certains, mais la véritable guimauve de la famille Goodwin c’était Nancy et non lui … Lui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Pas indéfiniment du moins, sa patience avait des limites tout de même. C’était d’ailleurs sans doute pour cette raison que Timothy avait fini par se faire une raison en ce qui concernait Bobby … car après tout qui voudrait s’accrocher à quelqu’un qui n’avait eut cesse de vous répéter que vous étiez une gène pour lui plus que toute autre chose ? Timothy avait bon cœur certes, mais il avait aussi sa fierté, et cette fierté il avait assez marché dessus pour espérer raisonner Bobby, il était arrivé un moment où il avait simplement décidé de jeter l’éponge, et sans doute beaucoup plus tard que la plupart des gens l’auraient fait.

FLASH-BACK
Citation :
Soir de semaine. L’odeur de tabac froid caractéristique du Nouvelle-Angleterre, dernier établissement de la ville à encore autoriser la cigarette dans ses locaux. Dernier établissement où Timothy n’aurait pas été obligé de sortir fumer sur le trottoir quelque soit le temps dehors, si tenté qu’il mette encore les pieds en discothèque. Les années d’université étaient en règle générale celles où l’on sortait le plus ; Ces années là Timothy les avait passé derrière les barreaux d’une prison, et lorsqu’il en était sortit il n’avait plus était question pour lui d’espérer s’amuser, il ne s’en estimait ni le droit ni le courage. Pourquoi ce soir alors ? Aucune envie de changer ses habitudes, aucune envie d’ailleurs de mettre le nez hors de chez lui. Mais c’était sans compter le coup de téléphone de Matthew, le gérant de l’établissement qui à défaut de savoir qui appeler d’autre s’était tourné vers lui pour venir chercher l’épave qu’était Bobby ce soir là.
Sans grande motivation (ses dernières tentatives de discussions avec Bobby s’étaient soldées par des échecs) mais sans vraiment hésiter non plus, Timothy avait donc sauté dans sa voiture et rejoint le centre-ville malgré l’heure tardive. A l’exception d’un couple enlacé à l’entrée et de deux copains qui prenaient leur temps pour quitter les lieux, Bobby était seul. Seul accoudé au comptoir, fixant d’un air vide le verre - tout aussi vide - posé devant lui. Matthew n’avait rien dit, il s’était contenté de laisser son regard passer de Timothy à Bobby, pour revenir au pasteur d’un air entendu.

    « Bobby ? » Pas de réponse. Parce qu’il ne voulait pas répondre ou parce qu’il était trop ivre pour l’avoir entendu, telle était la question. « Bobby, allez viens lève toi, j’te ramène chez toi. » Bobby n’avait même pas pris la peine de le regarder, ou même de bouger. Seul un sourire cynique était apparu sur son visage lorsqu’il avait répondu « Tu t’accroches à moi comme un chewing-gum à une chaussure … c’est gonflant. » Toujours aussi agréable le Bobby. « T’as vraiment un humour à faire peur. Quand t’as bu c’est encore pire. » Autrement dit cause toujours tu m’intéresses. Ignorant donc les gérémiades du jeune homme Timothy avait posé une main sur son épaule « Fou moi la paix Tim, dégage. » Se contentant de lever les yeux au ciel le pasteur n’en avait pas pour autant changé d’avis. Mais ça c’était sans compter cette tête de mule de Bobby, qui brusquement balança son poing dans la direction de Timothy en le manquant de peu « BARRE-TOI ! »

Le pasteur avait eut un mouvement de recul, et fixait Bobby d’un air rempli à la fois de reproche et d’incompréhension. Pour la première fois depuis de longues semaine il ressentait l’envie d’abandonner, de laisser tomber sur un sujet qui de toute manière paraissait peine perdue. Il n’en voulait même pas réellement à Bobby, il avait plutôt de la peine pour lui, de le voir si incapable de réaliser qu’il avait un problème. « Mon pauvre Bobby, regarde ce que cette fille fait de toi … » Bien sûr February n’était pas la seule responsable de l’état de Bobby, de son alcoolisme, et au fond de lui Timothy le savait bien … Mais c’était tellement plus facile de trouver un bouc émissaire (surtout quand celui-ci vous détestait déjà). Quoi qu’il en soit ce soir là fut la dernière fois que Bobby et Tim s’adressèrent la parole, après ça Timothy cessa tout simplement de faire des efforts, de s’acharner pour rien. Il avait demandé à Matthew d’appeler un taxi et lui avait seulement laissé le peu de liquide qu’il avait sur lui pour payer la course, après quoi il était rentré chez lui en se jurant de ne plus faire le moindre effort avec Bobby.
/FLASH-BACK

Et pourtant la veille voilà que ses mauvaises habitudes l’avaient repris, et qu’une fois encore il n’avait pas été capable de se tenir à ce qu’il s’était promis en laissant Bobby se débrouiller tout puisque c’était ce qu’il jurait vouloir à longueur de journées. Et le pire c’est que ce n’était même pas la première fois ; Incorrigible Timothy, maitre incontesté de la gentillesse dégoulinante et de la compassion exacerbée. Mais pas question de laisser à Bobby la possibilité de le lui reprocher une fois de plus, voilà pourquoi il avait lui-même pris les devant en appuyant sur le non-désir de Bobby d’être aidé.

    « Je ne pense pas toujours ce que je dis. » Ah ? Première nouvelle messieurs dames. Pardonnez à Tim son manque de réaction, il essaye toujours d’analyser la phrase de Bobby … c’est de l’ironie, ou bien il parlait par énigmes ? « Ah … » Ouais bon, désolé mais c’était le genre de phrase tellement inattendue venant de Bobby que forcément Timothy était un peu pris au dépourvu. Je vous ai déjà dit que la communication n’était pas son point fort ? « J’y vais » Bah voilà, maintenant il allait presque se vexer de ne pas avoir eut de réponse valable, franchement il poussait un peu parfois.

Sans même lui laisser le temps de pouvoir répondre quoi que ce soit, Bobby avait tourné les talons et pousser la porte de la chapelle pour retrouver l’air libre. Comme ça, sans rien dire de plus … Il le prenait vraiment pour un imbécile, en fait ? Oui, c’était sans doute ça, c’était la seule explication au fait qu’il débarque comme ça l’air de rien dans sa chapelle, lui joue son numéro d’amnésique au lendemain de cuite difficile, et tourne les talons sans crier gare sans plus d’explications. Et Timothy de rester là les bras ballants, comme le dernier des imbéciles … une fois de plus devrais-je dire (oui, je le dis avant que vous ne le fassiez).
Mais bon, le rôle de la poire de service ça allait un moment nous sommes d’accord, après ça devenait lassant. Et justement Timothy était las d’être pris pour le dernier des imbéciles, que ce soit par sa sœur Dana, par Bobby ou pas … peu importe. Le fait est que plus ou moins sans réfléchir il avait suivi Bobby jusqu’à l’entrée de la chapelle et alors que celui-ci s’en allait visiblement sans demander son reste (pour ne pas dire en prenant ses jambes à son cou) il l’avait interpelé d’un air à la fois rempli de reproches et d’incompréhension.

    « Sérieusement ? Tu vas juste te barrer comme ça ? » C’est vrai quoi, tout ça pour ça, c’était à se demander pourquoi il avait fait l’effort de venir finalement, il aurait mieux fait d’attendre de recevoir son téléphone autrement. « Ça valait vraiment le coup de faire le déplacement en effet. » Mais après tout Timothy aurait du se douter qu’il ne fallait pas en attende beaucoup plus. Après tout lui et Bobby ne s’étaient pas adressé la parole depuis des lustres, alors pourquoi les choses changeraient-elles subitement aujourd’hui ? « En fait … oublie ça, laisse tomber. »

Et voilà comment cette fois-ci c’était Tim qui prenait la fuite et se sentait carrément stupide. Il n’en avait plus rien à foutre de Bobby pas vrai ? Non, ce n’était pas vrai du tout … Mais au moins jusqu’à présent il avait réussi à faire croire que c’était le cas, qu’avec le temps il s’était tout simplement désintéressé du bonhomme et de ce qui pouvait lui arriver. Qu’il ne se soit pas inquiété que pour Karen dans cet accident de voiture, mais également pour Bobby, ça personne ne devait le savoir par exemple. Oui, c’était sans doute mieux ainsi …
Aussi le regard fuyant mais l’air un peu penaud, Timothy avait à son tour tourné les talons et réintégré sa chapelle. Au fond une fois encore c’était de retrouver « son » lieu qui demeurait son seul moyen de se protéger de l’extérieur et de ce qui pouvait s’y passer, comme si cet endroit constituait pour lui un rempart ultime. Et d’ailleurs la plupart du temps on le laissait tranquille, en dehors de Nancy rares étaient les personnes qui venaient ici pour l’importuner.
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