Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE}
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Sujet: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Sam 16 Oct - 7:12
"Bip bip bip bip"
Ma main s'abattit lourdement sur mon réveil et l'arrêta d'un coup sec qui le fit valser par terre. Il faut vraiment que je pense à m'acheter un réveil moins énervant. Je m'étire et commence à ouvrir les yeux. Mon genou me fait mal, il doit surement pleuvoir. J'ai bien l'impression d'être une grand mère à prédire le temps grâce (ou a cause) a ce maudit genou. Je réussit a m'extraire de mon lit et soulève le rideau de ma chambre. Il pleut des cordes. Je soupire et me dirige vers mon frigo ou j'attrape un yaourt aux fruits et place une tasse de café au micro-onde. Après avoir avaler mon petit déjeuner, je file sous la douche. L'eau chaude me fait du bien étant donné mon niveau d'éveil. Je me frictionne vigoureusement et me lave les cheveux soigneusement. En me saucissonnant dans une grande serviette éponge blanche j'aperçois l'heure : 19h05.
- Ça commence bien.
J'avais alors moins d'une heure pour me présenter au Bad Circus pour mon service du soir. En effet je travaillais plus ou moins un jour sur deux la bas et l'autre moitié du temps au Nouvelle-Angleterre. Je séchais mes cheveux avec une rapidité et une dextérité qui m'étonnait moi même. J'appliquais alors une épaisse couche de maquillage noir sur mes yeux, du fond de teint et du rouge a lèvre. J'enfilai un jeau et une chemise blanche, légèrement transparente ainsi que mes escarpins rouges. Etant située à approximativement 5 minutes du club pour des raisons "pratiques", comme proposer un endroits calme à mes clients pour faire "ça" au plus vite, par exemple. Je courrais sous la pluie, mon parapluie m'épargnant les goutes glaciales qui tombaient sans interruption. J'entrai alors dans le club encore vide et filais dans les "coulisses" pour enfiler ma "tenue de scène". Qui allait se résumer en un tanga rouge, un soutient gorge en dentelle de même couleur, un porte-jartelle et des bas. Je remettais mes escarpins spécialement venues d'Italie (les meilleures à mon avis). J'embrassai mes collègue et attendais l'arrivée des premiers clients...
Vers 23h30, la musique couvrait la plupart des conversations. Les hommes étaient assis dans les canapés buvant des boissons forte, ou accoudés au bar, se délectant des jeunes femmes ondulant leur corps sur la musique. J'étais sur la scène et je bougeais lascivement les hanches autour de la barre. Lorsque je dansais en public je n'enlevais jamais rien. Seuls les petites cabines de 3 ou 4 offraient le plaisir de voir les danseuses se dénuder. Bien sur un petit supplément était demandé : 100 $. Pour l'instant personne n'avait demander de "cabine" et je m'en portais très bien ainsi. A ce moment la, il faut dire que j'avais un petit creux. A la fin de la chanson, je descendis de la scène et me faufila dans les vestiaires sans que la patronne ne me voit. Elle me faisait un peu peur à vrai dire. Enfin, c'est une autre histoire. Après avoir fouiller dans mon sac, j'en sorti une barre protéinée et des cachets anti-douleur. Mon genou n'avait pas arrêté de me tirer ce soir et c'est peut être pour cela que j'étais un peu molle. Puis je me dirigeai près du bar pour demander un shot de vodka, histoire de faire passer tout ça.
Puis je fis un petit tour dans la salle, histoire de repérer un gros poisson. Et je vis 4 hommes, une bière a la main, assis dans un des box près de la scène. Je les avais tout de suite reconnus comme étant de la police. Ils donnaient toujours de gros pour boire, peut être pour acheter mon silence, car la plupart d'entre eux était mariés. Bref je m'approchais et commença à danser pour l'un d'eux. - Bonsoir lieutenant... Vous passez une bonne soirée ?
Je m'étais approchée de son oreille et avait glisser ses mots avec la plus grande douceur, car je le sentait légèrement tendu.
Dwayne S. Marshall
« Cause even though you left me here I have nothing left to fear »
★ NOM DE L'AVATAR : Paul Walker ★ MESSAGES : 6778 ★ ARRIVE DEPUIS LE : 19/09/2009 ★ AGE : 33
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Jeu 21 Oct - 13:30
Juliette Tomasi & Dwayne S. Marshall Un soir de plus dans nos vies ...
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« Dwayne tu viens avec nous ? » Quoi, on me parle ? Perdu dans ses pensées, Dwayne avait regardé son collègue avec un regard perdu, le pauvre était complètement ailleurs et n’avait même pas entendu ce qu’on venait de lui dire. « Décidément t’as du mal à atterrir aujourd’hui vieux ! » Oui bon, on avait tous nos jours sans non ? « Désolé je … réfléchissais. Tu disais, donc ? » Tentant de prendre un air détaché Dwayne fixait son coéquipier dans les yeux, attendant que celui-ci réitère sa demande. « J’te demandais si tu venais avec Valens, Johnston, Roberts et moi. » Mais encore ? Il n’avait pas l’impression d’avoir oublié un morceau de la question là ? « Venir où ? » Une fois encore le policier regarda Dwayne comme s’il venait de dire une énormité « Bah, au Bad Circus … J’t’en ai parlé à midi, t’as déjà oublié ? » Oublié ? Non, en fait il n’écoutait probablement déjà pas ce qu’on lui racontait ce midi, c’était bien simple aujourd’hui son cerveau était resté en mode Off. « Aaah … Oui. Mais non. Désolé j’suis pas motivé à sortir ce soir … »
♣ ♣ ♣ ♣ ♣
Comment s’était-il finalement retrouvé là, affalé sur un des canapés de ce club de strip-tease ? Il ne le savait même plus lui-même, tout ce qu’il savait pour le moment à vrai dire c’était qu’il préfèrerait être ailleurs. Il ne savait plus trop non plus comment il s’était retrouvé avec cette cigarette dans la bouche, lui qui avait arrêté voilà plus de deux ans et qui avait eut tant de mal à le faire, au point de jurer qu’on ne l’y prendrait plus … Oh rectification, ce n’était même pas du tabac. Décidément, Dwayne avait bel et bien mis sa capacité à réfléchir en mode veilleuse lorsqu’il s’était levé ce matin. Il faut dire que depuis l’avant-veille au soir il avait du mal à redescendre sur terre et à reprendre pieds avec la réalité. Le même prénom, la même identité, le même visage lui revenait sans cesse en tête malgré tous ses efforts pour penser à autre chose. En se levant il voyait Olivia, en faisant son jogging il voyait Olivia, au boulot il voyait Olivia, en voiture il voyait Olivia, lorsqu’il somnolait en pleine nuit devant sa télé parce qu’il n’arrivait pas à dormir il la voyait encore … Et à chaque fois il avait l’impression que cela versait du sel sur ses plaies. Il avait une tête à faire peur, normal en n’ayant presque pas fermé l’œil pendant bientôt soixante-douze heures, le cerveau qui s’emmêlait les pinceaux et l’esprit perdu en plein brouillard, bref il se demandait vraiment quelle mouche l’avait piqué d’accepter de suivre ses collègues. Au final il était le seul à faire tâche dans le décor, le seul qui paraissait ailleurs et qui n’était visiblement pas en train de s’amuser comme il l’aurait du. Le seul à qui on ne prêtait pas attention mais qui s’en foutait royalement puisque ses pensées étaient une fois de plus à des années lumières d’ici.
Il revint une nouvelle fois à la réalité, plutôt contraint que de son plein gré d’ailleurs, lorsque croyant sans doute qu’il était venu pour ça une demoiselle très légèrement vêtue avait commencé à se tortiller devant lui de façon plus ou moins lascive. Bon Dwayne n’était pas aveugle, il ne pouvait pas non plus dire que la plastique sculpturale de la jeune femme le laissait totalement de marbre, et sans doute que dans d’autres circonstances il aurait été plus enclin à profiter de sa soirée et du spectacle pour le moins agréable pour les yeux. Mais ce soir non, ce soir il avait beau faire des efforts il n’arrivait à rien, il avait la tête perdue dans le brouillard de ses sombres pensées, et il ne faisait pas vraiment d’efforts pour se tirer d’affaire en fin de compte. Il avait cet air de paumé qui n’était pas en phase avec ce qui se passait autour de lui, il avait un train de retard et mis quelques secondes avant de réaliser que la danseuse qui lui faisait face depuis plusieurs minutes maintenant s’était adressée à lui.
« Bonsoir lieutenant … vous passez une bonne soirée ? » Bonne ? Il avait la tête de quelqu’un qui semblait s’amuser et profiter de sa soirée peut-être ? Recrachant une volute de fumée d’un air presque nonchalant Dwayne planta son regard dans celui de la jeune femme avant de répondre d’une voix rauque « Désolé mais … vous aurez certainement plus de succès avec mes collègues. » Il avait tourné vaguement la tête vers eux pour joindre le geste à la parole, puis avait à nouveau coincé son joint entre ses lèvres.
Il ne voulait pas paraitre brusque mais il était clair et net dans sa façon de se comporter et de regarder la jeune femme que cette dernière perdait son temps avec lui, il n’était pas d’humeur à jouer ce soir et savait maintenant qu’accepter de suivre les autres ici était une mauvaise idée. Ignorant de façon plus ou moins calculée la danseuse il s’apprêtait à annoncer aux autres qu’il s’en allait lorsque le vibreur de son téléphone le coupa dans son élan. Lâchant un léger soupir, parce qu’il n’avait clairement pas envie qu’on lui prenne la tête au téléphone non plus, il sortit le cellulaire de sa poche et décrocha sans même prendre le temps de regarder qui était l’appelant.
« Marshall. » Secouant légèrement la tête il essaya de retrouver un semblant de contenance afin de ne pas donner l’illusion que ce n’était vraiment pas le bon moment pour l’appeler. La musique de l’endroit, qui jusque là ne lui arrivait même pas jusqu’aux oreilles, l’agaça soudainement et il du demander à son interlocuteur de répéter avant de répondre pour de bon, mais en français. « Comment ça ? Oui bien sûr. (…) J’peux te rappeler dans deux minutes ? (…) D’accord, à tout de suite. »
Il avait lorsqu’il parlait français cette petite pointe d’accent canadien, qu’il tenait de sa mère. Mais là n’était pas vraiment le sujet, quoi qu’il en soit ayant provisoirement écourté sa conversation téléphonique Dwayne avait ensuite rangé son téléphone dans sa poche, et après un signe de tête à Juliette, qui cela dit s’occupait déjà ailleurs puisque lui n’avait pas su se montrer intéressé, il s’était levé et avait déposé ce qui restait de son joint dans un cendrier déjà plein de mégots grillés au cours de la soirée par ses collègues. Puis il était sortis prendre l’air, visiblement à nouveau perdu dans ses pensées et incapable de rester connecté à la réalité plus de quelques instants
♣ ♣ ♣ ♣ ♣
Il était tard, deux heures du matin passées déjà, mais pourtant Dwayne était contre toutes attentes toujours entre les murs du Bad Circus. A vrai dire il n’était pas revenu tout de suite, il n’avait pas eut envie de croiser à nouveau ses collègues et s’était finalement laissé porter par ses propres pas au fil des rues d’Apple Street, qu’il connaissait à vrai dire comme sa poche pour vivre dans le quartier lui aussi. Quelque soit la rue qu’il avait pu emprunter cependant Olivia avait continué à le suivre, à le poursuivre même à ce stade là. A chaque fois qu’il relâchait un peu son esprit il entendait à nouveau la voix de la jeune femme dans sa tête, la voix de quelqu’un qui souffrait et qui ne pardonnerait pas, et tout ça était uniquement sa faute à lui. Il aurait voulu rentrer chez lui mais il savait qu’entre les murs de son appartement, seul chez lui, tout celui lui paraitrait encore moins supportable ; Il craignait de rentrer chez lui parce qu’il craignait que la solitude qui régnait dans son appartement le rendre finalement fou. Il était seulement à la recherche d’un moyen de se vider l’esprit, et de pouvoir au moins pendant quelques minutes arrêter de se torturer l’esprit avec tout ça … Et c’était ainsi qu’il s’était retrouvé au Bad Circus, pour la seconde fois de la soirée. Assis à un des tabourets du bar, il avait commandé un scotch dont il avait contemplé les volutes pendant de longues minutes sans y toucher. Il savait que demain matin il le regretterait, que la plus sage des décisions qu’il pouvait prendre était de laisser ce verre ici et de rentrer chez lui pendant qu’il en était encore temps. Fuir, encore, puisque c’était la seule et unique solution qui s’offrait à lui en permanence … La voix d’Olivia une fois encore, elle le traitait de lâche cette fois-ci, et elle avait sans doute raison. Elle avait raison mais il ne supportait pas de l’entendre, et ce fut pour faire taire la voix de la jeune femme qu’il attrapa son verre et se l’enfila presque d’un trait, avant de le reposer vide sur le comptoir. D’un geste de la main il avait fait signe au barman de lui en servir un second, il fallait qu’il fasse taire ses pensées, même si pour cela il devait s’en boire quinze et rentrer chez lui en se trainant sur les pavés d’Apple Street. Le silence dans son esprit voilà ce qu’il voulait, quelques instants de répit et de silence.
Il en était à son troisième verre lorsqu’une présence à sa droite le sortit de sa torpeur. La même danseuse que plus tôt dans la soirée, encore elle. D’ailleurs il l’avait déjà vu, avant ce soir … Il ne l’avait pas vraiment reconnu tout à l’heure, il faut dire qu’il n’était pas non plus très attentif. Mais là c’était le prénom qui ne lui revenait pas, sans doute parce que le troisième verre rendait sa mémoire plus sélective … Julia ? Julie ? C’était un truc du genre, il en était persuadé. Quoi qu’il en soit, accoudée au bar elle le fixait depuis plusieurs secondes et c’était parce qu’il se sentait observé que Dwayne avait finalement tourné la tête vers elle.
« Vous ne désespérez jamais vous hein … » Portant le verre scotch à ses lèvres il en avait bu quelques gouttes avant de le reposer sur le comptoir. A cette heure-ci les clients commençaient à se faire rare, passé trois heures du matin ce n’était plus au Bad Circus que l’on trainait mais plutôt au Sunshine et au Nouvelle-Angleterre, les boites de nuit du coin. « J’vous offre un verre ? »
Quitte à boire, autant ne pas boire seul. Surtout lorsque l’on n’avait pas bu depuis longtemps et justement en ce qui concernait Dwayne il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas pris l’initiative de boire. De trop boire j’entends, de boire jusqu’à s’anesthésier le cerveau durant quelques heures. La dernière fois c’était … Il repris son verre et le vida, ça aussi il souhaitait ne pas y penser.
Dernière édition par Dwayne S. Marshall le Ven 17 Déc - 13:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Mar 26 Oct - 1:04
Les basses de la musique faisait légèrement trembler l'alcool contenu dans les verres sur la table. J'étais toujours devant le lieutenant qui fumait un joint, perdu dans ses pensées. Finalement il daigna me regarder et gentiment me repousser. D'après ses dires j'aurais plus de chances avec ses collègues. C'est donc avec un léger sourire que je me détournais de lui pour aller séduire le reste de l'équipe. Finalement, il se leva pour sortir de la boite. Je lui lançais un dernier regard et me concentrais de nouveau sur mes clients. Le club s'était rempli d'un coup et la salle était saturée de fumée, d'une odeur d'alcool et de sueur à la fois. Il faisait chaud et tout le monde semblait être éméchés. Un peu plus tard, le reste de la troupe des policiers s'en alla et je montais sur scène pour entamer un show.
Alors que je m'apprêtais à redescendre vers les sous sols pour aller me reposer dans les vestiaires, un homme d'une cinquantaine d'année m'entraina vers une cabine privée.
"Viens la ma jolie !". Tout en essayant de me dégager, je lui dis de la manière la plus professionnelle qui soit : "Il faut passer par le bar pour avoir une de ces cabines, et pour l'instant personne n'en a commandée." "Et bien voila, c'est moi ta commande" Il raffermit sa prise autour de mon bras et je croisais son regard. Il avait les yeux hagards, avec une légère lueur de folie. "Monsieur, lâchez moi tout de suite" Ordonnai-je à ce vieil alcoolique. Il parut aimer ma résistance, car son sourire s'agrandit un peu plus sur son visage rougit par le whisky. Il attrapa mes cheveux et commença approcher sa bouche de la mienne. Par pur réflexe, je lui crachais alors au visage et tenta de lui asséner un coup à l'entre jambe. Il le para et me donna un gifle qui me fit siffler les oreilles. Je reculais de quelques pas, quand, Dieu merci, le barman, Ted, entra et colla un poing monumental au pervers qui s'étala par terre, immobilisé. Ted m'attrapa et me fis descendre au sous sol et me couvrit avec une couverture. Bien que ce n'était pas la première fois qu'un homme tentait de me forcer la main, je ne m'y habituais vraiment pas.
"Juliette, ça va mieux ? Au moins t'as arrêter de trembler." me dit-il accroupi devant moi. "Reste la un peu, je vais demander à Jessica de te remplacer pendant un petit moment". J'hochais la tête comme une petite fille et me resserrais un peu plus dans la couverture, dont l'odeur vacillait entre le moisit et la poussière. J'attrapais la bouteille de vodka savamment cachée derrière la coiffeuse et avala une gorgée. Ma gorge brula quelques seconde et je toussotais pour faire passer le tout. Je me sentais un peu mieux, l'alcool lavait ce qui venait de ce passer et j'oubliais tout ça plus facilement. Je me regardais dans le miroir de la coiffeuse et découvrit ma tête, mon maquillage avait coulé, car j'avais versé quelques larmes quand il m'avait giflée. J'attrapais un coton et de la lotion démaquillante.
Je me mis a penser au fait que j'avais beaucoup de chance de me pas me faire agresser plus souvent. Si j'étais restée au plus haut de ma forme sans avoir d'accident, je serai encore en sécurité dans une troupe de danse, gagnant mon argent dignement. Mes yeux se rougirent un peu plus et j'attrapais la bouteille de vodka comme ultime recourt à la crise d'hystérie qui me guettait.
Une fois calmée, légèrement maquillée et surtout rhabillée, je montais les marches pour retourner dans le club. Il était près de trois heures de matin et les clients partaient continuer la fête en boite de nuit. Le Nouvelle-Angleterre devait être bondé, et je regrettais presque de ne pas avoir travailler la bas ce soir au lieu d'ici. Même job, mais la clientèle était plus déjantée et folle au N.A qu'ici, où la population était exclusivement masculine et moins rock.
Ted me fit un clin d'œil et me lança une petite bouteille. Un cocktail spécialement conçue pour nous a base de boisson énergisante, de vodka et d'un ingrédient secret, que je soupçonnais être du gingembre. Je fis un tour rapide dans la boite et ramenais le reste de cadavre de bouteilles disséminées dans le club. En ramenant les derniers verres au bar, je m'aperçus que le lieutenant Marshall était revenu, et qu'il s'enfilait un verre, de whisky probablement. Je m'accoudais au bar et commençais à détailler son visage avec plus d'attention. Puis sentant surement mon regard sur lui et il me regarda. Je lui sourit et il me dit : " Vous ne désespérez jamais vous hein … ". Effectivement j'aurais pu passer mon chemin, mais avec la quantité de vodka que je venais d'ingurgiter je préférais attendre avant de me coucher. " C'est mal me connaître de penser que j'abandonnerai aussi facilement, lieutenant". Puis il me proposa un verre, que j'acceptais avec plaisir. "Tiens Juliette, il est fort, fait attention" Ted, me servit le même cocktail que précédemment et je me remerciait d'un grand sourire. Il n'avait jamais eu de geste déplacé envers moi et était toujours d'un grand secours quand j'étais déprimée.
Le lieutenant avala d'une traite son verre et je me mis à penser qu'il avait du passer une sale soirée. Il se retrouvait seul dans un bar glauque à boire avec une inconnue. Je tentais alors d'en savoir plus.
" Alors, c'était une mauvaise soirée, non ? Tout à l'heure aussi vous sembliez un peu à côté de vos pompes."
Je posais mes lèvres sur le bord du verre, et laissait le liquide glisser dans ma bouche, attendant l'explication du jeune homme.
Dwayne S. Marshall
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Ven 5 Nov - 14:18
Il n’était pas rare de voir Dwayne trainer dans les rues d’Apple Street le soir venu, à vrai dire il se fichait bien de la réputation du quartier et de ce qu’on pouvait y croiser. Il n’était pas quelqu’un qui supportait d’être enfermé, et parfois rien que les quelques heures d’une soirée lui paraissaient trop longue et lui donnaient l’impression d’étouffer dans son appartement, au point qu’il ait un besoin irrémédiable de sortir prendre l’air, et marcher. En réalité, ce syndrome bien connu n’était rien d’autre que le mal du pays, un mal du pays qui ne l’avait jamais réellement quitté depuis qu’il vivait à New Heaven. Bien sûr depuis les trois années qu’il était ici il avait fini par se faire à cette ville, chose qu’il n’aurait pas crue possible lorsqu’il avait emménagé tant New Heaven lui paraissait ennuyeuse à mourir, mais cela n’était hélas pas suffisant. Il s’était fait à l’idée de vivre ici, il savait qu’il y vivrait probablement encore longtemps et que de gré ou de force il était de toute façon coincé ici, alors autant s’y faire … Mais cela ne l’empêchait pas pourtant de regretter trop souvent les deux villes qui l’avaient vu grandir, deux villes radicalement différentes mais qu’il considérait comme étant « chez lui » … Alors que New Heaven ça ne serait jamais autant chez lui que Chicago, ou que son Alaska natale. Bien sûr maintenant il avait sa belle-sœur et son adorable nièce et ainsi la solitude lui pesait un peu moins, mais il y avait un manque au fond de lui que plus rien ne comblerait … Mais ce soir ce n’était pas le mal du pays qui l’avait poussé à rester dehors et à trainer sans but précis à travers les rues de son quartier, malgré l’heure tardive et ce que l’on pouvait parfois rencontrer au coin d’une rue. Ce soir la solitude lui semblait être son ennemi plus qu’un autre soir, et en grande sournoise la solitude n’avait pas son pareil pour lui coller à la peau entre les murs de son appartement, froid et impersonnel parce qu’il n’aimait pas l’idée de se poser ici de façon ferme et définitive. Comme si inconsciemment il avait encore l’espoir qu’un jour il pourrait retourner vivre à Chicago.
Mais aussi paradoxalement que cela puisse être, en remettant les pieds au Bad Circus avec la ferme intention d’y boire jusqu’à plus soif et bien plus encore, Dwayne n’avait pas la moindre intention de rompre le cercle de sa solitude … Elle lui pesait, mais lui collait à la fois tellement à la peau maintenant qu’il n’arrivait pas à s’en défaire vraiment même lorsqu’il en avait envie. Oui, Dwayne était un homme compliqué, mais ça cela ne datait pas d’hier. Quoi qu’il en soit Dwayne n’avait pas prévu donc d’être à nouveau l’objet de l’attention de la danseuse qu’il avait éconduit plus tôt dans la soirée … Il ne s’attendait pas à être l’objet de l’attention de qui que ce soit à part le barman à vrai dire, mais encore moins de cette jeune femme en particulier. Il ne put d’ailleurs s’empêcher de le lui faire plus ou moins remarquer, sous couvert d’une réflexion en forme de rhétorique. Remarque à laquelle elle n’hésita cependant pas à répondre, avec tout l’aplomb dont elle semblait être dotée.
« C’est mal le connaitre que de penser que j’abandonnerai aussi facilement, lieutenant. » Quittant quelques instants son verre des yeux, il avait posé son regard sur la jeune femme, avant de répondre d’un ton mêlant à la fois cynisme et profonde lassitude. « Mais on ne se connait pas, justement. » Un peu rude c’est vrai, mais c’était ainsi que Dwayne réagissait à la fatigue, et à l’alcool mêlé, il avait tendance à perdre sa diplomatie. Néanmoins il prit conscience de la chose et ajouta sans attendre « Désolé, je manque vraiment de délicatesse … parfois. »
Histoire de se faire plus ou moins pardonner il lui avait finalement proposé un verre, qu’elle avait alors commandé au barman. Tant pis pour son cercle vicieux de solitude, quand on ne buvait pas seul on paraissait – un peu – moins pathétique … Quel gentleman ce Dwayne parfois, se servir d’une pauvre employée pour combler la solitude qui le faisait sombrer dans le pathos. D’un autre côté, comment avoir envie de faire le moindre effort pour se conduire en gentleman, quand on avait été éconduit comme il l’avait été … Certes, il l’avait un peu – beaucoup ! – mérité, mais cela n’enlevait pas à la sensation qu’il avait de se consumer à petit feu de l’intérieur. Et tandis que le barman apportait un cocktail à la couleur tout ce qu’il y avait de plus chimique à la danseuse, en y ajoutant un « Tiens Juliette, il est fort, fais attention. », Dwayne lui finissait son Scotch d’une seule traite ; L’alcool lui brûlait le palet, mais au moins là il savait pourquoi il avait l’impression de brûler. Juliette, c’était donc ça son prénom … Ouais, Julie, Julia, Juliette il n’était pas loin non plus. Et c’est en se faisant à lui-même cette réflexion qu’il fit signe au barman de lui remplir une quatrième fois son verre … Parce que c’est bien connu, jamais trois sans quatre, et une fois qu’on arrive à cinq on doit directement passer à dix ; Charmant programme que celui-ci.
« Alors, c’était une mauvaise soirée, non ? Tout à l’heure vous sembliez à côté de vos pompes. » Si seulement il ne s’était agi que de tout à l’heure, les choses seraient beaucoup moins compliquées. « Ouais … Faut dire que j’y avais mis du mien. » En gros, le joint qu’il avait à la bouche à ce moment là n’y était pas non plus étranger, celui-ci n’ayant pas été le premier de la soirée … Mais pas question de dire les choses de façon aussi claire, il restait flic tout de même. « Désolé, je ne suis pas de très bonne compagnie, ce soir. » Et un autre soir pas forcément beaucoup plus … Enfin, si, tout de même. D’ordinaire il ne trainait pas cet air de chien battu, attendant désespérément le coup qui abrègerait ses souffrances une bonne fois pour toutes.
Il avait fait tourner son verre de Scotch à nouveau plein entre ses doigts pendant plusieurs secondes, avant de se décider à l’entamer. Il avait toujours cette réticence à l’alcool qui lui rappelait douloureusement des brides d’un passé qu’il préférait ne plus ressasser … Mais justement, quoi de plus efficace que les volutes d’un Scotch pour ne plus ressasser ? C’était là tout le dilemme, et ce soir Dwayne avait décidé de ne pas être ce mur de raisonnabilité qu’il se forçait à être en permanence, de peur que le moindre faux pas de sa part n’ai à nouveau des conséquences qu’il n’était pas certain de pouvoir assumer.
« Disons plutôt, mauvaise journée. Longue journée. » Clair que le temps paraissait excessivement long lorsque nos pensées étaient occupées par une seule et même chose, que l’on rêverait de pouvoir supprimer de son esprit par un simple claquement de doigts. « Mais peu importe, on a bien assez de ses propres problèmes pas vrai ? » Autrement dit elle devait avoir assez des siens, inutiles donc d’ajouter ceux d’un autre au tableau, surtout quand cet autre était aussi loquace qu’un poisson rouge sortit de son bocal.
LE TUEUR DE MAI
Je suis mort mais j'existe encore??!!
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Dim 30 Jan - 9:37
PNJ's INTERVENTION
Jackson Everson - Le tueur de Mai
Comme les rues de New Heaven paraissent à nouveau calmes et tranquille maintenant que les évènements de mai 2008 appartiennent pour de bon au domaine du passé. Dans cette charmante ville de la Nouvelle-Angleterre les choses semblent avoir repris leur cours : Les hommes d'affaires courent après la reconnaissance, les ménagères s'affairent pour avoir le plus beau jardin où la plus belle toilette, les adolescents redoublent d'imagination pour tromper la vigilance de leurs parents ... Chaque chose semble à nouveau être à sa place. Et la ville semble à nouveau en mesure de donner raison à son prospectus touristique, qui inlassablement vous affirme que « New Heaven n’est pas qu’un site touristique. C’est aussi une ville où il fait bon vivre, et ce, 365 jours par an. » comme pour vous persuader que ce « Nouveau Paradis » porte bien son nom. Mais il y en a toujours pourtant, pour qui le paradis n'est qu'une simple façade, et qui n'ont pas besoin d'une tragédie comme celle de 2008 pour savoir que c'est bien souvent derrière des allées de gardénias et une pelouse impeccablement tondue que se cachent les tourments les plus inavouables ...
C'est qu'il me fait rire le narrateur, j'ai bien cru au début qu'il allait nous sortir tel quel le refrain de New Heaven, ville paradisiaque ou tout le monde est beau, tout le monde est gentil, parce que c'est le Paradis sur terre. Non mais il faudrait être un peu - TRÈS - naïf pour réellement croire à tout ce baratin ... Quoi que dans cette ville d'hypocrites plus rien ne serait vraiment pour m'étonner, après tout il y en a bien pour dire que j'ai toujours eut un côté dérangé. Mais sérieusement, DE QUOI J'ME MÊLE ?? Ah c'est bien beau de tout me mettre sur le dos comme ça maintenant que je peux plus répondre, mais est-ce qu'il y en avait un seul qui aurait eut le cran de venir me dire tout ça en face de mon vivant ? Bien sûr que non, on ne m'adressait pas la parole à moi, parce que j'étais « bizarre », alors on préférait m'éviter, et répéter à ses rejetons qu'il ne valait mieux pas m'approcher. La vérité c'est que j'ai toujours été un incompris, et je continue encore de l'être même après ma mort ... Et vous savez quoi, les grands homme de notre histoire étaient presque tout le temps des incompris. Comme moi. Si j'avais vécu plus longtemps j'aurai pu être un grand homme donc, je ne sais pas vraiment dans quel domaine - après tout mon seul et unique désir consistait surtout à ouvrir les yeux de ma bien-aimée, celle qui m'était destinée, ma très chère Sidney - mais n'empêche ... Et il avait fallut que ce triple imbécile de flic vienne tout gâcher.
Parlons-en de ce flic d'ailleurs, j'avoue que d'ici ce n'est pas mon sujet de distraction favori, sans doute parce qu'être un ectoplasme ne me met pas vraiment de bonne humeur et que voir sa tête de ... flic (restons polis) n'arrange rien à cela. Mais parfois cela dit j'aime bien aller voir ce qui se passe de son côté. Mais n'allez pas croire que je m'intéresse un tant soi peu à sa vie, à vrai dire c'est plutôt de le voir s'enfoncer dans le pathos qui m'amuse. Oui c'est méchant, je l'avoue, mais enfin je vous rappelle quand même qu'il m'a tué, c'est une raison amplement suffisante pour que j'aime le voir déprimer et se consumer à petit feu non ? Faut dire qu'il est tellement pathétique le lieutenant Marshall parfois, en particulier quand il se la joue pauvre bougre rongé par la culpabilité, quel beau numéro de comédien. Et que je m'auto-flagelle un coup pour attirer la pitié des autres, et que je me siffle quelques verres parce que la Bouwmeester m'a un peu retourné la cervelle en posant ses sales pattes sur moi ... Et attention hein c'est une façon de parler, on avait vu physique beaucoup plus ingrat que celui de February Bouwmeester. Mais elle non plus ne m'avait jamais apprécié, je ne lui avait rien fait et vu son mode de vie j'aurai presque pu espérer qu'elle soit moins à même de me juger ... Mais non, pour elle comme pour les autres j'étais le type bizarre et pas fréquentable. Mais de toute façon là n'était pas le sujet.
Donc, comme je le disais après que cette fille de Miami l'ai remis à sa place hier soir - j'ai eut du mal à y croire je l'avoue, je ne pensais pas qu'elle aurait assez de cran pour le jeter pour de bon - ce satané flic avait décidé qu'il était temps pour lui de se mettre minable. Comme si il avait besoin de ça pour l'être, minable. Et le voilà donc au beau milieu de la nuit, à moitié avachi sur le comptoir d'un Night-Club où il ne devrait même pas trainer si il était un flic aussi honnête qu'il le se plait à le dire, à terminer un verre un verre de Scotch qui n'était assurément pas le premier. Et moi je n'avais pas franchement compté je dois dire, en fait j'ai été bien trop occupé pendant quelques instants à me rappeler à quel point je donnerai n'importe quoi pour un Scotch moi aussi. Un bon vrai Scotch que je pourrais déguster ... Et pas l'avaler à toute vitesse comme si c'était un verre d'eau minérale, comme ce flic à qui je découvrais décidément de nouveaux défauts tous les jours. Pas étonnant qu'il soit à peine capable de tenir sa tête droite et qu'il s'endorme à moitié sur cet énième verre ... Ah il a de l'allure le flic là, c'est clair. J'ai limite honte d'avoir été abattu par "ça" pour le coup.
Alors que l'horloge murale indiquait pratiquement quatre heures du matin, la jolie danseuse - Juliette de son prénom - avait finit par abandonner l'idée de tirer quoi que ce soit de notre flic ce soir là. Et ce dernier n'avait dès lors fait qu'enchainer les verres sans voir le temps passer, sans réaliser qu'il n'allait bientôt plus être en mesure de rentrer chez lui seul, même en étant venu à pieds. Le barman quant à lui voulait bien être patient mais il ne fallait pas non plus le prendre pour un imbécile, à une heure aussi avancée de la nuit il était juste hors de question qu'il continue à servir un homme qui luttait pour ne pas s'endormir à même le comptoir. Le voilà donc qui secoue plus ou moins Dwayne en le sermonnant, le sommant presque de téléphoner à quelqu'un pour venir le chercher, n'importe qui, mais il avait intérêt à débarrasser le plancher plus vite que ça, car le Bad Circus fermait dans un peu moins d'une heure maintenant ...
Dwayne S. Marshall
« Cause even though you left me here I have nothing left to fear »
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Mer 16 Mar - 8:46
Il arrivait toujours à un moment ou un autre dans votre vie que vous souhaitiez lâcher prise. Tout simplement ne plus penser ni à ce qui vous changé par le passé, ni à ce qui vous ronge dans le présent, ni à ce qui vous attend dans un futur proche. Jusqu'à il y a peu c'était simplement le passé qui donnait des sueurs froides à Dwayne, un passé où la mort avait trop de fois mis son nez et qu'il n'avait jamais accepté totalement ; Mais aujourd'hui c'était également le présent qui lui paraissait insurmontable. Tellement insurmontable qu'il avait cédé à la solution aussi traitre qu'éphémère de l'alcool, lui qui n'était pas un grand buveur et qui se contentait d'ordinaire d'une bière ou d'un bon verre de vin. Et n'allez pas croire qu'il ait un quelconque problème avec l'alcool, tous ceux qui savaient se montrer raisonnable avec l'alcool n'étaient pas des alcooliques repentis, on était aussi en droit de ne pas spécialement aimer ça ... Cela dit la mort de Leah lui avait prouvé de façon très rude les dégâts collatéraux de l'alcool, aussi. Quoi qu'il en soit ce soir tout cela ne comptait pas, ne comptait plus ... Plus rien d'autre ne compte pour Dwayne que le verre de Scotch qu'il faisait remplir par le barman de façon automatique dès qu'il était vide, et ce depuis plus de deux heures. Rarement il avait autant bu, mais rarement il ne s'était senti aussi mal qu'aujourd'hui, que cette nuit. Ses retrouvailles avec Olivia l'avaient laissé sonné, comme le boxeur mis KO sur le ring alors qu'il se croyait favori au début du match. Dwayne n'avait jamais oublié Miami, il y pensait tous les jours, mais stupidement il avait finit par classer cela comme appartenant définitivement au passé, et l'irruption inattendue de celle qui avait partagé sa vie pendant une année entière avait eut sur lui des répercussions bien trop grandes pour qu'il ne les porte avec dignité. Jamais il n'aurait pu imaginer qu'elle puisse lui faire si mal avec de simples mots, et pourtant il se retrouvait là, à s'enfiler rasade sur rasade en entendant sa voix résonner dans sa tête à chaque verre qu'il vidait ... « C’est pas d’avoir été au courant qui l’a tué, c’est d’avoir cru qu’il pouvait faire confiance à n’importe qui » Et elle avait raison, c'était d'avoir eut une confiance aveugle en Dwayne qui avait tué Owen, et jamais plus il ne se regarderait dans une glace sans y penser. Il le savait depuis ce jour où il s'était réveillé dans une chambre d'hôpital et avait compris que si lui était toujours là, Owen n'avait pas eut cette chance, mais de l'entendre de la bouche d'Olivia, de cette femme qu'il avait aimé, c'était pire encore. Alors il buvait, il buvait pour tenter d'arrêter les paroles d'Olivia qui résonnaient dans sa tête, mais plus il buvait plus il les entendait ... Et plus il les entendait plus il se disait qu'il valait mieux boire.
Il avait perdu toute notion du temps, à vrai dire il avait perdu la notion pour presque tout, il était à peine capable de tenir son verre sans le renverser et n'avait plus la force de se tenir droit, aussi avait-il cédé à la facilité en s'affalant contre le comptoir, la tête cachée dans l'embrasure de son coude. Un peu plus et il se serait endormi, mais la sensation qu'il avait d'avoir des papillons dans l'estomac l'en empêchait. Ses yeux, rouges et vitreux, n'étaient que la preuve de sa fatigue extrême autant que des substances qu'il avait fumé un peu plus tôt. Il fallait être honnête, le flic perdait de sa superbe et passait plutôt dans le rang du pathétique désormais. Mais il s'en fichait, royalement, il ne réfléchissait plus. Il lui fallut également quelques temps pour réaliser que barman s'adressait à lui ..
« Ecoutez j'ai été plus que condescendant jusqu'à présent, mais je ne peux pas continuer à vous servir. » Quoi ? Qu'est-ce qu'il racontait celui là ? N'importe quoi assurément, il ne pouvait pas juste lui dire qu'il ne le servait plus. « Juste ... Un dernier ... Un dernier, c'est tout. » Bah bien sûr, comme si il n'avait déjà pas eut son compte là, il aurait déjà de la chance s'il avait assez sur lui pour payer toutes ses consommations. « C'est déjà ce que vous avez dit pour le verre d'avant. Je ferme boutique, et pour vous il est temps de partir ... Ou plutôt d'appeler quelqu'un pour qu'on vienne vous récupérer, vous n'êtes pas en état de rentrer seul. » Pas en état, pas en état, toi-même oui. Dwayne n'appellerait personne, ça hors de question, il n'avait jamais eut besoin de personne dans cette foutue ville et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. « J'peux tout seul rentrer ... rentrer tout seul. J'connais l'chemin ! » Et comme pour prouver ce qu'il avançait Dwayne s'était levé d'un seul coup, du moins il avait essayé. Mais il s'était bien vite laissé retomber sur le tabouret de bar qu'il occupait depuis tout à l'heure « J'vous avait prévenu. Vous avez quelqu'un à appeler ? Y'a bien quelqu'un pour venir vous ramasser non ? » Bah ... Non. Enfin si, Prue. Et même l'esprit embué par l'alcool Dwayne avait conscience qu'il le regretterait ... Enfin quoi, il ne l'avait pas poussé à venir habiter New Heaven pour ça, pour qu'elle vienne le ramasser ivre mort dans un night-club peu fréquentable. « J'sais pas ... peut-être. »
Avec autant de facilité qu'il s'il avait porté des moufles, et peinant maintenant même à garder les yeux ouverts malgré la pénombre qui régnait dans l'endroit, Dwayne tenta d'extirper son téléphone portable de la poche de son jean. Non, non et non il ne pouvait pas appeler Prudence, pas dans cet état ... Hors de question qu'elle le voit comme ça, hors de question que qui que ce soit le voit comme ça. Mais enfin que faire d'autre ? L'inconvénient dans ce maudis patelin était que passé 3h du matin les taxis ne circulaient plus, et ne reprenaient qu'à 6h ... Maudite ville de banlieue. Retour à la case départ donc, que faire sinon appeler Prue ? Rentrer en rampant ? Vous avez de l'humour vous. Appeler quelqu'un d'autre ? Il n'avait personne d'autre à appeler. Jamais il ne demanderai ce service à un collègue (manquerait plus que le chef l'apprenne aussi), et il ne connaissait personne dont il était assez proche pour le réveiller en pleine nuit pour lui demander un service. Oh mis tiens, pourquoi ne pas appeler Olivia, histoire qu'on rigole encore un coup, comme si la situation n'était déjà pas assez minable comme ça ? Trêve d'ironie ... Il devait bien se rendre à l'évidence, il allait devoir appeler sa belle-sœur. Merveilleux. Restait encore à réussir un nouvel exploit : composer son numéro sans se tromper. Chose aisée en temps normal, beaucoup moins quand on s'était envoyé tout le stock de Scotch d'un night-club. Mais après de vains essais avec ses doigts de bourricot alcoolisé, le tout en traitant son téléphone de nom d'oiseaux, le barman eut visiblement assez pitié pour lui prendre le téléphone des mains.
« Donnez-moi ça où vous y serez encore demain matin. Enfin tout à l'heure plutôt, vu l'heure. Bref, c'est quoi le numéro ? » Vous pensez qu'il faisait ça souvent ce mec ? Composer le numéro d'un proche du type ivre mort qu'il avait servi toute la soirée ? On avait l'impression qu'il avait l'habitude. « 452-167-298 ... J'vais la réveiller, vous pensez, hein ? » Il avait demandé ça d'un air tragique, digne d'une pièce de Racine. L'alcool, on s'en doute, mais cela dit l'idée que Prue le voit comme ça était pour lui plus ou moins une tragédie en fin de compte. « Ah ça, à moins que "elle" ne vive sur un fuseau horaire différent du notre y'a de fortes chances ! » lui avait simplement répondu le barman en lui tendant le combiné après avoir composé le numéro. « Sur un autre fu ... OOH, mais j'aurai pu appeler mon père alors ? C'est pas idiot, pas idiot du t... » Il n'eut pas le temps de finir de divaguer, car la voix de ensommeillée de Prue venait de l'interrompre. Voilà, il s'en voulait déjà, et en plus il avait mal à la tête ... Sans parler de son impression d'être sur un bateau en pleine mer, heureusement qu'il n'avait pas le mal de mer et qu'il avait le pied marin. « Prue ? C'est ... Dwayne. J'suis vraiment, VRAIMENT désolé ... Je voulais pas t'appeler, j'te jure mais ... J'ai un peu bu, un peu et je ... Je peux pas rentrer, tu vois, j'voulais mais j'peux pas et ... Enfin je savais pas qui appeler, j'suis vraiment désolé ... »
Enfin bref, la voix pâteuse et entre deux incohérence et mille répétitions du mot désolé, Dwayne avait finit par raccrocher après que Prue lui ait répondu qu'elle venait le chercher. Il avait du lui repasser quelques secondes le barman pour qu'il lui communique l'adresse du night-club, et Dwayne n'osait même pas imaginer ce qu'elle penserait en voyant le quartier et le lieu où elle allait venir le ramasser à la petite cuillière ... Enfin, à vrai dire il n'imaginait tout simplement pas. Il avait l'esprit bien trop embrumé pour cela. Et Grace ? Il n'y avait même pas pensé ... Prue allait-elle la laisser seule à la maison ? Ou bien la réveiller pour la mettre dans la voiture en espérant qu'elle se rendormirait bercée par le bruit du moteur ? Si Dwayne avait eut assez de neurones en état de marche pour penser à cela, il s'en serait encore plus voulu d'avoir dérangé Prue c'était certain ...
Gentiment, le barman l'avait laissé s'affaler sur un des nombreux fauteuil que comptait l'endroit - parce que c'est bien connu on observe encore mieux les strip-teaseuses depuis un fauteuil confortable - et attendant Prudence il s'était laissé à aller à somnoler, appréciant le fait que peu à peu son esprit se perdait trop pour réussir à penser encore à Olivia de façon distincte ...
Prudence C. Ledwhyn
Les bizutages ? C'est moi qui les fait maintenant !
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Dim 20 Mar - 7:02
Oui il arrivait parfois que l'on ai envie de lâcher prise, que l'on veuille oublier toutes les petites choses qui assombrissaient notre quotidien. Parfois on voulait oublier les responsabilités, les devoirs, enfin tout ce qui incombaient à une vie d'adulte. Mais c'était utopique. En grandissant, on accumulait les responsabilités et finalement, on s'y habituait. Il n'en restait pas moins que lorsque l'on pouvait passer une soirée, une journée, à ne penser à rien, cela faisait un bien fou. Un bien fou que n'avait pas ressenti Prudence depuis de longues, très longues semaines. Elle n'avait pas eu une seconde à elle ces derniers temps. D'autant plus qu'elle commençait à avoir beaucoup de commandes au travail. Maintenant qu'elle était lancé, son nom circulait bien et très souvent, on faisait appel à elle pour des décorations. Elle aimait son boulot alors finalement cela ne la gênait pas plus que cela. Sauf qu'elle ne voulait pas non plus négliger sa petite princesse qui avait besoin d'elle. Alors elle essayait de gêrer au mieux son emploi du temps, de sorte à ne pas donner l'impression à Violet de passer après le boulot de sa mère. Dès qu'elle avait un peu de temps libre, Prudence faisait des activités avec elle. Elles allaient au parc, au zoo. Elles faisaient des balades en forêt, à la fête foraine. Bref, elle faisait tout pour garder ce lien unique qui les liaient toutes les deux. Prudy préférait largement accorder plus de temps à sa fille qu'à son boulot, même si c'était ce dernier qui les faisait vivre. Elle travaillait pour vivre et pas le contraire. Donc oui parfois Prudence voudrait oublier ces responsabilités, revenir au temps où elle avait 15/16 ans et que ce qui la préoccupait le plus était la couleur de la robe qu'elle voulait mettre. Mais finalement, quand elle posait son regard sur son petit ange, elle disait que malgré tout, malgré ce qui s'était passé dans la passé, la vie était belle. Prudence n'était pas ce genre de personne qui regardait sans cesse derrière elle. Oui elle aurait pu mal tourner, elle aurait pu faire de mauvais choix, mais elle avait eu de la chance d'avoir des personnes autour d'elle, sur qui elle pouvait compter. Des personnes qui comptaient pour elle. Alors finalement, elle avait réussi à surpasser ce qui s'était produit lors de la randonnée des garçons. Elle ne pouvait pas dire qu'elle avait fait un trait sur le passé. Parce que le passé, c'est ce qu'il lui restait de l'homme qu'elle aimait, mais elle apprenait à vivre avec et à l'accepter. Alors finalement, on pouvait dire que la jeune femme ne s'en sortait pas trop mal.
Enfin c'était avant qu'elle n'apprenne qu'elle était malade. Encore une chose qu'elle devait essayer de gêrer. Quelque chose qu'elle avait laissé un peu de côté ces derniers temps avant que la maladie ne la rattrape. Elle n'en avait encore parlé à personne, pas même à Dwayne. Elle ne se sentait pas encore prête. Cela faisait que quelques semaines qu'elle était à New Heaven, et elle avait remarqué que la vie de son beau frère était un peu mouvementé, alors elle ne voulait pas en rajouter. Et puis, elle se disait qu'elle avait encore du temps devant elle. Enfin, elle l'espérait en tout cas. Encore une fois, elle n'était pas une femme pessimiste, au contraire. Alors elle pensait qu'elle avait tout le temps devant elle pour éventuellement, parlait de certaines choses avec Dwayne. Malgré tout, ces derniers temps, elle devait avouer qu'elle était de plus en plus malade. Elle venait de faire sa première rechute et avec elle, son nouveau lot de médicaments et de traitement. Elle faisait de nouvelles séances de rayons depuis trois semaines et à chaque fois qu'elle en faisait, elle était terriblement malade. Elle avait alors beaucoup de mal à gêrer son travail, la maison et Violet. Si bien qu'elle avait décidé de laisser Violet dormir certains soirs chez une de ses copines. Ce n'était pas grand chose, juste 3-4 jours par mois mais au moins Violet ne la voyait pas malade. Parce que la petite fille non plus n'était pas au courant. Et à quoi bon lui annonçait que sa mère était malade? Prudence n'en avait aucune envie. Elle ne voulait pas lui faire peur, la rendre malheureuse. Et puis, pour l'instant, elle arrivait à tout gêrer et elle voulait que cela continue. Elle voulait laisser sa petite fille dans son monde de petite fille et surtout pas lui montrer que la vie pouvait être difficile et parfois cruelle. Elle avait déjà perdu un père, elle ne voulait pas qu'elle ai peur de perdre sa mère. Alors elle avait gardé le silence. Et puis Violet adorait dormir chez ses petites copines, cela lui permettait de passer du temps avec des filles de son âge, à jouer, à se faire des confidences. Fille unique, elle jouait parfois toute seule. Là, quand elle revenait, la petite fille passait des heures à lui raconter ce qu'elle avait fait, à quoi elle avait joué, ce qu'elle avait découvert sur ses petites camarades. Et cela amusait Prudence. Parfois elle se disait que si Dominic n'était pas mort, peut-être que Violet aurait eu un petit frère ou une petite sœur. Quand elle était avec ses amies, la petite fille devait se sentir moins seule. Ce jour là, Violet était donc allée chez une de ses copines. Prudence avait passé la soirée à l'hôpital pour une séance de rayons. Quand elle était rentrée chez elle, elle n'avait eu qu'une envie: dormir. Elle avait zappé le diner. Parce que de toute façon, elle aurait été incapable de manger quoi que ce soit, comme à chaque fois. Elle avait enfilé une nuisette en coton et elle s'était écroulée sur son lit. Le sommeil n'avait pas tardé à venir. Malheureusement, encore une fois, ce dernier fut agité. Elle se réveilla plusieurs fois, malade. Elle resta de longues minutes dans la salle de bain avant d'aller se préparer une tisane dans la cuisine. Il était près de 2h du matin d'après l'horloge murale. Elle resta quelques minutes debout avant de finalement se recoucher. Et c'est quelques minutes après avoir trouvé le sommeil, qu'elle fut tirée de ses songes par une sonnerie. C'était la sonnerie de son téléphone. Elle alluma la lumière de sa table de chevet avant de décrocher. C'était Dwayne. « Prue ? C'est ... Dwayne. J'suis vraiment, VRAIMENT désolé ... Je voulais pas t'appeler, j'te jure mais ... J'ai un peu bu, un peu et je ... Je peux pas rentrer, tu vois, j'voulais mais j'peux pas et ... Enfin je savais pas qui appeler, j'suis vraiment désolé ... » Elle était étonnée d'entendre la voix de son beau frère et surtout qu'il soit ivre au point de lui demander de venir le chercher. Elle se redressa dans son lit, le combiné en main: « Dwayne, c'est bon, je vais venir... » Elle jeta un oeil au réveil. Il était près de trois heures du matin. Son beau frère était désolé et il le répétait très souvent, ce qui avait fait naitre un sourire ensommeillé sur ses lèvres. Après un silence, elle entendit une autre voix masculine, qui lui donna l'adresse où elle devait se rendre. Elle le remercia puis elle raccrocher le téléphone. Elle soupira doucement. Par chance, Dwayne n'avait pas reprit le volant. Elle repoussa les draps et quitta son lit. Elle se dirigea dans la salle de bain où elle s'habilla d'un jean et d'un pull en grosse laine et se maquilla légèrement, histoire de cacher sa pâleur. Une fois fait, elle prit ses clefs, et son sac et quitta la maison. Elle ferma son trench avant d'entrer dans sa voiture. Tout un tas de questions traversaient son esprit. Ce n'était pas dans les habitudes de son beau frère de boire ainsi. Est-ce que quelque chose n'allait pas? Elle ne l'avait pas vu cette semaine et elle se demandait bien ce qui avait pu arriver à ce dernier. Dwayne n'était pas le genre d'homme qui buvait pour oublier. Non, il était même plutôt sérieux. Et elle savait aussi que cela avait dû lui couter de lui téléphoner et de lui demander son aide. Alors qu'elle, elle prenait cela naturellement. Elle lui avait déjà dit qu'elle était là s'il avait besoin d'elle et il ne devait pas s'en formaliser. Enfin pour elle, cela ne la dérangeait pas. Même si elle avait très peu dormi. Elle savait que son beau frère aurait fait la même chose pour elle. Avant de partir vers la ville, la jeune femme entra l'adresse du nightclub dans son gps. Elle ne connaissait pas encore tous les quartiers de la ville, surtout pas ce quartier. Bref, elle pianota sur l'écran tactile puis elle mit le contact avant de quitter l'allée de la maison.
Un quart d'heure plus tard, elle se retrouvait dans le quartier en question. Ce dernier regorgeait de boites, de bar et de nightclubs en tout genre. Elle vérifia une dernière fois l'écran de son gps puis elle trouva le lieu de rendez-vous. Elle jeta un œil sur la rue pour trouver une place de parking. Elle s'y gara, coupant le contact. Avant de sortir de la voiture, elle prit son sac et avala deux comprimés. Elle avait de nouveau mal au cœur. Elle remit la flacon dans son sac puis elle quitta la voiture. Elle avait relevé ses longs cheveux en une queue négligée qui tombait sur son dos. Elle verrouilla sa voiture puis elle traversa la rue. Elle aperçu la voiture de Dwayne un peu plus loin. Prudence poussa les portes du club et fut assailli immédiatement par la musique. Elle aperçu rapidement l'homme derrière le comptoir. Il la salua et montrer Dwayne d'un geste de la tête. La jeune femme le remercia puis elle se dirigea vers la table où se trouvait Dwayne. Elle évita d'observer les stripteaseuses qui faisaient leurs shows. Elle évita aussi le regard de certains clients qui s'attardaient sur elle. « Dwayne? » La jeune femme remarqua que son beau frère s'était quelque peu endormi sur le fauteuil dans lequel il était assit. Elle passa un main dans les cheveux de ce dernier. « Dwayne, réveille-toi, on rentre. »
Dwayne S. Marshall
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Sam 2 Avr - 6:49
Dire que Dwayne se sentait vaseux eut été un euphémisme, c'était bien pire que ça. Il avait cette sale sensation que son esprit et son corps n'étaient plus coordonnés, et que les rares moments où ses neurones s'entrechoquaient assez pour daigner fonctionner un minimum étaient bien trop fugaces pour qu'il en tire quoi que ce soit. Et pourtant, malgré tout cela il trouvait encore le moyen de penser à Olivia ... Oh pas de façon rationnelle, mais tout de même, elle était là quelque part dans un coin de son esprit, et elle lui rappelait toutes les trois secondes et demi que pauvre type il était. Il aurait pu tenter de lui prouver le contraire, mais à quoi bon puisqu'il s'avouait au fond de lui qu'elle avait sans doute raison. Comment pouvait-il en être autrement, on n'agissait pas impunément comme il l'avait fait sans en payer les conséquences un jour, et quand bien même il avait été assez stupide pour croire que tout cela était derrière lui il n'aurait jamais imaginé que la chute puisse être si douloureuse. Cela dit, il avait l'esprit bien trop embrumé désormais pour que le fait de penser à Olivia déclenche une quelconque réaction chez lui, et faute de mieux c'était toujours ça de pris ... Quoi qu'il en soit autant dire qu'en dehors du visage, flou, d'Olivia il n'y avait plus grand chose qui traverse son esprit désormais, et si quelques minutes auparavant il était prêt à attraper la première bouteille à portée de main pou se frapper avec, en représailles au fait d'avoir tiré Prudence du lit parce qu'il n'était pas capable de s'occuper de lui-même tout seul, il serait maintenant bien incapable de tenir la bouteille sans la faire tomber. Il s'était laissé tombé sur un canapé, le plus proche qu'il avait trouvé, et la tête tombant sur son épaule sur le côté il étai difficile de savoir s'il s'était endormi ou non ... Disons que non, mais il en était proche. A vrai dire la seule chose qui l'empêchait de sombrer dans le sommeil pour de bon c'était cette odeur mêlée de tabac, d'alcool, de fumée et de cuir qui lui donnait presque la nausée. Ça en plus de tout ce qu'il avait bu, bien entendu.
Il ne savait plus depuis combien temps il était affalé là, à vrai dire il ne se souvenait même plus ce qu'il attendait, mais quoi qu'il en soit il n'était pas le moins du monde décidé à bouger et si la chose n'avait tenu qu'à lui il serait bien resté là jusqu'au petit matin à défaut de pouvoir rentrer chez lui. Alors disons qu'à défaut que cela puisse arriver il attendait seulement que le barman vienne le mettre dehors lui-même ... Le trainer dehors lui-même d'ailleurs, parce qu'il était certain que Dwayne n'atteindrait pas la sortie tout seul ; Il avait déjà eut du mal à aller du bar au canapé, alors vous imaginez.
« Dwayne ? » Pas la moindre réaction du sieur Dwayne, ce qui soit dit en passant en disait déjà long sur son état d'ébriété avancé. Parce qu'il avait le sommeil léger, parce qu'il ne se souvenait même plus de façon très claire d'avoir appelé Prue, et parce que donc il devrait tilter de la trouver là. Mais non, le temps que l'information remonte jusqu'à son cerveau embrouillé elle avait bien le temps de retenter sa chance. « Dwayne, réveille-toi, on rentre. » Cette fois-ci il l'avait entendu, tellement qu'il en avait même sursauté, d'abord surpris de reconnaitre cette voix familière dans un endroit pareil « Prue qu'est-ce ... » avant de finalement se rappeler un peu plus clairement que si elle était là c'était uniquement parce qu'il avait été assez pathétique pour l'appeler « Oh c'est moi qui ... J'suis vraiment désolé je ... sais pas ce qui m'a prit. » Le tout en clignant des yeux dix fois à la seconde, parce que même la lumière faiblarde de l'endroit éblouissait ses pauvre yeux clairs.
Pris soudain d'une sensation de force retrouvée, aussi fausse qu'éphémère cela dit, Dwayne tenta de se lever l'air de rien de son canapé pour se décider à enfin rentrer chez lui, mais à peine eut-il fait un essai qu'il se souvint précisément pourquoi il avait appelé Prue. A peine avait-il tenté de se redresser qu'il avait eut l'impression de se retrouver sur pont d'un bateau de pêche un jour de tempête ... Et Dwayne n'avait pas vraiment le pied marin, même s'il venait d'Alaska. Aussi il s'était bien vite assis à nouveau, mettant quelques instants sa tête dans ses mains pour tenter de faire fuir les papillons qui dansaient devant ses yeux pour lui rappeler qu'il n'irait nul part sans regretter d'avoir autant bu. Et dire que demain - enfin tout à l'heure plutôt - il était censé se pointer au travail comme si de rien n'était ... Enfin, pou le moment il ne pensait pas à ça, il avait déjà du mal à réfléchir à ce qui se passait devant son nez pour l'heure, alors réfléchir à ce qui se passerait une fois le matin là il ne fallait pas trop compter dessus.
« J'lui avait bien dit. A Dom. Que je boirais pluuuus jamais comme ça ... ja-mais. » Il ne savait même pas pourquoi il avait mis son frère sur le tapis, comme si c'était le moment, et comme si c'était la bonne personne à qui dire ce genre de choses. D'ailleurs, Dwayne se renfrogna un peu plus après avoir dit ça, sujet entamé mais sujet déjà clos. « J'veux rentrer dormir ... » Le policier avait lancé un regard désespéré à Prudence, sa façon à lui de dire je sais que je suis pathétique, si j'avais la force je me mettrais des baffes, mais là j'ai juste envie d'être dans mon lit pour continuer à déprimer dans mon coin. En attendant le retour de boomerang de ma cuite de cette nuit, assurément.
Il avait attrapé la manche de Prue et levé à nouveau les yeux vers elle, sans que l'on puisse bien deviner si son air perdu était le fruit de l'alcool ou bien des raisons qui l'avaient poussées à se saouler en premier lieu. Tout ce qu'il savait lui en tout cas, c'est que même après avoir bu il ne se sentait pas mieux qu'avant d'avoir mis les pieds au Dancing King ... Il avait juste récolté la sensation d'être bien trop ivre en plus du reste.
Prudence C. Ledwhyn
Les bizutages ? C'est moi qui les fait maintenant !
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Mer 13 Avr - 10:12
Elle ne savait pas à quoi s'attendre en venant chercher Dwayne dans ce club de striptease. Elle ne savait pas que son beau-frère aimait ce genre d'endroit. A vrai dire, elle se posait un tas de questions alors que sa voiture roulait en direction du centre ville de New Heaven. Tirée de son sommeil par la voix hésitante de Dwayne, elle n'avait pas hésité à affirmer qu'elle allait venir le chercher. Prudence s'était rapidement habillée pour ensuite rejoindre son véhicule et découvrir le policier dans ce nightclub. Elle l'avait rapidement trouvé grâce à l'œillade du barman qui se trouvait au comptoir. Arrivée près de son beau frère. Elle eut un peu de mal à le faire revenir sur terre ou tout au moins, essayer. La jeune femme ne savait pas comment agir avec lui, n'ayant jamais été dans cette situation. Elle ne savait pas si elle devait employer la manière douce ou la manière forte. Quoique manière forte, vu son état de santé général, c'était plutôt mal parti. Alors comme d'habitude, elle fit preuve de douceur et de délicatesse. Il devait avoir un marteau piqueur dans le crâne alors elle ne voulait pas en rajouter. Et puis Prudence savait que s'il était dans cet état, c'est que quelque chose n'allait pas. Elle ne voulait donc pas le juger mais plutôt l'aider. S'il avait bu à ce point, c'est qu'il y avait quelque chose qui le tracassait. Et c'était bien parce qu'il n'était pas en état de s'expliquer, ni même d'avoir une conversation dont il pourrait se souvenir le lendemain, que la décoratrice avait décidé de ne pas poser les questions qui trottaient dans sa tête. Parce que des questions, elle en avait des tas.
Elle posa donc avec délicatesse une main sur la tête de Dwayne Marshall. Elle tentait de le réveiller comme elle le pouvait. Elle aperçu sur la table le verre vide et la bouteille. Elle se demanda alors combien de verres il avait pu boire ce soir là. Elle ne l'avait jamais vu dans cet état. Même quand ils étaient plus jeunes, quand ils faisaient des sorties. Dwayne était le plus sérieux. Il buvait de temps en temps oui, mais les rares fois où il avait prit une cuite, pouvaient se compter sur les doigts de la main. Le policier n'était pas le genre d'homme qui buvait pour boire, pour être ivre. Alors oui, Prudence Ledwhyn était étonnée quand elle voyait son beau frère dans cet état. Elle l'appela une seconde fois par son prénom vu que la première fois, il n'avait pas réagit. Et cela marcha, même trop bien puisqu'il en sursauta.
« Prue qu'est-ce.... » « Oh c'est moi qui...Jsuis vraiment désolé je...sais pas ce qui m'a prit. » C'était bizarre de voir Dwayne dans cet état. Que se passait-il donc? Prudence se baissa pour être à la hauteur de Dwayne qui était toujours assis sur l'une des banquettes de sa table. Elle posa ses yeux bleus dans les siens, esquissant un sourire qui se voulait rassurant avant de dire: « Ne t'excuse pas...je suis contente que tu m'as appelé. » Oui elle préférait cela à ce qu'il reprenne le volant de sa voiture et ne créé un accident. Qu'il se blesse, blesse quelqu'un ou même pire. « Je crois que tu as assez bu pour ce soir. »
Elle se redressa puis elle regarda Dwayne qui tentait de se relever, mais ce fut une tentative, infructueuse. Il se prit la tête entre les mains, semblant avoir du mal à remettre de l'ordre dans ses pensées et dans ses gestes. Elle prit la main du policier dans la sienne, s'apprêtant à le maintenir par les épaules. Dwayne n'était pas un poids plume. D'ailleurs, elle était étonnée de se rendre compte à quel point son beau frère pouvait être lourd. Ou alors c'est elle qui avait vraiment un problème...
« J'lui avait bien dit. A Dom. Que je boirais pluuuus jamais comme ça ... ja-mais. » A ces paroles, elle porta à nouveau son regard sur lui. Pourquoi parlait-il de Dominic? Est-ce qu'elle devait mettre ses paroles sur le dos de l'alcool? Est-ce que c'était à cause de Dom qu'il avait bu? Elle vit ensuite Dwayne posait un regard perdu sur elle. « J'veux rentrer dormir ... » Il attrapa la manche de Prudence au moment où le barman venait à son secours. « Laissez-moi vous aider. Vous êtes garés devant le club? » Il empoigna Dwayne comme elle l'avait fait quelques secondes plus tôt puis il l'aida à se relever. « Oui juste en face....Merci. »
Le barman lui fit un signe de tête. Tous les trois quittèrent le club. L'employé aida Dwayne à s'installer sur le siège passager. Prudence remercia une nouvelle fois le barman. Elle se serait sentie incapable de tenir Dwayne sur toute cette distance. Une fois installée sur le siège conducteur, Prudence jeta un œil à Dwayne qui ne réussissait toujours pas à reprendre pieds. Elle se pencha vers lui et attacha sa ceinture de sécurité. Elle vérifia qu'il était bien installé puis elle mit le contact et démarra.
Quinze minutes plus tard, Prudence Ledwhyn se garait devant l'immeuble de son beau-frère. Elle avait hésité à le ramener chez elle. Mais son l'état de son beau frère, elle se serait trop inquiétée et elle aurait passé la nuit à côté du téléphone. Coupant le contact, elle retira sa ceinture. Elle jeta un œil à Dwayne. Ce dernier venait de rouvrir les yeux. « Dwayne, tu es chez toi, je vais dormir ici ce soir d'accord? » Elle ne voulait pas le laisser seul parce qu'elle ne l'avait jamais vu ainsi et qu'à vrai dire cela lui faisait peur. Elle préféra donc rester avec lui. Elle l'aida ensuite à retirer sa ceinture. Elle parvint à faire sortir son beau frère de la voiture, sans trop de mal. Le mener jusqu'à la porte de son appartement avait été un peu plus difficile mais elle y était arrivée. Elle prit en main les clefs que Dwayne venait de sortir de sa poche. Quelques instants plus tard, elle installait le policier dans sa chambre. Elle lui retira ses chaussures et l'installa correctement sur le lit. Elle resta un instant avec lui, jusqu'à ce qu'il s'endorme puis elle quitta la chambre.
Le lendemain matin, elle était installée à la table de la cuisine quand elle entendit des pas dans l'escalier. Elle jeta un œil à l'horloge. Il était un peu plus de 7h. Prudence n'avait pas dormi longtemps. Pourtant elle aurait pu dormir vu que le samedi était arrivé et qu'elle ne travaillait pas ce jour là. Elle avait eu son amie au téléphone qui lui avait dit s'occuper de Violet jusqu'en début d'après midi. Elle avait donc la matinée pour elle. Elle but un peu de thé puis elle aperçu son beau frère. « Bonjour...est-ce que tu as bien dormi? » Elle se leva puis elle ajouta: « Tu veux un thé? Un café? »
Dwayne S. Marshall
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Lun 25 Avr - 11:31
Si Dwayne s'était vu ce soir là il se serait sans aucun doute mis des baffes. Il n'avait pas spécialement l'alcool mauvais, il n'était d'ailleurs même pas un gros buveur, se contentant d'une bière en regardant un match de hockey, d'un verre de vin à table lors de repas de famille ou d'une flûte de champagne pour les grandes occasions, mais pas beaucoup plus. Du moins pas en temps normal, et cette semaine rien n'avait été normal, dès le moment où Olivia avait mis les pieds dans cette ville, trainait les casseroles qu'il avait enfouit au fond de sa tête avec elle, plus rien n'avait été normal. Et ça Dwayne le vivait mal, le peu de contrôle qu'il réussissait à avoir sur sa vie depuis les trois ans qu'il vivait à New Heaven, il les avait gagné à force d'auto-persuasion pour ne plus jamais laissé ce qui le tourmentait influencer ses actes, et voilà qu'aujourd'hui il avait suffit de quelques piques bien placées pour réussir à lui faire perdre pieds avec une vitesse hallucinante. Si il prenait les choses de façon totalement personnelle et donc totalement égoïste aussi, le retour d'Olivia venait de gâcher le fragile équilibre psychologique qu'il avait réussit à se construire après trois années à se chercher, trois années à faire un véritable travail sur lui-même et à comprendre ce qui était la clé de ses erreurs (selon la formule utilisée par son psy). Mais quel droit avait-il de dire d'Olivia qu'elle venait de chambouler son équilibre, après tout ce par quoi elle avait du passer à cause de lui ? Aucun, une partie de lui savait qu'il n'avait que ce qu'il méritait. Mais quoi qu'il en soit, il se sentait perdu, comme pris au piège, et c'est sans doute pour ne pas céder à la panique de cette sensation qu'il avait espéré ne plus jamais ressentir encore qu'il avait cédé à l'appel de l'alcool, dans l'espoir sans doute de s'abrutir l'esprit, au moins durant quelques heures, qui passeraient de toute manière trop vite. Du « Ne t'excuse pas ... je suis contente que tu m'aies appelé. » Il n'avait pas compris grand chose, pas de façon assez significative pour que la réponse ne monte jusqu'à son cerveau de façon intacte en tout cas. Pas plus que du « Je crois que tu as assez bu pour ce soir. » qui avait suivit. Même si c'était vrai, il avait assez bu pour ce soir, à vrai dire il avait même assez bu pour tout le mois à venir.
Inutile de dire que le trajet jusqu'à son appartement lui avait parut se dérouler dans un autre espace-temps, où il n'aurait été que le spectateur impuissant de la scène et où surtout il aurait été incapable de commander ses propres actions. D'avoir évoqué Dominic il ne s'en rappelait déjà plus, tout comme sa supplication plaintive pour rentrer dormir, cela faisait sans doute partie de ce qu'on pourrait qualifier de "délires d'ivrogne" même si ivrogne Dwayne ne l'était pas, on était pas un ivrogne pas qu'on s'était laissé dépassé une fois ou deux ... Enfin, arrivé devant son immeuble il s'était péniblement extirpé de la voiture et heureusement pour eux que l'ascenseur fonctionnait, car il y avait peu de chance que l'on et l'autre aient réussi à monter à pieds les cinq étages jusqu'au palier de son appartement de cette façon. « Dwayne, tu es chez toi, je vais dormir ici ce soir d'accord ? » Tout ce qui lui ferait plaisir, à vrai dire Dwayne avait à peine posé la tête sur son oreiller qu'il avait sombré pour de bon, dans un trou noir d'où même son chien qui l'avait rejoint après que Prue ait quitté la pièce n'aurait pas su le tirer.
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Le sommeil de Dwayne n'avait pas pour habitude d'être tranquille, et même en ayant bu autant cette nuit là ne fit pas exception. Olivia, Miami, Owen, Dominic, ses parents, Chicago, Alexia ... Tout s'était mélangé et avait hanté son esprit de façon aussi incohérente que pesante, et lorsque la noix d'Owen lui avait hurlé qu'il était trop tard il s'était réveillé en sursaut, tirant par la même occasion de son sommeil Kenaï qui s'était assoupi au pied de son lit. Il lui fallut de longues secondes pour réaliser que tout cela n'était une fois de plus qu'un cauchemar, et quelques secondes supplémentaires pour retrouver ses repères. Une chose était certaine en tout cas, il ne se souvenait absolument pas de la manière dont il était revenu ici et sa migraine plus le goût pas franchement frais qu'il avait dans la bouche ne faisaient aucun doute sur le fait que s'il ne se souvenait pas du nombre de verres qu'il avait bu, son porte-feuille lui devait douloureusement s'en rappeler. Et restais aussi un autre problème et pas des moindre ... Si Dwayne ne se rappelait pas de la façon dont il était rentré, il se doutait qu'il n'avait pas du rentrer de lui-même ; La dernière fois qu'il avait bu autant (autant qu'il pensait avoir bu la veille du moins) Daniel avait du venir le récupérer dans un bar new-yorkais après l'avoir cherché une bonne partie de la nuit, et lui avait passé le lendemain le savon de sa vie, en prenant bien soin de parler assez fort pour que la migraine du jeune homme soit des plus douloureuses. Mais là ce n'était assurément pas Daniel qui s'était dévoué, et par conséquent Dwayne se demandait s'il avait rampé jusqu'à ici tout seul ou bien si ... Un bruit de vaisselle dans la cuisine lui glaça le sang un instant ; Maintenant il avait un problème, un vrai. Bon, certes il n'était pas le dernier pour ramener une parfaite inconnue dans son appartement et ce à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit pourvu qu'elle ne pose pas trop de questions, mais lorsqu'il le faisait 1) il était pleinement maitre de ses actes 2) il ne ramenait jamais quelqu'un qu'il ne jugeait pas inoffensif ... Et dans le cas présent aucune des deux règles ne s'appliquaient, qui sait ce qu'il avait bien pu ramener avec lui. Cela dit Kenaï ne semblait pas plus inquiet que ça, et Dwayne connaissait assez son animal pour savoir que s'il y avait le moindre souci à avoir son compagnon à quatre pattes seraient déjà en alerte. Se levant précautionneusement, et pas trop rapidement pour éviter la nausée de lui monter au nez, il avait donc retiré sa chemise froissée et son maillot et attrapé son sweat des JO de Calgary ; Il faisait bon et pourtant il avait froid, cet appartement attirait l'humidité autant que la lavande attirait les abeilles.
Il était d'abord passé rapidement par la salle de bain pour se passer de l'eau sur le visage, et se brosser les dents, et puis une fois ceci fait il avait longé le couloir jusqu'à la pièce principale qui donnai sur le coin cuisine, avançant à pas lents vers la réponse à sa question : qui squatte copieusement ma cuisine ? Lorsqu'il reconnut le profil de Prue, il ne put réprimer un léger soupir de soulagement, avant de toutefois se dire que non, oser embêter Prudence en pleine nuit parce qu'il avait trop bu ce n'était vraiment pas l'idée du siècle ... Il avait honte, ses problèmes c'était SES problèmes, et il avait eut tort de l'y mêler même de loin.
« Bonjour ... est-ce que tu as bien dormi ? » Comme un bébé ; Un bébé qui maintenant avait la gueule de bois, et une migraine du diable. « 'jour ... Si on veut. Et toi ? T'aurais pu rentrer chez toi tu sais, le lit de la chambre d'amis est aussi dur que de la pierre ... » En même temps, on ne pouvait pas dire que ce lit servait énormément. Dwayne ne recevait que rarement de la visite, et lorsque c'était le cas la visite en question terminait généralement dans son lit à lui, pas dans le lit d'appoint. « Tu veux un thé ? Un café ? » En vérité il avait l'impression que son estomac ne supporterait même pas un verre d'eau, c'était dire ... Mais enfin il se forcerait, commencer la journée sans caféine n'était tout simplement pas envisageable, c'était sa drogue à lui. Ça et son footing matinal, alors déjà qu'il ne se sentait pas d'attaque à aller courir. « Une aspirine pour commencer ... Voir deux. » Et tout en se sortant un verre d'un des placards avant d'y verser de l'eau du robinet, il ajouta « Et ensuite un café, mais te déranges pas je vais le faire ... »
Dans le tiroir sous le plan de travail il avait attrapé la boite cartonnée d'aspirine, déjà presque terminée, et après en avoir mis deux barrettes dans sa bouche il avait avalé le tout avec son verre d'eau. Des boites d'aspirine il en avait de toute manière toujours cinq ou six d'avance, avec ses migraines chroniques elles descendaient à une vitesse ahurissante et il n'était tout simplement pas question qu'il se retrouve à court d'aspirines, même si plus le temps passait moins elles lui faisaient de l'effet. Son verre finit il le reposa dans l'évier avec l'intention de le laver plus tard, avec la montagne de vaisselle qui trainait déjà (Dwayne n'aimait pas faire la vaisselle, ça se remarquait tout de suite). Puis, attrapant le paquet de café et un filtre dans un placard il s'était avancé vers la cafetière pour se préparer un café tellement serré qu'en dehors de lui tout le monde le trouvait habituellement imbuvable. Mais lui l'aimait comme cela, comme l'avait toujours fait son père et comme lui et son frère l'avaient toujours bu.
« Pour hier, enfin cette nuit, je ... je sais pas ce qui m'a prit de t'appeler, j'suis vraiment désolé. Tu n'as pas laissé Violet toute seule à cause de moi j'espère ? » Une fois la cafetière en marche, ce qui fut fait en deux en trois mouvements, Dwayne avait prit une chaise et s'était assis face à Prue. Se passant une main sur le visage d'un air las, geste désespéré et méthode coué pour tenter de faire passer sa migraine plus vite, il avait rajouté « La prochaine fois que je décide de faire une ânerie je penserai à la faire chez moi, ça évitera que je dérange quelqu'un pour réparer derrière ... » Trottinant d'un air calme, Kenaï les avait rejoint dans la cuisine et après un bref arrête devant sa gamelle d'eau où il avait pris quelques lampées, il était allé s'allonger aux pieds de son maitre, non sans réclamer une caresse au passage.
Prudence C. Ledwhyn
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Mer 4 Mai - 9:03
Le sommeil de Prudence avait été plutôt léger. Malgré diverses tentatives, elle n'avait pas vraiment réussi à fermer l'œil plus d'une heure. D'ordinaire, quand elle avait une séance de rayon, elle s'endormait souvent comme une masse, après avoir été bien malade certes. Seulement là, elle s'était inquiétée. Cela faisait un bail qu'elle n'avait pas vu son beau frère dans cet état. Elle se demandait pourquoi il avait bu autant, pourquoi il s'était retrouvé dans ce club de striptease. Dwayne n'avait jamais été un adepte de la boisson. Il buvait à l'occasion comme tout le monde mais jamais plus d'un verre ou deux, ou dans des situations particulières. Là, il avait bu plus que de raison. Elle ne le jugeait pas. Elle voulait simplement comprendre ce qui s'était passé. Il pouvait bien s'amuser de temps en temps, seulement Prudence se disait qu'il y avait une raison derrière tout cela. Et de ce fait, elle s'inquiétait beaucoup pour lui. Dwayne faisait l'homme fort. Il l'était oui, mais comme tout le monde, il avait des failles. Il pouvait craquer. Elle n'allait pas le repousser ou même lui dire la moindre parole blessante. Ce n'était d'ailleurs pas du tout son genre. Combien de fois le flic avait été là pour elle? Combien de fois avait-il séché ses larmes? Des tas de fois, surtout la première année de la mort de Dominic, où elle se sentait totalement perdue et déconnectée. Dwayne avait su être présent et la rassurer. Elle lui en était reconnaissante parce que cela lui avait fait du bien. Elle avait réussi à surmonter cette perte dramatique. Enfin, elle avait surtout réussi à aller de l'avant. A présent, elle voulait être présente pour lui, surtout si quelque chose le tracassait, ou l'inquiétait. Elle ne voulait pas qu'il cache ses problèmes. Elle voulait volontiers l'aider si elle le pouvait. Elle en avait envie en plus. Parce que si elle était venue vivre à New Heaven, c'était aussi pour se rapprocher de son beau frère, pour retrouver la complicité qu'ils avaient et surtout retrouver leurs nombreuses conversations au coin du feu. Elle voulait qu'il sache qu'elle était là pour lui et qu'en aucun cas, elle prenait cela pour une corvée ou quelque chose qui s'y rapproche.
Prudence avait donc quitté le lit de la chambre d'amis très tôt ce matin là. Elle avait flâné un peu dans l'appartement, jouant doucement avec Kenaï. Cette grosse boule de poils ne l'avait pas lâché mais il avait fini par retourner dans la chambre de son maitre pour s'asseoir aux pieds du lit. Elle avait donc été dans la cuisine et avait rangé un peu. Cependant comme elle ne voulait pas réveiller Dwayne, elle avait laissé la vaisselle, même si cette dernière lui faisait de l'œil. Elle s'était préparée un thé, ayant trouvé quelques sachets dans un pot. Elle tira un peu d'eau dans un gros mug puis elle le mit dans le micro onde afin de faire chauffer l'eau. Une fois fait, elle retira la tasse et y plongea le sachet de thé. Elle s'installa ensuite à la table, prenant un magazine d'actualité et de cinéma qui y trainait. Elle était là depuis un petit moment quand elle entendit des pas dans le couloir. Elle leva ses yeux bleus et elle aperçu son beau frère qui s'était réveillé et levé. Elle le regarda entrer dans la cuisine. Kenaï le suivait doucement, trottinant à ses côtés. Elle esquissa un sourire en voyant que cette boule de poils veillait sur son maitre. Aux paroles de Dwayne, elle reporta son regard sur lui.
« 'jour ... Si on veut. Et toi ? T'aurais pu rentrer chez toi tu sais, le lit de la chambre d'amis est aussi dur que de la pierre ... » Elle se doutait qu'il avait du avoir un réveil difficile. Cela se voyait sur son visage. Prudence n'avait pas de mal à deviner qu'il devait avoir un sacré mal de crane. « Je sais mais tu me connais...je suis une mère poule, même avec toi. Je n'avais pas envie de te laisser tout seul. Et ne t'inquiètes pas pour moi, ma nuit s'est bien passée. » Elle avait connu pire quand elle était partie de chez elle à sa majorité. Elle avait dormi un peu partout. Elle n'avait pas pu faire la difficile. Elle avait loué des petits studios, dormi sur des convertibles. Alors croyez moi, le lit de la chambre d'amis, lui allait parfaitement bien. C'est plutôt sa maladie qui l'avait empêché de dormir, pas le lit. Quand elle lui proposé un café ou un thé, Dwayne lui expliqua qu'il préférait prendre un peu d'aspirine. « Une aspirine pour commencer ... Voir deux. » « Et ensuite un café, mais te déranges pas je vais le faire ... » Elle avait donc vu juste. Son beau frère devait avoir une nouvelle migraine. Elle savait qu'il en était parfois victime, de façon chronique et cette gueule de bois ne devait pas arranger les choses. Elle l'observa prendre l'aspirine puis se verser une tasse de café bien noir, aussi noir que le prenait Dominic. D'ailleurs, elle n'avait jamais compris comment ils pouvaient tous les deux boire ce genre de mixture. Elle avait essayé une fois, mais c'était bien trop fort pour elle. Elle avait peur de se détraquer le foie. Tout en observant son beau frère, Prudence se posait un tas de questions. Elle les avait sur le bout de la langue mais elle se faisait violence pour ne pas les poser. Elle savait que le policier avait besoin de quelques minutes, histoire de se réveiller complètement. « Pour hier, enfin cette nuit, je ... je sais pas ce qui m'a prit de t'appeler, j'suis vraiment désolé. Tu n'as pas laissé Violet toute seule à cause de moi j'espère ? » Prudence leva les yeux sur Dwayne. Qui était devant la machine à café. « Arrête de t'excuser...quand ça ne va pas, tu sais que tu peux m'appeler, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. » Elle le lui avait déjà dit mais apparemment, il fallait le redire à Dwayne Marshall. Elle esquissa un doux sourire pour le rassurer et lui montrer qu'elle n'était nullement en colère d'avoir du aller le chercher là bas. « Quant à Violet, elle dort chez une copine. Je vais la rechercher tout à l'heure. » Cela était bien tombé. Si Violet avait été à la maison, elle aurait ramené Dwayne chez elle. Elle n'aurait pas pu le laisser seul ici. « Alors tu vois, tu n'as dérangé personne. » Elle lui fit un nouveau sourire pour appuyer ses propos. Elle n'avait vraiment pas envie que son beau frère s'en veuille de l'avoir appelé. Au contraire, elle était contente de savoir que c'était elle qu'il avait appelé. C'était ça une famille non? Être là pour l'autre. Prudence but une nouvelle gorgée de son thé. « La prochaine fois que je décide de faire une ânerie je penserai à la faire chez moi, ça évitera que je dérange quelqu'un pour réparer derrière ... » Elle l'observa, restant silencieuse. Kenaï qui se promenait dans l'appartement, revint vers son maitre et s'installa à ses pieds, attendant sa première caresse matinale. Prudence n'était pas curieuse d'ordinaire. Seulement, ce soir là, elle s'était vraiment inquiétée pour Dwayne. La décoratrice d'intérieur posait rarement des questions mais là...elle ne put s'en empêchant, espérant que son beau frère ne le prenne pas mal ou ne se braque. « Dwayne...est-ce que tu vas bien? Tu sais si tu veux me parler, je suis là d'accord? » Elle l'observa, posant ses yeux bleus dans les siens. Puis elle ajouta: « Si tu as un problème, tu peux m'en faire part. Parce que, je vois bien que quelque chose ne va pas. » Dwayne savait qu'il pouvait lui parler, lui faire confiance. Elle voulait l'aider. Elle souhaitait qu'il lui dise ce qui clochait, ce qui l'avait poussé à boire autant, alors que ce n'était pas dans ses habitudes.
Dwayne S. Marshall
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Lun 16 Mai - 3:12
Plus les minutes passaient plus Dwayne essayait de débarrasser son esprit de toutes les pensées parasites qui pouvaient l'emplir pour tenter de se concentrer uniquement sur ce qu'il avait fait la veille, précisément. Pourquoi en était-il arrivé à appeler Prue ? Pourquoi n'avait-il pas su s'arrêter avant et n'était-il pas rentré chez lui ? Le début de la soirée était encore à peu près clair dans son esprit (du moins aussi clair que c'était possible en ayant la gueule de bois), il se souvenait d'avoir repoussé les avances d'une des danseuses autant que des deux joints qu'il avait fumé avant de recevoir ce coup de téléphone ... De qui déjà ? Ça il ne s'en souvenait plus, sans doute que cela lui reviendrait plus tard ... D'ailleurs tout ce qui avait suivi ce coup de téléphone il n'arrivait pas vraiment à s'en souvenir, il avait erré un peu dans les rues d'Apple Street ça il s'en souvenait, il s'en souvenait parce qu'il était tombé à un coin de rue sur une nana à moitié hystérique qui avait balancé un seau d'eau sur le pauvre type qui criait dans sa direction sous ses fenêtres ; Sympa. Être revenu au Dancing King ensuite il s'en souvenait, du moins il croyait s'en souvenir ... Mais à vrai dire il s'embrouillait tellement l'esprit qu'il ne savait plus trop si ce dont il se souvenait était son arrivée au night-club en début de soirée ou bien son retour plus tard dans la nuit. Et pour le reste ... rien, nada, nothing, le néant total. Il ne se souvenait même plus de ce qu'il avait bu pour avoir tellement mal au crâne, c'était dire ; Même s'il pensait pour le scotch ou le whisky, il ne voyait pas ce qu'il aurait pu commander d'autre que ces deux là. Quoi qu'il en soit il ne se rappelait évidemment pas d'avoir appelé Prue, et quand bien même il aurait aimé savoir dans quel état elle l'avait retrouvé il se disait qu'il valait peut-être mieux ne pas revenir là-dessus ... Lui poser la question ? Jamais, il se sentait déjà assez stupide comme ça sans avoir besoin d'en rajouter une couche supplémentaire. C'est pour cette raison qu'il venait de dire à la jeune femme qu'elle aurait très bien pu rentrer chez elle au lieu de rester ici, il se sentait déjà fautif de l'avoir dérangé en pleine nuit et pour le coup il avait vraiment l'impression d'abusé de sa gentillesse. Et puis, rien qu'à en juger par la vaisselle qui s'accumulait dans l'évier son appartement était tout sauf présentable ... enfin, disons qu'il s'agissait de l'exemple typique de la garçonnière du célibataire endurci pour qui le ménage n'était pas la priorité absolue. Et si que de parfaites inconnues le remarque ne le gênait pas du tout, on pouvait même dire qu'il n'en avait fichtrement rien à faire, lorsqu'il s'agissait de Prue c'était totalement différent, et l'espace d'un instant il se maudit d'avoir repoussé les corvées ménagères aussi longtemps ... Ce week-end il s'y mettrai. Sans doute. Peut-être ... bientôt.
« Je sais mais tu me connais ... je suis une mère poule, même avec toi. Je n'avais pas envie de te laisser tout seul. Et ne t'inquiètes pas pour moi, ma nuit s'est bien passée. » Reposant le verre d'eau qu'il avait vidé d'une traite pour faire passer les deux barrettes d'aspirine, il s'était tourné de nouveau vers Prudence dont la réponse lui avait arraché un léger sourire. Toutefois il n'avait rien répondu, il ne voyait pas quoi répondre à cela ... Il savait que Prudence était ce genre de personne qui ne vous laisserait jamais tomber, à qui vous pouviez confier n'importe quoi et qui jamais ne vous jugerait négativement à la hâte. Elle avait un cœur pur, et pour cette raison Dwayne se sentait d'autant plus coupable de l'avoir appelé la veille, en sachant qu'elle viendrait ... Il avait l'impression d'en avoir profité, et maintenant qu'il avait eut le temps de cuver il se disait qu'il l'avait appelé parce que c'était plus facile et pas parce que c'était la seule solution ... Prue était en ville depuis quelques semaines, lui depuis trois ans, comment se serait-il débrouillé si elle n'avait pas été là ? Il serait bien rentré quand même, d'une autre manière, et c'est cette autre manière quelle qu'elle soit qu'il regrettait de ne pas avoir choisi. On l'aura compris, Dwayne était ce genre de personne qui ne demandait jamais l'aide de personne, autant pour un problème d'égo que pour un problème de conscience. Parce que pendant longtemps il avait été habitué à ce que son frère soit la seule personne à qui il ne pouvait rien cacher, et vice versa, il n'avait jamais sollicité l'aide de personne d'autre que Dominic ; Aussi lorsque Dwayne s'était retrouvé tout seul il lui avait fallut se prouver à lui-même qu'il n'aurait pas besoin des autres pour autant, jamais. Alors bien sûr Prue ce n'était pas vraiment "les autres" puisque c'était sa famille, mais pourtant il avait réellement ce blocage sur le fait qu'en dehors de Dominic personne ne devrait jamais voir ses faiblesses, même un tout petit peu ... Alors ce matin là, devant la jeune femme, il se sentait comme fautif. Fautif de l'avoir réveillé au bout milieu de la nuit pour venir réparer ses conneries, et fautif également d'avoir enfreint une des règles qu'il se promettait presque quotidiennement et selon laquelle il ne devait avoir besoin de personne s'il voulait s'en sortir. Et puis quoi, il n'avait pas proposé à Prudence de venir s'installer en ville pour avoir quelqu'un à appeler au beau milieu de la nuit à la moindre stupidité de sa part, s'il l'avait fait c'était simplement parce qu'elle et Violet lui manquaient terriblement et qu'il n'arrivait plus à se contenter de les voir une fois tous les trente-six du mois ... Il avait besoin d'elles parce qu'elles étaient sa famille et qu'elle lui manquaient, et pas pour autre chose. C'était sans doute pour cela qu'il n'avait pu s'empêcher de s'excuser, une fois de plus, même si ses multiples tentatives d'excuses de la veille faisaient partie des choses dont il ne se souvenait absolument pas.
« Arrête de t'excuser ... quand ça ne va pas, tu sais que tu peux m'appeler, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. » Naïvement il crut un instant que l'aspirine faisait effet particulièrement rapidement, et l'air à priori un peu plus réveillé il releva donc les yeux vers la jeune femme pour lui répondre « Je sais que j'peux t'appeler ... c'est juste que, je devrais pas avoir à le faire ... tu vois c'que je veux dire ? » A vrai dire il avait conscience que la chose ne soit pas aussi claire dans l'esprit des autres que dans le sien. Il avait simplement du mal à admettre sa "défaite" en fin de compte ... En homme un poil trop orgueilleux qui se respecte. « Quant à Violet, elle dort chez une copine. Je vais la rechercher tout à l'heure. Alors tu vois, tu n'as dérangé personne. » Si, elle. Mais rien ne servait d'argumenter un peu plus là dessus.
L'odeur du café commençait à se répandre dans la pièce et avait sur l'esprit de Dwayne un effet presque relaxant ... Et il fallait bien ça pour compenser sa migraine qui comme un boomerang revenait une fois de plus tambouriner à l'intérieur de son crâne. Et cette fois-ci la migraine était bien réelle, résultat des verres que Dwayne regrettait d'avoir bu la veille ... Ouais, cette fois-ci sa migraine avait une cause précise, elle n'était pas "purement psychologique" comme le disaient à la fois le médecin et le psy. Et d'ailleurs ils étaient marrant eux, psychologique ou pas on voyait bien que ce n'était pas eux qui morflaient, mais enfin. Fermant quelques instants les yeux, il attendait patiemment que cela passe à nouveau lorsque Prue s'adressa à nouveau à lui, de cet air inquiet qu'il détestait entendre, particulièrement lorsqu'il en était la cause.
« Dwayne ...est-ce que tu vas bien? Tu sais si tu veux me parler, je suis là d'accord ? » C'était ce qu'il redoutait, c'était la deuxième raison pour laquelle il savait qu'il n'aurait pas du l'appeler cette nuit, elle le connaissait trop bien. Assez pour savoir qu'il n'était pas le genre à s'enivrer pour le simple plaisir de rentrer chez lui en rampant. « Si tu as un problème, tu peux m'en faire part. Parce que, je vois bien que quelque chose ne va pas. » Il avait rouvert les yeux, et pendant plusieurs secondes, qui lui parurent une éternité, il regarda Prudence dans les yeux sans rien répondre. « Tu sais ce que je me suis promis en revenant y'a trois ans ? Que toi et mon père vous n'auriez plus à vous inquiéter à mon sujet. Jamais. » Encore une fois il avait préféré parler de son père plutôt que de ses parents comme un ensemble. La vérité c'était qu'en ce qui concernait sa mère il n'était même pas sûr qu'elle s'inquiéterait ... pas autant que s'il s'était agi de Dominic au lieu de lui en tout cas. « Pas après Dom' ... pas après le temps qu'on a mis à s'en relever, ou au moins à essayer ... » A essayer oui, parce qu'il était clair que Dwayne autant que ses parents, et autant que Prudence ne s'en remettraient jamais pour de bon, il y aurait toujours un manque, un grand vide que rien ne pourrait jamais combler.
Il avait conscience de ne pas avoir répondu à la question de la jeune femme, à vrai dire il ne savait pas vraiment comment gagner du temps, comme trouver quelque chose à répondre qui ne soit pas un mensonge, mais qui ne soit pas la vérité pour autant ... Tout un programme. Parce que la vérité il était clair qu'il ne pouvait pas la révéler, à personne. Non mais mon pauvre vieux tu te vois lui dire l'air de rien "non rien, j'ai juste reçu la visite inopinée de mon ex copine, tu sais celle dont le frère s'est fait descendre par ma faute" ... Bien sûr, bien sûr. Avec Prue il n'avait jamais parlé de Miami, il avait l'excuse du contrat de confidentialité qu'il avait signé avec la DEA et de son statut de témoin protégé, mais la vérité c'est que même sans ça il n'en aurait pas eut le courage ... Il avait tellement honte de la façon dont les choses s'étaient déroulées, des choses qu'il avait pu faire à cette époque, des décisions qu'il avait pris et des conséquences qu'elles avaient eut sur lui et sur les autres. Il avait accepté ce job pour de mauvaises raisons, et il aurait aimé en avoir conscience dès le départ, sans doute qu'Owen, Olivia et même lui-même s'en porteraient aujourd'hui beaucoup mieux.
« C'était juste ... mauvaise journée, qui embraye sur une mauvaise soirée ... rien de plus. » Il n'aimait pas mentir, vraiment pas, surtout à Prudence ... et pourtant c'était plus ou moins ce qu'il essayait de faire. Parce qu'inutile de se voiler la face le mensonge par omission était un mensonge comme un autre. Le problème c'est qu'à Prue il n'y avait pas que le fait qu'il n'aimait pas lui mentir mais également le fait qu'il ne savait pas lui mentir, pas sans que cela sonne forcément faux. D'ailleurs, le regarde dubitatif de la jeune femme à son égard le prouvait, elle ne croyait pas un mot de cette excuse vaseuse. « C'est compliqué ... j'peux pas t'en parler, de toute façon ça ne changerait plus rien. » Pour fuir quelques instants le regard de la jeune femme et sans doute aussi se donner une contenance, il s'était levé et avait attrapé un mug dans un placard en prévision de son café qui serait bientôt prêt. C'était stupide mais il avait l'impression d'entendre les reproches d'Olivia dans un coin de sa tête, comme si spectatrice invisible de sa discussion avec Prue elle lui répétait d'une voix accusatrice « T'assumeras jamais tes actes avec personne hein »
Prudence C. Ledwhyn
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Jeu 26 Mai - 4:21
Quand elle était enfant, elle a toujours eu l'impression d'être transparente. On ne faisait jamais attention à elle. En tout cas, les personnes qui étaient censées prendre soin d'elle, n'y prêtaient aucune attention. Elle avait alors prit l'habitude de ne pas se faire remarquer. Elle faisait son lit toute seule, ranger sa chambre, s'habiller toute seule. La seule femme qui a eu un impact dans sa vie, a été une employée de maison, que Prudence considérait comme une mère. En tout cas, elle l'aimait beaucoup. Elle avait souvent souhaité à cette époque, avoir un le pouvoir de changer les choses. Elle aurait aimé être quelqu'un d'autre. Une autre petite fille avec une famille, avec des parents, peut-être un frère ou une sœur. Mais elle n'a jamais rien eu de cela. Elle était un « accident » et ces parents lui ont toujours rappelé. Ils ne la voulaient pas. Alors à force, la petite fille qu'elle était, s'était habituée à cette réalité. Elle était une petite fille très introvertie. Elle avait constamment peur de déranger, d'ennuyer les gens et cela, par sa seule présence. Ce sentiment l'a accompagné de nombreuses années. Et malgré le temps qui était passé, les blessures étaient restées. C'est peut-être pour cette raison qu'elle câlinait chaque jour et à chaque fois qu'elle en avait envie, sa fille Violet. Elle ne voulait en aucun cas que sa petite merveille puisse ressentir le dixième de ce qu'elle avait pu ressentir étant petite. Il en était hors de question. Violet avait totalement changé sa vie. Prudence ne comprenait pas, encore aujourd'hui, comment ses parents avaient pu se comporter de cette manière avec elle. Elle, elle fondait à chaque sourire de sa fille, à chaque moue qu'elle faisait quand elle souhaitait quelque chose. Elle n'arrivait pas à rester insensible, comme ses parents ont été insensible avec elle. Même si Prudence était consciente que Violet manquait de certaine chose, comme de la présence de son père, elle faisait chaque jour tout ce qui lui était possible pour la rendre heureuse et faire que cette absence ne soit pas trop douloureuse. Avec sa rencontre avec Dominic, puis la naissance de Violet, Prudence avait trouvé sa place. Elle avait trouvé une famille, un équilibre, des personnes sur lesquelles se reposaient quand elle en avait besoin. C'était un sentiment rassurant, sécurisant. La jeune femme n'avait jamais fait de projets d'avenir. Elle n'avait jamais demandé des choses à la vie. Elle se contentait juste de la vivre, et de profiter de chaque instant qui lui était accordé. C'était peut-être pour cela, qu'aujourd'hui encore, malgré la maladie, elle avait trouvé un équilibre. Elle avait encore de l'espoir. Même si les docteurs étaient encore pessimiste, elle se disait que c'était à elle de se battre et de leur montrer qu'elle était capable d'avancer. Cette force, elle la puisait dans sa famille, grâce à Violet, à Dominic même s'il n'était plus là, à Dwayne, à ses beaux parents, à ses amis. Elle n'avait pas le droit de se plaindre et ne l'avait jamais fait d'ailleurs. Elle considérait que tout ce qu'elle pouvait posséder, en terme matériel et immatériel, étaient déjà des cadeaux. Des choses qu'on lui avait offert et en aucun cas, elle ne voulait se montrer ingrate avec qui que ce soit. Au contraire, même si elle a eu du mal à aller vers les gens, parce qu'elle avait peur d'être blessé, elle avait finalement été de l'avant. Elle avait apprit à faire confiance aux autres. Et elle avait reçu, pour la première fois de sa vie, un peu d'attention et d'amour. Cela la jeune femme ne l'oubliait pas. Elle voulait être là pour ceux qu'elle aime, pour ceux qui avaient besoin d'une épaule réconfortante comme elle même en avait eu besoin à une époque. Elle ne prenait pas cela comme des corvées, des obligations que l'on a envie d'effectuer le plus vite possible pour en être débarrasser non. Prudence aimait être là pour les autres. Encore plus quand il s'agissait de sa famille, et là, de son beau-frère. Dwayne avait été d'une aide énorme pour elle dans le passé. Et probablement encore maintenant, même si elle ne lui disait pas. Dwayne était un homme, fier, qui avait du mal à demander de l'aide ou juste se reposer sur quelqu'un. Il voulait tout supporter et tout seul. Prudence ne lui en voulait pas. Elle savait qu'autrefois, il ne se confiait qu'à Dominic. Mais malheureusement pour eux, le pompier n'était plus là. La vie leur avait arraché cet être cher et ils devaient quand même continuer à avancer sans lui. Prudence n'avait pas la prétention de remplacer son fiancé, elle en était incapable et elle ne le voulait pas non plus. Ce qu'elle souhaitait, c'est que son beau-frère puisse lui parler, se confier à elle quand les choses n'allaient pas. Mais elle n'avait pas non plus envie de le forcer. Elle voulait que cela vienne de lui, naturellement. Elle voulait qu'il se confie parce qu'il en avait envie, qu'il savait qu'elle était là et qu'elle ne le jugerai jamais quoiqu'il puisse lui dire. Et cette nuit là, elle avait été rassuré de se trouver avec Dwayne et de s'assurer ainsi qu'il était en sécurité et bien au chaud dans son lit. Elle ne lui en voulait pas de lui avoir téléphoner. Non, en aucun cas. « Je sais que j'peux t'appeler ... c'est juste que, je devrais pas avoir à le faire ... tu vois c'que je veux dire ? » Prudence posa ses yeux bleus dans ceux de son beau-frère qui lui faisait face. Ce dernier avait visiblement du mal à émerger, même après avoir avalé deux aspirines et une gorgée de ce café corsé. Elle revoyait Dominic boire ce goudron par grandes gorgées. Elle s'était toujours demandé comment il pouvait boire ce truc infâme. Elle avait essayé une fois de partager son mug mais elle avait fini par recracher tout le café dans l'évier. Pour elle c'était imbuvable. Elle observait donc le policier. Encore ce côté orgueilleux qui refaisait surface. Elle n'en était pas étonnée. Mais elle pensait que maintenant qu'elle était là, à New Heaven, elle pourrait retrouver cette complicité qu'ils avaient tous les deux. Elle voulait que Dwayne puisse lui parler, se confier à elle. Elle ne voulait pas qu'il fasse d'effort pour cela. Elle voulait qu'il le fasse par lui même, pas qu'elle soit obligé de le questionner. Questionner un inspecteur de police, n'était-ce pas un comble? Elle sourit en se rappelant que c'est son beau-frère qui lu avait proposé de venir s'installer ici. La jeune femme n'avait pas réfléchit longtemps. Elle avait besoin de se raccrocher à lui, comme lui, probablement, avait besoin de se raccrocher à Violet et à elle. Ils étaient une famille. Une famille qui avait été séparé mais qui s'était à nouveau retrouvée. Dwayne ferma les yeux un instant. Prudence savait qu'il avait des céphalées et elle préférait le laisser émerger à sa façon et à son rythme, en évitant de lui poser des tonnes de questions. Et pourtant, elle en avait mais elle se retenait. Elle attendait simplement qu'il lui explique ce qui n'allait pas. Mais avec Dwayne Sullivan rien n'était simple. D'ailleurs, elle pouvait englober les Sullivan en général dans sa réflexion. Dominic même s'il était plus « ouvert » que Dwayne, avait parfois besoin de moments de solitude, de garder quelques pensées à lui. Prudence savait comment ils fonctionnaient tous les deux.
Prudence avala une gorgée de son thé. Elle avait repoussa le magazine devant lui mais s'amusait avec l'une des pages, la faisant rouler entre son pouce et son index. Elle reposa sa tasse sur la table aux paroles de son beau-frère. « Tu sais ce que je me suis promis en revenant y'a trois ans ? Que toi et mon père vous n'auriez plus à vous inquiéter à mon sujet. Jamais. » « Pas après Dom' ... pas après le temps qu'on a mis à s'en relever, ou au moins à essayer ... » A ces mots, la jeune décoratrice savait que Dwayne faisait référence à ce qui s'était passé à Miami. A vrai dire, le policier a toujours été vague sur ce qui s'était passé mais Prudence avait bien entendu compris que cela avait été une période difficile pour lui. Une période difficile aussi pour ses parents, et pour elle, parce qu'ils s'inquiétaient par ce qu'il pourrait advenir de lui. Son beau-frère encore une fois, oubliait d'inclure sa mère dans ses propos. Mais Prudence savait malheureusement que ce n'était pas un oubli, Dwayne et sa mère s'était fâchée à la mort de Dominic pour ne plus se reparler depuis. Ou alors ils se parlaient pour dire des banalités. Quand il parla à nouveau de son fiancé, Prudence baissa légèrement le regard sur sa tasse encore fumante. Est-ce qu'ils avaient seulement réussi à s'en remettre? Mais cela n'était pas la question. Dominic présent ou non, Prudence s'inquiètera toujours pour lui. Et il lui semblait normal que Dwayne lui dise quand cela n'allait pas. Et puis, il ne pouvait pas l'empêcher de s'inquiéter. Elle ne pouvait pas se contrôler. Cette famille qu'ils formaient tous ensemble, Prudence en avait toujours rêvé. Ce n'était pas une famille parfaite, d'ailleurs elle n'en voulait pas. C'était une famille, avec ses blessures, son passé mais aussi ses rires et son avenir. La jeune femme ne voulait pas la perdre. Elle voulait faire ce qu'elle pouvait pour les membres qui la composaient. Et c'est pour cela qu'elle voulait que l'inspecteur de police sache qu'elle était là pour lui, prête à l'aider s'il en avait besoin. « C'était juste ... mauvaise journée, qui embraye sur une mauvaise soirée ... rien de plus. » « C'est compliqué ... j'peux pas t'en parler, de toute façon ça ne changerait plus rien. » Prudence soupira un peu. Elle savait très bien que ce n'était pas une question de « mauvaise journée », ni même de « mauvaise soirée ». Il se passait quelque chose. Cela ne ressemblait pas à son beau-frère de boire ainsi. Ce n'était pas dans ces habitudes quoiqu'il dise. Elle ne croyait pas un mot de ce que Dwayne lui disait. Elle savait très bien que son beau frère avait eu des « mauvaises journées » et qu'il n'avait pas pour autant forcer sur la boisson. Il devait y avoir une raison là dessous. Et Prudence voulait la découvrir. Même si elle devait faire des pirouettes dans ce but. Avec Violet, elle avait prit l'habitude de détourner du sujet pour ensuite y revenir. Sa petite fille avait le don pour s'arrêter en plein milieu d'une conversation et Prudence devait ensuite la reprendre à plusieurs reprises pour avoir une réponse. Et puis, Dwayne est un peu comme Dominic. Dominic avait du mal à dire les choses clairement. La seule fois, bizarrement, qu'il avait été clair, c'était quand il l'avait demandé en mariage. Elle reposa son regard azur sur son beau-frère. Mais cette fois ci, son regard était un peu plus sérieux. Prudence voulait lui montrer qu'elle était déterminée et qu'elle attendait une explication qui, au moins, contrairement à ces paroles précédentes, pouvait tenir la route. Elle le vit se lever pour prendre un mug dans le placard et se servir d'un peu de caféine. Il revint ensuite à la table. Elle prit une légère inspiration. Puis elle se lança. « Dwayne Sullivan, arrête de tourner autour du pot. Je sais très bien que ce n'est pas une simple « mauvaise journée » qui t'a poussé à boire plus que de raison. Ce n'est pas dans tes habitudes, je le sais. Et ne te réfugie pas derrière ce satané contrat de confidentialité. Tu n'en as pas le droit.... » Elle l'observait. Elle savait qu'il avait besoin de parler, même s'il ne voulait pas l'avouer. Mais s'il restait buté, rien n'allait avancer. Il allait continuer à se morfondre en silence. Elle posa une de ses mains sur celle de son beau-frère. « Cesse de vouloir tout supporter tout seul. » Elle retira sa main, ne voulant pas se montrer trop « oppressante » puis elle finit par ajouter: « Dis moi ce qui ne va pas. »
Dwayne S. Marshall
« Cause even though you left me here I have nothing left to fear »
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Jeu 9 Juin - 14:50
Les Sullivan n'étaient pas de ce qui fuyaient devant un obstacle, jamais, et Dwayne ne faisait pas exception à la règle. Et pourtant à cet instant il ne réussissait pas à soutenir le regard de Prudence, il ne pouvait pas la regarder dans les yeux sans se sentir profondément coupable parce qu'il savait que dès lors que "l'affaire Miami" viendrait sur le tapis il n'aurait pas d'autre choix que celui de lui mentir, et il avait horreur de ça. Si ce n'était pas parfaitement ironique, être obligé de vivre dans le mensonge permanent quand le mensonge était quelque chose que l'on détestait ... Devoir changer jusqu'à son nom alors qu'on s'était toujours promis de ne jamais renier ses racines. Dwayne avait des dizaines, des centaines d'occasions de se rendre compte au quotidien que son escapade à Miami avait été une erreur, il avait cru à l'époque en avoir besoin, il avait naïvement cru s'engager sur un terrain qu'il saurait maitrisé mais il s'était trompé, et aujourd'hui il payait quotidiennement le prix de cette arrogance lorsqu'il passait la porte de son bureau en jetant un oeil hostile à la plaque "Lt. Dwayne Marshall" collée sur la porte ... Comme si chaque jour il lisait le nom d'un étranger et qu'il se retrouvait obliger de jouer un rôle qui n'était pas véritablement le sien. Il se détestait pour avoir laissé le mensonge prendre tant de place dans sa vie et il se détestait encore plus de devoir utiliser cette méthode avec Prudence, plus qu'avec quiconque ... Que penserait Dominic s'il était là ? Que pensait-il s'il les observait de là où il était ? A bien y réfléchir Olivia n'avait été que l'élément déclencheur, elle n'avait été que la flamme qui avait allumé la mèche et mis le feu aux poudres, mais elle n'était pas la seule raison à ce qui tracassait Dwayne depuis plus de quarante-huit heures désormais. Elle n'avait fait que lui jeter en pleine figure ce qu'il refoulait depuis trois ans maintenant, de la lâcheté aux mensonges, des regrets aux souvenirs trop douloureux ... Elle avait frappé là où cela faisait mal, et elle avait réduit à néant trois années de travail que Dwayne avait fait sur lui-même pour retrouver une psychologie à peu près stable. Voilà ce qui n'allait pas en vérité, mais voilà ce qu'il ne pouvait absolument pas répondre à Prue, parce que personne ne devait savoir, personne ne devait pouvoir deviner à quel point Dwayne était tout sauf psychologiquement guérit des démons qui l'avaient pris à la gorge à Miami.
« Dwayne Sullivan, arrête de tourner autour du pot. Je sais très bien que ce n'est pas une simple « mauvaise journée » qui t'a poussé à boire plus que de raison. Ce n'est pas dans tes habitudes, je le sais. Et ne te réfugie pas derrière ce satané contrat de confidentialité. Tu n'en as pas le droit .... » Le droit ? C'était bien pire que ça, c'était une obligation, quelque chose pour lequel il avait donné sa parole en toutes connaissances de causes. Et ce n'était pas toujours de gaité de cœur, même si parfois il ne pouvait nier que se cacher derrière cette excuse pour éluder une question avait un côté assez pratique. « C'est pas aussi simple Prue ... » Comment pouvait-il seulement avouer la vérité ? Admettre que ce n'était pas qu'une simple question de volonté et que son égo et sa tendance à ne jamais laisser personne s'impliquer avec lui n'étaient pas les seuls problèmes ... Il ne pouvait pas, et ce n'était pas qu'une question de volonté personnelle. « Cesse de vouloir tout supporter tout seul. » Prue avant posé une main sur la sienne, provoquant chez Dwayne un léger sursaut. Pour autant il la laissa faire, il n'était simplement plus habitué à ce genre de gestes à son égard, plus habitué à ce genre de témoignages d'affection qui paraissaient n'être "pas grand chose" mais qui pour lui étaient déjà beaucoup. « Dis moi ce qui ne va pas. »
Il la regardait dans les yeux, ou du moins il en donnait l'illusion, mais pourtant le regard de Dwayne se faisait fuyant. Il ne voulait pas que Prue s'imagine un seul instant qu'il ne lui faisait pas confiance, ou bien qu'il ne voulait pas lui parler à elle en particulier parce que toute personne qui connaissait un tant soit peu Dwayne savait que les personnes en qui il avait confiance se comptaient sur les doigts d'une seule main, et que la jeune femme en faisait partie. Ce n'était simplement pas une question de confiance, ni une question de bonne volonté, cela touchait à ce que Dwayne avait appris à être malgré lui, à ce qu'il était devenu au plus profond de sa personne. Il pliait mais jamais il ne cassait, il encaissait mais jamais il ne se plaignait, et surtout par dessus tout il ne laissait jamais personne et surtout pas les personnes qui lui étaient proches se rendre compte de ses faiblesses. Parce que ses faiblesses il devait être le seul et l'unique à les connaitre, et à les maitriser (avec plus ou moins de succès). Et il savait que c'était ce genre de raisonnement qui depuis longtemps le coupait des autres, le poussait malgré lui à devenir un peu plus chaque jour ce gars distant, méfiant et froid qu'il n'avait pas toujours été ... Parfois il avait l'impression de ne plus savoir qui il était, ces moments là le terrifiaient (même si il ne voulait pas l'avouer, pas même à lui-même) et n'arrivaient que lorsqu'il laissait ces maudites faiblesses prendre le dessus, et ça il ne pouvait pas se le permettre, il ne pouvait plus se le permettre ...
FLASH-BACK
Citation :
« Alors t'es quoi ? MPD, DEA ... ou n'importe quel autre ABC de fed' à la con ? » Pas de réponse de Dwayne, autant parce qu'il était encore complètement sonné que parce qu'il préfèrerait bien avaler sa langue plutôt que de répondre à cette question. Nouvelle déferlante sur son visage déjà bien abimé, la douleur déjà quasi-permanente ne lui arrachant qu'un court éclat de rire moitié moqueur moitié nerveux. « Je sais pas si tu te marreras toujours quand j'aurai fait péter tous tes doigts un par un. » Peut-être pas en effet. Alors autant rire pendant qu'il en était encore temps ... ou pas. « Brisez tout ce que vous voulez ... le seul "ABC de fed' à la con" qui sortira de ma bouche ça sera YMCA ... ou NTM, ça dépendra de mon humeur. » Pas sûr que les Village People ou la mère de son interlocuteur ne soient flattés de la comparaison cela dit.
Le coup de crosse qu'il reçut en pleine figure en guise de représailles à son humour noir le laissa KO pendant un petit moment. Du moins il le croyait, il ne savait plus très bien, il ne savait même plus vraiment depuis combien de temps il croupissait dans cette pièce ... Y avait-il plus pathétique encore que d'être retenu en otage - parce que c'était ce que c'était, ni plus ni moins - dans un entrepôt qui avant d'abriter de l'héroïne par kilos servait à tourner des pornos bon marché ? Dwayne commençait à se dire que non, il avait atteint le bas de l'échelle du pathos, et cela n'allait pas aller en s'améliorant.
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« Ton nom. » Ce n'était pas une question, ni même une affirmation, mais plutôt une sommation. Une sommation qui amènerait à représailles si elle n'était pas respectée. « Cooper. Leslie Cooper. » Les doigts osseux de son interlocuteur vinrent une nouvelle fois percuter violemment sa cage thoracique, lui coupant une respiration déjà haletante pendant plusieurs secondes. De quoi lui donner le temps de la réflexion d'après celui qui frappait. « Ton nom. » C'était le même refrain depuis que Dwayne avait rouvert les yeux. Il avait l'impression d'être là depuis une éternité, mais c'était simplement le temps qui lui semblait passer à une vitesse bien trop lente ... Il n'était là que depuis deux jours, et il était loin de se douter alors qu'il en serait encore de même pendant les vingt-six prochains jours. C'était sans doute mieux ainsi d'ailleurs. « Leslie. Cooper. »
Les minutes, les heures, les jours étaient passés sans que plus aucuns autres mots ne sortent bientôt de la bouche du jeune homme. Au point qu'il finissait par croire à ce qu'il disait, croire en l'existence de cette personne qu'il s'était forcé à être pendant plus d'une année entière. C'était presque comme s'infliger à soi-même un lavage de cerveau basé sur la relation de cause à effet entre la réponse et les coups, c'était devenu un automatisme teinté de masochisme et de disjonctage psychologique. Et lorsqu'on frappait trop fort, lorsqu'il n'avait plus assez de force mentale pour répondre, à défaut d'une force physique réduite à néant, il se contentait d'une grimace ne cachant même plus la douleur qui parcourait le moindre de ses muscles, la moindre parcelle de son corps.
« Plus tu résisteras plus difficile ça sera ... » La voix l'avait fait réagir. Bien sûr il lui avait fallut un certain temps pour que le lien entre son esprit et sa parole ne se fasse, mais néanmoins bien que la tête chancelante et le regard teinté du rouge sang qui s'étalait sur sa cornée il avait relevé la tête. « Owen ... » Dwayne se détestait pour ce ton presque suppliant qu'il avait, face à un homme auquel il n'était plus en droit de demander la moindre faveur. « Dis leur, dis leur ton nom ... » S'il avait été lucide Dwayne se serait inquiété de ce retournement de situation, mais il se contenta simplement de répondre comme un robot « Leslie. Leslie Cooper. » Regard vide de Dwayne, regard résigné d'Owen. Comment en étaient-ils arrivés là ? « Désolé ... »
Il l'avait vu, malgré un esprit perdu dans un brouillard épais il avait vu la crosse du vieux Beretta d'Owen se lever au dessus de sa tête. Trou noir.
/FLASH-BACK
L'espace de quelques instants il s'était perdu dans ses pensées, Prue aurait bien pu lui parler qu'il n'aurait rien entendu ; Peut-être l'avait-elle fait d'ailleurs. Comme à chaque fois qu'il repensais à cette période il avait cette sensation dans l'abdomen ... Il ne saurait pas bien dire si c'était de la peur, du stress, ou autre chose mais ce qu'il savait en revanche c'était que cela ne lui plaisait pas du tout. A chaque fois qu'il y repensait c'était la même chose, il sentait son sang se glacer, des frissons lui parcourir l'échine et cette horrible sensation dans la poitrine qui l'empêchait presque de respirer ... C'était bien plus que de la peur, c'était de la panique, et pour rien au monde Dwayne ne se laisserait une fois encore gagner par ce genre de sensations. Surtout pas devant Prue, surtout pas devant qui que ce soit d'ailleurs. Brusquement il s'était levé à nouveau, repoussant maladroitement la main tendue - au sens propre comme au figuré - de Prudence pour aller se planter devant la machine à café et tourner le dos à la jeune femme de façon délibérée. Quelques secondes, c'était tout ce dont il avait besoin pour remettre ses idées en ordres, et lorsqu'il se tourna à nouveau vers elle quelques instants plus tard après avoir rempli une tasse du café qu'il venait de préparer, il avait retrouvé son visage impassible des mauvais jours. Celui qui vous disait "je suis pas d'humeur aujourd'hui, mais oui je vais bien, merci."
« Tu veux du café ? » C'était tout bonnement un moyen d'alléger la conversation, bien sûr que non elle n'en voudrait pas puisque tout le monde trouvait ce café imbuvable à part lui. Sans rien dire de plus il était revenu s'assoir en face d'elle, et comme si de rien n'était il avait bu une longue gorgée de café, tout en sachant pourtant qu'il ne s'en sortirait pas aussi facilement cette fois-ci. « Me regarde pas comme ça ... » Il se sentait observé, scruté même, comme si elle essayait de l'analyser simplement en le regardant et il détestait cela, il avait l'impression d'être face à son psy et ce n'était définitivement pas une impression agréable. « J'suis fatigué de mentir ... » C'était sortit tout seul finalement. Ce n'était certes pas une explication mais ça avait le mérite d'être honnête, et surtout de pointer du doigt l'un des problèmes majeurs de la vie de Dwayne actuellement, à savoir le fait de supporter de moins en moins bien d'être devenu malgré lui un menteur pathologique (parce que oui, c'était totalement comme ça qu'il voyait les choses). « Et je sais, je peux m'en prendre qu'à moi-même mais ... »
Mais quoi ? Il ne savait même pas, au fond il ne savait pas quoi dire parce que tout ça il pensait sans le moindre doute qu'il le méritait. Détester ce qu'il était devenu c'était sans doute sa punition pour ce qu'il avait fait à Olivia, pour ce qu'il avait fait à Owen ... Il avait voulu jouer au plus malin et maintenant il le payait au prix fort, et rien de ce que Prue ou son père pourraient dire ne changerait quoi que ce soir à ce sujet. Au fond de lui le policier le savait, Alexia l'avait quitté parce qu'elle ne supportait plus de fréquenter quelqu'un qui pas une seule fois ne lui avait donné le sentiment d'être honnête de A à Z, et ce sentiment il le provoquerait inévitablement avec n'importe qui puisque jamais il ne pourrait tout révéler. A personne.
Dernière édition par Dwayne S. Marshall le Dim 25 Sep - 10:57, édité 1 fois
Prudence C. Ledwhyn
Les bizutages ? C'est moi qui les fait maintenant !
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Mar 5 Juil - 6:21
hj: Dsl c'est pas terrible...jsuis pas très satisfaite de moi. Je tenterai de faire mieux la prochaine fois^^
S'il y avait des choses qu'elle avait apprit avec le temps, c'était qu'elle pouvait faire confiance à Dwayne, à sa belle famille. Elle, qui avait si longtemps été rejetée par les autres. Avec eux, elle avait trouvé un équilibre et une famille dans le sens littéral du terme. Elle avait toujours eu l'habitude de ne compter que sur elle même. Mais quand elle avait fait la connaissance des deux frères, elle avait comprit qu'il existait d'autres formes de communication, d'autres façon de penser. C'est avec eux qu'elle a évolué vers une sociabilisation. Jusqu'à ce moment là, elle s'était contentée de croiser des gens, de leur débiter des banalités et faire en sorte que rien n'aboutisse à une réelle discussion franche et sérieuse. Et cela lui allait. Après tout, elle avait été trop déçue et blessée par le passé pour chercher à approfondir la moindre relation. Elle croisait les gens, et cela s'arrêtait là. Elle n'avait aucune véritable envie de chercher autre chose. Puis elle avait fait la connaissance des jumeaux. D'abord de Dominic, le plus extraverti, puis de Dwayne. Ils étaient toujours inséparables, l'un jamais bien loin de l'autre. Elle avait apprit à les connaître tous les deux. Et déjà à cette époque, elle avait remarqué que c'était Dwayne qui était le plus difficile à cerner. Elle avait toujours eu un peu de mal à savoir à quoi il pensait. Mais Prudence avait apprit à compter sur ces silences ou ces non-dits. Dominic était celui qui le comprenait le mieux, sûrement grâce à ce lien spécifique entre jumeaux. Ils n'ont jamais eu de mal à se parler. Depuis que Dom était mort, Dwayne et elle s'étaient rapprochés, mais pas assez apparemment pour que le policier se confie réellement à elle. Elle savait bien que la plupart du temps, il ne lui racontait pas tout. Elle savait bien qu'il la ménageait et faisait attention à ne pas l'inquiéter quand il parlait de son boulot. La jeune femme n'a jamais voulu aller en profondeur. Enfin, pas qu'elle ne s'intéressait pas à ce qu'il faisait. Bien au contraire. Elle voulait en apprendre un peu plus sur son travail, sur ce qu'il faisait. Mais Dwayne restait fermé et se contentait de lui sortir des banalités. Même si parfois ils avaient des conversations sérieuses. Ces dernières étaient rares. Prudence comprenait qu'il ne voulait pas l'ennuyer. Mais le souci, c'est que Dwayne ne l'ennuyait pas à parler de lui, ou juste de ce qui le tracassait.
Encore une fois, Prudence lui tendait la main. Elle n'avait aucune envie qu'il se force à lui parler s'il n'en avait pas envie. Elle voulait juste qu'il sache qu'elle était là, si l'envie de se dévoiler un peu plus le prenait. C'est pourquoi elle lui avait dit ces mots. Elle était assise dans cette cuisine, face à lui, alors qu'un silence ambiant s'était installé. « C'est pas aussi simple Prue ... » Elle porta son regard bleu sur lui. Qu'est-ce qu'il allait encore lui dire? Que c'était confidentiel? Qu'il ne pouvait pas lui en parler? Qu'il mettrait ainsi sa vie en danger? Elle n'en savait rien à vrai dire, mais elle se doutait que cela devait avoir un rapport avec son boulot. Sinon il n'aurait pas hésité à lui en parler. Peut-être était-ce une histoire datant de Miami? Peut-être que c'était ce qui s'était passé là bas, qui le tourmentait encore aujourd'hui? Quoiqu'il en soit, cela devait être important, au point qu'il avait passé la soirée et une partie de la nuit à boire, plus que de raison. Cela ne ressemblait pas à son beau-frère d'agir de cette façon. D'ailleurs, elle le lui avait dit. Dwayne ne buvait pas pour boire, il y avait toujours une bonne raison. Et là, il y avait quelque chose de plus profond, de plus grave, la jeune femme le ressentait. « Rien n'est simple Dwayne...mais ça le devient quand on en parle à quelqu'un... » Elle l'observait alors qu'il avait levé les yeux sur elle. Elle sentait qu'il y avait quelque chose qui dérangeait le policier. Cela était inutile de vouloir le lui cacher. C'était inutile. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il ne se tourmentait pas pour rien. Elle voulait juste qu'il lui parle. Après tout, elle, elle s'était toujours reposée sur lui quand quelque chose n'allait pas. Alors Dwayne pouvait bien faire la même chose. Il ne devait pas avoir peur de se confier à elle. Est-ce qu'il pensait que c'était un signe de faiblesse. Il avait le droit de craquer, il avait le droit de retirer cette carapace qu'il avait sur le dos. Personne ne lui demandait de jouer au super-héros, d'être surhumain. Dwayne était juste un homme. Il était un homme courageux mais fatigué et usé par les épreuves de sa vie. Personne ne peut tout supportait tout seul, c'est impossible. Prudence voulait simplement lui faire comprendre qu'elle était là pour lui. Qu'elle serait toujours là, tout au moins, c'est ce qu'elle espérait. Non seulement pour lui, mais pour Violet, son petit ange également. Elle ne quittait pas Dwayne du regard. Elle voulait une réponse. Elle ne voulait plus le voir ainsi, l'air ailleurs, la mine fatiguée, les yeux fuyant. Mais au lieu de lui parler, il se leva brusquement. Prudence soupira légèrement. Parfois elle avait l'impression de parler à un mur. Elle le regarda se poser devant la cafetière, lui tournant le dos. Elle ne savait pas comment le prendre. Elle avait toujours eu plus de facilité avec Dominic. Il faut dire que ce dernier avait toujours été moins compliqué que son jumeau. Dom' était le plus ouvert des frères Sullivan. Et cela, elle l'avait toujours su. Prudence finit par prendre une gorgée de son thé. Elle avait presque terminé sa tasse. Elle jeta un œil à Kenaï qui s'était redressé quand son maitre s'était levé. La jeune femme reposa sa tasse sur la table alors que son beau-frère qui s'apprêtait à revenir s'asseoir. « Tu veux du café ? » Il plaisantait là? Non elle ne voulait pas de café. Elle en prenait rarement. Elle préférait le thé, surtout celui aux agrumes ou aux fruits rouges. Ce dernier prit place à la table. La jeune femme planta à nouveau son regard dans celui du policier. « Me regarde pas comme ça ... » « J'suis fatigué de mentir ... » « Et je sais, je peux m'en prendre qu'à moi-même mais ... » Elle ne voulait pas se disputer avec lui. D'ailleurs, ils s'étaient rarement disputés mais ce matin là, Prudence ne voulait pas lâcher le morceau. Il devait pourtant bien savoir que sa belle-sœur pouvait se montrer teigneuse quand elle le voulait. « Alors cesse de mentir. » Elle ajouta ensuite, après un petit silence. « Je croyais que tu étais ici pour reprendre une vie normale? Alors pourquoi encore mentir? » Elle soupira une nouvelle fois. Elle savait très bien que la vie de son beau-frère n'était pas tout rose. Aucune vie n'était rose, mais s'il s'en rendait compte lui même, il pouvait justement la changer?
Elle reporta son regard sur Dwayne. « Je ne t'ai jamais jugé Dwayne. Je sais bien qu'il y a des évènements qui t'ont obligé à arranger la vérité mais maintenant tu peux aller de l'avant. Cesse de penser au passé ou aux erreurs que tu as pu commettre. Tu ne pourras jamais le changer. » Prudence n'a jamais vécu dans le passé. Elle a bien sûr fait des erreurs, comme tout le monde, mais elle les avait accepté, avec plus ou moins de mal. Mais elle l'avait fait. Elle avait voulu se consacrer à son futur, à sa famille, à sa fille, sa petite princesse. Elle savait que Dwayne avait commis des erreurs, qu'il avait du mentir pour sa couverture, qu'il avait du blessé des gens, physiquement ou psychologiquement. Mais il devait faire la paix avec son passé, avec lui même, avec les autres. Il devait accepter ses erreurs et vivre avec.
Dwayne S. Marshall
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Sam 13 Aoû - 3:54
Difficile pour Dwayne d’assumer que la situation dans laquelle il se trouvait désormais n’était que le fruit de ses mauvais choix consécutifs, de s’avouer que s’il avait été moins stupide, moins égoïste ou bien moins sûr de lui il n’en serait sans aucun doute pas là aujourd’hui. Depuis que son frère n’était plus là c’était comme si Dwayne ne se sentait plus capable de faire les bon choix, comme si ce qui lui aurait pu lui paraitre simple avant apparaissait maintenant à chaque fois comme un choix cornélien susceptible de l’enfoncer encore plus dans le pathos. Si Dominic avait encore été là il aurait su trouver les mots pour le remettre sur le droit chemin, pour lui faire entendre raison, mais sans lui c’était comme nager en pleine mer et commencer à se fatiguer en ne voyant pas la terre approcher … Et ça il ne pouvait pas le dire à Prudence, ni à personne d’autre ; Mais surtout pas à elle. S’il y avait bien une personne qui devait souffrir autant que lui de l’absence de Dominic c’était Prue, sans parler de Violet, et ils devaient déjà tous assez souffrir de la chose de leur côté sans en plus mettre leur souffrance en commun. Au fond c’était un peu ça le plus gros mensonge que Dwayne continuait de servir à Prue, c’était là le fond du problème et le reste n’en était que la conséquence plus ou moins directe. Comment pouvait-il avouer cela ? Elle voulait croire que quelque soit le problème qu’il avait et s’évertuait à lui cacher celui-ci devait forcément avoir une solution, et pour cela elle semblait se faire une priorité de vouloir l’aider … Il lui en était reconnaissant bien sûr, comment ne pas l’être quand il voyait à quel point elle s’inquiétait pour lui et donc se souciait de lui, mais à moins qu’on ne puisse ressusciter son frère ou qu’on puisse le ramener six ans et demi en arrière personne pas même Prudence ne pourrait rien y changer.
« Rien n’est simple Dwayne … Mais cela le devient quand on en parle à quelqu’un … » La réponse de Prue n’avait rien d’amusant, qu’on s’entende bien, mais pourtant Dwayne ne pu retenir un léger rire, nerveux bien sûr. Si la solution à ses problèmes était de parlé alors de gré ou de force - surtout de force d’ailleurs - il aurait du commencer à aller mieux, et ce pour une raison très simple. « L’état me paye un psy à qui parler, crois-moi c’est loin de résoudre le problème, ça me fait surtout perdre mon temps. Si encore elle était jeune, et jolie, je ne dis pas, mais là … Non franchement c‘est pas mon type. » Et il se risquait même à un peu d’humour - noir - c’était dire à quel point cette histoire de psy devait lui courir sur le haricot.
Ah, le psy, toute une histoire cette affaire là. Pendant les six mois qui avait suivi son retour de Miami Dwayne avait vécu confiné dans un appartement de Détroit, le temps pour toute cette histoire de se tasser, le temps pour lui de panser ses blessures - au sens propre autant qu’au sens figuré - , et le temps de se construire sa nouvelle identité. Il avait eut droit durant cette période à la visite chaque semaine d’un sale type qui le bousculait un peu trop à son goût, l’obligeant à se remémorer des instants qu’il préférait oublier ; Et d’ailleurs ce dont Dwayne ne voulait pas se souvenir ce n’était pas un psy qui y changerait quoi que ce soit. Puis quand on l’avait catapulté sans vraiment lui demander son avis dans cette charmante - mais pas très palpitante - ville qu’était New Heaven, on lui avait fait comprendre que continuer à se faire suivre ne serait sans doute pas de trop … Foutaises oui, assez bouffé du psy. Pourtant après la fusillade de New Heaven, durant laquelle Dwayne avait tout de même ôté la vie d’un homme, il avait ressentit le besoin d’y retourner, et le voilà depuis embarqué dans des week-end à New-York qu’il avait parfois du mal à expliquer … Alexia, à l’époque où ils étaient encore ensemble, l’avait carrément accusé à coup de sous-entendus vaseux de voir une autre femme dans son dos quand il était à New-York. Enfin bref ce n’était pas le sujet, quoi qu’il en soit ce psy avait beau tenter toutes les approches du monde rien n’y faisait, ce n’était pas de raconter sa vie à une inconnue qui le faisait se sentir mieux, et ce n’était pas non plus suffisant à rétablir dans sa mémoire les 3 dernières semaines qu’il avait passé à Miami enfermé il ne savait même plus où ; Il n’en avait que des brides de souvenirs, douloureux, et il n’était pas vraiment certain de vouloir se souvenir de plus.
Se resservant un peu de café pour échapper quelques instants au regard de la jeune femme, Dwayne n’avait pas pour autant réussi à effacer ce sentiment d’oppression qu’il ressentait depuis qu’elle s’était mis dans la tête de lui tirer les vers du nez une bonne fois pour toutes. Elle pensait bien faire sans doute, mais Dwayne avait toujours cette sensation qu’il ne pouvait pas tout dire ; Il avait toujours été ainsi, il ne laissait pas beaucoup transparaitre ses émotions et avait du mal à s’ouvrir. Seul son frère réussissait à tout savoir de lui, parce que Dominic n’avait jamais eut besoin de mots pour comprendre, à l’un comme à l’autre il leur avait toujours semblé qu’un regard ou un geste valait mille mots. A l’époque quelque soit les tourments dans lesquels il pouvait être plongé - le décès de Leah en avait été un parfait exemple - il n’avait pas à s’en faire parce qu’il savait que son frère le comprendrait toujours … Désormais il n’avait plus cette sensation, il n’avait plus l’impression que quelqu’un d’autre pourrait le comprendre comme le faisait Dominic, et malgré lui il ressentait comme un blocage à l’idée d’essayer de forcer ce qui de toute façon n’arriverait pas selon lui. Pourtant il venait d’essayer, il avait tenté à mots couverts de livrer à Prudence une des raisons pour lesquelles il se sentait perdu, ce n’était pas la seule et ce n’était pas celle qui l’avait poussé à boire la veille (du moins ce n’était pas la principale raison), mais c’était tout de même un effort pour un Dwayne qui ne livrait d’ordinaire pas grand-chose … Simplement il avait l’impression que Prudence voyait les choses avec son regard candide et bienveillant, chose qui était une qualité qu’il appréciait beaucoup chez elle en temps normal, mais qui lui prouvait bien pourtant que ne pouvant pas tout dire il ne pourrait jamais lui faire totalement comprendre que les choses n’étaient pas aussi simples qu’elle l’aurait souhaité.
« Alors cesse de mentir. » Dwayne avait secoué la tête à la négative, il avait l’impression d’entendre Alexia. Si seulement il pouvait, si seulement. « Je croyais que tu étais ici pour reprendre une vie normale ? Alors pourquoi encore mentir ? » Elle lâcha un soupir, désespérant visiblement de lui faire entendre raison. « J’le fais pas par plaisir, j’ai plus vraiment le choix … » Et là encore il avait la voix d’Alexia dans un coin de sa tête, rajoutée à celle d’Olivia qui lui avait dit aussi : on a toujours le choix. Et bien non pas toujours, malheureusement. « Tu imagines, si on me demande ce que je faisais avant d’emménager à New Heaven, tu m’imagines dire la vérité ? Avant ? Oh rien de très folichon, je travaillais pour un kartel de la drogue … Mais pas de panique hein, c’était juste une couverture … Pas sûr que ce soit le meilleur moyen d’engager la conversation. Même à toi je devrais pas le dire … » Il fit une pause, tentant de faire passer son cynisme avec une gorgée - voir plusieurs - de café. C’est vrai à elle il ne pouvait pas le dire, mais sans doute avait-il besoin d’une personne à qui ne pas mentir du tout au tout ; Voilà pourquoi sans entrer dans les détails Prue avait toujours été vaguement au courant d’où était partit Dwayne pendant cette période. « J’ai un trou de presque deux ans dans mon CV que je ne peux pas expliquer, et un nom de famille qui me donne l’impression d’être un étranger pour moi-même. Je peux pas dire la vérité, ma vie est construite sur des mensonges maintenant, que je le veuille ou non … »
C’est la gorge serrée et le regard un peu brillant que Dwayne avait baissé à nouveau les yeux vers sa tasse de café, et l’avait finalement terminée avant de la reposer vide sur la table ; Assez de caféine pour ce matin, la gueule de bois, plus la double dose d’aspirine, plus le moral et l’estomac au fond des chaussettes, mieux valait peut-être arrêter les frais. Il ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir de se montrer ainsi devant Prue, il avait l’impression de s’apitoyer sur lui-même, de lui faire perdre son temps et de passer pour un imbécile. Il aurait voulu être ce genre de gars qui n’avait besoin de personne et qui réglait ses problèmes tout seul ; Dwayne était quelqu’un de fier, un peu trop sans doute. Et puis le comportement de sa mère à son égard avait sans doute un peu rajouté à cela, inconsciemment peut-être était-ce à elle qu’il espérait prouver qu’il n’avait besoin de personne - et donc surtout pas d’elle - pour s’en sortir. D’ailleurs, il n’avait pas osé dire à Prue qu’une semaine à peine avant qu’elle n’emménage en ville sa mère avait fait un détour par New Heaven après une conférence de Greenpeace à New-York ; Elle avait fait l’effort disait-elle de passer par ici simplement pour le voir, mais Dwayne en rancunier qu’il était n’avait même pas daigné lui ouvrir la porte de son appartement et avait préféré sortir par l’escalier de secours qui descendait le long des fenêtres plutôt que de croiser sa mère. En y repensant il s’était vraiment conduit comme un enfant, qu’en penserait Prue si elle l’apprenait … pas du bien sans doute. Même si pour Dwayne il était clair et net que sa mer l’avait amplement mérité. Le jour où il lui aurait rendu l’équivalent de ce qu’elle lui avait fait ressentir n’était selon lui pas encore arrivé.
« Je ne t’ai jamais jugé Dwayne. Je sais bien qu’il y a des évènements qui t’ont obligé à arranger la vérité mais maintenant tu peux aller de l’avant. Cesse de penser au passé ou aux erreurs que tu as pu commettre. Tu ne pourras jamais le changer. » Il pencha la tête sur le côté sans d’abord savoir quoi dire, comme ne sachant pas mettre des mots sur ce que les paroles de la jeune femme lui inspirait. « Je sais … je sais tout ça. » Bien sûr qu’on ne pouvait pas changer le passé, si tel était le cas alors Dominic serait là, Olivia n’aurait pas perdu son frère elle non plus … Si tel était le cas Leah n’aurait pas été fauchée par cette voiture et Dwayne aujourd’hui serait le père d’une gamine de presque treize ans, au lieu de quoi malgré son profond désir d’avoir des enfants il commençait à se dire qu’il n’en aurai jamais. « Tu n’imagines pas ce que ça représente pour moi de vous avoir toi et Violet à côté maintenant … Et crois moi quand je te dis que grâce à ça tu n’a pas besoin de t’inquiéter pour moi, parce qu’il suffit que je sache que je suis plus seul comme un rat dans cette satané ville pour réaliser que j’ai pas à me plaindre et que j’ai même beaucoup de chance. » Voilà que ce bon vieux Dwayne virait sentimental.
Il était en effet rare que le policier dise ce genre de choses à voix haute. La famille avait toujours été importante pour lui et il lui vouait une fidélité sans bornes, mais il devenait tout de suite moins loquace lorsqu’il s’agissait d’exprimer ses sentiments à voix haute. C’était d’ailleurs ce qui persuadait les femmes qu’il fréquentait qu’il n’en avait pas grand-chose à faire de leur personne, et si neuf fois sur dix c’était effectivement le cas il y avait aussi certaines fois où il ne trouvait simplement pas les mots. Mais là il s’agissait de Prudence, ce n’était pas n’importe qui, et avec elle il pouvait bien faire l’effort.
Prudence C. Ledwhyn
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Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Mer 17 Aoû - 5:31
Prudence n'était pas là pour juger Dwayne. Elle ne l'avait jamais fait et elle savait qu'elle ne le ferait jamais. Elle connaissait son beau frère pour savoir que s'il prenait certaines décisions, c'était toujours murement réfléchi et qu'il n'agissait jamais sans réfléchir. Ce qu'elle voulait savoir, c'était ce qui le chagrinait à cet instant précis. Elle savait bien qu'il faisait des erreurs, tout le monde en faisait. Mais il devait à présent avancer, personne ne pouvait le faire à sa place. Elle même avait voulu tout abandonner, arrêter de se battre pour un bonheur qu'elle pouvait perdre à chaque instant, mais elle l'avait fait. Elle voulait à nouveau voir son beau-frère heureux, pleinement, comme il l'avait été autrefois. Il méritait d'être heureux, tout le monde méritait un peu de bonheur. Dwayne avait toujours été là pour lui, à chaque fois qu'elle ne se sentait pas bien, qu'elle était triste, même sans le voir, l'inspecteur de police le savait, le comprenait. Il savait la rassurer comme le faisait autrefois Dominic. Dominic qui ne voudrait pas voir son frère vivre en ressassant ses mauvais choix ou même son passé. Dwayne avait un avenir contrairement à lui qui avait quitté cette vie. Même si cela n'était pas toujours facile, même pour elle, Prudence faisait des efforts chaque jour pour avancer. Elle se motivait chaque jour un peu plus pour mettre un pieds devant l'autre. Et elle voulait que le policier fasse pareil. Qu'il cesse de vivre avec ses regrets et qu'il construise enfin quelque chose de sa vie. Prudence ne voulait pas qu'il continue à avoir ce regard éteint, à bosser sans compter ses heures, comme si le travail pouvait remplir le vide qu'il avait à l'intérieur de lui. La jeune femme avait longtemps fait comme lui, à bosser, à s'occuper l'esprit pour ne pas penser à Dominic. Puis elle avait fini par accepter la mort de son fiancé, cela a été dur, très dur mais elle s'est enfin sentie libérée, d'un poids trop lourd. Elle était certaine que de là où était Dominic, il était rassuré de voir que la femme qu'il a aimé, songeait enfin à l'avenir sans pour autant en négliger son souvenir et l'amour qu'elle a reçu pendant ces quatre belles années passées à ses côtés. Elle voulait continuer à être heureuse ou tout au moins essayer. Elle avait envie de voir sa fille, leur fille heureuse et pleine de vie. Pour elle, elle avançait, chaque jour un peu plus. Violet était l'image même de Dominic et à chaque fois qu'elle regardait sa fille, elle savait que Dominic était là et qu'il n'était pas vraiment parti.
Prudence ne releva pas les mots de Dwayne sur le psy qu'il avait vu pendant un certain moment. A vrai dire c'était même la première fois qu'il en parlait ouvertement et elle savait très bien que cela lui en coutait et que d'ailleurs il se sentait un peu obligé de plaisanter sur le sujet pour l'aborder avec elle. Prudence avait apprit bien sûr pour la fusillade de New Heaven, de la part qu'avait pris Dwayne lors de cette journée atroce. Et à vrai dire, elle avait trouvé que parler à un psychologue lui aurait fait du bien. Il avait du utiliser son arme et la jeune femme savait que bien que cela faisait partir de son métier, tirer, ôter la vie à une personne, n'était jamais et ne sera jamais une simplicité. Prudence trouvait que voir un psy pouvait lui faire du bien. Même si elle doutait que son beau-frère soit du genre à s'allonger sur le canapé et a parler de lui et de ce qui l'obligeait justement à venir parler. Surtout pas Dwayne, il ne s'était jamais livré à qui que ce soit (en profondeur) et cela n'allait pas arriver de si tôt, même avec elle. Pourtant ce n'était pas faute de vouloir le pousser à se confier. Prudence faisait preuve de patience. Elle n'avait jamais poussé l'inspecteur à faire quelque chose qu'il ne voulait pas. Ce n'était pas du tout son genre. Et puis cela avait plus tendance à avoir l'effet inverse. En tout cas, l'état de Dwayne la préoccupait. S'il s'était mis à boire ainsi, dans cette boite où elle n'aurait jamais mis les pieds auparavant, c'est qu'il y avait une bonne raison. Et c'est raison, Prudence voudrait bien la connaître, même si d'ordinaire, elle n'était pas la femme la plus curieuse de toute cette terre. Elle jeta un oeil à Dwayne qui était toujours posté face à elle. Elle aimerait tellement l'aider mais elle ne savait pas comment. Elle se sentait terriblement impuissante face au mal être de son beau-frère. C'était douloureux de le voir ainsi, de ne pas savoir ce qu'elle pouvait faire pour qu'il puisse retrouver un peu le sourire et qu'il se décide finalement, à vivre sa vie. Elle l'observait, portant une nouvelle fois son mug de thé à ses lèvres légèrement rosées. Prudence n'avait aucune intention de lui soutirer la quelconque information si Dwayne n'en avait pas envie. Elle n'avait pas envie de croiser le fer avec lui. Elle ne s'en sentait pas capable. Elle était fatiguée ce matin là et pas seulement psychologiquement. Elle savait de toute façon que plus elle poussait son beau-frère et plus il allait se retrancher sous cette carapace qu'il arborait chaque jour depuis son départ de Chicago. Elle savait bien que la relation entre les jumeaux avait toujours été logique, évidente, bien au delà des mots. Ils avaient toujours su Dominic comme Dwayne se comprendre et cela, sans même se parler. C'était ainsi, c'était en eux. C'était cette relation spéciale aux jumeaux, aux êtres liés bien avant la naissance. Prudence n'y avait jamais eu sa place. Elle ne pouvait pas les comprendre, bien qu'elle essayait. Elle ne savait pas ce que cela pouvait faire d'être en communion psychique avec un autre. Mais Dwayne savait lui, depuis le décès de Dominic, que ce lien, cette communion avait été brisé à jamais. Même avec toute la volonté du monde, même si Prudy voulait voir son beau-frère heureux, elle ne pouvait pas remplacer ce qui avait été perdu. Mais le discours de l'inspecteur de police l'agaçait un peu. Elle avait parfois l'impression de parler à un mur tellement Dwayne se montrer têtue et réfractaire à tout.
« J’le fais pas par plaisir, j’ai plus vraiment le choix … » Alors quoi? Il comptait s'enliser encore plus dans les mensonges? C'était cette solution qu'il voulait adopter? Puisqu'il n'a plus le choix, ce serait plutôt la bonne excuse. « Tu imagines, si on me demande ce que je faisais avant d’emménager à New Heaven, tu m’imagines dire la vérité ? Avant ? Oh rien de très folichon, je travaillais pour un kartel de la drogue … Mais pas de panique hein, c’était juste une couverture … Pas sûr que ce soit le meilleur moyen d’engager la conversation. Même à toi je devrais pas le dire … » Prudence laissa échapper un soupir face à ce discours. Elle n'avait pas envie que le policier s'enchaine dans une spirale infernale du mensonge. Avec elle, il n'était pas obligé de mentir. Mais elle savait qu'elle n'était pas obligé d'être la seule à savoir. « Alors pourquoi le fais-tu avec moi? Pourquoi est-ce que tu ne me mens pas? » Parce qu'elle savait qu'il avait besoin d'un repère, au moins un. Une personne avec qui il pourrait être un peu lui même. Même si la jeune décoratrice savait que l'inspecteur ne lui disait pas tout. C'était déjà un bon début qu'il se confie parfois à elle. Parce qu'elle savait très bien qu'il ne lui avait pas tout dis. Peut-être pour son travail, le secret professionnel ou parce qu'il ne voulait tout simplement pas l'inquiéter. « J’ai un trou de presque deux ans dans mon CV que je ne peux pas expliquer, et un nom de famille qui me donne l’impression d’être un étranger pour moi-même. Je peux pas dire la vérité, ma vie est construite sur des mensonges maintenant, que je le veuille ou non … » Prudence le regardait. Elle venait de finir son thé. Elle jouait doucement avec sa tasse. Elle comprenait ce que voulait dire Dwayne. Il portait le nom de Marshall alors qu'il était un Sullivan. C'était comme si on lui avait retiré son histoire, sa vie, son identité, physique et psychologique. « Alors peut-être est-il temps de changer de vie. Peut-être que tu devrais enfin accepté qui tu es, pour que les autres en retour t'acceptent comme la personne que tu es réellement. Peut importe ce qui s'est passé avant. Une vie peut toujours se reconstruire. » Peut-être que ce n'était pas simple ce qu'elle disait. Plus facile à dire qu'à faire et pourtant, c'est grâce à ce discours qu'elle en était là aujourd'hui et qu'elle n'avait pas baissé les bras.
Prudence avait juste envie de l'aider. Elle était un peu déboussolée face à la situation de Dwayne. Elle n'avait pas envie de le voir ainsi, si mal alors qu'elle ne savait pas finalement ce qui était mieux pour lui. Elle ne pouvait pas lui demander d'abandonner cette vie même si pour elle, c'était peut-être le meilleur moyen de reprendre pieds, de trouver enfin sa place et d'avancer. Quand elle avait reprit la parole, Dwayne avait reporté son attention sur elle, penchant légèrement la tête sur le côté.
« Je sais … je sais tout ça. » Elle se doutait que l'inspecteur de police en avait parfois assez de cette vie. Qu'il voudrait retrouver une vie normale, d'avoir une femme, des enfants. Prudence savait que son beau-frère serait un très bon père. Cela elle n'en avait aucun doute. Il n'avait qu'à voir comment il s'occupait de Violet. « Tu n’imagines pas ce que ça représente pour moi de vous avoir toi et Violet à côté maintenant … Et crois moi quand je te dis que grâce à ça tu n’a pas besoin de t’inquiéter pour moi, parce qu’il suffit que je sache que je suis plus seul comme un rat dans cette satané ville pour réaliser que j’ai pas à me plaindre et que j’ai même beaucoup de chance. » La jeune femme leva son regard bleuté sur celui de Dwayne. Pourquoi, quand il parlait encore de se plaindre? Ce n'était pas se plaindre que de se confier un peu. En tout cas, Prudy n'avait pas l'impression au contraire qu'il se plaignait. Il essayait encore une fois de tout porter sur ses épaules. Comme Atlas qui s'efforçait de porter le poids du monde sur ses épaules, jusqu'à ce qu'une bonne âme vienne le remplacer. Toutefois les derniers mots du policiers firent naitre un léger sourire sur ses lèvres. Il était rare que l'homme en face d'elle, dise ce genre de phrases. Elle était cependant rassurée de savoir qu'il se sentait bien à présent que Violet et elle étaient à New Heaven. Malgré tout, elle savait que rien ne réglait pour autant les problèmes auxquels son beau frère était confronté. Elle avait envie de l'aider mais pour l'instant, elle ne savait pas comment. « Non à présent, tu n'es plus seul. Je serais toujours là pour toi, même si tu veux parler ou juste avoir une présence. Tu sais que je serais là. »
Cela, c'est ce qu'elle espérait de tout son cœur. Prudence n'avait toujours pas eu, ni le temps, ni le courage à vrai dire, de lui parler de son état de santé. Et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait pouvoir le lui dire. Elle voulait être là pour lui et tant qu'elle était encore vivante, elle allait le faire. Mais ce matin là, elle savait qu'il était inutile d'insister davantage sur le sujet. Manquant de sommeil, la gueule de bois et probablement une migraine atroce, Dwayne était loin d'être en forme pour poursuivre cette discussion. Et à vrai dire, elle n'avait pas envie d'insister, au risque de le braquer. La jeune femme finit par regarder sa montre.
« Je vais devoir te laisser. Je dois passer à l'agence ce matin. » Ce n'était pas totalement faux. Elle voulait récupérer quelques plans et allait ensuite à la pharmacie. Violet allait rentrer bientôt et elle devait en profiter pour faire un peu de rangement. Prudence se leva donc de sa chaise. Elle caressa Kenaï qui était toujours aux pieds de son maitre puis elle posa son regard sur Dwayne. « Viens manger demain midi, je fais du poulet rôti... et Violet a très envie d'installer ce hamac dont tu lui as parlé. » Elle esquissa un sourire, ayant posé sa main sur l'avant-bras du policier. Elle se pencha ensuite au dessus de lui et l'embrassa sur la tête. « Fais attention à toi d'accord... » Elle l'observa un instant avant de quitter la cuisine. Elle prit son sac qu'elle avait posé sur la commode de l'entrée puis elle quitta l'appartement de son beau frère.
Dwayne S. Marshall
« Cause even though you left me here I have nothing left to fear »
★ NOM DE L'AVATAR : Paul Walker ★ MESSAGES : 6778 ★ ARRIVE DEPUIS LE : 19/09/2009 ★ AGE : 33
EVERYBODY WANT TO KNOW ME ▬ Je: Me remet d'une rupture ▬ Faut bien bosser, je suis: Lieutenant de Police ▬ Me & the rest of the world:
Sujet: Re: Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE} Lun 5 Sep - 13:39
Mentir, toujours mentir ... A force Dwayne craignait un jour de se réveiller et de ne plus savoir ce qui était vrai ou non, de s'être empêtré tellement loin dans ses mensonges que même en son fort intérieur il n'arrivait plus à démêler le vrai du faux. Finalement il ne mentait pas moins qu'à Miami, les mensonges n'étaient plus les mêmes voilà tout ... A certains moments il essayait de garder bonne conscience en se disant que contrairement à lorsqu'il était là-bas il ne faisait rien de mal ni d'illégal et que c'était là tout la différence, mais à d'autres moments il se disait qu'au final cela n'avait pas grande importance ... Un mensonge restait un mensonge, peu importait la raison pour laquelle on l'employait cela ne le rendait pas plus valable. Et si Dwayne se montrait tellement dur avec lui-même c'est parce qu'il était persuadé que de là où il était son frère ne pouvait pas approuver ce qu'il était devenu ; Dominic avait été un homme juste, et loyal, et Dwayne était persuadé au fond de lui qu'il n'aurait jamais été d'accord avec la façon dont avait évolué son jumeau. Finalement, tout cela était devenu un cercle vicieux, la seule personne qui aurait pu réussir à dissuader Dwayne de partir pour Miami c'était Dominic, mais c'était justement parce que Dominic n'était plus là que Dwayne avait décidé de partir ... Un preuve supplémentaire sans doute au fait que sans son frère Dwayne n'arrivait toujours pas à vivre normalement, il aurait toujours cette sensation que quelque chose clochait, qu'il manquait quelque chose de primordial pour retrouver cette sérénité qu'il avait perdu il y a maintenant longtemps, quelque part au fin fond d'une crevasse de l'Iditarod Trail, en Alaska. La jeune femme cependant venait de mettre le doigt sur un point important, du moins c'était la sensation qu'en avait Dwayne. Car comme elle lui faisait elle-même remarquer il ne lui mentait pas à elle ... du moins pas totalement. Finalement c'était peut-être le fait de pouvoir être lui-même, juste lui-même qui lui manquait le plus après son frère, et il n'y avait plus qu'avec Prudence qu'il pouvait se permettre d'être lui-même dans cette ville.
« Alors pourquoi le fais-tu avec moi ? Pourquoi est-ce que tu ne me mens pas ? » Il avait penché légèrement la tête sur le côté, la regardant dans les yeux, un léger rictus synonyme chez lui de désillusion sur le visage. Elle devait bien le savoir au fond, pourquoi il ne lui mentait pas, cela pouvait paraitre tellement évident ... « Parce que mentir aux autres y'a que ma conscience que ça gène ... Toi c'est, c'est pas pareil ... » Parce qu'en lui mentant à elle il n'avait pas seulement un problème de conscience, il avait l'impression d'une trahison ou presque. Alors dans la mesure du possible il essayait de ne pas mentir, seules les choses qui risquaient de les mettre en danger elle ou Violet ne sortiraient jamais de sa bouche. Si seulement il pouvait effacer toute cette partie, tout ce qui avait pu louper ... Mais c'était hélas irréalisable. « Alors peut-être est-il temps de changer de vie. Peut-être que tu devrais enfin accepter qui tu es, pour que les autres en retour t'acceptent comme la personne que tu es réellement. Peu importe ce qui s'est passé avant. Une vie peut toujours se reconstruire. » Elle avait raison, sans doute. Mais le principal problème là-dedans était justement pour Dwayne d'accepter ce qu'il était, ou plutôt ce qu'il était devenu ... et ça c'était bien plus facile à dire qu'à faire. « Peut-être oui ... » Il la regardait d'un air triste. Il savait qu'elle avait raison, mais il lui arrivait encore de tellement se détester lorsqu'il se regardait dans le miroir, qu'il ne savait pas s'il réussirait vraiment un jour à accepter ce qu'il était devenu au fil du temps, depuis qu'il n'avait plus son frère comme point de repère.
Dwayne était quelqu'un qui n'exprimait qu'avec beaucoup de difficultés ce qu'il ressentait, pourtant les choses n'avaient pas toujours été ainsi. Lorsqu'il était plus jeune, lui et Dominic étaient aussi ouverts et spontanés l'un que l'autre, un côté qui leur avait d'ailleurs joué quelques tours lorsqu'ils avaient vécu leurs premières semaines à Chicago ; Habitués à leur ville d'Alaska où tout le monde se connait et s'apprécie plus ou moins, ils étaient tombés de haut dans cette grande ville où votre voisin de palier vous aboyait presque dessus si vous lui disiez bonjour d'un ait 'trop' enjoué, et où le lycée était bien plus une baromètre de la popularité qu'un lieu sain et équilibré. Heureusement pour eux, les jumeaux avaient toujours eut une capacité très rapidement d'adaptation et s'étaient fait leur place dans cette ville de l'Illinois que Dwayne considérait encore aujourd'hui presque autant comme chez lui que l'Alaska ... même s'il savait que ses chances de retourner y vivre un jour étaient proches de zéro. Peut-être qu'il avait laissé sa spontanéité et sa facilité de communication là-bas en fin de compte ... Elle avait déjà été mise à mal après la mort de Léah, lorsque Dominic avait suivi elle avait tout bonnement disparu. C'était peut-être ça vieillir, après tout. Pourtant ce matin là il avait fait un effort, il avait essayé de faire prendre conscience à Prudence de ce que représentait sa présence ici, peu importe que le ici désigne le fait qu'elle soit venue s'installer en ville ou bien le fait qu'elle soit restée ici ce matin, le fait était en tout cas que pour Dwayne c'était beaucoup, et que même s'il avait du mal à le dire il n'en pensait pas moins pour autant. Il se doutait qu'elle devait ressentir une certaine frustration du fait qu'il ne veuille pas vraiment lui parler, lui expliquer ce qui n'allait pas, aussi il voulait essayer de lui faire comprendre que peu importait le problème au fond, parce qu'il n'était plus seul maintenant qu'elle et Violet étaient là et qu'il ne demandait pas plus. Il voulait qu'elle sache ce que le fait qu'elle soit venue vivre là représentait pour lui, à quel point elle était un membre à part entière de sa famille au même titre que ses parents ... Et il ne voulait pas gâcher cela avec ses idées noires, et ses problèmes. Ce n'était pas pour cette raison qu'il avait proposé à Prudence de venir s'installer à New Heaven.
« Non à présent, tu n'es plus seul. Je serais toujours là pour toi, même si tu veux parler ou juste avoir une présence. Tu sais que je serais là. » Le jeune homme avait le regard qui brillait, un peu humide en vérité. Sans doute était-ce pour cette raison que lorsqu'il avait répondu le son de sa voix semblait être plus ou moins resté coincé au fond de sa gorge « Ça je le sais ... » Nouveau sourire, mais il avait une mine bien éteinte, un peu comme l'humeur de Dwayne, qui au fil de la conversation avait senti son moral lui descendre dans les chaussettes.
Il ne savait pas pourquoi il se sentait si mélancolique tout à coup, mais ce qu'il savait en tout cas c'est qu'il avait déjà assez embêté Prudence pendant la nuit pour ne pas avoir en plus de ça à lui imposer sa mélancolie de lendemain de cuite. Aussi fut-il en fin de compte en partie soulagé lorsqu'elle ajouta finalement « Je vais devoir te laisser. Je dois passer à l'agence ce matin. » Il avait acquiessé d'un signe de tête ; D'un côté il sentait que de se retrouver à nouveau seul dans son appartement n'allait pas aider son moral, mais de l'autre il avait besoin de faire le vide et de se retrouver un peu seul pour réfléchir ... et éventuellement se laisser sombrer une heure ou deux dans le pathos. Éventuellement. « Viens manger demain midi, je fais du poulet rôti... et Violet a très envie d'installer ce hamac dont tu lui as parlé. » Disant cela elle s'était levée et avait adressé une caresse à Kenaï. Elle semblait fatiguée, et Dwayne s'en voulu encore un peu plus de l'avoir dérangé ainsi pendant la nuit ... Décidément, trop boire ne lui réussissait pas. Pas du tout.
« C'est d'accord, demain midi alors ... Je voudrais pas faire faux bond à ma nièce unique et préférée. » Il se risqua à nouveau à un sourire, et s'efforça de paraitre aussi sincère que possible malgré la boule qu'il avait dans la gorge. L'essai était plus fructueux que le précédent, jouer la façade c'était comme le vélo, ça ne s'oubliait pas une fois qu'on avait appris à le pratiquer. « Fais attention à toi d'accord ... »
Disant cela elle avait déposé un baiser sur le sommet de son crâne, et lui n'avait pas réussi à lui offrir plus qu'un signe de tête et un regard profond, qui voulait dire qu'il essayerait, qu'il ferait son possible ... Même si au fond de lui le cœur n'y était pas. Lorsqu'elle avait quitté la pièce, il l'avait simplement regardé s'en aller sans rien dire, sans bouger, et lorsqu'il entendit la porte d'entrée claquer il fut soulagé de savoir que plus personne ne pourrait voir les quelques larmes qu'il n'avait pas réussi à retenir plus longtemps et qui coulaient le long de ses joues sans qu'il ne trouve même la force de les sécher. Ignorant presque complètement son chien qui s'était assis à côté de lui et le regardait fixement, Dwayne avait porté à ses lèvres sa seconde tasse de café, à laquelle il n'avait encore pas touché, et manqua recraché le tout ; Il était trop fort, même pour lui. Et en plus de cela il était froid. Alors dans un accès d'impulsivité le policier avait balancé de toutes ses forces la tasse contre le mur d'en face, cette dernière éclatant avant de s'éparpiller en morceau sur le sol, déversant son contenu sur le carrelage. Il n'avait pas plus prêté attention à Kenaï qui se risqua à un aboiement de protestation, avant de filer vers la mare de café qu'il se pu s'empêcher de lécher, le tout devant son maitre qui décidément n'avait pas l'air très réactif. Dwayne, passant une main fébrile sur son visage et hésitant un un instant à prendre un nouvel aspirine avant de se raisonner, sentait sa vision se brouiller à nouveau, et sans un mot il avait quitté la pièce pour rejoindre sa chambre. Non, aujourd'hui il n'irait pas travailler, il ne sortirait pas de chez lui, et peut-être même pas de son lit. Se laissant tomber sur son matelas, il avait entendu Kenaï gratter à la porte en couinant et comme si balancer des choses était devenu ce matin là un sport officiel il avait attrapé une de ses chaussures et l'avait balancé contre la porte fermée « Oh la ferme Kenaï ! », non sans s'en vouloir ensuite de s'être emporté ainsi contre l'animal, cela ne lui ressemblait pas. Finalement, remontant la couette jusqu'au dessus de sa tête et se recroquevillant sur lui-même, Dwayne avait finit par se rendormir, d'un sommeil cependant tout sauf paisible ... Il allait attendre que ça passe, comme toujours se disait-il ...
fin du sujet.
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Un soir de plus dans nos vies {DWAYNE & JULIETTE & PRUE}
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