Ca m'a l'air en règle! Racontez moi ce que vous faite ici ! Famille & Histoire:
Je suis née un beau jour d’hiver glacial, plus précisément un vendredi 13 janvier. Certains prétendent que c’est un jour de malheur, pour d’autres, au contraire, ce sera le plus beau jour de leur vie. Et oui, quel ne fut pas le bonheur de ma mère de me serrer dans ses bras, moi, l’enfant du miracle que je suis. Pourquoi du miracle me demanderez-vous ? Je répondrai simplement que ma mère avait été déclarée stérile par plusieurs des plus grands médecins du monde. Aucun d’entre eux n’a trouvé d’explications à ceci. Que voulez-vous que je vous dise, Dieu a dû estimer que j’étais indispensable à cette pauvre terre qu’est la nôtre. Moi, pessimiste ? Non pas du tout ! Je n’ai vraiment pas eu à me plaindre de mon enfance. Etant d’origine russe, mes chers et tendres parents ont préféré que je fasse mes premiers pas au pays de la Vodka (premiers pas au sens propre du terme, on s’entend, je n’allais tout de même pas devenir alcoolique à 2ans, ça aurait vraiment été dommage…).
Bref, pour en revenir à mes géniteurs, j’ai longtemps été la princesse de mon papa chéri et la raison de vivre de ma maman. D’ailleurs, entre nous, je le suis toujours à mon plus grand damne. Bah oui, à 21 ans, on aimerait commencer à prendre son indépendance, à vivre sa propre vie et ne pas devoir sonner tous les deux jours à ses parents pour leur dire que tout va bien, que je suis toujours en vie dans ce monde de fou. Tiens, et si nous parlions un peu d’eux ?! Mon père a toujours fait son maximum pour être le plus présent possible dans mon enfance. Et entre des allés-retours Russie - Etats-Unis, je dois bien admettre qu’il a bien réussi son devoir de paternel. Etant petite, je ne comprenais pas vraiment le pourquoi de ses voyages continuels, ce n’est que plus tard que j’ai enfin saisi l’importance de ses déplacements. En effet, ce dernier tentait de réaliser son plus grand rêve, à savoir, fonder une entreprise de conseil financier avec son frère. Rêve qui se concrétisa l’année de mes 4 ans. En ce qui concerne ma mère, elle a été, ce qu’on appelle mère au foyer. Métier qui n’est pas de tout repos à mon humble avis. Surtout avec moi, enfant difficile que j’étais, qui refusais perpétuellement de manger quoi que ce soit. Non je ne faisais pas de régime à 2 ans, quelle image avez-vous de moi non mais ! Ce n’est qu’à l’âge de mes 6 ans que ma famille et moi déménagions pour les Etats-Unis afin de soutenir mon père dans son travail. Et surtout pour le voir un peu plus régulièrement étant donné qu’il savait de moins en moins revenir en Russie pour passer du temps avec nous. A croire que les finances, ça demande beaucoup de temps. Heureusement que ma mère me parlait fréquemment en anglais, parce que je dois dire qu’entre la langue de Shakespeare et celle de Dostoïevski, il y a une fameuse marge. Nous avons donc emménagé dans une belle grande villa de style contemporaine. Je possédais une immense chambre avec salle de bain. Pour vous donner plus de détails, il m’arrivait parfois de me perdre dans mon lit… Oh, j’oubliais, au pays d’Elvis, j’ai fait la connaissance de mon cousin, Windstord, dit Win. Je me suis d’emblée bien entendue avec lui, mais je ne le voyais qu’à de rares occasions vu que ses parents l’ont envoyé dans un pensionnat, ce ne sera que bien plus tard que nous deviendrons complices, qu’il ne sera plus un simple cousin, mais comme un frère que je n’ai jamais eu. Pour résumer mon enfance, je dirais simplement que j’ai été choyée comme une petite princesse, un vrai conte de fée.
L’adolescence, aaah cette douce période de rébellion, de crise et de débauche. A 12 ans, je suis allée dans un lycée privé grâce auquel j’ai eu une parfaite acquisition de la langue anglaise, c’est à peine si on entend encore mon accent russe qui fait tout mon charme. Mes parents voulaient pour moi une éducation parfaite et une intelligence digne du nom des Sparkle. J’ai donc dû apprendre, le latin, l’anglais bien évidemment, le français, les maths, la chimie, la physique, la biologie, l’histoire, la géographie. En plus de l’intellect, pour ne pas faire honte au paternel lors des photos de famille, moi qui ai un fameux penchant pour le chocolat, mes parents m’ont inscrite à plusieurs sports. Le volley, le base-ball, le basket, la danse et en plus de ça, j’ai dû prendre des cours de self defense afin de savoir m’en sortir en cas d’agression. Quelle vie bien remplie n’est-ce pas ? C’est sûr que ça n’a pas toujours été aisé d’allier tout. Parce qu’en plus de ça, je devais avoir une vie sociale. Donc mettez-vous deux minutes dans la tête d’une adolescente de 16 ans qui a toujours respecté les règles, n’a jamais désobéi et qui accumulait les contraintes. Oui j’ai pété les plombs, une fois, une seule petite fois de toute ma vie. En voilà le résultat, j’ai fugué de chez moi, j’ai piqué la décapotable de mon père et je me suis rendue chez un copain avec lequel j’ai perdu ma virginité. La sentence ? Pays puritain qu’est les USA, on n’a pas pensé à mettre de protection et arriva ce qui devait arriver. Je me suis retrouvée enceinte et complètement seule. Hé, entre nous, gardez ça bien pour vous, personne n’est au courant de ce passage de ma vie, ni mes parents, ni le père, ni mon cousin à qui je dis tout. Ma seule option a été l’avortement. Avec l’argent de papa, il a été facile d’exiger du médecin le silence le plus total. J’ai sincèrement eu du mal à me remettre de cet événement, est-ce que je m’en suis remise d’ailleurs ?!
Ce n’est qu’à 18 ans que j’ai retrouvé le sourire, que j’ai su ce qu’était le bonheur. Mon diplôme en poche, je me suis rendue à Chicago pour faire des études d’architecture paysagiste. En effet, en allant me promener dans des jardins des plus fantastiques, je me suis découvert une passion pour ceci. Hé oui, malgré les sousous de papa, j’avais quand même envie de gagner de l’argent par mes propres moyens, ça me permettait de me sentir plus indépendante. Je n’avais pas envie de finir comme ces Paris Hilton qui passent leur temps à faire parler d’elles. C’est donc durant ma première année d’étude que j’ai fait la connaissance d’un charmant jeune homme, Tobbias Donahue. Mon dieu qu’est-ce qu’il pouvait incarner l’homme parfait, le valeureux prince de mon conte de fée. Etant dans cette université depuis un an, c’est lui qui m’avait fait faire le tour des bâtiments, qui m’avait montré où se trouvait mon appartement que mon papa m’avait payé. Qu’il était galant! Le soir même, il m’avait invitée au restaurant et nous nous sommes embrassés sur le seuil de ma porte. Un baiser tendre qui devint rapidement passionné. Mais il avait ses bonnes manières, il m’avait dit avec son sourire charmeur « A demain ma beauté ». Trois mois plus tard, je lui ai proposé d’emménager dans mon appartement pour que nous puissions vivre notre histoire plus pleinement et que j’ai l’immense bonheur de m’endormir et de me réveiller dans ses bras chaque jour. A ma plus grande surprise, pour nos un an. Il demanda ma main auprès de mon père afin d’avoir son accord, et surtout sa bénédiction, chose qu’il eut rapidement grâce à ses bonnes manières et surtout grâce à son statut de brillant trader à la bourse. Toute ma famille approuvait ce mariage, tous sauf une personne. Une des personnes qui comptait le plus pour moi, Win (je m’amusais énormément à le surnommer Winny, surnom qu’il détestait évidemment, mais où serait le plaisir sinon ?). Il me disait qu’accepter sa demande serait une grosse erreur de ma part. Aveuglée par l’amour, j’ai alors répondu oui à Tobbias. Je me voyais déjà comme dans les fins de conte de fée, le genre « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Malheureusement, ce n’est que dans les rêves que ce genre de choses se passent… Tout était prêt le jour censé être le plus beau de ma vie. Une magnifique chapelle, avec des coquillages qui délimitaient le chemin pour aller jusqu’à l’autel. On voulait un mariage assez intimiste en réalité, la presse et tout le tralala avait été interdits. Mais tout ne se passa pas comme prévu, le temps que mon père vienne me chercher pour m’accompagner, comme la tradition le veut, jusqu’à l’autel, Tobbias était parti en courant, à peine m’eut-il vue arriver. Etais-je si effrayante que ça ? Je n’en eus pas la moindre idée. Tout ce dont je me souviens, c’est d’être rentrée en courant chez moi, dans mon appartement où lui & moi avions passé de si bons moments. Je pensais le trouver là, avoir une explication, mais rien. Il n’était pas là et il avait disparu. J’ai déchiré comme j’ai pu ma robe enfilant un training de sport et je me suis enfouie sous ma couette, versant toutes les larmes de mon corps et surtout, attendant que la mort vienne me chercher. Je suis restée là des jours, des semaines, refusant toutes visites. Il n’y a que Winny que j’autorisai à pénétrer dans l’antre de la tristesse, ma tristesse. Il a dû subir des paroles blessantes, des gifles et j’en passe. C’est lui qui a tenu ma main lorsque je tenais le test de grossesse et que le petit écran indiqua que j’étais bel et bien enceinte. Ca n’aurait pu être pire je pense. Néanmoins, ayant regretté longuement mon avortement d’adolescence, j’avais pris la décision, envers et contre tous de garder l’enfant, qui devait normalement naître de l’amour. Voulant garder un œil sur moi, Win m’incita à me rendre à New Heaven (ville où se trouve l’entreprise de mon père, donc je m’y étais déjà rendue plusieurs fois antérieurement). Un petit coin de paradis où je pourrais élever mon enfant que j’évitai de comparer à son père. Ne supportant pas qu’on s’en prenne aux gens qu’il aime, Win s’est juré de retrouver la trace de mon ex fiancé afin de me venger. Enfin, il refuse évidemment de me l’avouer, mais je le connais et je sais de quoi il peut être capable. Par contre, d’après lui, Tobbias se trouverait également à New Heaven. Les retrouvailles promettent d’être foudroyantes... Ambitions & Goûts:
Il y a un temps où je vous aurais répondu que l’art était toute ma vie, que je voulais en faire mon métier, c’était d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais entrepris des études d’architecture paysagiste (oui je vous le rappelle au cas où l’Alzheimer vous aurait touché). J’aimais tellement profiter de la vie en sortant admirer les magnifiques paysages qu’on peut trouver aux USA. Visiter des musées pour découvrir l’histoire. Je me souviens des longues soirées passées avec Win où l’on se regardait plusieurs films qu’on s’amusait à commenter après. Nous avions souvent tendance à ne jamais être du même avis et nous défendions chacun nos arguments avec une telle ardeur que ça en faisait peur à voir. J’aurais tellement aimer vivre avec mon mari dans une belle villa près de la plage avec nos enfants et un labrador qui nous accueillerait toujours avec autant de joie lorsqu’on rentrerait de promenade ou autres sorties. J’imaginais déjà chaque pièce qui constituerait notre chez nous. Une grande cuisine où mon mari nous concocterait de bons plats (oui je suis une piètre cuisinière et alors ?), un salon où l’on pourrait se détendre devant un film après nos longues journées de travail ou encore où je pourrais jouer du piano (un beau piano blanc qui se trouverait dans le coin, mais à la vue de tous). Oh oui et à l’étage une salle de bain immense avec une baignoire deux personnes qui aurait aussi la fonction jacuzzi. Cinq ou six chambres afin que nos deux enfants puissent inviter des amis à dormir à la maison. Ah oui j’imaginais aussi un bureau, à côté de la chambre de mon mari et moi, où je pourrais travailler tranquillement, avec une vue magnifique sur l’océan. Je pourrais ainsi faire de la peinture, chose que j’ai toujours aimé faire. Et toutes les pièces seraient lumineuses grâce aux grandes vitres qui feraient office de fenêtre où chacun aurait une vue magnifique sur l’extérieur. En parlant d’extérieur, nous aurions aussi un grand jardin où notre labrador gambaderait avec plaisir. Vous voyez, j’avais une belle vision de mon futur. Mais, pour être honnête avec vous, je n’aspire plus à rien, mes goûts, mes ambitions se sont dissipés avec l’image de ma maison qui n’existera jamais…
Qualités:
Ma plus grande qualité pourrait être mon côté calme. Qu’importe la situation, j’arrive la plupart du temps à garder mon sang froid. Ensuite, je ne sais dire si c’est une qualité ou un défaut, mais je suis du genre rêveuse. J’ose espérer qu’un jour, nous vivrons dans un monde en paix, ou misère et souffrance seront bannis du dictionnaire. J’aime m’investir dans des organisations qui protègent la faune et la flore (hé oui j’aime la nature que voulez-vous). Une qualité que j’apprécie énormément chez moi, c’est mon sens de l’humour, et je dois bien admettre que ça plaît souvent à la gente masculine, gros atout pour moi ! Même si je peux me montrer susceptible, ça ne m’empêche pas de pouvoir me moquer de moi à certains moments. Je suis également une personne altruiste, toujours prête à aider et écouter les autres. Des études dans le social m’auraient bien plu, mais je sais que je n’ai pas un caractère suffisamment fort que pour rentrer chez moi en faisant abstraction de tous les malheurs des gens. Je suis beaucoup trop sensible pour ça, si j’avais pris cette voie-là, je pense que je serais devenue une personne dépressive. Ca aurait été dommage de ne plus voir mon joli sourire qui apparaît sans cesse sur mon visage, je suis très souriante et en temps normal, je suis joyeuse aussi. Mais depuis mon mariage raté, je ne sais plus ce que ça fait de rire… Enfin bref, ne parlons plus de ce crétin ! Pour terminer ma liste de qualité, je dirai que j’essaie d’être le plus honnête possible dans la vie de tous les jours. Cependant, parfois je garde certaines choses pour moi, la vérité peut faire mal. Ah oui, au vu de mon histoire, je pense être plutôt intelligente, enfin qu’est-ce que l’intelligence en réalité ? Hum non je n’aime pas ce terme, je me pencherais plutôt sur le mot cultivée, oui c’est beaucoup mieux ! Défauts:
Pensez-vous sincèrement que les princesses ont des défauts ? Selon moi, non. C’est la raison pour laquelle je ne suis pas une princesse, peut-être juste pour mon père, mais ça s’arrête là. J'empeste de défauts. Voulez-vous que je vous en cite quelques uns ? Seulement deux, trois alors, parce que vous n’oserez plus m’approcher sinon et ça m’embêterait fortement. Tout d’abord, j’ai une fâcheuse tendance à être une personne très naïve, mon mariage qui ne s’est pas fait en est la preuve. L’amour rend vraiment aveugle je dois dire, c’est dommage de s’en rendre compte après. Rappelez-moi d’écouter plus souvent les précieux conseils de mon cousin, surtout s’ils peuvent m’éviter de souffrir. Je suis plutôt du genre susceptible aussi, une remarque de travers et je pourrais prendre la mouche. Mon manque de confiance en moi est un gros problème chez moi, on a beau régulièrement me complimenter avec des « Mais quelle jolie fille tu es », je rétorque « Oh oui une fille sans poitrine, quelle joie ! ». Ah non là je vous décris mon côté complexe, enfin j’essaie de me rassurer en me disant que toutes les femmes en ont, n’est-ce pas mesdames, mesdemoiselles ? Malgré ma richesse, je suis plutôt réservée, j’ai du mal à aller aborder les gens et encore plus les hommes, si on se croise en ville, vous savez ce qu’il vous reste à faire messieurs ! Comme j’ai pu le mentionner dans ma biographie, je suis une grande fan de chocolat, donc j’en viendrai à dire que mon plus grand pêché est la gourmandise. Que Dieu puisse me pardonner de ce pêché, amen ! Bon je pense que vous en savez assez sur mon compte maintenant, vous m’aimez toujours autant, n’est-ce pas ?
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