Neelah n'était pas réellement motivée pour se rendre au boulot en ce jour d'été. Elle était très bien selon elle dans son lit, et une forte tentation d'appeler son boss pour lui dire qu'elle était malade la prit quand elle entendit qu'il y aurait de la pluie cet après-midi. Après un long soupire, elle se roula en dehors du lit pour aller directement sous la douche. Après une bonne demi-heure, elle se dit qu'il fallait tout de même sortir pour aller prendre son petit déjeuner, chose qu'elle fit également rapidement. Elle n'avait malheureusement pas le temps d'aller au café du coin comme à son habitude. Dans la vie il fallait faire des choix, et elle avait choisi de prendre son temps sous la douche. Elle prit ensuite sa voiture pour se rendre sur son lieu de travail, et comme elle connaissait assez bien les astuces de la route, elle n'eut aucun trafic et arriva même avec 10 minutes d'avances. Elle eut donc juste le temps de lire les nouvelles du jour, même si elle les connaissait déjà, et elle entra dans son office. Elle y trouva directement une note sur son bureau qui l'intrigua. Son patron ne prenait jamais la peine d'écrire, il l'appelait en temps normal, il fallait croire que ce dernier avait eu un empêchement...
Citation :
Bonjour, Je vous pris de bien vouloir vous rendre à la chapelle, pour compléter notre article sur l'histoire de la ville. Poser des questions aux pasteurs présents, et faites les parler... Je veux du croustillant... pour ce soir sans faute... Au boulot
La jeune femme soupira, et heureusement pour elle, elle avait sa voiture avec elle. Elle n'était encore jamais allée dans cette chapelle, c'était sa première fois et elle se sentait limite mal à l'aise à l'idée d'entrer dans un lieu saint, elle qui n'y croyait plus trop depuis un certain temps. Elle salua donc rapidement ses collègues, et elle sortie de son office pour reprendre sa voiture. Elle se demanda si elle n'avait pas vite le temps de se changer, car une jupe, des talons et un chemisier blanc ce n'était pas très bien habillé pour un lieu saint. Mais les mots : pour ce soir sans faute, résonnèrent dans son esprit. Tant pis, elle allait y aller comme ça, elle n'avait réellement pas de temps à perdre. Elle trouva sans difficulté la chapelle, et elle fut chanceuse d'avoir une place de libre juste devant. Elle se regarda dans le miroir de sa voiture, et se remaquilla légèrement. Pour sa coiffure, elle avait simplement les cheveux attachés, et légèrement ondulé, ce qui mettait son petit visage d'ange assez en valeur. Elle sortie de sa voiture, et la ferma à clef tout en se concentrant sur les questions qu'elle avait envie de poser à la personne qu'elle allait rencontrer. Elle remit sa jupe en place, et s'avança avec ses chaussures à talons dans l'allée pour se retrouver devant la porte. Elle regarda sa montre et se dit qu'il ne devait y avoir personne dans la chapelle, mais elle se doutait bien qu'il y avait des salles à côté. Bingo, elle n'était pas journaliste pour rien, elle fit légèrement le tour du bâtiment et elle tomba sur une porte. Elle ne fit même pas attention au nom qui figurait sur la boîte aux lettres et elle frappa. Elle avait déjà un sourire sur son visage, et elle était prête à devenir une femme totalement adorable dans le simple but d'avoir ce qu'elle avait besoin. Elle ne se doutait pas une seule seconde que la personne qui allait lui ouvrir n'était autre que le seul homme qu'elle ait réellement porté dans son coeur. Elle attendit tout de même un bon moment, et était prête à forcer la porte, quand soudain elle entendit des pas derrière cette dernière. Sourire sur le visage, buste relevé, totalement adorable, elle vit la porte s'ouvrir, et tout ce qu'elle avait préparé tomba en lambeau quand elle vit...
- Tim?!?!?
Elle ne savait pas comment le jeune homme allait réagir, mais elle, elle allait mettre quelques minutes à s'en remettre. Sur toute les villes dans le monde, il fallait qu'ils se retrouvent dans la même... Poisse? ou bien Chance... l'avenir nous le dira...
Timothy L. Goodwin
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.
★ NOM DE L'AVATAR : Heath Ledger ★ MESSAGES : 1114 ★ ARRIVE DEPUIS LE : 06/02/2010 ★ AGE : 33
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Sujet: Re: Before The Storm | Tim. Mar 14 Sep - 13:40
« The years go by and time seems to fly But the memories remain »
Neelah M. Delweet & Timothy L. Goodwin Before the Storm
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Peut-être, sans doute même, faites vous partie de ces gens qui s’imagine qu’en dehors du Dimanche matin, il n’y a pas grand-chose à faire dans une chapelle, même pour le plus dévoué des pasteurs. Et bien voilà une généralité aussi subjective qu’inexacte. Preuve en était que depuis que Timothy avait mis les pieds à la chapelle ce matin, il n’avait pas eut une minute à lui. A peine avait-il trouvé le temps d’engloutir une tasse de café, lui qui d’habitude s’en enfilait au moins trois ou quatre dans la matinée, en plus des deux qu’il buvait déjà chez lui avant de partir le matin. C’est qu’il y en avait parfois de quoi faire pour s’occuper à la chapelle, entre la fuite d’eau à faire réparer, la rénovation d’une des façades qui était repoussée depuis des siècles semblait-il mais qu’il allait bien falloir faire un jour, le mariage de Monsieur et bientôt Madame Hawkins qui aurait lieu le lendemain matin, son bureau qui avait bien besoin d’être rangé, et son rendez-vous avec la nana de la conservation du patrimoine (puisqu’il avait le privilège de travailler dans un lien classé historiquement), il ne savait plus où donnait de la tête et peinait à se dire qu’il aurait le temps de passer autant de coups de fils et de prévoir autant de choses avant même l’heure du déjeuner. Son rendez-vous était à dix heures, et il était déjà neuf heures moins le quart ; En comptant le temps nécessaire pour se rendre jusqu’à Suffragettes Road, il disposait d’à peine une heure pour téléphoner au plombier à propos de la fuite, et remettre un peu d’ordre sur son bureau où les papiers, faxes et autres courriers s’empilaient depuis plusieurs jours. Pour le ravalement de la façade il était tranquille, il venait tout juste de rattacher le téléphone … Mais enfin, une demi-heure au téléphone tout ça pour apprendre qu’il y avait une liste d’attente d’un mois et demi avant que son dossier ne soit étudié, il avait légèrement l’impression d’avoir perdu son temps.
Au bout de trois quart d’heures il était finalement arrivé à bout de la montagne de papiers qui encombraient son bureau, et rien qu’avec ça la pièce semblait avoir retrouvé son sans-blanc d’ordre habituel. Attrapant sa chemise – il l’avait retiré pour ne garder sur lui que son marcel blanc, il avait l’impression de mourir de chaud ce matin – il s’apprêtait à la remettre en vue de son départ pour son rendez-vous, lorsque son téléphone sonna au fond de la poche de son jean, laissant les premières notes de « New York, New York » de Sinatra se mêler à la radio que Timothy avait mis en fond sonore. Se saisissait de son téléphone, il fit une moue dubitative en voyant la mention « appelant inconnu » s’afficher sur l’écran, avant de finalement décrocher.
« Allo ? – Ah oui justement j’allais partir ! – Ah … - Oui … - Oui bon, d’accord. Lundi alors – D’accord, au revoir. » Timothy n’était déjà pas un grand bavard au téléphone (exception faite avec Gabriel, le plus proche de ses amis) mais là il avait terminé la conversation en trois coups de cuillère à pot. Son interlocutrice n’était autre que la nana du patrimoine, celle-là même à cause de qui il avait tapé un sprint pour ranger son bureau, s’excusant de ne finalement pas pouvoir venir au rendez-vous prévu suite à un imprévu de dernière minute. « Enfin un peu de calme … » Ouais, à défaut d’un rendez-vous qu’il devrait avoir plus tard, au moins maintenant il avait un peu de temps devant lui pour se poser.
Se poser et se resservir une tasse de café, parce que décidément une seule et unique tasse depuis qu’il était arrivé ce n’était pas dans ses habitudes, et surtout c’était bien trop peu pour l’addict à la caféine qu’il était. Parfois il croyait encore pouvoir entendre sa femme Sara lui répéter de son air faussement agacé « Comment veux-tu réussir à dormir avec les litres de caféine que tu avales à longueur de journées ? » … Et il est vrai qu’à l’époque où elle était encore en vie il en buvait déjà en grande quantité. Mais pas encore autant que ce n’était le cas aujourd’hui, et désormais il n’avait plus sa femme pour le lui reprocher … à son grand désespoir. Bref, se servant une tasse de café – bien noir, et corsé comme il l’aimait, malgré les réflexions de sa sœur Dana qui soutenait que cette mixture était tout simplement imbuvable – il avait reposé sa chemise dans un coin. Il la remettrait pour sortir manger, ou si quelqu’un entrait dans la chapelle. Car non seulement se trimbaler en marcel ne faisait pas très sérieux pour un pasteur, mais laisser sa quantité impressionnante de tatouages à découvert n’était pas plus sérieux non plus, tant et si bien que Timothy se retrouvait condamné à garder manches longues et cols fermés la plupart du temps lorsqu’il était sur son lieu de travail. Mais il ne s’en plaignait pas, lorsqu’il avait décidé de commencer à se servir de ses bras comme d’une toile de peinture il savait qu’il y aurait des inconvénients, bien que lorsqu’il eut fait son premier tatouage il ne savait pas encore qu’il deviendrait pasteur. Qui l’eut cru d’ailleurs, lui qui durant son adolescence n’avait pour ainsi dire jamais mis les pieds dans une église, une chapelle, ou quoi que ce soit d’autre qui ai un rapport avec la religion dans son ensemble. Qui sait, sans son séjour en prison peut-être n’aurait-il jamais découvert ce côté de la religion qui lui avait rendu peu à peu cette confiance en lui et en les autres qu’il tendait à perdre … Mais qu’importe, seule comptait la façon dont les choses s’étaient réellement passées. Il venait de vider ce qui restait au fond de sa cafetière, buvant cette dernière tasse de café d’une seule traite parce que la mixture commençait à refroidir et que le café froid, il n’y avait rien de pire selon lui. Jetant un coup d’œil à l’horloge murale qui indiquait dix heures moins cinq, il se surprit à penser que même si il n’avait plus rien à faire jusqu’à midi, il n’avait pas l’intention de se presser outre mesure à faire quoi que ce soit ce matin. Il était censé être en rendez-vous, alors il pouvait bien profiter de se changement de programme pour buller un peu, et profiter du calme olympien que lui offrait la chapelle. Calme dont sa maison manquait en ce moment cruellement entre ses conflits incessants avec Dana, la plus jeune de ses sœurs, et les nuits agitées qui étaient son quotidien depuis plusieurs années maintenant. Le silence et le calme, c’était sans doute les deux trucs qui étaient en mesure de persuader Timothy de se murer dans sa chapelle des journées entières sans en sortir … Entre le pasteur en quête de tranquillité intérieure et l’ermite allergique à l’espèce humaine il n’y avait qu’un pas. Heureusement pour Tim, sa foi lui permettait encore de ne pas détester l’espèce humaine dans son intégralité, une chance presque, pour ce type qui était aussi dévoué dans sa chapelle qu’il était asocial une fois dehors.
Cependant, ses rêves soudains de passer une heure à profiter du silence religieux – c’était le cas de le dire là – de l’endroit furent contrarier par le bruit de quelqu’un qui frappait à la porte. Sursautant légèrement, parce que sortit de ses pensées par ce bruit inattendu, il avait attrapé sa chemise pour l’enfiler et le reboutonner à toute vitesse, tout en lançant un « Une seconde, j’arrive ! » à la cantonade, à l’adresse de celui ou celle qui se tenait derrière la porte. Il se demandait déjà qui cela pouvait bien être d’ailleurs, parce que pour venir frapper à cette porte là c’était qu’on venait le voir lui personnellement, et qu’on n’avait pas seulement envie de profiter de l’ambiance de la chapelle pour venir demander un peu à Dieu ce qu’il était en train de foutre pendant que les hommes se tapaient dessus à tout va sur terre. En plus cela tombait assez mal, d’ordinaire Timothy avait l’habitude d’aller griller une cigarette une fois son café terminé – et Timothy fumait pratiquement autant qu’il se gavait de caféine, c’était là le gros problème – mais pour le coup, il devrait attendre avant de s’allumer une clope. Ouais bon, pas la peine de faire sa mauvaise tête, quand on est pasteur on ouvre à tout le monde, et avec le sourire bienveillant de mise s’il vous plait. Sourire cependant qui s’évanouit sitôt que le jeune homme eut posé les yeux sur la personne qui se tenait devant la porte. Bon, un imprévu c’était un imprévu, mais là c’était carrément le destin qui lui faisait un pied de nez … Ou bien une mauvaise blague, sait-on jamais. Ce qui était certain en tous les cas c’était que l’espace d’une demi-seconde Timothy avait remonté le temps pour se retrouver il y a dix –sept ans, avant que sa vie ne « bascule » si l’on pouvait dire ça ainsi.
« Neelah ?! » Premier choc personnel, cela faisait une éternité qu’il n’avait pas prononcé ce prénom à voix haute. Avec Gabriel, ils évitaient d’en parler, pour l’un comme pour l’autre cela les ramenait à cette période où ils avaient finalement cessé d’être des enfants pour devenir des adultes. « Tim ?!?! » Bon, de toute elle s’attendait aussi peu à le trouver ici que lui à la trouver de l’autre côté de sa porte. « Neelah … c’est vraiment toi ? » Question rhétorique, bien sûr que c’était elle, il n’avait pas encore totalement perdu l’esprit. Et en plus de ça elle n’avait pas beaucoup changé …
Pas autant que ce que Timothy avait imaginé les fois où il avait repensé à elle, en se demandant ce qu’elle avait bien pu devenir depuis toute ses années. Mais peut-être était-ce simplement dû au fait que Tim lui avait la sensation d’avoir profondément changé depuis l’époque du lycée ; Il n’avait pas simplement grandi comme c’était le cas pour tout le monde, sa vision des choses et sa façon d’être avaient elles aussi été profondément modifiées par les années et les différentes périodes de sa vie. Et pour l’heure, Neelah le renvoyait à la période de sa vie qui lui semblait la plus lointaine, celle du « Tim d’avant » … Le Tim qui n’avait pas encore connu la case douloureuse de la prison, celle décisive du pastorat, et celle heureuse du mariage. Ce Tim qui même si il avait tout pour lui à l’époque n’en avait pas toujours conscience, et laissait des détails qui lui semblaient aujourd’hui presque insignifiant lui cacher ce qu’il avait toujours eut d’essentiel, et qu’il n’avait pas su garder. Il y avait véritablement une cassure entre le « Tim d’avant » et le « Tim d’après ». Cette cassure comprenait tout un tas de choses qu’il avait plus ou moins sur contrôler : la mort de ses parents, son séjour en prison, sa rencontre avec le pasteur Elliot Benfield … Les principales raisons de cette cassure. Neelah en était une autre, une raison qu’il avait rapidement acceptée mais qu’il n’avait pas oubliée pour autant.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? » Le ton qu’il avait employé évoquait beaucoup plus la surprise que la méfiance, puisqu’il était clair qu’elle s’attendait aussi peu que lui à se face-à-face impromptu. Toutefois il était clair qu’il se méfiait de ce que le destin lui avait réservé comme farce cette fois-ci. Il en était à cette question muette lorsqu’il réalisa son impolitesse face à la jeune femme, en ne l’ayant toujours pas invitée à entrer. « Désolé, entre j’t’en prie »
Lorsqu’elle eut avancé à l’intérieur de la pièce, il referma la porte derrière elle, juste à temps pour éviter qu’un courant d’air du à l’autre porte du bureau ouverte également, et qui avait menacé de faire s’envoler tous les papiers qu’il avait trié quelques instants plus tôt. L’autre porte donnait sur le chœur de la chapelle, par laquelle rentrait les visiteurs dans la plupart des cas.
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Sujet: Re: Before The Storm | Tim. Jeu 23 Sep - 9:28
- Neelah M. Delweet - & Timothy L. Goodwin
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« Neelah ?! » La jeune femme n'en revenait pas d'entendre cette voix prononcer son prénom. Elle l'avait entendu tellement de fois dans ses rêves et dans ses souvenirs. C'était totalement impossible que cet homme soit celui qu'elle avait tant aimé dans le passé. Elle était presque sans voix, elle ne savait réellement pas comment elle avait fait à avoir la force de prononcer son prénom. Il avait l'air tout autant surpris qu'elle, et c'était bon signe dans un sens. Il ne venait pas de lui claquer la porte au nez. Elle se rendait bien compte que le fait de revoir ce visage lui prouvait que le temps n'avait pas autant passé qu'elle le pensait ou alors qu'il avait passé trop vite. Elle avait l'impression que c'était encore hier qu'elle savourait le goût de ses lèvres et pouvait profiter de ses bras durant de longues soirées. « Neelah … c’est vraiment toi ? » Une preuve de plus pour la jeune femme qu'il était totalement étonné de tomber sur elle. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'elle tentait de lui répondre. Elle n'avait pas envie qu'il entende sa voix trembler, ou bien le fait qu'elle était totalement nerveuse. « Je crois... J'ai l'impression de rêver... » Elle ne voulait pas dire cela dans le sens où elle était super méga heureuse de le voir, mais plus dans le sens qu'elle avait tellement rêvé de ce moment où elle le retrouverait, qu'elle pensait sincèrement que ce n'était en rien la réalité. Elle lui aurait bien demandé de la pincer pour réaliser mais elle se rendait bien compte que sa demande aurait été totalement stupide en fin de compte.
Elle ne pensait sincèrement pas retomber sur lui autant de temps après et encore moins dans une chapelle. Elle s'était souvent demandé ce que le jeune homme était devenu, mais elle n'aurait pas cru le voir pasteur un jour. Bon, il devait sûrement se poser exactement la même question à son sujet, mais ils auraient le temps de parler, un peu... Et ouais, elle avait tout de même pas mal de choses à faire, et elle devait boucler ce soir cet interview sinon elle risquait de bien devoir rechercher du travail. Elle tenait à son petit salaire, et elle n'avait en aucun cas envie de finir à faire quelque chose qu'elle n'aimait pas comme... nettoyeuse ou bien tout simplement secrétaire pour un vieux pervers. Ouais, elle exagérait un peu, mais c'était souvent le cas.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? » Elle ne sut pas trop si elle devait bien prendre cette question ou pas. Elle n'y sentait aucune méfiance, mais elle aurait très bien pu lui poser la même question. Elle se doutait bien qu'il devait être arrivé ici avant elle, et donc, elle allait s'en abstenir pour le moment. Elle se demandait plus s'il avait quelque chose à cacher du fait qu'il ne la faisait pas rentrer pour le moment. Ce n'était pas comme si elle avait du temps à perdre mais presque, son temps était compté, et elle ne voulait pas paraître impolie en s'invitant de la sorte. Elle allait devoir surmonter son choc de cette vision pour faire son boulot de la manière la plus professionnelle possible, sans mettre sa vie personnelle au milieu et sans prendre en considération ses sentiments. « Désolé, entre j’t’en prie » Elle sourit encore plus en entendant cela, et entra sans rien dire dans la pièce qui faisait partie de l'arrière de la chapelle. En théâtre on aurait plutôt parlé de coulisse ou bien backstage. Elle se frotta doucement le bras tout en lui faisant face. Elle n'avait pas envie de passer pour la fille totalement stupide qui perdait le fils de son discours au premier regard avec un homme qu'elle avait aimé dans le passé. Elle avait envie de lui montrer qu'elle avait avancé malgré tout, enfin qu'elle n'avait pas été totalement brisé par son acte qui l'avait poussée à le quitter. Elle ne voyait pas de haine dans son regard, c'était déjà un bon point pour la suite. Elle se racla doucement la gorge pour prendre la parole de sa voix assez douce et totalement dépourvue de méchanceté. « Merci, et pour répondre à ta question, je suis venue ici pour le boulot. J'avais réellement besoin de calme et de retrouver un environnement neutre après tous ce qui c'était passé... dans ma vie... »
Elle regarda ensuite doucement sa montre et elle se dit qu'elle aurait encore le temps de lui poser des questions après. Elle était bien trop curieuse de savoir pourquoi le destin avait mis cet homme sur son chemin alors qu'elle venait à peine de prendre une résolution dans sa vie. Elle ne voulait plus d'homme, elle en avait assez de se faire piétiner le coeur, elle avait juste envie de vivre de son boulot sans penser au reste. Bien entendu, comme toutes les femmes, elle avait envie d'avoir des enfants par la suite, mais elle se rendait compte que sans mari, elle n'y arriverait jamais. Est-ce que le destin était clairement en train de lui donner un signe, lui montrer le droit chemin à prendre? Elle n'en savait rien, mais elle savait une chose, elle était contente de voir qu'il était vivant et qu'il n'avait pas fini pendu dans un autre pays pour un autre incident. Elle ne pouvait supprimer ses sentiments pour lui, et le voir respirer était le plus beau des cadeaux, sans compter le fait qu'elle voyait qu'il était devenu un homme bien. Elle décida ensuite de prendre la parole, elle baissa doucement les yeux tout en essayant de parler sans se remémoré de la douleur qu'elle avait ressentie quand elle l'avait quitté.
« Et toi? Je ne pensais pas que cette carrière t'intéressait... Enfin je veux dire, tu es différent... » La jeune femme ne savait pas encore trop comment lui décrire ce sentiment qu'elle ressentait. A la fois elle le reconnaissait et à la fois elle se demandait qui pouvait bien se trouver en face d'elle. Elle le connaissait cet homme, avant, maintenant c'était encore une autre histoire. Malheureusement, la jeune femme se rappelait très bien de pourquoi elle était venue ici, et elle se devait de faire son boulot. Enfin, s'il en avait le temps et elle espérait qu'il en aurait car elle ne pouvait pas remettre cela au lendemain. Elle passa doucement une main sur ses cheveux pour vérifier si elle était toujours bien coiffée, et elle sorti un bloc note et un crayon... « Je suis sensée te poser des questions sur l'histoire de cette chapelle pour un article, si tu as le temps. Mais, je comprendrais que tu n'ai pas envie de... me parler ou bien de me voir plus que nécessaire... » Elle aurait accusé le coup si le jeune homme lui avait annoncé qu'il n'avait réellement pas envie de la voir plus que 5 minutes. Elle ne savait pas du tout ce qui pouvait se passer dans sa tête. Elle se doutait bien qu'entre elle, et ... maintenant il avait du avoir plusieurs femmes dans sa vie, il était un bel homme c'était certain. Elle était encore sous son charme et son parfum lui rappelait des moments tendres du passé, mais elle devait se rendre à l'évidence. Elle n'avait plus aucun droit sur cet homme. Elle était reléguée au rang d'ex petite amie.
HJ : Désolé pour la réponse courte, je me rattraperais à la prochaine
Timothy L. Goodwin
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Sujet: Re: Before The Storm | Tim. Mer 29 Sep - 11:39
Il était difficile en se contentant simplement de l’expression du visage de Tim de savoir si cette réapparition aussi soudaine qu’inattendue était pour lui une bonne chose ou non. Il avait seulement l’air surpris, mais la surprise cela pouvait être autant bon que mauvais non ? Et là on pouvait vraiment dire que la surprise était de taille, car Neelah était sans nul doute la dernière personne que notre pasteur s’attendait à revoir un jour, surtout à New Heaven. Et en fait la vérité c’est que c’était aussi une des choses qui faisait qu’il aimait New Heven, cette ville était tellement minuscule à l’échelle du pays et également tellement loin de sa Virginie natale que les chances qu’il recroise un morceau de son passé quelque part étaient quasiment nulles … Et Timothy ne souhaitait pas retomber sur une ancienne connaissance, il voulait à tout prix laisser derrière lui tout ce qui concernait ses années à Norfolk. Un moyen comme un autre de tourne définitivement la page sur le fait que lorsqu’il s’était retrouvé derrière les barreaux il avait réalisé que les personnes présentes pour lui étaient plus que rares … A vrai dire elles n’étaient même que trois : ses deux sœurs, et Gabriel. Même ses grands-parents avaient tout fait pour lui rendre la vie impossible en tentant d’empêcher Nancy et Dana de lui rendre visite à la prison, et en essayant ensuite de lui interdire de récupérer la garde de Dana à sa sortie … Comme quoi, même sur sa famille on n’était pas toujours certain de pouvoir compter. Bref, Neelah lui rappelait cette période où il s’était senti abandonné de toutes parts. D’ailleurs, elle aussi l’avait abandonné … D’accord Timothy avait compris les raisons qui l’avaient poussé à le faire, mais ce n’était pas parce qu’il comprenait que cela ne lui avait pas fait mal pour autant. Et justement le mal que cela lui avait fait d’être mis de côté par une personne en qui il avait mis autant de confiance qu’en elle, c’était quelque chose qui n’avait jamais totalement disparu, et avec Neelah qui se trouvait à nouveau devant lui après toutes ses années il avait l’impression que cette douleur allait sous peu lui revenir en pleine figure … Et ça ce n’était pas pour lui faire plaisir.
« Je crois … J’ai l’impression de rêver … » Ouais enfin, quitte à rêver Timothy aurait préféré que l’étiquette de pasteur ne soit pas celle qui s’affiche en premiers aux yeux de la jeune femme après autant d’années sans savoir ce que l’autre était devenu. « Sûr que c’est pas le genre de trucs auxquels on s’attend … Surtout plus de quinze ans après. »
Dix-sept ans après pour être tout à fait exact, le moins que l’on puisse dire c’est que tout cela n’était pas pour rajeunir Timothy et Neelah. Le temps pour que de l’eau ai coulé sur les ponts ? C’était encore à voir ça en revanche, car il était difficile de mettre un point final à quelque chose quand on avait soi-même un irrépressible sentiment d’inachevé … Difficile pour Timothy de mettre un point final à quoi que ce soit, quand on était enfermé vingt-et-une heures par jour dans une cellule de quatre mètres sur trois et qu’on passait les trois heures restantes à naviguer entre la cantine, les douches ou la cour intérieure on était, comment dire … légèrement limité dans sa liberté de mouvement. Mais il aurait bien le temps de repenser à tout cela plus tard, pour le moment la seule chose qu’il se demandait c’était ce que faisait Neelah ici. Parce qu’après tout c’était elle qui venait de frapper à la porte de sa chapelle non ? A priori pas en s’attendant à le voir lui, mais c’était tout de même elle qui avait quelque chose à demander et … Et Tim perdu dans ses pensées en avait même oublié de lui proposer d’entrer. Chose rectifiée rapidement donc, cependant la question qu’il lui avait posé juste avant était restée en suspend. Peut-être avait-elle trouvé sa question un peu brusque, et il est vrai que maintenant qu’il y repensait ce n’était peut-être pas très bien formulé … Mais bon, elle le prenait vraiment de cours, et après la façon dont les choses s’étaient terminées il était quand même en droit de se méfier un peu. Certes ils n’étaient plus des gosses, mais le manque de confiance que Timothy n’avait plus cela datait quand même de cette époque là, ce n’était pas comme si cela n’avait pas laissé de traces, même après autant d’années. Mais finalement, la jeune femme avait finit par répondre à sa question, quelque soit la façon dont elle avait pu interpréter le ton de Timothy.
« Merci, et pour répondre à ta question, je suis venue ici pour le boulot. J’avais réellement besoin de calme et de retrouver un environnement neutre après tout ce qui s’est passé … dans ma vie … » Il n’avait pas relevé la fin de sa phrase – pour l’instant – en revanche ce qu’elle avait dit juste avant le laissait pantois. « Ah parce que tu … tu t’es installée à New Heaven ? » Tous les deux dans la même ville, comme au bon vieux temps. Ou pas d’ailleurs … Dieu qu’il aurait eut besoin d’une aspirine, ça plus son agitation de ce matin pour ranger son bureau, conjuguée à la migraine quasi-quotidienne qu’il se farcissait du fait de l’ambiance pesante qui régnait chez lui. Il avait de la chance d’avoir réussi à échapper jusqu’à présent à une nouvelle crise de spasmo, elle lui pendait déjà au nez depuis des semaines. « Et … tu fais quoi ? J’veux dire, comme boulot ? »
Il se demandait bien quel genre de boulot pouvait pousser quelqu’un à se rendre dans une chapelle où il n’avait encore jamais mis les pieds, le tout au beau milieu de la matinée. A moins qu’elle soit à New Heaven pour le boulot, mais à la chapelle pour autre chose ? Il n’avait pas vraiment compris pour être tout à fait honnête. Il avait jeté un coup d’œil machinal à la pièce, comme si le fait de poser les yeux sur cet environnement qu’il connaissait par cœur pour y passer ses journées allait pouvoir l’aider à retrouver un tant soi peu de sérénité dans son esprit. Mais autour de lui il n’y avait rien qui pourrait réellement l’aider, il était entouré de bouquins de théologie et d’histoire contemporaine, mais rien en revanche concernant les réapparitions imprévues d’ex vous ayant potentiellement brisé le cœur. Il n’avait pas encore réalisé que pour quelqu’un qui ne connaissait rien de ce qu’il était à présent, ce qui était justement le cas de Neelah, il y avait deux choses qui pouvaient induire en erreur. Vraiment du tout au tout. La photo qui trônait sur son bureau, dans un cadre posé près du téléphone et ayant été prise le jour du mariage de notre pasteur était la première. Dessus on y voyait Tim bien sûr, en compagnie de sa sœur Sara ainsi que de ses deux sœurs ; Mais il était peu probable que Neelah reconnaissance Dana de toute manière, cette dernière n’était encore qu’un bébé lorsque Timothy et leurs parents avaient eut cet accident de voiture. La seconde chose qu’on ne pouvait décemment pas louper et qui finissait de parfaire l’illusion d’un Tim ayant une vie on ne peut plus sereine, c’était l’alliance qu’il portait et qui n’avait jamais quitté son annuaire gauche depuis le jour où Sara la lui avait passé. Après quatre ans, il serait peut-être temps qu’il l’enlève … Mais non, ce n’était même pas la peine de lui soumettre l’idée, la dernière fois qu’une de ses sœurs lui avait fait la réflexion elle avait eut droit à un regard noir pour seule et unique réponse.
« Et toi ? Je pensais pas que cette carrière t’intéressait … Enfin je veux dire, tu es différent … » Croisant les bras, dissimulant du même coup à moitié le tatouage qu’il possédait sur une de ses mains, il répond d’abord par un léger rire amusé, avant de répondre d’un ton posé, mais presque vague « Ouais, c’est pas vraiment ce qui était prévu au départ c’est vrai … » Surtout quand on avait comme lui entamé à la fac’ des études d’art, le tout contre l’avis du paternel par-dessus le marché. Mais bon, papa Goodwin avait eut le dernier mot dans un sens, parce qu’une fois en prison il était clair que Timothy avait dit adieu au dessin et à la peinture. « Mais les choses changent pas vrai ? » Et un joli sous-entendu à l’adresse de Neelah par la même occasion, à propos d’un peu tout. Bah, Timothy avait toujours été quelqu’un d’un peu cynique, il n’y avait de raison que ce ne soit plus le cas maintenant.
C’est vrai les choses changeaient. Ils avaient tous les deux grandis, et Neelah avait sans doute découvert au même titre que lui que entre la vie qu’on s’imaginait avoir plus tard quand on était ado, et la vie qu’on avait réellement il y avait une grande, une très grande différence. Au final Timothy n’avait ni la vie qu’il aurait rêvé d’avoir, ni la vie que son père aurait rêvé qu’il ait … Bon il ne fallait pas cracher dans la soupe, Tim ne s’en était pas mal sortit pour autant, mais bon pour le moment on ne pouvait pas dire que sa joie de vivre se fasse vraiment sentir. Sûr qu’il se serait bien passé d’enterrer sa femme, et de réaliser que la plus jeune de ses sœurs hésitait entre l’ignorer et le détester une bonne fois pour toute. Mais bon, au moins il avait la vie tranquille qu’il pensait ne plus jamais mériter après avoir causé la mort de ses parents, cela ne le faisait pas se sentir moins coupable mais au moins il pouvait dire qu’il aurait pu s’en sortir plus mal. Et en plus il s’était trouvé une vocation, sur le tard, mais une vocation tout de même. Même si comme l’avait si bien souligné Neelah, le pastorat et la religion dans son ensemble n’étaient pas vraiment des choses pour lesquelles Timothy avait témoigné un quelconque intérêt durant son adolescence.
« Je suis censée te poser des questions sur l’histoire de cette chapelle pour un article, si tu as le temps. Mais je comprendrais que tu n’aies pas envie de … me parler ou bien de me voir plus que nécessaire … » Au moins elle ne tournait pas autour du pot en essayant de faire comme si il n’y avait aucun malaise ou non-dit entre eux. C’était déjà ça, Timothy avait horreur de jouer les hypocrites. « On est des adultes après tout maintenant non ? Alors je pense qu’on peut se comporter comme tels. » Autrement dit il n’avait pas oublié la façon dont elle l’avait laissé tombé, mais pour autant il n’avait plus l’âge pour tergiverser cent-sept ans sur la façon dont il pourrait lui faire payer. Cela ne changerait rien au passé de toute façon, alors à quoi bon. « Et tu as de la chance, je viens d’annuler un rendez-vous alors j’ai tout le temps que tu veux … Café, thé ? »
Quelque soit la réponse de la jeune femme, même si elle ne désirait rien boire, cela n’empêcherait en tout cas pas Timothy de se préparer à nouveau du café. En théorie il serait allé se griller une cigarette, il avait beau savoir qu’il serait préférable qu’il s’arrête sous peu, mais il n’y pouvait rien c’était plus fort que lui … Enfin, surtout il n’avait pas réellement la motivation nécessaire. Depuis quelques temps déjà il avait fait de sa santé personnelle un problème tout sauf prioritaire, ce n’était sans doute pas une bonne chose mais Timothy avait déjà assez l’esprit brouillé sans qu’on vienne en plus lui faire la morale sur les méfaits de la cigarette sur ses poumons, où ses somnifères sur son système nerveux. Bref, puisqu’il était à l’intérieur de la chapelle et qu’il était hors de question de fumer à l’intérieur dans endroit comme celui-ci, il remplacerait provisoirement son besoin de nicotine par une nouvelle dose de caféine. Une de plus, une de moins, il n’était plus à ça près.
« Alors, qu’est-ce que tu veux savoir sur cette bonne vieille chapelle Saint Madeleine ? Hormis le fait qu’elle ait été construite bien avant que nos parents et grands-parents respectifs ne viennent au monde. » L’histoire de la chapelle comme excuse pour ne pas avoir à parler – pas encore du moins – de sujets qui les taraudaient sans aucuns doutes tous les deux un peu plus C’était une solution comme une autre, et puis les excuses étaient faites pour s’en servir après tout non ?
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Before The Storm | Tim.
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