Sidney avait pris son courage à deux mains et avait rappelé le médecin spécialiste en fertilité qu’elle consultait depuis quelques mois maintenant. Elle avait annulé son dernier rendez-vous suite à tous les problèmes dans son couple. Mais après avoir eu une longue conversation avec Shannen, elle avait fini par se rendre compte de son erreur. Cela l’avait fait changer d’avis. Sidney avait eu tord d’arrêté son traitement sans en parler à Lancelot. Elle avait promis à son amie de parler à Lance, de lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, ou du moins à propos du bébé… Sidney en avait assez de faire la tête à son mari, elle n’avait vu que cela pour lui faire comprendre qu’elle n’acceptait pas la venue de Lily Rose chez eux. Mais avec Ellie qui la faisait bouillir de l’intérieur et le stratagème de Lily Rose pour se rapprocher de Lancelot, Sidney ne savait plus quoi faire. D’après elle, c’était à Lance d’agir, il était le cœur de cette histoire. Mais que pouvait-il bien faire ? A bien y réfléchir il n’allait pas mettre Ellie à la porte. Et s’il imposait une chambre d’hôtel à Lily Rose, il risquait d’engendrer les foudres de son autre fille, Bert. Enfin… Sidney commençait petit à petit à relativiser. Elle en voulait à son homme mais était prête à faire des concessions, Shannen lui avait fait comprendre que le plus important c’était l’amour. Et l’amour il était bien là. Malgré les disputes, les incompréhensions, Sidney aimait Lancelot et inversement. Ils formaient un de plus beaux et imprévisibles couples de New Heaven, ce n’était pas pour rien. Sidney se rappelait de cette alchimie entre eux, dès le début. Rien n’avait plus de prix que cela. Elle aurait aimé se balader de nouveau main dans la main, se montrer au côté du fort Lancelot, ou l’enlacer en public, sans que tout cela ne soit qu’illusion. Elle voudrait retrouver cette vraie passion, cette étincelle. Elle décida donc de donner rendez-vous à Lance. Un rendez-vous ailleurs que chez eux pour pouvoir parler sans être interrompu. Elle utilisa donc son blackberry pour envoyer un texto à son mari.

Citation :

On se retrouve à 17h au Little Piece of Heaven ? Comme avant…

Avant quoi ? Sidney ne se posa pas trente mille questions, Lance comprendrait… Comme au temps, où ils se retrouvaient à boire un verre, lire le journal, parler avec leurs amis au Little Piece of Heaven. Ce café librairie n’était pas très loin de la Marie. C’était un bon lieu de rendez vous. Mais Sidney craignait que Lance lui réponde que cela n’était pas possible. Cela n’aurait pas été des plus étonnants. Le couple ne s’était pas donné rendez vous ainsi depuis plusieurs semaines maintenant. Lance était occupé par le spectacle du lycée, quand à Sidney elle préférait de loin passer du temps à la Mairie que chez elle ou avec Lance. En gros, Sidney faisait des heures de travail à rallonge pour éviter de rentrer tôt chez elle. Quelque fois, elle rentrait le midi, en espérant se retrouver seule. Elle n’en pouvait plus de ce face à face avec les autres femmes de la vie de Lancelot. Lily Rose n’était pas quelqu’un de désagréable en plus, cela posait encore plus problème à Sidney. Elle devenait peu à peu jalouse. Jalouse de quoi ? On pourrait bien se le demander… D’une femme qui avait abandonné l’amour de sa vie ? Mais Sidney en la voyant pensait à la chance qu’elle avait d’avoir eu des enfants de Lancelot. Elle avait beaucoup de mal à devenir mère. Lily Rose avait eu cette chance et ne l’avait pas saisi, quand à Sidney elle espérait ne pas l’avoir ratée en refusant d’aller à son dernier rendez vous chez le spécialiste en fertilité. Sidney se voyait pousser des ailes en compagnie de Lancelot, au côté de son mari elle se rendait bien compte qu’elle pouvait tout surmonter. Mais seule comment pouvait-elle faire ? Sid se rendait à présent compte de la dépendance qu’elle avait de Lance. Elle qui était une femme indépendante, féministe et carriériste avait changé… Oui, Sidney Ryan c’était transformée en devenant Madame Ainsworth. Elle est l’exemple même de la personne qui peut changer par amour. La plupart de ces certitudes avaient été mises à bat. Et notamment en ce qui concerne la grossesse. Elle avait fini par comprendre qu’avoir un enfant pouvait être une preuve d’amour, un moyen de mettre sa pierre à l’édifice. Mettre au monde un enfant pouvait être fabuleux, et non pas un calvaire pour la mère, c'est-à-dire, ressembler à une baleine, quintupler les souffrances des règles par cent, ou avoir un corps étranger à l’intérieur de soi. Elle en voyait désormais les côtés positifs. Elle souhaitait désormais un enfant de celui qu’elle aimait. Mais elle avait sur un coup de tête tout remis en question. Elle avait eu bien trop de rancœur. Lance l’avait déçu. Cependant elle avait eu un déclic. Shannen lui avait permis de lui redonner les idées claires. Elle était encore capable de fournir des efforts et soutenir Lancelot. Maintenant elle devait le lui dire…

Elle sortit donc de la Mairie à seize heures quarante cinq. Oui, pour une fois, Sidney était en avance. Elle avait juste le temps d’aller à pied jusqu’au bar et elle serait pile à l’heure. Il fallait dire qu’elle avait eu son amie Shannen pour lui rappeler l’heure. Elle savait bien qu’elle était toujours en retard. A seize heures, puis seize heures trente, Shannen avait appelé Sidney pour lui rappeler l’heure. Elle était aussi contente que Sidney que ce rendez-vous ait lieu. Il fallait bien dire que c’était un peu grâce à elle si des retrouvailles étaient possibles. Sid fit une bise à son amie et lui montra ses doigts croisés. Elle espérait réellement que tout se passe bien. Comme pour un premier rendez-vous Sidney avait une boule au ventre, pourtant ce n’était pas quelque chose qui lui arrivait souvent, elle avait l’habitude de la pression dans son métier. Elle marcha donc en direction du bar…

Si Sidney avait choisi de donner rendez-vous à Lancelot au Little Piece of Heaven, ce n’était pas pour rien. Il y avait leurs petites habitudes. Ce café librairie était tenu par une des plus fidèles amie de Lance, Candace. Ainsi, elle savait qu’ils y seraient bien accueilli et à leur aise pour discuter calmement. Lance et Sidney avait pour habitude de s’y retrouver, il y a de ça, quelques années. C’était un lieu de rendez-vous très pratique, étant donné que le café était situé très poche de la Mairie où travaillait Sid. Le Little Piece of Heaven était un lieu sublime, un petit coin de paradis, toujours bien servi par des gâteaux maison, et une ambiance calme et paisible. C’était donc l’endroit approprié pour une réconciliation. Sidney était prête à passer à autre chose, elle était prête a retrouver le Lancelot des bons jours et à retrouver auprès de lui l’amour qu’elle avait connu. Elle n’acceptait évidemment pas tout ce qu’il lui avait faire voir et le fait qu’il n’ait pas accepté ses choix, en gros, qu’il en ait fait qu’à sa tête, sans jamais la consulter... Lance avait, encore une fois, voulut être trop gentil, à vouloir faire plaisir à tout le monde, il en avait oublié le bonheur de son épouse. Sidney acceptait désormais de croire qu’il n’avait pas fait exprès, que cela avait été un concours de circonstances. Elle était prête à redevenir celle qu’elle était auprès de lui, c'est-à-dire, une femme amoureuse et soutenant son mari coute que coute. S’il y avait bien quelqu’un à remercier pour ce changement soudain de comportement de la part de Sid, c’était Shannen, leur diner l’avait fait changer d’avis. Elle avait décidé d’être moins intransigeante, et surtout il y avait un sujet dont ils devaient impérativement parler, c’était le bébé qu’ils voulaient avoir avant tous ces événements. Depuis quelques temps, ils y avaient fait abstraction. Sidney avait même annulé son dernier rendez-vous. Elle devait faire le point avec Lance sur quoi faire à propos de cet enfant ? Arrêteraient-ils tout ? Devaient-ils continuer malgré l’aride climat familial ? La réponse n’était pas évidemment, et c’était ensemble qu’ils devaient se décider. Etant donné que ce n’était pas le genre de conversation possible à maison, entre les dires de Lily Rose, le bruit assourdissant sortant de la chambre d’Ellie et les rires d’Autuum, Sid avait préféré choisir un endroit extérieur. Cela semblait avoir convenu à Lancelot. La jolie rousse avança à pied vers le café et elle appercut la fameuse voiture de Lancelot. Il était donc bien là. Elle était, au moins, rassurée sur un point, il ne lui avait pas posé de lapin. Elle repensa au clin d’œil de Shannen quant elle partait de la Mairie. Sidney avançait d’un pas décidé. Elle devait faire face à tous ses problèmes. La femme forte, sure d’elle d’autrefois faisait quelques apparitions de la sorte de temps en temps. C’est ce qui lui donnait tant de courage pour avancer dans la vie.

Elle n’avait rien réservé, elle savait bien que Candace les accueillerait toujours, leur trouvant un coin calme dans son café. Sidney poussa la porte du fameux lieu de rendez-vous. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas mis les pieds ici, pourtant rien n’avait changé. Un souvenir nostalgique l’a pris, le souvenir d’une période où Lance et elle paraissait invincible face au monde, certains de leur amour ils formaient un des couples les plus en vus de New Heaven. Sidney n’osait pas dire que cela était révolu, mais enfin, pour revenir à une telle alchimie, il faudrait de nombreux efforts de la part des deux partenaires. Sid était donc entré dans la grande pièce, Candace fut la première à s’avancer vers elle. Elle lui fit une bise, accompagnée de quelques banalités ‘comment vas-tu ?’, ‘Pas trop de boulot en ce moment à la Mairie ?’. Sidney appréciait beaucoup la gentillesse de Candace. Peu de gens était comme elle. Après quelques minutes de discussion, la patronne du lieu emmena Sidney vers la table où était Lance, ‘leur’ table, comme ils avaient souvenir de l’appeler. Ils se retrouvaient toujours à la même, une table bien située, entourée de bibliothèques, et de plantes vertes, avec une très jolie vue vers l’extérieur. Lance avait donc du voir Sidney arriver. Enfin arrivée au plus près de son mari, Sidney aperçut immédiatement le très beau bouquet de roses soigneusement placé sur la table. Elle n’allait pas poser la stupide question de savoir s’il était pour elle. Il aurait été très étonnant que ce soit quelqu’un d’autre qui l’ait offert à Lancelot. Apparue au niveau de la table, Lancelot se leva. Sidney fut accueillit par un magnifique baiser. Aucuns mots ne sortient de sa bouche, mais son regard voulait en dire beaucoup. Tout commençait bien... Déjà un moment de bonheur venait d’avoir lieu. Elle se blottit un moment dans les bras de son mari. Lancelot la serra un peu plus fort dans ses bras. Après quelques instants, Sidney décida tout de même de s’assoir, elle s’éloigna un tout petit peu de lui. Et alla s’assoir en face de Lance. Elle prit sa main dans la sienne délicatement.

SIDNEY – Merci.

Elle observait le bouquet. C’était un geste qu’elle appréciait. Un sincère sourire naissait sur son visage, un de ceux qu’elle n’avait pas eu, depuis un moment déjà, en compagnie de Lancelot. La mairesse se transformait en une amoureuse transie. Sid n’était plus tout à fait la même, auprès de Lance. Elle qui paraissait être une femme si indépendante et carriériste, devenait quelqu’un d’entièrement dépendant de son homme. Evidemment que Lance devait gérer beaucoup de chose. Il n’avait rien d’un mari toujours en attente de sa femme, voire même dépassé par elle. Il avait lui aussi des choses à établir, il était un professeur reconnu et aimé, il travaillait d’arrache pied pour que cette réputation lui colle encore à la peau. Et en plus de cela il avait sa vie familiale loin d’être facile à gérer. Et ce depuis toujours… La pression sur les épaules de Lancelot était peut être trop forte. Il avait été depuis leur rencontre, celui qui permettait un certain équilibre à Sidney. Alors quand rien n’allait lui avec lui, il était clair que Sidney n’arrivait plus à aller bien. Elle aurait très bien partir, le laisser, mais cela lui était impossible. Ils avaient vécues bien trop de choses ensemble. Sidney ne pouvait imaginer sa vie avec quelqu’un d’autre que Lancelot. Ce qu’elle voulait s’était le retrouvé lui et personne d’autre. La semaine dernière, elle avait usé de stratagèmes pour faire réagir son mari. Mais Sid était loin de bien s’y prendre. Elle n’avait pas vraiment réussit à les rapprocher. Elle avait tenté de rendre jaloux Lancelot, pour sentir qu’il la désirait encore un peu… C’était un moyen assez stupide pour Sidney de se rendre compte que Lancelot était encore éperdument amoureux d’elle. Alors qu’elle sortait pour retrouver Shannen, elle s’était pomponnée comme si elle avait un rendez vous galant. Bien sur, elle était toujours bien habillée, coiffée, et maquillée. Sid aimait être belle et se sentir regardée, mais là elle en avait fait encore plus que d’habitude. Enfin plus que pour un rendez vous avec sa meilleure amie. Cela avait marché, Lance s’était interrogé. Et la dispute avait fini par avoir lieu. Sidney reprochant à Lance de ne pas avoir confiance en elle et Lancelot craignant que Sidney ne voie quelqu’un d’autre… Décidemment ces deux là avaient bien du mal à se comprendre.

Sidney avait décidé qu’elle en avait fait assez payer à Lancelot, qu’il était peut être temps que la hache de guerre soit enterrée. Elle ne pouvait pas lui en vouloir éternellement d’avoir accueillit sa fille illégitime, Ellie et l’ex femme de sa vie, Lily Rose. Sidney ne l’avouerait jamais mais elle était légèrement jalouse de l’arrivée d’autres femmes dans la vie de celui qu’elle aimait. Elle avait peur de la concurrence, peur de le perdre. Elle avait eut l’impression d’être trahit, Lance n’avait pas respectée sa décision quand à l’hébergement de Lily-Rose chez eux, elle ne le voulait absolument pas, mais pourtant Lance avait accepté sous les demandes de Liberty. Mais la jolie rousse, avec l’aide de sa meilleure amie Shannen, avait longuement réfléchie et avait donc prit la décision de voir Lance sur un terrain neutre, et de lui parler enfin sérieusement. Les disputes à répétitions, ce n’était pas cela qui allait faire avancer les choses. Elle était encore amoureuse de son mari, elle se souvenait des bons moments, de tout ce qu’ils avaient surmontés ensemble. Il fallait faire quelque chose pour rétablir un équilibre perdu, et peut être que ce rendez-vous allait être un déclic. Shannen avait, en tout cas, réussit à lui redonner cet espoir perdu. Lancelot semblait plus épris que jamais, plus admiratif et amoureux. Il était bien différent. Sidney ne l’avait pas vu ainsi depuis quelques temps. Elle avait espéré le retrouver ainsi bien des fois. Et c’est là que cela arrivait. Elle en était déstabilisée. Il avait emmené un bouquet de fleurs, pris leurs tables préférées, il faisait des efforts et Sidney appréciait. Elle ne pouvait s’empêcher de retrouver ainsi le sourire. Ce sourire n’était pas le plus franc du monde, il n’était pas signe de bonheur, mais simplement signe de reconnaissance, de soulagement peut être.

LANCELOT - Tu es superbe.

Evidemment Sidney était étonnée. Pourquoi ? Elle n’arrivait pas à savoir véritablement pourquoi. Elle avait attendu cela de Lancelot depuis déjà quelques semaines et ce moment venait d’arriver. Que répondre ? Que faire ? Elle se retrouvait au pied du mur et un vent de panique la saisie. Elle arrivait à croire les paroles de son mari. Mais avait-elle raison ? Après tout, Lancelot Ainsworth était professeur d’art dramatique, il était un bon comédien… Cependant, Sidney accepta de le croire, elle avait besoin de cela. Les paroles de Lancelot ne faisaient que la rassurer. Elle était sa femme et elle avait envie de croire en son mari. Le fait qu’il la trouve encore séduisante, qu’il la voit comme un magnifique cadeau, voilà ce qu’elle voulait entendre encore. Là, elle ne pensait plus à la grande blonde qui lui faisait concurrence, Lily-Rose. Elle ne pensait qu’à elle et son mari ensemble. Elle voulait encore croire que leur histoire pouvait être sauvée. Lancelot semblait résigné, prêt à faire de nombreux efforts.

LANCELOT - Sidney je suis tellement désolé pour tout le mal que je t’ai fais depuis la mort de London… Je ne pensais pas à mal, mais je ne pensais pas non plus à toi… Liberty, Ellie, Lily Rose. J’ai merdé. Je n’ai fais que merdé encore et encore parce que j’ai peur. Peur de perdre cette famille, comme j’ai perdu London, peur de tous vous perdre… Et j’ai nuis à nous en ne pensant qu’a moi. Je n’ai pas été un mari exemplaire. Mais je te jure que j’essaye de changer. De faire machine arrière. Je t’aime Sidney et t’imaginer avec un autre me bouffe littéralement. Je n’imagine pas ma vie avec une autre que toi.

Lancelot avait donc peur de la perdre ? Elle avait peut être bien fait de trop en faire en partant au restaurant avec Shannen. Apprêtée comme pour une première rencontre, elle savait qu’elle était là très séduisante. Elle avait voulut le rendre un peu jaloux, pour le faire réagir. Cela n’avait donc pas été que négatif. Lancelot semblait s’être rendu compte à cet instant de la chance qu’il avait d’avoir une telle femme à ses côtés. Il avouait enfin s’être trompé, avoir fait des erreurs. C’était quelque chose qui ne pouvait que faire plaisir à Sid. Pour ce qui est de les perdre tous… Cette réaction sembla normale, et ne choqua pas Sidney. Après le traumatisme qu’avait été la mort de London, elle savait bien que Lancelot ne serait plus tout à fait comme avant. Ces réactions n’étaient plus les mêmes, il était peut être moins raisonnable, il réagissait plus à des coups de cœur, à des émotions. London était toujours dans la mémoire de la famille Ainsworth, il vivait à la fois avec lui et sans lui. Ce n’était pas facile tout les jours. De plus, il fallait de temps en temps répondre aux questions de la petite Autuum. Où était son papa et sa maman ? Tout cela était bien compliqué pour tout le monde. Mais Sidney arrivait tout à fait à comprendre que ce soit encore plus dur pour le père de celui-ci, Lancelot. Il avait perdu un enfant, et cela n’était pas dans l’ordre des choses. En parlant d’enfants, Sidney savait qu’elle devrait parler de ce point sensible avec Lancelot. Elle ne savait plus ce qu’ils souhaitaient vraiment. Ils avaient usés beaucoup d’énergie avec des rendez-vous à répétitions chez le spécialiste en fertilité. Sidney ne savait plus où elle en était, si elle était encore capable d’être mère… Les mêmes doutes revenaient sans cesse, et chaque fois, elle avait besoin que Lance la rassure. Il était un père formidable, cela elle le savait, elle doutait uniquement de sa capacité à elle, à être une bonne mère. Elle n'était pas encore capable de lui faire part de cela, elle espérait que la conversation allait être amené vers ce sujet. Pour le moment, elle se contenta de poursuivre sa pensée à haute voix.

SIDNEY – Je ne veux pas d’un autre homme que toi dans ma vie Lancelot. Tu es celui qui m’a fait changer et évoluer. Je pense que tu te rends bien compte que tu es « l’homme » de ma vie. Je sais bien que tout cela n'a été facile pour aucuns de nous deux. Mais que faire maintenant? Je pense que c'est à cela qu'on doit penser. Il y a des choses à faire pour que cela change... Pour retrouver un équilibre dans notre relation, on ne pourra sinon pas rester comme cela bien longtemps...

Sidney attendait des solutions, les excuses de Lancelot, c'était une chose, mais maintenant elle devait savoir ce qui allait changer. Elle devait être sure que cela serait bien terminée...

SIDNEY – Je ne veux pas d’un autre homme que toi dans ma vie Lancelot. Tu es celui qui m’a fait changer et évoluer. Je pense que tu te rends bien compte que tu es « l’homme » de ma vie. Je sais bien que tout cela n'a été facile pour aucuns de nous deux. Mais que faire maintenant ? Je pense que c'est à cela qu'on doit penser. Il y a des choses à faire pour que cela change... Pour retrouver un équilibre dans notre relation, on ne pourra sinon pas rester comme cela bien longtemps...

Elle avait raison. Bien entendu elle avait raison. Elle avait toujours été la plus lucide d’eux deux dans leur relation. Il avait longtemps pensé que c’était un moyen de ne pas être trop impliqué, au début c’était ce qu’il pensait, qu’elle tentait de prendre du recul pour ne pas trop s’impliquer à son sujet. En fait elle était simplement ainsi, elle était d’une impartialité qui frisait parfois la froideur. Elle n’était pas froide, elle se contentait simplement de prendre du recul sur ce qui l’entourait et en faisait une analyse objective. Elle n’était pas froide et insensible comme certains en ville parmi ses détracteurs le pensait. Elle était tout simplement une femme de cœur qui tentait de se protéger. Sans y parvenir toute fois. Lancelot était devenu sa faiblesse dès lorsqu’ils avaient officialisés leur relation aux yeux de tous. Et à présent cette relation qui avait été longtemps sa force était une faiblesse, une faille dans le colosse qu’était Sidney. Ils devaient prendre des décisions, faire quelque chose pour que leur relation se rétablisse. Parce qu’aucuns d’eux ne désiraient divorcer où quitter l’autre. Ils s’aimaient. Ils s’étaient aimés dès le premier soir lorsqu’il avait avoué qu’il pourrait la rendre heureuse. Elle était sa moitié, son autre lui. Il avait besoin d’elle dans sa vie. Elle était ce qui lui était arrivé de mieux depuis des années. Son âme sœur. Pourtant il avait lui-même mit en péril cette relation, leur mariage. Il s’était perdu sur le chemin de leur avenir. Il n’appartenait qu’à lui de prendre les décisions qui lui permettrait de redevenir sa force et non plus sa faiblesse. Leur couple était en jeu et si jusqu’alors il avait tout fait pour ne froisser personne mais à présent que sa relation avec la seule personne qui lui apportait un peu de joie était en péril il était décidé à prendre les décisions qui s’imposaient. Pour son bien. Pour celui de Sidney et celui de son enfant. Il n’était pas certain du comportement à tenir au sujet du bébé. Il n’était pas certain de savoir comment aborder ce sujet. Après tout ce qui s’était passé. Ils n’avaient fait l’amour qu’une fois depuis l’installation de Lily Rose au Manoir et encore, Sidney et lui étaient en train de se disputer au sujet de la présence de son ex femme et ils avaient dérapés. Certains prétendaient que le sexe était encore meilleur lorsque l’on était en colère pour Lancelot s’était le contraire, il préférait quand Sidney et lui refaisaient le monde, après. Pas lorsqu’elle se contentait de lui tourner le dos.

Elle avait besoin de solutions. De garanties. Un mea-culpa n’était pas suffisant pour tout arranger. Il fallait qu’il la fasse passer avant tout le reste pour une fois. Son deuil avait déjà manqué de signer la fin de leur couple, puis il y avait eut Ellie, le départ de Lawrence et Shelby, sa dispute avec Bert et l’arrivé de Lily. A présent il devait s’occuper d’elle. Ellie lui avait signifié qu’elle prenait leur maison pour un orphelinat certes haut de gamme mais un nouveau foyer pas du tout. Bert envisageait de quitter le manoir pour vivre sa vie hors de la maison familiale. Lily était là pour un temps, et pour Bert. Il devait prendre des décisions qui officialiseraient tout cela. Qui ferrait de cette maison la leur. Pour qu’elle se sente à nouveau chez elle. Pour qu’ils aient enfin ce bébé qu’ils avaient tant désiré.

LANCELOT – J’ai trouvé une chambre dans un Bed & Breakfast pour Lily Rose. Je l’ai appelé pour lui annoncer. Elle sera partie à la fin de la semaine. Elle reste en ville et contre cela je ne ferrais rien, elle a vécu ici une partie de sa vie et elle reste la mère des Bert et de Lawrence. Elle veut apprendre à les connaître. Je me suis engagé auprès de l’assistante sociale au sujet d’Ellie, elle a besoin d’un toit, et même si elle ne souhaite pas faire partie de notre vie, je suis son père. J’ai abandonné l’idée de fixer des règles, elle n’en est que plus révoltée ensuite. J’ai appelé l’entrepreneur, pour faire aménager l’aille Sud. Je vais lui donner son propre espace. Pour qu’elle ait l’impression de ne pas être forcer d’être le troisième enfant des Ainsworth. J’ai merdé en lui attribuant la chambre de London. Ca n’arrangera peut être rien, mais au moins j’aurais essayé. (Il prit sa main et la caressa doucement) Je sais que je t’ai fais du mal. Que j’ai gâché notre chance d’avoir un bébé. Je t’aime Sidney, et je voudrais que les choses s’arrangent… Le Docteur a appelé pour me confirmer l’annulation de nos rendez-vous pour l’insémination. (Elle se figea) Non, non, non, je ne t’en veux pas, je comprends complètement même si cela m’a blessé. Tout est arrivé par ma faute et je comprends que tu ne veuilles pas d’un enfant dans ses conditions, dans ce climat. Mais je veux vraiment ce bébé Sidney, un enfant de toi. J’attendrais que tu sois prêtes.

Elle ne pouvait pas se jeter dans les bras de Lancelot. Elle n’y arrivait pas. Elle avait un peu de rancœur. Sid pouvait faire des efforts mais elle ne voulait pas s’offrir de nouveau à Lance sur un plateau d’argent. Oui, Sidney était une femme de caractère. Elle ne se laissait jamais faire… A part justement avec son mari. Il était le seul à percer à jour sa carapace de femme forte, dynamique et carriériste. Il l’avait fait changer et évoluer. Elle avait changer d’opinions sur tellement de choses… Lancelot était la cause de cela. L’amour était la cause de cela. Sidney était avant tout une femme et Lancelot l’avait révélée. Il avait fait naitre chez elle, un caractère qu’elle n’avait jamais eu, l’affection, la maternité, le soutient. Sidney ne savait pas si Lancelot se rendait compte de cela. Mais il était son équilibre. Sans lui, elle n’aurait plus été la même. Sidney ne s’imaginait au bras d’aucuns autres hommes. Aucun autre homme ne serait aussi compatible avec elle. Elle en était quasiment sur. Elle n’avait pas pour objectif de quitter Lancelot, elle ne voulait pas refaire sa vie. Non, elle souhaitait simplement que tout s’améliore, que les soucis dans leur couple disparaissent. Et cela allait se passer grâce aux efforts que ferraient Lancelot. Elle en avait assez fait elle. Elle avait accepté l’arrivée de Ellie puis de Lily Rose, elle avait accepté de passer au second plan par rapports aux enfants de Lancelot. Désormais elle voulait être la première sur la liste des priorités de celui qu’elle aimait. Elle n’avait pas l’impression que c’était trop demandé.

Sidney repensait à leur première rencontre, à la première nuit qu’ils avaient passés ensemble. Il lui avait promis qu’il pourrait la rendre heureuse, qu’il était l’homme qui lui faisait pour cela. Sidney ne l’avait pas immédiatement cru, mais cela avait avisé sa curiosité. Il en avait un sacré culot, et elle appréciait cela. Elle qui ne croyait plus au grand amour avait pourtant cédée à la tentation. Il faut bien avouer qu’un homme comme Lancelot ne se présente pas tous les jours. Elle n’avait, dès le début, pas choisi la facilité, en choisissant un père célibataire. Pourtant elle avait été heureuse avec lui dès le début, oui. Elle se sentait bien et vivre dans ses bras. Comme jamais… Depuis quelques semaines cela s’était retourné contre elle. Justement, elle n’arrivait plus à être heureuse. Elle n’était plus à l’aise chez elle. Elle se disputait sans cesse avec Lancelot. D’ordinaire, ils étaient un couple fusionnel et là c’était plutôt la guerre froide entre les deux. C’était bien différent. C’était la crise chez les Ainsworth.

LANCELOT – J’ai trouvé une chambre dans un Bed & Breakfast pour Lily Rose. Je l’ai appelé pour lui annoncer. Elle sera partie à la fin de la semaine. Elle reste en ville et contre cela je ne ferrais rien, elle a vécu ici une partie de sa vie et elle reste la mère de Bert et de Lawrence. Elle veut apprendre à les connaître. Je me suis engagé auprès de l’assistante sociale au sujet d’Ellie, elle a besoin d’un toit, et même si elle ne souhaite pas faire partie de notre vie, je suis son père. J’ai abandonné l’idée de fixer des règles, elle n’en est que plus révoltée ensuite. J’ai appelé l’entrepreneur, pour faire aménager l’aille Sud. Je vais lui donner son propre espace. Pour qu’elle ait l’impression de ne pas être forcer d’être le troisième enfant des Ainsworth. J’ai merdé en lui attribuant la chambre de London.

SIDNEY – Tout va s’arranger alors ? Tu y crois toi ? Tu sais, je ne souhaites pas forcément le départ de Lily Rose dans ta vie… Son simple départ de chez nous me suffirait. Quand à Ellie, tu penses vraiment qu’elle mérite tant d’effort ? Aménager l’aile sud de la maison pour elle… Tu n’en fais pas un peu trop ? Je sais que tu as l’espoir de nouer un contact avec elle mais à mon avis, dès qu’elle sera en âge de s’assumer seule, elle partira, et cela ne devrait pas être dans très longtemps.

Sidney était surprise mais contente de la tournure des événements, de la réflexion que Lance pouvait avoir. Il semblait parler avec du recul, après avoir longuement réfléchi. Un certain sourire réapparaissait sur le visage de notre jolie mairesse. Cela était du à l’idée de voir enfin partir Lily Rose du manoir. Elle mentait un petit peu en disant que cela ne la dérangeait pas que Lancelot la côtoie encore. Sidney était à la limite de la jalousie mais elle ne pouvait pas l’admettre. Elle décida d’être franche avec Lancelot. Elle lui avoua qu’il ne fallait rien espérer d’Ellie. Même si Shannen avait essayer de lui faire admettre le contraire, que cela ne pouvait que s’améliorer, elle n’arrivait pas à y croire. A chaque fois qu’elle parlait avec Ellie c’était la même chose, cette ado était exécrable, sure d’elle, fausse voire même méchante. Evidemment elle avait elle aussi des blessures, mais était ce une raison pour tout mettre sur le dos de sa belle famille ? Aucunement.

LANCELOT – Ca n’arrangera peut être rien, mais au moins j’aurais essayé. Je sais que je t’ai fais du mal. Que j’ai gâché notre chance d’avoir un bébé. Je t’aime Sidney, et je voudrais que les choses s’arrangent… Le Docteur a appelé pour me confirmer l’annulation de nos rendez-vous pour l’insémination. Non, non, non, je ne t’en veux pas, je comprends complètement même si cela m’a blessé. Tout est arrivé par ma faute et je comprends que tu ne veuilles pas d’un enfant dans ses conditions, dans ce climat. Mais je veux vraiment ce bébé Sidney, un enfant de toi. J’attendrais que tu sois prête.

Sidney allait se braquer. Elle craignait que Lancelot lui en veuille et lui face une scène. Mais non… Il semblait comprendre. Lance paraissait avoir beaucoup réfléchi. Sid ne s’attendait pas à cela. Elle croyait qu’elle devrait partir de rien pour entamer la discussion, elle ne pensait pas que cela serait si simple. Comme quoi, il y avait toujours de bonne surprise avec son mari. Tout n’était pas perdu, on voyait bien qu’ils étaient encore un peu sur la même longueur d’onde. Lancelot était éperdument amoureux de Sidney, et ce, même après 2 ans de mariage. Elle l’avait quasiment oublié avec tous les événements qu’il y avait eut. Mais ce rendez vous prouvait à Sidney, que Lance tenait encore beaucoup à elle. Les fleurs, les paroles, la façon dont il tenait sa main, son amour était flagrant. Tout d’un coup elle reprenait espoir. Elle espérait encore que Lancelot soit le bon… qu’il soit l’homme qui puisse la rendre heureuse jusqu’à leurs vieux jours.

SIDNEY – J’ai été prête, dommage que cette chance là n’a pas été saisie. Il faudra que tu me redonnes confiance Lancelot. Je voulais cet enfant de toi, je le veux sans doute encore. Mais j’ai tellement de doutes désormais…

Les mots faisaient mal et blessaient, les mots avaient une emprise véritable sur le monde tangible qu’ils habitaient tous et Lancelot l’avait toujours su et pourtant… Et pourtant il avait continué a blessé Sidney avec ses paroles durant les mois qui avaient précédés ce petit « gouter/dinatoire » de retrouvailles. Il avait oublié la règle d’or du mariage : protéger. Il avait oublié que Sidney n’était pas aussi forte et stoïque qu’elle le paraissait. Il avait été stupide et si la situation avait été inversé il n’était pas sur qu’il lui aurait accordé une deuxième chance. Leur couple avait conduit bien trop de bas ses dernières années et il avait comprit à présent qu’il aurait pu la perdre si elle ne l’avait pas aimé comme lui l’aimait. Il savait que Sidney était une femme sublime, intelligente, brillante et séduisante, elle avait tout pour plaire à un homme qu’importe son âge. Qu’ils soient mariés ne changeaient rien à leurs sex-appeals, au contraire ils attiraient plus encore. Il avait faillit la perdre et s’il avait su avec qui elle était allée diner l’autre soir, pareillement apprêté il saurait sans doute aller mettre les poings sur les i à l’homme qui se permettait d’inviter sa femme à diner un soir de semaine, seul à seul. Ce soir là il avait faillit devenir fou dans le manoir, il avait tourné en rond dans son bureau tel un lion en cage et la présence de Lily Rose ne lui avait jamais autant pesé que ce soir là. Il avait voulu renouer avec Bert, il avait voulut amadouer sa fille et il n’avait fait que braquer sa propre femme contre lui parce qu’il avait rompu une promesse tacite entre eux. Il avait introduit le loup dans la bergerie. Un loup d’une cinquantaine d’année, blonde aux yeux clairs avec tout un tas d’histoire sur les reportages de guerre, avec une avidité folle pour les souvenirs de son ex mari. Il avait été naïf de croire que Sidney ne lui en voudrait pas. Il avait merdé. Une fois de plus. Alors, il n’était pas venu sans solution ce soir. Il avait commencé par parler à Bert, il avait expliqué à sa fille que la présence de sa mère sous son toit devenait dangereuse pour son mariage, il lui avait expliqué qu’il doutait de la force des liens de son mariage, qu’il avait peur de perdre Sidney et qu’il avait besoin de la retrouver, qu’elle puisse se retrouver dans cette maison et ne pas sentir les effluves d’une ancienne histoire. Il lui avait expliqué qu’il avait contacté l’hôtel près du lac, mais aussi leur agent immobilier qui se tenait à la disposition de Lily Rose. Et étrangement elle avait comprit. Elle savait que Sidney avait été la solution à l’inquiétante solitude dont s’était entouré son père après le départ de la mère de ses enfants. Elle avait refait de Lancelot Ainsworth un autre homme qu’un père de famille. Lance se rappelait de la soirée où il les avait présentés à Sidney. Il se rappelait du sourire de London et du soulagement dans les yeux du jumeau le plus sensible du duo. Il avait longtemps eut peur que Lance soit seul.

« Je sais qu’Ellie ne ferra jamais partie de cette famille comme je le souhaiterais… Je me souviens à peine de sa mère, alors je ne peux pas lui demander de me traiter autrement que comme le connard qui l’a abandonné. Elle ne désire pas me faire de place dans sa vie, elle ne veut pas d’une place dans notre famille. Je ne la forcerais plus a rentré dans le moule. La seule chose que je puisse faire pour elle au vu de la montagne d’argent de ma très vénérable famille, c’est d’essayer de lui rendre le séjour agréable… Peut être qu’avec son propre espace elle serra plus vivable, elle n’aura pas l’impression de devoir constamment s’intégrer. » Il soupira et passa une main sur son visage. Savoir qu’Ellie le rejetait lui était douloureux, il y avait eut Bert également. Pour le père qu’il était dans chaque fibre de son être ce rejet était le plus difficile. Il savait qu’il ne pouvait rien y changer et cela faisait mal. Il aurait aimé être proche de sa fille, se faire pardonner ce qu’elle lui reprochait, il aurait voulut qu’elle comprenne que s’il avait su… il soupira et préféra chasser le passé de ses pensées. « Je me souviens de notre première nuit ensemble Sidney. Je me souviens de chaques instants que nous avons passés ensemble. Les bons comme les mauvais. Je me rappel de cette nuit où j’ai fais ma valise en croyant que tu voulais me quitter. De cette nuit où tu m’as dis que tu voulais un bébé de nous. Je me rappel du jour où je t’ai demandé en mariage, je me rappel du soir où je t’ai présenté aux enfants et de la nervosité que je ressentais comme si j’avais peur qu’ils ne t’aiment pas. Mais comment auraient-ils pu ne pas t’aimer, c’était ridicule. Je me rappel aussi le temps qu’il m’a fallut pour te rassurer et te faire comprendre que j’étais l’homme qui te rendrait heureux jusqu’à la fin de tes jours. Je me suis égaré en chemin et je comprends que tu n’approuves plus l’homme que mes décisions m’on conduit à être. Et je comprends que tu ne veuilles plus de ce bébé ou que tu ne sois même plus sure de ce que tu veux. » Il prit le temps de respirer profondément avant de reprendre. « Je veux que tout soit simple à nouveau. Je veux qu’on soit heureux ensemble comme avant. Je t’aime. Et j’essaierais de ne plus te décevoir… de regagner ta confiance. Je t’aime Sidney et si je ne l’ai jamais oublié, je m’excuse de t’avoir négligé. » Il sourit doucement et se permit une petite plaisanterie. « Maintenant je voudrais le numéro de sécurité social de l’homme avec qui tu as diné l’autre soir. »

SIDNEY - Je te reçois comme époux et je me donne à toi
LANCELOT - Je te reçois comme épouse et je me donne à toi.
Ensemble - Pour nous aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, et nous soutenir l'un l'autre, tout au long de notre vie.

Voilà les mots qui avaient fait des deux amants, deux personnes mariées. Le jour de leur mariage n’avait pas été comme prévu, le plus beau jour de leur vie. Cependant ils avaient eu droit à ce moment de bonheur, cet échange de vœu. Jamais ils ne pourraient oubliés ces paroles qu’ils avaient prononcées. Ils s’étaient promis fidélité et bonheur. Tout ne se passait pas comme prévu dans la vie, mais cela dit, le plus important persistait. Sidney savait que l’amour qu’elle portait à Lancelot était beaucoup plus grand que les embrouilles et les étapes qu’ils avaient à passés. Sidney était une femme de caractère, une femme forte. C’est aussi pourquoi elle réussissait encore à croire à son histoire avec Lance. Elle n’était pas du genre à baisser les bras. Elle se bâterait jusqu’au bout. C’était elle qui avait donné rendez vous aujourd’hui à Lance. Un rendez vous un peu secret, en espérant raviver la flamme. Il semblait, en tout cas, que Sidney ait bien fait. Lancelot était au petit soin. Elle sentait enfin son mari proche d’elle et compréhensif. C’était devenu quelque chose de très rare depuis leur mariage. Bien sur, il y avait eu des moments de calme et agréable mais ils n’avaient pas durés. Aujourd’hui elle souhaitait que le calme réapparaisse pour de bon. Après tous les mauvais moments passés, on pouvait espérer un peu de bonheur. En tout cas, c’était le plus grand souhait de Sidney pour l’avenir. Elle souhaitait, plus que jamais, retrouvé une vie paisible. Elle voulait à tout prix retrouvé celui qu’elle avait épousé et qui avait promis de la rendre heureuse pour toujours. Petit à petit, dans un coin tranquille du café tenu par Candace, la conversation se dénouait.

LANCELOT - Je sais qu’Ellie ne ferra jamais partie de cette famille comme je le souhaiterais… Je me souviens à peine de sa mère, alors je ne peux pas lui demander de me traiter autrement que comme le connard qui l’a abandonné. Elle ne désire pas me faire de place dans sa vie, elle ne veut pas d’une place dans notre famille. Je ne la forcerais plus a rentré dans le moule. La seule chose que je puisse faire pour elle au vu de la montagne d’argent de ma très vénérable famille, c’est d’essayer de lui rendre le séjour agréable… Peut être qu’avec son propre espace elle serra plus vivable, elle n’aura pas l’impression de devoir constamment s’intégrer.

Sidney pouvait voir dans le regard et dans l’expression de son visage, que cela lui faisait mal. Il souffrait terriblement de la situation. Il tentait de le masquer le plus possible et de trouver des solutions mais au final, rien ne lui convenait vraiment. Sidney hocha la tête. Elle lui serra la main avec force, elle était là pour le soutenir. Oui, elle était encore là. Sans doute avait-il eut peur de la perdre. Mais elle s’accrochait. Pourquoi ? Elle n’en savait trop rien. C’était peut être à corps perdu, mais elle n’avait rien d’autre à faire que cela. Lancelot était le seul homme en qui elle avait eu véritablement confiance. Et malgré tout, elle était encore fière d’être sa femme.

LANCELOT - Je me souviens de notre première nuit ensemble Sidney. Je me souviens de chaques instants que nous avons passés ensemble. Les bons comme les mauvais. Je me rappelle de cette nuit où j’ai fais ma valise en croyant que tu voulais me quitter. De cette nuit où tu m’as dis que tu voulais un bébé de nous. Je me rappelle du jour où je t’ai demandé en mariage, je me rappelle du soir où je t’ai présenté aux enfants et de la nervosité que je ressentais comme si j’avais peur qu’ils ne t’aiment pas. Mais comment auraient-ils pu ne pas t’aimer, c’était ridicule. Je me rappelle aussi le temps qu’il m’a fallut pour te rassurer et te faire comprendre que j’étais l’homme qui te rendrait heureux jusqu’à la fin de tes jours. Je me suis égaré en chemin et je comprends que tu n’approuves plus l’homme que mes décisions m’on conduit à être. Et je comprends que tu ne veuilles plus de ce bébé ou que tu ne sois même plus sure de ce que tu veux… Je veux que tout soit simple à nouveau. Je veux qu’on soit heureux ensemble comme avant. Je t’aime. Et j’essaierais de ne plus te décevoir… de regagner ta confiance. Je t’aime Sidney et si je ne l’ai jamais oublié, je m’excuse de t’avoir négligé.
SIDNEY – Je ne souhaite rien d’autre que cela moi aussi Lancelot. C’est ce que j’ai toujours souhaité. Si je tiens, jour après jour, dans ce bordel familial, c'est car je sais désormais que je peux être heureuse avec toi. J'y ai gouté durant quelques années et maintenant je ne peux pas m'en passer. Je ne peux pas me passer de toi.

Lancelot semblait aussi avoir laisser parler son coeur. Il n'y avait plus de Lily Rose ou de Liberty la dedans. Il n'y avait plu que eux deux et leur couple. Ils devaient le sauver et pour cela, Lancelot devait faire des concessions. Pour une fois, il allait peut être décevoir sa fille. Sidney était fière de son mari, de ses décisions. Il était un homme avec un courage fou. Il avait des responsabilités et allaient les assumés. Cela faisait véritablement plaisir à Sidney. Elle se sentait vraiment au coeur des décisions de son homme. Elle se sentait faire pleinement partie de sa famille et de sa vie. Elle arrivait à croire aux changements qui allaient faire place devant eux à l'avenir. Lancelot avait su montrer à son épouse à quel point il tenait à elle. Il avait même été jaloux. Et en faisait maintenant allusion.

LANCELOT - Maintenant je voudrais le numéro de sécurité social de l’homme avec qui tu as diné l’autre soir.
SIDNEY – Tu serais surpris de voir la tête qu’à ‘cet homme’. Son visage aurait des traits féminins bien connus.

( Ca fait vraiment à l'eau de rose, les feux de l'amour, bonjour. LOL. Désolé )

LANCELOT - Lily, il faut que nous parlions.

C’était avec ces mots que Lancelot avait annoncé la reprise en main de sa vie quelques jours plus tôt. Il avait décidé de faire des choix, et avait décidé aussi d’accepter de faire des erreurs. Car, c’était bien sa quête constante de la perfection dans le moindre aspect de sa vie qui l’avait conduit là où il en était depuis quelques temps. Il ne voulait contrarier personne, ni froisser sa fille qu’il parvenait tout juste à apprivoiser après près de deux ans d’animosité contenue. Pourtant, il savait qu’il devait à présent prendre des décisions pour lui et non pas pour la cohésion de sa famille car cette famille avait depuis longtemps fait ses propres choix et il ne pouvait toujours penser à ses enfants avant son propre intérêt, ses enfants étaient devenus grands, ils avaient leur propres familles, Lawrence et Shelby avaient déménagé avec Joshua, et Liberty parlait de voyages et de nouvelles expériences. Bientôt, la famille Ainsworth se résumerait en quatre prénoms : Lance, Sidney, Autumn et Ellie. Puis Ellie mettrait son rêve à exécution lorsqu’elle serait majeure elle quitterait « cette ville pourrie », cette « famille à la noix » et s’en irait pour reprendre sa vie. Lance avait lâché prise de ce côté-là, il avait accepté de ne plus chercher a contrôler sa fille de manière aussi strict, il avait contacté des entrepreneurs pour aménager une aile de la maison qu’il avait prévu il y a bien longtemps de faire réaménager cette partie de la construction. Il avait parlé à son ancienne compagne, il lui avait parlé de ses problèmes de couples à mot couvert comme seul un vieux gentleman du Sud pouvait le faire. Il avait prit des décisions, il avait choisit de faire des choix, de faire ce qu’il devait faire pour préserver son couple et de s’occuper d’eux. De lui, de Sidney et de leur petite fille, Autumn, cet enfant dont London leur avait confié la charge s’il lui arrivait quelque chose. Il était temps de faire part de ces décisions à sa femme.

[list][color=olive]LANCELOT - Je me souviens de notre première nuit ensemble Sidney. Je me souviens de chaques instants que nous avons passés ensemble. Les bons comme les mauvais. Je me rappelle de cette nuit où j’ai fais ma valise en croyant que tu voulais me quitter. De cette nuit où tu m’as dis que tu voulais un bébé de nous. Je me rappelle du jour où je t’ai demandé en mariage, je me rappelle du soir où je t’ai présenté aux enfants et de la nervosité que je ressentais comme si j’avais peur qu’ils ne t’aiment pas. Mais comment auraient-ils pu ne pas t’aimer, c’était ridicule. Je me rappelle aussi le temps qu’il m’a fallut pour te rassurer et te faire comprendre que j’étais l’homme qui te rendrait heureux jusqu’à la fin de tes jours. Je me suis égaré en chemin et je comprends que tu n’approuves plus l’homme que mes décisions m’on conduit à être. Et je comprends que tu ne veuilles plus de ce bébé ou que tu ne sois même plus sure de ce que tu veux… Je veux que tout soit simple à nouveau. Je veux qu’on soit heureux ensemble comme avant. Je t’aime. Et j’essaierais de ne plus te décevoir… de regagner ta confiance. Je t’aime Sidney et si je ne l’ai jamais oublié, je m’excuse de t’avoir négligé.

SIDNEY – Je ne souhaite rien d’autre que cela moi aussi Lancelot. C’est ce que j’ai toujours souhaité. Si je tiens, jour après jour, dans ce bordel familial, c'est car je sais désormais que je peux être heureuse avec toi. J'y ai gouté durant quelques années et maintenant je ne peux pas m'en passer. Je ne peux pas me passer de toi.
[color=olive]LANCELOT - Sidney, je sais que cela va être difficile. Tout ne va pas s’arranger parce que je le veux, ce n’est pas aussi simple et je ne rêve pas. Ma fille ne va pas décider de ce calmer parce que je lui offre une partie de la maison pour y vivre sans nous croiser, notre mariage ne va pas aller mieux parce que je l’ai décidé, ou parce que Lily Rose va quitter la maison. Mais, j’ai fais des choix, des choix pour nous. Je veux te rendre heureuse, respecté les serments que je t’ai fais à l’Eglise.

Il avait comprit qu’il pouvait la perdre. Il avait comprit aussi que tout n’était pas acquis dans la ville, surtout pas une femme comme Sidney Ainsworth. Elle avait besoin de lui à présent mais elle était aussi capable de prendre les décisions qui l’empêcheraient de souffrir, elle savait se faire passer en premier. Il ne voulait pas perdre ce que Sidney lui avait donné. Il ne voulait pas la perdre elle car il n’imaginait pas vieillir sans elle. Elle était l’amour de sa vie. Certes elle ne lui avait pas encore donné d’enfant comme Lily Rose, pourtant il pouvait à coup sur dire qu’elle était la femme de sa vie. Elle était toute sa vie. Son avenir, son amour. Il savait que sans elle la vie n’aurait plus de saveur. Il l’aimait. Et il ne pourrait vivre sans elle.

SIDNEY – Tu serais surpris de voir la tête qu’à ‘cet homme’. Son visage aurait des traits féminins bien connus.
LANCELOT - OH MON DIEU ! Ne me dit pas que tu aurais tenté une nouvelle expérience sans moi.

Lance plaisantait mais il avait été réellement inquiet, et jaloux de la voir s’apprêter pour quelqu’un d’autre. Il avait prit conscience du caractère éphémère de leur relation s’il la poussait trop. Cela avait été le déclencheur de tout ceci. Cette soirée où il s’était rongé les sangs avaient été sa révélation.

LANCELOT – Et si nous nous remarions ?

La famille Ainsworth ne ressemblait plus à celle que Sidney avait connue aux débuts de sa relation avec Lancelot. Ils formaient à l’époque une fratrie fermée et heureuse. Bien qu’il devait y avoir quelques problèmes (tout n’avait pas été facile avec l’absence de mère, l’homosexualité de London, ou la naissance de sa fille), cela ne se devinait pas. L’amour semblait triompher de tout cela. Mais aujourd’hui, cette famille qu’elle avait connu n’était plus la même. Tous les enfants de Lancelot avaient passé la vingtaine et il avait réussit son rôle de père, ils avaient volés de leurs propres ailes. Liberty décidait de partir, de changer d’air. Lawrence et Shelby étaient parti eux aussi, à Los Angeles, pas la porte à côté. Pourquoi ? Sans doute pour vivre leur vie, pour retrouver un équilibre perdu à New Heaven après la fusillade à leur mariage. Un événement traumatisant avait eu lieu ici et personne ne s’en était véritablement remis. La mort de London pesait dans la mémoire de tous. Partir avait été la solution trouvée pour une partie de cette famille… Mais pas tous… Sidney et Lance restaient ici, à New Heaven, la ville où ils s’étaient connues, où ils avaient vécus de bons moments, leurs premières rencontres et leurs premières joies. Sidney croyait encore à ce bonheur. Après tout, la vie était ainsi faite, les enfants étaient fait pour partir. Evidemment que cela créait un vide malgré qu’ils n’étaient d’ailleurs pas ses enfants au sens où elle ne les avait pas mise au monde. Mais ils formaient sa famille, sa véritable famille aujourd’hui, celle qu’elle n’avait jamais eu. L’idée que son monde parfait ne l’était plus avait eu raison d’elle depuis un moment déjà. Mais elle craignait encore que cela s’empire. Si Lancelot et elle ne retrouvaient pas une vie de couple comme avant, elle n’allait pas tenir encore comme ça des années. A moins qu’elle ne se trouve un amant… comme beaucoup le font. Mais Sidney avait finit par être quelqu’un de fidèle, elle s’était donné à Lancelot, elle s’était mariée, et le tromper, trouver quelqu’un qui comblerait ses attentes n’était pas ce qu’elle souhaitait vraiment. Elle voulait simplement retrouver un équilibre avec Lancelot, rejouer les moments de bonheur avec celui qu’elle aimait. Elle avait une idée simple en tête, pouvoir passer une soirée tranquille, blottit dans les bras de Lancelot, en lisant un livre ou en regardant la télévision. Ce n’était pourtant pas grand-chose pour un couple vivant ensemble, mais c’était quelque chose devenu impossible avec Lily Rose à côté ou la musique à fond de la chambre où séjournait Ellie.

Aujourd’hui avait lieu une conversation décisive à ce possible retour au calme. Sidney et Lance se retrouvait dans un petit café, celui de Candace. Il l’avait accueillit avec amour et bienveillance… comme avant. L’amour était toujours là. Et aux paroles de Lancelot elle ne pouvait que le croire à nouveau. Les déclarations d’amour et les « je t’aime » fusaient.

LANCELOT - Sidney, je sais que cela va être difficile. Tout ne va pas s’arranger parce que je le veux, ce n’est pas aussi simple et je ne rêve pas. Ma fille ne va pas décider de se calmer parce que je lui offre une partie de la maison pour y vivre sans nous croiser, notre mariage ne va pas aller mieux parce que je l’ai décidé, ou parce que Lily Rose va quitter la maison. Mais, j’ai fais des choix, des choix pour nous. Je veux te rendre heureuse, respecté les serments que je t’ai fais à l’Eglise.
SIDNEY – Si tout ce que tu dis là se réalise et se fait, je pense que cela peut déjà résoudre pas mal de choses Lance. Le problème ne vient pas du fait que je ne crois plus en notre amour. Mais simplement qu’il y a beaucoup d’éléments perturbateurs à celui là. On ne peut pas être heureux en continuant comme ça… Alors, tu fais bien de faire des choix… Ils semblent être dans mon sens, le temps que tu ne me laisses pas au bord de la route… Tout ne peut que s’améliorer. On a touché le fond encore une fois.

On avait placé leurs boissons et des petits gâteaux sur la table, elle quitta la main de Lancelot pour en piocher un. C’était beaucoup d’émotions, de choses enfin dites. Cela faisait plaisir à Sidney. Elle était émue, mais tenta de ne rien laisser paraitre… Comme d’habitude… Mais elle regardait Lancelot, il le saurait en regardant au fond de son âme. Elle ne le quittait pas des yeux, elle avait l’impression de sentir sa véritable pensée. Lancelot semblait s’en vouloir et vouloir se racheter. Parfois, elle n’avait plus confiance en Lance, et puis après la confiance revenait. C’était une impression bizarre, et là, il recommençait à avoir de l’estime dans le cœur de sa femme. Sid ne pouvait pas se passer de lui, mais elle devait aussi être sur que jamais plus tout cela se passerait, plus jamais elle ne serait laissé de côté. Elle devait être au cœur des décisions de Lancelot. Maintenant il avait à se racheter et elle espérait que ce serait à son profit… Petit à petit, la conversation s’adoucissait, devenait plus légère. Lancelot recommençait à user de l’humour, son arme fatale.

LANCELOT - OH MON DIEU ! Ne me dit pas que tu aurais tenté une nouvelle expérience sans moi.

Sidney rigola. Enfin. S’imaginer au lit avec Shannen. Impossible. Elle avait choisit les hommes depuis longtemps, ce n’était pas pour rien, elle aimait se sentir protéger. Elle aimait les gestes parfois peu doux des hommes, la force quand il la serrait dans ses bras. Sid réalisa que c’était avec Lancelot que tout ce qu’elle aimait chez un homme avait été enfin réuni. Il avait la beauté, la gentillesse, la douceur, la musculature, l’humour et bien sur il était à son écoute, il était quelqu’un d’attentif. Lancelot Ainsworth était quelqu’un de bien. D’ailleurs, personne n’en doutait à New Heaven. Sidney continua sa collation en buvant un peu. Elle crut s'étouffer quand Lance lui annonça...

LANCELOT – Et si nous nous remarions ?
SIDNEY - Tu blagues? Tu veux qu'on fasse ça comment? Dans le jardin?

Sid ne savait pas comment réagir face à cela. Se remarier? Lancelot avait là une drôle d'idée. Elle était mariée, même si, rien ne c'était passé comme prévu. Ils s'étaient passés la blague au doigt... C'était peut être l'important.

PNJ's INTERVENTION

London M. Ainsworth

Pour tous, les jours avaient passé depuis la fusillade au mariage des Ainsworth, et de l’eau avait coulé sous les ponts. Mais pour les membres de la famille Ainsworth le souvenir de ce jour était toujours bien présent, et l’absence de London ne se faisait pas moins vive malgré le temps qui passait … Au contraire, chacun des membres du « clan Ainsworth » pouvait se rendre compte au fil du temps de ce que la mort d’un des leurs avait changé dans leur vie qui se voulait jusque là paisible …

Vous pensiez peut-être qu’il n’y avait que pour eux que ce n’était pas simple ? Que sous prétexte que j’avais goutté à l’au-delà je n’échangerai ma place pour rien au monde parce, c’est bien connu, on ne quitterait le Paradis pour rien au monde ? Foutaises. Quand on meurt la seule et unique chose à laquelle on se retrouve à devoir faire face, c’est la solitude … Et je ne suis pas quelqu’un qui aime la solitude, ça non. C’est sans doute pour cela que je me retrouve une nouvelle fois à vadrouiller comme une âme en peine (c’est le cas de le dire), à espionner les faits et gestes de ceux qui sont ma chair et mon sang. Quoi que je n’aime pas ce mot « espionner » … Je n’espionne pas, espionner c’est comme la vieille voisine que nous avions lorsque j’étais enfant, toujours accoudée à la fenêtre de sa cuisine et qui nous regardait de ses petits yeux perçants à chaque fois que nous passions devant sa porte Lawrence et moi. Et qu’on se le dise, même mort je suis beaucoup moins sinistre que cette vieille bique, elle aurait foutu les jetons à un croque-mort. Quoi ? Parce que je suis mort je n'ai plus le droit de faire ce genre de blagues ? Arrêtez de tirer une tête d’enterrement, c’est mortel, à mourir de rire même … Quoi ? C’est vraiment pas drôle ? Bon ça va j’ai compris …

De toute façon ce n’est pas pour vous rappeler mon humour douteux que je suis ici, pas cette fois-ci du moins. Figurez-vous que lorsque l’on est à ma place on en apprend des choses, et pas qu’un peu. Osez me dire que vous n’avez jamais rêvé de devenir le narrateur omniscient quelque part, d’être celui qui sait tout, quand tous les autres se dépêtrent avec leur propre esprit sans en plus devoir s’encombrer de celui des autres. Tenez prenez mon père par exemple, tellement de problèmes et si peu de solutions ces derniers temps … Entre cette tête de mule d’Ellie (un caractère de chien, mais l’humour Ainsworth s’il vous plait) qui justement telle une mule n’en fait qu’à sa tête, le retour de la mère prodigue (un peu tard non ? C’est bien beau ça mais maintenant que je suis mort – ne mâchons pas nos mots – j’ai vraiment l’impression de m’être fait avoir là dessus), et ses enfants qui les uns après les autres décident que l’herbe est sans doute plus verte ailleurs (là où elle n’a pas été tâchée du sang d’innocents … et de moins innocents), pas étonnant qu’il ait du mal à savoir où donner de la tête. Encore plus quand il savait nécessaire de faire des efforts pour que sa précieuse épouse ne soit pas reléguée sans cesse au second plus sous prétexte que les Ainsworth avaient tendance à se compliquer la vie en entrainant ceux qui les entouraient (et je sais de quoi je parle, croyez moi).
Cette pauvre Sidney, elle n’était vraiment pas tombée sur la facilité en s’éprenant de mon père. Certes elle savait à quoi s’attendre avec papa, mais pas sûr que ses rêves les plus fous aient été remplis d’une enfant illégitime, d’une ex-compagne un poil trop encombrante … ni d’un mariage qui finirait en bain de sang. MON sang en l’occurrence, entre autres.

Tellement de choses avaient changé ce jour là … Et je ne parle pas uniquement de l’état dans lequel je me retrouve maintenant, bien qu’être devenu un ectoplasme ne soit pas entièrement pour me plaire comme vous vous en doutez. Non, je fais simplement référence au fait que pour tous ceux présent ce jour là, la vision des choses n’est sans aucun doute plus la même … Quand on réalise qu’on est passé à ça de voir sa propre vie se terminer au beau milieu du jardin de mon père et de la désormais Mrs Ainsworth, on réalise qu’il est peut-être temps de profiter de ce qu’on a ; De ce que moi je n’ai plus. Comme dire à un proche qu’on l’aime, dire à un ancien ami qu’on lui pardonne … dire à sa fille qu’elle est la plus belle de nos réussites.
Mon père devrait se souvenir de ça, il en aurait fichtrement besoin en ce moment. Offrir l’hospitalité à ma mère, alors qu’elle n’a elle pas daigné nous faire partager la sienne quand Lawrence, Bert et moi aurions eut besoin d’elle, veiller sur Bert, sur Ellie, et sur Autumn … Mais et Sidney ? Que je me souvienne, je n’étais pas excessivement proche de Sidney de mon vivant, je veux dire, je m’entendais bien avec elle, et puis elle avait une influence vraiment positive sur papa, mais pour autant je ne l’ai jamais considéré comme une « mère de remplacement » si c’est ce que vous voulez savoir. Mais quoi qu’il en soi, cela ne m’empêche pas de penser pour le moment que Sidney mériterait que mon père reporte provisoirement toute son attention sur elle … Pour compenser un peu l’attention qu’elle a eut l’impression de voir accordé à tout le monde sauf elle ces dernières semaines ?

Et voilà que le téléphone du paternel se mit à vibrer, posé bien en évidence sur la table. Restait maintenant à savoir ce qu’il allait choisir de faire lorsqu’il regarderait l’écran et réaliserait que la petite Ellie essayait de le joindre. Allait-il une nouvelle fois faire passer sa progéniture avant tout le reste telle une louve protégeant farouchement ses rejetons, ou bien se sentait-il prêt cette fois-ci à accorder à Sidney le soulagement de passer en premier afin de lui prouver que sauvegarder leur couple était pour lui une véritable priorité ?

Le problème lorsque l’on cherche à contenter tout le monde c’est que bien souvent on finit par perdre le sens des priorités. J’étais un acteur et comme de nombreux acteurs, le sens des priorités n’était pas vraiment inscrit dans ma manière de concevoir la vie. Les acteurs menaient une vie dissolue et selon leurs humeurs ou envies la liste de leurs priorités changeait. Bien sur, avant d’être un acteur, j’étais devenu un père, et un papa-poule si je peux m’exprimer ainsi. Mes enfants avaient longtemps été ma seule raison de vivre, de travailler, de rentrer à la maison. Et ils avaient grandis, fait leurs vies, et s’étaient peu à peu mis à quitter le domicile familial. Après avoir été un père poule, j’étais devenu un compagnon, puis un fiancé et enfin un mari. En plaisantant j’avais l’habitude de dire autrefois que ma vie avait commencé lorsque j’avais rencontré Sidney, elle avait été la première de mes priorités à l’époque, car tout allait bien. Lawrence flirtait avec Shelby, pour mon plus grand plaisir mon rebelle de fils était en train de prendre le chemin d’une relation durable et non plus basée sur le sexe. Liberty était encore mariée, et avait prit son envol, à mon plus grand damne mais elle avait besoin de faire ses propres erreurs. Quant à London, il était de retour dans le foyer familial en compagnie de mon adorable petite fille et semblait avoir trouvé l’amour en la personne d’un jeune homme à problèmes. Certes j’aurais voulu plus de stabilité pour mon fils mais je savais qu’il était capable de faire ses propres choix et de résoudre ses problèmes. J’étais heureux d’être l’homme qui avait contribué à mettre au monde ses trois merveilleux enfants. Et la vie avait encore un sens facile a décrypter. C’était avant que nous ayons le malheur de croiser la route du « tueur de Mai ». Le mariage est censé être l’acte d’amour suprême, l’union devant Dieu, sa famille et ses amis de deux êtres. Notre mariage aurait du être le plus beau jour de notre vie. Mais la réalité avait été bien plus dure. Si on m’avait demandé de fixé le moment où mon couple avait commencé à battre de l’aille c’était ce jour là que j’aurais choisi. La mort de London avait tout changée. Entre Sidney et moi. Entre moi et mes enfants. Tout était différent. Pourtant nous étions arrivés à nous en sortir. Et Ellie était arrivée. Puis Lily Rose. Et la mort de Finn. Les éléments semblaient se succéder et chacun apportait son lot de problèmes, et semblait agrandir la faille qui s’était creusée entre Sidney et moi. Tout était différent et je ne l’avais pas vu tout de suite. J’avais recommencé à penser en célibataire, en père et plus comme un mari. Je prenais seul les décisions. Et Sidney s’était sentie étrangère en sa propre maison. Il était temps désormais de prendre des décisions. De choisir ce que je voulais réellement. D’établir l’ordre de mes priorités avec précision. Sidney avait toujours été à mes côtés sans rien demander. Sans protester. Pourtant elle n’était pas femme à se taire. Mais elle était une femme amoureuse et pour moi elle avait prit des décisions qu’elle n’aurait même pas envisagées autrefois. Il était temps à présent que ce soit moi qui fasse des sacrifices. Elle avait raison. L’idée du remariage m’était venue soudainement. Parce que c’était le jour de notre mariage que tout avait commencé à aller de travers. Comme s’il fallait conjurer le sort. Faire en sorte de redémarrer là où tout avait déraillé.

« Non, à la mairie. N’importe quand. Rien que nous. » Ma main serra doucement la sienne, cherchant à la rassurer. Non, je n’étais pas fou. Simplement j’avais envie de prendre une décision symbolique. Tout recommencer à zéro. Juste elle et moi. Comme cela aurait du être dès le début. « Sidney je… »

La sonnerie de mon téléphone portable déchira le silence relatif du café. Je ne jetais même pas un regard sur l’écran. Contrairement à Sidney. L’iphone affichait « Ellie’s school ». Qu’importe. J’avais définis l’ordre de mes priorités. La sonnerie coupée le mobile disparut dans la poche de ma veste. Je repris sa main dans la mienne.

« Epouse-moi. A nouveau »

A y réfléchir, on pouvait penser que Lancelot avait joué sa vie à l’envers. Il avait été père avant même de vivre en couple ou d’être marié. Il avait ‘rencontrer’ le grand amour, avec Sidney, après des années à vivre seul, en bon père de famille célibataire. Lance n’avait pas eu une vie facile et pendant longtemps il avait juste eu à penser à ses enfants et c’est tout. Maintenant qu’ils devaient faire leur vie seul. Cela ne devait pas être si facile pour lui. Il devait prendre conscience que ses priorités devaient changer. Evidemment, il restait une ombre au tableau : Ellie. Mais celle-ci n’était pas vraiment de ‘la’ famille. Elle n’acceptait l’aide de personne… Après tout, c’était peut être inutile de miser tout sur elle. Lancelot et Sidney devait apprendre à revivre ensemble, en couple et à ne pas s’ennuyer en compagnie l’un de l’autre. Ils devaient réapprendre à communiquer, car avec tous les événements traumatisants vécus, les deux amoureux passionnés d’étaient plus le couple qu’on avait pu voir auparavant. Ils s’aimaient encore évidemment. C’était d’ailleurs pour cela que Sidney restait avec lui, qu’elle lui était encore fidèle. Elle avait encore espoir. Lancelot était un homme bien. Il avait toujours été là pour elle… Ou du moins avant… Il avait été l’homme pour qui elle avait changé. Il l’avait transformé et au bon sens du terme. Elle avait cru de nouveau à l’amour grâce à lui. Et elle ne se voyait avec aucun autre homme pour vivre une relation aussi sérieuse. Evidemment parfois Sidney se disait que ce serait bien plus simple d’être libre comme l’air. Un peu comme Shannen, sa meilleure amie, qui finalement pouvait faire bien tout ce qu’elle voulait. Elle n’avait d’attaches auprès d’aucuns hommes. Qu’est ce qui ,après tout, l’unissait si fortement à Lancelot ? Il y avait juste le mariage… Elle n’avait pas d’enfants de lui et le manoir dans lequel ils vivaient appartenaient à Lancelot depuis toujours…Et vu comment ce mariage avait été un jour atroce, on ne pouvait pas dire qu’il s’agissait d’un jour fort et important pour eux. Le mariage n’était pas assimilé au bonheur chez les Ainsworth. Au final, rien mis à part l’amour l’unissait à son homme. On aurait donc pu penser qu’elle n’eut aucun mal à le laisser. Au final, ils avaient perdus la petite flamme qui les faisaient se réunir n’importe quand et partager, rigoler pour un rien, se jeter l’un sur l’autre au moindre faits et gestes un peu plus sensuels. Désormais, ils dormaient chacun d’un côté du lit. Rare étaient les moments où Sidney venait se blottir auprès de celui qui partageait sa vie depuis plusieurs années maintenant. Elle n’avait plus envie de faire d’efforts. Elle en avait assez et maintenant elle avait décidé de l’ignorer. Jusqu’à temps, qu’enfin, Lancelot se décide à réagir.

Aujourd’hui, ils étaient donc réunis dans un endroit plutôt neutre. Et Lancelot semblait avoir vécu une prise de conscience. Il l’avait accueillie plus que chaleureusement. Evidemment Sidney voulait y croire de nouveau. Il y avait les fleurs, les baisers, les caresses sur les mains. Tout cela la faisait retrouver l’homme qu’elle avait décidé d’épouser. Mais elle ne voulait pas lui faire de cadeaux. Elle hésitait. Elle avait trop peur d’être déçue à nouveau. Lancelot quant à lui et comme à son habitude quant il avait une idée en tête n’en débordait pas. « Non, à la mairie. N’importe quand. Rien que nous. ». Cela fit rire Sidney. Elle n’y croyait pas trop. Mais c’était assez flatteur. Se remarier ? C’était une drôle d’idée. Elle était bien trop rationnelle et elle se demanda comment faire. Elle était la maire de la ville, elle pouvait réquisitionner une pièce de la mairie. Mais enfin qui accepterait de les marier à nouveau. Sur papier ils l’étaient déjà… Ce serait une seconde signature ‘inutile’ mais symbolique. Après tout c’était possible… « Décidemment, tu réussiras toujours à me surprendre… ».

Tout ceci était très joli. Mais évidemment un événement vient perturbé ce bonheur. Le téléphone de Lancelot sonna en coupant lui coupant la parole « Sidney je… ». Ca y est. Elle avait eu bon espoir, mais rien n’avait jamais. Elle pensa immédiatement que Lancelot allait répondre et devoir partir rapidement. Certainement que quelqu’un avait besoin de lui… Lancelot avait tendance à être trop gentil et voilà si quelqu’un lui demandait de l’aide, il y allait sans hésiter. Mais il en oubliait souvent le fait, que la personne à côté de lui, en l’occurrence Sidney, avait aussi besoin de lui. Mais elle ne le disait pas, c’était tout. Sidney soupira en regardant son mari. Il regarda quelques secondes son téléphone. Il quitta sa main qu’il tenait fermement. Elle pensa que c’étai pour ne plus la retrouver. Elle n’eut pas le temps de voir qui s’était, quel était le nom qui s’affichait sur son Iphone. Mais il n’agit pas comme d’ordinaire. Le téléphone retourna à son endroit d’origine. Il n’y répondit pas. Sidney fut donc agréablement surprise de cette réaction. Elle lui sourit. Tout recommença comme avant la sonnerie. Il lui reprit la main. Et à nouveau il prononça ses mots symboliques « Epouse-moi. A nouveau ». « Oui, oui… Si tu veux ». Elle n’arrivait pas à le prendre au sérieux. Mais elle accepta comme par défi. Après tout, elle n’avait rien à perdre. Cela pouvait être un super moment, il y avait une bonne journée à la clé et une nuit de noces non ? Mais se présenteraient-ils la bas en tenues de tous les jours ou bien devait elle retrouver une robe ? Cela questionnait déjà Sidney. Mais pour une fois, elle n’avait pas envie de tout organiser. Elle laisserait Lancelot faire. C’était à lui d’agir s’il voulait vraiment réaliser cela. Elle en avait assez fait. Ce n’était plus à elle de prouver quoi que ce soit. « J’aurais le droit à une nouvelle bague ? ». Ce n’était pas que Sidney était une profiteuse. Non, ça, Lancelot le savait bien. Elle gagnait assez d’argent pour se faire plaisir. Elle n’attendait pas forcement des cadeaux de son homme. C’était juste pour le taquiner. Des nouveaux diamants pour un nouveau mariage c’était quand même une belle preuve d’amour…