Highway to Heaven
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KAREN&JUDITH • People want to worry, why?

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Karen E. Anderson
Karen E. Anderson
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.

★ NOM DE L'AVATAR : Taylor Momsen
★ MESSAGES : 3258
★ ARRIVE DEPUIS LE : 12/06/2010
★ AGE : 28

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MessageSujet: KAREN&JUDITH • People want to worry, why? KAREN&JUDITH •  People want to worry, why? EmptyJeu 24 Fév - 12:04

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« NON, NON, NON !! TU NE PEUX PAS ME FAIRE CA, TU NE PEUUX PAAAAAAAAAS !! » De toutes évidences, le lisseur dont je me servais tous les matins avaient décidés de m’abandonner pour de bon. C’est avec rage que je lâchais celui-ci sur le support en face du miroir dans lequel je me contemplais, une moue furieuse dessinée sur le visage. J’étais résignée à lisser ma belle chevelure à l’ancienne. M’armant d’une brosse à cheveux et d’un sèche-cheveux, je commençais ma mission coiffure, sans me soucier de la marge de temps qu’il me restait avant de me rendre au lycée. Concentrée, j’œuvrais pour me rendre belle. Et ca ne se limitait pas qu’a une belle coiffure, il ne fallait pas voir ma tête au réveil, le maquillage était la seule solution qui me rendait présentable. Un peu de font de teint, de crayon, de mascara et un peu de gloss suffirent à me rendre belle, et j’aimais cette fabuleuse créature qui apparaissait sur mon miroir, créature qui n’était autre que mon reflet. Que c’est bon de se sentir belle. J’avais beau être charmante, j’étais en retard.

« Vous vous fichez de moi ? » m’exclamais-je en levant la tête vers le ciel, fixant d’un regard noir les gros nuages noirs et les gouttes d’eau qui tombaient de ces mêmes nuages avant de s’écraser sur le sol assombri par leur faute. « Bordel, j’ai passé une demi-heure à me lisser les cheveux, et il pleut ! » scandalais-je. Voilà que je me mettais à parler toute seule. Je soupirais avant de remonter ma capuche sur ma tête, prenant bien soin de ne pas abimer ma belle coiffure, si cette dernière touchait ne serais-ce qu’une seule goutte de pluie, elle serait fichue, il n’y avait rien de pire que les cheveux frisés, déjà que l’humidité n’aidait pas. Bref, j’étais vraiment en retard, il fallait que je me dépêche.

« Oh c’est bon quoi, je n’ai que trois quart d’heure de retard, et mon cour de chimie dure trois heures » Trois-quarts d’heure sur trois heures, ce n’était pas grand-chose, il n’y avait pas de quoi en faire un scandale. Décidemment, cette journée tournait mal. Le CPE n’avait pas l’intention ne m’envoyer en cours, au lieu de ça, il préférait me garder dans son bureau pendant trois heures, chose que je ne pourrais supporter, déjà parce que son haleine me donnait une terrible migraine et que j’allais me faire terriblement chier. « 45 minutes, c’est inadmissible mademoiselle Anderson, vos parents ne vont ont donc pas appris à être à l’heure en cours ? » Bah non justement pensais-je en soupirant bien fort pour bien faire comprendre à ce tyran l’ennui qu’il m’inspirait. « J’ai eu problème de cheveux, mon lisseur à lâché, je ne pouvais pas faire autrement, vous le comprenez ça ? » Le CPE leva son regard vers moi et me regardais avec un petit sourire, il semblait se moquer. « Et vous pensez que vos cheveux sont plus importants que votre cour de chimie ? » Je levais les yeux au ciel tout en posant ma main sur ma hanche. « Clairement, oui ! » affirmais-je en prenant mon interlocuteur de haut. Ce dernier se levais de sa chaise et rigolais, mais son rire semblait nerveux. Il s’approchait de moi et posait ses mains sur le support qui nous séparait. « Mademoiselle Anderson, vous n’êtes qu’une gamine superficielle. » dit-il brièvement. Je levais un sourcil avant de lâcher un petit rictus amusé. « Mr … Je ne sais plus comment vous vous appelez, sachez que j’ai entendu cette phrase au moins un million de fois dans ma belle et jeune vie, si on en terminait avec ça ? » lui répondais-je en m’adossant a mon tour sur ce support. Je n’avais pas de temps à perdre avec lui, surtout qu’il commençait à perdre patience. Enervé, il fit demi-tour vers son bureau et griffonna sur un petit papier vert qu’il me tendit. « Hors de ma vue ! » cracha t’il en me montrant la porte d’un signe de tête. Un sourire amusé sur le visage, je tournais gracieusement les talons. Au moment où je m’apprêtais à passer la porte, je me retournais pour m’adresser au CPE : « Puis, pour votre gouverne, avoir une jolie coupe de cheveux me servira plus dans ma vie que de connaître quel réactif fait réagir quel ion. »

La sonnerie venait de retentir et toute la classe se levait pour quitter la salle dans laquelle ils venaient de passer deux longues heures à mesurer des taux de je ne sais plus quoi, enfin, sauf moi qui avait eu la chance de ne supporter qu’une heure et quinze minutes. Sans dans la sérénité la plus … saine que je quittais la salle pour profiter de la récré, ou plutôt des toilettes pour dame où une petite séance de maquillage ne serait pas de trop. A cette heure de la journée, il n’y avait pas grand monde, les filles venaient plus à l’heure du déjeuner, c’était tranquille et j’aimais ça, la plupart du temps, j’étais seule à me « repoudrer le nez » seulement aujourd’hui, quelqu’un avait décidé de me déranger. J’entendais la porte s’ouvrir lentement pour accueillir … Oh, la sœur du tueur. Je me tournais vers elle avant de lever les bras au ciel, comme si elle me fixait avec un flingue. « S’IL TE PLAIT, NE TIRE PAS ! » Ce n’était ni sympa, ni marrant, je n‘avais pas vraiment réfléchir avant de faire ça. C’était l’un de mes gros problèmes, je ne réfléchissais pas assez avant de faire les choses, et ça m’avait couté ma popularité, et on ne pouvait pas dire que ça m’avait servi de leçon, c’était regrettable mais … tant pis. Je laissais mes bras retomber le long de mes hanches. Pauvre Judith, depuis l’accident du mariage de la maire, tout le monde la traitait comme une moins que rien. Je ne pouvais pas la comprendre, mais je la plaignais. Pourquoi les gens s’acharnaient sur elle ? Elle n’avait rien fait elle, pourquoi devrait-elle subir les regards qui sont destinés à son frère défunt. « Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’a prit … » lâchais-je en m’approchant vers elle, être gentille avec ce genre de fille n’était pas dans mes habitudes, mais elle me faisait vraiment de la peine.

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MessageSujet: Re: KAREN&JUDITH • People want to worry, why? KAREN&JUDITH •  People want to worry, why? EmptyVen 25 Fév - 6:00

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Vêtue d'une robe blanche tout en voilage nouée à la taille par un jolie ruban rose pastel, j'étais au beau milieu d'une pièce vide. Je n'avais plus aucune notion du temps ni de l'espace, cet endroit là semblait s'étendre à l'infini. Était-ce un préambule avant d'accéder au paradis ? Un bruit sourd, un écho, quelqu'un semblait vouloir accaparer mon attention en vain.
Je pus me retourner difficilement en tachant de ne pas marcher sur mon habit de lumière mais à ma grande surprise, un projecteur vint m'aveugler, ce faisceau était bien trop puissant pour que je puisse discerner quoi que ce soit. Soudain, une force presque inhumaine s'agrippa à mes chevilles comme pour me faire chuter. Après y avoir résisté quelques secondes, je crus sentir mon cœur lâcher prise mais lorsque mes yeux se reportèrent vers l'horizon, je fus victime d'une étrange supercherie. Moi, Judith, au beau milieu de la foule en train de me faire huer par une foule dévergondée. C'était mon quotidien, j'y étais habituée mais cette fois-ci, être au beau milieu d'une arène était bien plus effrayant. Tentant de me déplacer et de fuir au plus vite, mes talons vertigineux semblaient cloués au sol contre mon gré. Je ne semblait plus avoir aucune échappatoire, j'étais désormais sur une estrade, à l'abri d'aucun commentaire, victime de mon propre jugement. Je pris la décision de retirer mes chaussures afin de courir au plus vite mais lorsque je voulus enjamber ce haut cercle lumineux, j'eus l'impression de tomber du haut d'une falaise. Mon cœur ne fit qu'un bon et me redressant dans mon lit, je tâchais de reprendre ma respiration.

Je me rendis très vite compte que tout ça n'était que le fruit de mon imagination, un cauchemar ignoble qui avait eu le don de me réveiller en sursaut. Je n'eus pas le temps de me remettre de mes émotions puisque rapidement, je vis que j'étais en retard. Aujourd'hui, je n'allais pas à la FAC : moi qui voulait devenir professeur, j'allais être en stage pendant deux semaines dans un lycée et pas n'importe lequel : mon ancienne école, à mon plus grand regret. Cela faisait trois ans que j'avais quitté cet établissement, avec plus d'ennemis que d'amis. En effet, au moi de mai, mon grand-frère avait eu la merveilleuse idée d'ouvrir le feu lors d'un grand évènement et de se faire assassiner par la suite. Pendant près de deux mois, mes journées de cours furent un véritable calvaire. Je pensais qu'en entrant à la FAC, tout cela s'arrangerait mais à mon grand désespoir, mes rapports avec les autres furent tout autant restreint. J'aimais plus que tout mon frère, mais je lui en voulais terriblement : pourquoi m'avait-il laissé seule, sans défenses face aux autres ? Échec et mat Judith A. Everson.

Rapidement, je pris une douche et c'est en m'habillant à toute vitesse que je pris mon petit déjeuner. Un jean bleu foncé, des petites Salomé rouge à talon de chez Repetto, un tee shirt loose blanc ainsi qu'un cardigan noir feraient l'affaire. Par la suite, j'optai pour un maquillage plutôt accentué sur les lèvres : un fard à paupière brun très clair, une bonne couche de mascara et une bouche rouge, effet lèvres mordus. On me disait souvent que cette couleur avantageait mon teint porcelaine et puis je trouvais ça plutôt jolie du moment que ce n'était pas une couleur trop criarde. Afin d'arriver à l'heure, il fallait que je parte tout de suite c'est pour cela que je mis mon manteau noir, un foulard fleuris rose, parme, rouge... ainsi que mes deux sacs.
Par chance, je pus arriver à temps au lycée : je connaissais cet endroit par coeur, chaque endroit était remplis de souvenirs. Me dirigeant vers le bureau du principal, j'eus droit à un accueil plutôt chaleureux avec tout de même un peu réticence.

« Mademoiselle Everson... c'est un plaisir ! Je suppose que vous avez déjà pris connaissance de votre emploi du temps provisoire ainsi que du règlement. Aujourd'hui, ce ne sera que de la paperasse à remplir mais demain, votre stage commencera officiellement. Bienvenue à Ledford High School ! » me dit-il d'un air enchanté. Comme prévu, je dus remplir certains papiers durant une heure environ. Puis j'eus droit à une visite guidée bien que ce n'était pas nécessaire. Lorsque la sonnerie retentit, je me dirigeai vers les toilettes afin de vérifier que mes cheveux ondulés tenaient toujours la route.
Une lycéenne avait déjà pris possession des lieux et pour une fois, je fus heureuse d'être ignorée. Seulement ce petit moment de bonheur fut rapidement interrompu puisque la jeune femme opta pour une simulation de prise en otage. « S’IL TE PLAIT, NE TIRE PAS ! » En me lavant les mains, ma déception put se lire sur mon visage : ce petit jeu ne m'amusait pas du tout, mais l'ignorance est très souvent le meilleur des mépris, c'est pour cela que je repris rapidement mes affaires après m'être séchée les mains. Seulement à ma grande surprise, la jeune fille se sentir coupable de m'avoir blessée « Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’a prit … »

Un soupir s'échappa de mes lèvres puis en tirant la porte, je lui adressai un petit sourire même si au fond, ses propos m'avaient blessés : « Ce n'est rien, j'ai l'habitude mais je suis tout de même ravis de voir que dans cette ville, une personne a au moins une conscience. » dis-je gentiment avant de sortir des toilettes. Je vis très rapidement certains regards braqués sur moi, apparemment, les commérages étaient en route. La jeune inconnue me rattrapa très vite en marchant à côté de moi « Fais attention, parler avec Judith Everson peut être très mal vu et encore plus dans ce lycée... » dis-je avec un brin de nostalgie : j'avais tellement de bons souvenirs ici, mais ces deux deniers mois de calvaires les avaient gommés de mon esprit.


Dernière édition par Judith A. Everson le Ven 25 Fév - 10:30, édité 1 fois
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Karen E. Anderson
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MessageSujet: Re: KAREN&JUDITH • People want to worry, why? KAREN&JUDITH •  People want to worry, why? EmptyVen 25 Fév - 9:10

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Judith n’avait pas une vie difficile depuis que son charmant frère avait gâché le mariage des Ainsworth il y a deux ans de cela. Même si je ne considérais pas Judith comme une amie, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir un peu de compassion, je connais l’humiliation, ça me rappelait tout ce que j’avais eu à endurer depuis que cet imbécile à publié cette sextape, il y a plusieurs mois, mais les deux seules choses qui différenciait nos deux situations, c’était que ce qu’avait fait le « tueur de mai » était beaucoup plus grave que ce qu’avait fait Preston, et Judith n’avait rien à voir dans cette histoire de meurtre. La seule chose qui la reliait à ça, c’était son lien fraternel avec lui. Même si je n‘étais pas du genre à m’attarder sur le sort d’autrui, je trouvais ça terriblement injuste. Je connaissais Judith, avec Dana, elle et son frère étaient des proies faciles, maintes et maintes fois nous les avons embêtés sans que ces derniers ne fassent rien, à l’époque, ils n’essayaient même pas de répondre à nos provocations. Je savais donc que la jeune femme n’était pas le genre de fille à chercher les ennuis. Sa seule arme ? L’ignorance, ce qui faisait d’elle quelqu’un de faible. De toutes évidences, la jeune femme ne se souvenait pas de moi, ni de tout ce que j’avais pu lui faire, à elle et à son frère, quand j’étais encore amie avec Dana, avant que je ne devienne la risée de New Heaven, c’était le bon temps. L’année 2010 avait été rude et j’étais devenue faible et limite gentille, l’année 2011 serait l’année de ma renaissance, terminé la gentillesse, il fallait que je reconquiers mon public. Judith aurait été un bon moyen de montrer à tout le lycée que j’étais redevenue comme avant, mais je ne voulais pas l’utiliser, elle avait déjà vécu assez de mauvaises choses, elle n’avait décidemment pas besoin que j’en rajoute une couche.

« Ce n'est rien, j'ai l'habitude mais je suis tout de même ravis de voir que dans cette ville, une personne a au moins une conscience. » Une personne ? Cette fois-ci, il n’y avait plus aucun doute, Judith ne devait plus se rappeler de qui j’étais. Si elle m’avait reconnue, elle aurait sûrement été plus froide, ou pas ! Mais quelque chose aurait changé dans son attitude. Je levais les yeux au ciel, une moue dessinée sur le visage pendant que cette dernière quittait les toilettes. Rapidement, je rangeais mon matériel de maquillage dans mon sac à main qui me servait par ailleurs de sac de cours avant de quitter les toilettes, en courant lentement du haut de mes talons. « ATTENDS ! » criais-je tendis que la porte se renfermait doucement, oui, j’étais étonnée qu’elle n’ait aucun souvenir de tout ce que je lui ai fait subir avec Dana, pendant tout ce temps. Non pas que je culpabilisais, non, loin de là, mais je n’avais pas fait tout ça pour … rien. Bref. Je poussais la porte avant de me retrouver nez à nez avec Judith qui s’était stoppée juste devant cette première. Je me stoppais net à mon tour, tournant sur moi-même, contemplant tout ce monde qui nous fixait, Judith et moi … Ca n’allait pas arranger mes affaires, me voir en compagnie de quelqu’un que tout le monde détestait risquait de me faire détester aussi. Je devais choisir entre la popularité, et la pitié. C’était un choix difficile, mais je ne mis pas longtemps à faire mon choix. Même si j’avais dit que 2011 serait une année différente que 2010, Judith me faisait vraiment trop de peine. Je la pris par le bras et me mit à marcher à côté d’elle. « Partons d’ici » dis-je doucement, évitant les regards qui nous fixaient. Ca me rappelait la mauvaise époque où j’étais devenue la risée, je ne faisais qu’aggraver mon cas, et ça pour cette fille que je connaissais à peine, je soupirais en baissant les yeux tout en essayant de garder un air fier, de garder la tête haute malgré tout, pour la première fois, j’osais regarder les gens dans ma honte, et j’en étais plutôt fier. « Fais attention, parler avec Judith Everson peut être très mal vu et encore plus dans ce lycée... » Me souffla la jeune Everson pendant que nous marchions vers le bâtiment. Je ne pû m’empêcher de sourire et de lever les yeux au ciel. « Oh, ne t’inquiètes pas pour moi, je peux encore me permettre ça. » Ca me rappelait cette phrase que j’avais sortie à cette Erin qui avait disparue de la circulation à mon retour au lycée après mes semaines d’hôpital. Toute la tension a mon égard n’était pas encore complètement descendu, mais c’était en cours, les gens s’intéressaient un peu moins à mon cas même si certains continuaient de ricaner sur mon passage, je m’en sortais bien. « Tu ne te souviens pas de moi ? » dis-je en me tournant vers elle, l’air agacée.
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MessageSujet: Re: KAREN&JUDITH • People want to worry, why? KAREN&JUDITH •  People want to worry, why? EmptyVen 25 Fév - 11:21

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J'avais peur de retourner dans ce lycée, d'une part parce que des tonnes de souvenirs y étaient encrés et d'autre part parce que j'allais très certainement avoir du mal à me faire respecter des autres.
Même si j'avais quitté cet établissement il y a trois ans de cela, les professeurs, les lieux, les élèves... rien n'avait changé à mon plus grand regret.
Au fil des minutes, je comprenais que ces deux semaines risquaient d'être assez difficiles. Tout le monde me connaissait comme la soeur du tueur de mai et cela allait être délicat de me faire respecter en temps que professeur stagiaire. J'avais tâcher de m'habiller de façon plutôt strict tout en restant moi-même évidemment mais ça n'allait très certainement pas suffire.
Afin de pouvoir échapper à la foule pendant un petit bout de temps, je me dirigeai vers les toilettes histoire de me pomponner. Je perçu une grande blonde qui apparemment me reconnu immédiatement pour mon plus grand malheur.
Très vite, elle se rendit compte de sa petite maladresse et du mal qu'elle avait pu causer. Que dire ? J'y étais habituée, j'en aurait même rit puisqu'après tout, j'avais déjà assez pleuré.

Une fois mes affaires à porté de main, je pris rapidement la fuite. Malgré tout, la jolie inconnu c'était très rapidement excusée de sa maladresse et ça m'avait vraiment fait plaisir puisque c'était très rare.
Je ne pensais pas aller à la cafétéria puisque de toute manière, je finissais de bonne heure donc il était inutile que je sois, tout comme dans mon rêve, victime de nombreuses critiques.
Moi qui pensais en avoir fini avec cette jeune inconnu, je fus surprise lorsqu'elle me demanda de l'attendre afin de poursuivre mon chemin avec elle. Rapidement, certains regards se dirigèrent vers notre binôme mais elle eut la bonne idée de fuir afin de se réfugier dans un endroit un peu plus tranquille. Bizarre, que me voulait-elle ? Je fis une petite grimace lorsque je sentis une étreinte autour de mon bras qui me poussait à avancer. Mes talons claquaient au sol à une vitesse fulgurante et rapidement, nous arrivâmes dans un petit coin, derrière le bâtiment de physique-chimie. Je connaissais ce lieu minuscule où beaucoup de secrets s'échangeaient.
« Tu ne te souviens pas de moi ? » me demanda-t-elle visiblement agacée que je ne la reconnaisse pas. D'un air ahuris, je croisai mes bras sous ma poitrine en hochant ma tête de droite à gauche.
« Hum... non désolé, je ne vois pas. Pourquoi, je devrais ? » demandai-je sur une note un peu plus distraite puisque mon regard était adressé aux petits couples derrière qui apparemment faisaient quelques petits échanges de stupéfiants. Je n'étais pas née de la dernière pluie, mon frère avait eu quelques petits problèmes avec ces drogues et je ne voulais pas que ces adolescents tombent rapidement dans l'excès. En temps que futur professeur, il me semblait nécessaire de les prévenir. Contournant la jeune étudiante, je me dirigeai vers les deux trafiqueurs.

« Hey les jeunes, soyez sympa... c'est interdit à l'intérieur de l'établissement. Il vaudrait mieux que vous renfermiez ça. » dis-je d'un air calme et posé. Je ne voulais pas jouer la méchante, bien au contraire, je désirais seulement les prévenir. Leurs petites histoires ne m'intéressaient pas.
« Sinon quoi ? Tu vas appeler ton frère ? A mais non j'oubliais, il c'est fait butter. » Même les plus délinquants connaissaient mon identité, ça en devenait désespérant. C'est en riant qu'il s'éloignèrent, fiers de leur vanne.
Je me mis à nouveau devant Karen et soudain, en la regardant de plus près, je me rappelai de tout ce qu'elle avait fait à mon frère et à moi. Parfois, Jackson me défendait mais le plus souvent, l'ignorance était notre meilleure arme. Il était différent des autres, c'est très certainement ce qui l'avait perdu dans les limbes.
«Ah mais oui... l'acolyte de Dana, comment oublier ? Mais, qu'est-ce qui a changé pour que tu ais pitié de moi désormais ? A moins que ce soit pour mieux me ridiculiser par la suite... » dis-je d'un ton morne. J'espérais que Karen avait changé puisque mon frère était très facilement perturbable, à fleur de peau, à cause des nombreuses remarques dont-il avait été victime.


Dernière édition par Judith A. Everson le Ven 25 Fév - 22:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: KAREN&JUDITH • People want to worry, why? KAREN&JUDITH •  People want to worry, why? EmptyVen 25 Fév - 14:12

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C’était l’un de mes principaux défauts. Je ne réfléchissais pas avant d’agir ni même avant de parler. J’étais le genre de fille qui fonçait sans se soucier des conséquences. Je ne savais pas pourquoi j’avais agis comme ça avec Judith, je n’avais pas de compte à lui rendre après tout, puis, soyons honnête, ce n’était pas mon genre de voler au secours des martyrs, d’habitudes, j’étais de l’autre côté du miroir, j’étais celle qui se moquait ouvertement, sans aucune honte, j’étais celle qui humiliait, jusqu'à ce que je me fasse moi-même humiliée. Se pourrait t’il que je sois devenue gentille depuis avoir subi les moqueries d’autrui ? Non, je refusais cette idée, être gentil, c’était être faible, et je voulais bien être tout sauf faible, s’il fallait que je me force à faire la mal, je n’hésiterais pas une seule seconde. Je n’étais pas vraiment sûre, mais je croyais que c’était à cause de ma propre expérience que j’ai éprouvé de la pitié pour la jeune étudiante, elle me rappelait moi il y a quelques mois, sauf que son calvaire durait depuis deux ans maintenant. Quand j’y pensais, je ne pouvais décidemment pas m’en empêcher, Judith me faisait pitié. Mais je devais admettre qu’elle avait beaucoup de courage, deux ans à subir les moqueries, les regards, je n’aurais sans doute pas tenu le coup à sa place. Mais qu’est qu’il me prenait ? Pourquoi me mettais-je à me comparer à cette fille qui était mon opposé ? J’avais peur d’avoir touché le fond …

« Ah mais oui... l'acolyte de Dana, comment oublier ? Mais, qu'est-ce qui a changé pour que tu ais pitié de moi désormais ? A moins que ce soit pour mieux me ridiculiser par la suite... » Je n’avais pas honte de ce que j’avais fait subir à cette fille, j’avais juste pitié d’elle, qu’elle n’aille pas s’imaginer des choses. Je croisais mes bras tout en la regardant dans les yeux. « Rien n’a changé, juste … je ne peux pas utiliser cette carte là … » Elle savait de quoi je voulais parler, je ne pouvais pas utiliser son frère pour lui faire du mal, car c’était lâche, et je ne voulais pas être lâche. « Tu sais, je sais ce que ça fait d’être humiliée. Toutes ces moqueries, tous ses regards, c’est très dur à supporter et … je ne peux pas m’empêcher de penser que tu as beaucoup de courage, tu surmontes tout ça sans rien dire, tu … subits juste et ce depuis plus de deux ans. Alors, je pourrais te ridiculiser comme je le voudrais, mais pas en se servant de … ce qu’il s’est passé. » On aurait dit une scène de films, ou l’héroïne se confie sur son mal-être intérieur, mon dieu, je me sentais pathétique et faible, une fois encore, je venais d’admettre ouvertement que Judith était une fille forte, alors que non, elle était faible, du moins, je devais la voire comme telle. J’étais frustré, je serrais les dents, non, je ne pouvais pas me permettre d’être sentimentale. Mais ignorer la réalité n’allait pas m’aider non plus, se voiler la face, ce n’était jamais bon. Mais, c’était quoi la réalité ? Malgré tous les efforts que je pourrais faire pour redevenir celle que j’étais avant, j’avais bien peur que ce qui m’est arrivé ait changé plus de chose que je ne l’aurais voulu. Avais-je vraiment changé de côté ? Avais-je compris la leçon ? Pourrais-je un jour redevenir Karen Eve Anderson, la fille populaire de New Heaven ? C’était des questions à laquelle je ne pouvais répondre, et ça m’agaçait. J’étais en colère, furieuse même, cette rage intense qui m’avait envahi d’un coup, je ne savais pas comment la gérer. La vie était dure, d’autant plus que j’étais habitué à l’avoir facile.
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LONDON M. AINSWORTH
Je suis mort mais j'existe encore??!!

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KAREN&JUDITH •  People want to worry, why? Empty
MessageSujet: Re: KAREN&JUDITH • People want to worry, why? KAREN&JUDITH •  People want to worry, why? EmptyJeu 3 Mar - 9:00

LONDON AINSWORTH
PNJ


KAREN&JUDITH •  People want to worry, why? 2zekpqv

La marge, l’exception, l’étranger, voilà ce que je vais évoquer avec vous aujourd’hui. Karen et Judith sont un exemple type de l’exclusion, de l’atypique finalement. C’est pour cette différence qu’elles sont vues différemment par les autres et pourquoi elles sont rejetées. L’une est la sœur du tueur, la sœur d’un ‘fou’. L’autre est une jeune fille pommée qui fait des erreurs et qui vit sa jeunesse, sans doute pour se sentir exister. Au final, personne ne réussit à voir véritablement qui elles sont. L’apparence, l’ombre, voilà uniquement ce qui fait une réputation. Moi ce fut l’homosexualité. Je me suis souvent battu pour faire voir aux autres que je n’étais pas que cela. Mais finalement, je me rend compte que ce n’était qu’une excuse. Les gens cherchent toujours à faire entrer les autres dans des cases toutes faites.

C’est pour combattre les préjugés que j’ai écris mon livre. Il est vrai que j’aimais la vie, je ne voulais pas mourir ce jour là. Mais au moins grâce à cet essai biographique, j’ai laissé ma trace dans ce monde. J’ai fait passer ce que je souhaitais. Que ce livre soit encore lu quelques années me rassure. Evidemment j’en veux à Jackson Everson, plus que de me donner la mort, il a fait basculer le destin de bon nombre de gens. C’est cela le plus difficile. C’était un homme dérangé mais pas méchant, voilà ce qu’on dit de lui ses quelques proches… Je crains qu’il reste uniquement « le » tueur dans la mémoire de tous. Mais au moins, il n’a pas tout raté… On se souviendra de lui longtemps à New Heaven…

Le but de tous n’est pas cela : Exister aux yeux de tous ? Malheureusement certains se trompent de voie pour cela. Espérons qu’ils puissent changer pour s’en sortir. Je pense évidemment à mon ami Nathan. La mort est une chose difficile pour ceux qui restent. Après ma mort, il a rapidement sombré dans la drogue et l’alcool, une belle erreur… Je veille sur lui chaque jour que je peux, en espérant qu’il aura la force de rebondir. Et pour cette jeune fille : Karen que je vois là avec la sœur de Jackson, j’espère la même chose.

De la haut, on voit tout, et j’ai appris qu’elle avait été victime d’une mauvaise blague et que cela avait changé radicalement son rapport aux autres. Elle était passée de ‘fille à la mode’ à ‘victime de moquerie’. En fait, elle passait de l’autre coté du miroir, au sens où elle vivait ce qu’elle avait pu faire vivre à d’autres à un moment de sa vie. Ne peut on pas voir là un signe du destin ? Un signe pour remettre Karen dans le droit chemin ? Je ne sais pas si Karen saura saisir cette chance pour se racheter, pour changer et devenir quelqu’un de plus tolérant et moins égocentrique ; mais elle semble sur la bonne voie. A la voir discuter avec Judith, on ne peut qu’espérer qu’elle prenne conscience de ses fautes passées.

Judith quant à elle semble rester fidèle à elle-même, c'est-à-dire qu’elle reste une jeune femme gentille et honnête. Pas sur que cela paye encore de nos jours, mais c’est bien dommage… Cependant, je pense qu’elle peut se regarder dans le miroir sans aucun problème. Malgré que j’en veuille plus que tout à son frère de m’avoir ôté la vie comme à deux autres personnes. Je ne peux pas en vouloir à cette famille totalement déboussolée de cet acte. Judith n’y est pour rien à cela. Elle a déjà du mal à faire son deuil, mais en plus les gens lui rabache tous les jours ce que son frère à fait, elle ne passe pas une journée sans penser à cela. Je trouve ça très difficile pour elle. Et j’espère qu’avec le temps cela passera, que les gens oublieront… ou trouveront un autre bouc émissaire pour un autre mauvais acte…

Ce n’est pas que je ne crois pas en nature humaine. Ne croyez pas que je sois quelqu'un de pessimiste, loin de là… Mais j’essaie d’être réaliste et de faire changer les gens. Je pense avoir agis pour que les avis évoluent avec le temps. Je pense que cela est un travail de tous les jours. Je pense qu’être soi-même, et être fier de ce que l’on est, est la meilleure chose à faire pour avancer la tête haute.

Alors qui va réagir la première entre Karen et Judith, quand un de ses garçons de 16 ans va bousculer volontairement, ou pas, la mignonne Judith et faire tomber violemment son sac à terre. Toutes les affaires éparpillées au sol, il y aurait de quoi être assez agacée...

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