« Before the night is through, I wanna do bad things with you. »
★ NOM DE L'AVATAR : KATE♥HUDSON ★ MESSAGES : 8041 ★ ARRIVE DEPUIS LE : 30/12/2009 ★ AGE : 31
EVERYBODY WANT TO KNOW ME ▬ Je: Suis Accompagné(e) mais pas trop ▬ Faut bien bosser, je suis: Gérante du Station's Pub et Trafiquante de drogue ▬ Me & the rest of the world:
Sujet: I barely remember you... {Feb&Tim} Sam 1 Mai - 7:30
February S. Bouwmeester & Timothy L. Goodwin ...'cause it was a long time ago
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1 Janvier ▬ Au pied d’un taudis d’Apple Street
Mon dieu qu’est ce que je fichais dans cette rue déjà ? La rue la plus misérable du quartier miséreux. Je n’étais pas vraiment à mon élément ici, il faut dire. J’étais déjà venue à Apple Street auparavant, Bobby entre autres vivait ici, mais dans une rue qui était quand même moins craignos que celle-ci. Bon, je savais très bien ce que je fichais ici, et si j’avais été honnête je n’aurais pu m’en prendre qu’à moi-même... Mais je trouvais encore le moyen de pester contre le crétin dont je venais de quitter l’appartement. Quelle idée d’aller habiter ici... Bon, je pouvais voir le bon côté les choses, au moins avec ma réputation dans la ville, j’avais peu de chance de me faire agresser dans un coin de la rue. Et puis bien sur dans mon état j’étais montée dans la voiture de ce crétin, chose que je ne faisais que lorsque j’avais vraiment, vraiment bien bu. Quoi que, c’était peu être pas si mal que ça dans cette situation précise, parce que je n’osais pas imaginer ce qui serait arrivé à la Malibu si elle avait passé la ″nuit″ dans cette rue. Le soir précédent était le réveillon, et je l’avais bien entendu passé au Station. C’était un des jours où le bar se faisait le plus d’argent, et ou mon trafic marchait le mieux aussi. Que voulez vous, New Heaven abritait son lot important d’âmes solitaires, qui voulait s’amuser le 31 janvier. Je profitais du désespoir et de la misère de gens ? Et alors, ce n’était pas un rime quand même !
Résumons, pour vous comme pour moi-même qui avait du mal à du mal à se souvenir de sa soirée. J’étais sortie, avec bien sur une robe de soirée sur le dos, que j’avais fait tenir dans mon sac à main, j’avais certainement bu, beaucoup – bah oui c’était le réveillon quand même – et pas que bu certainement, je m’étais trouvé un trentenaire tout à fait à mon goût, et là, trou noir. Bon, j’imagine assez facilement la suite. Comme une idiote, une bourrée en fait, j’avais accepté de passer la nuit dans son appartement, et en laissant MA voiture devant le Station. Et en me réveillant je m’étais rendue compte que j’avais rien à me mettre sur le dos. Heureusement que mon....Comment je peux appeler ça ? Bref le type avec lequel j’avais passé la nuit avait sa meilleure amie qui habitait dans l’appartement voisin, et que par miracle, la fille mettait à peu près la même taille de fringues que moi. Voila comment maintenant, à presque onze heures, j’étais obligée de marcher jusqu’à Ackroyd Lock pour pouvoir prendre la Malibu et rentrer chez moi, vêtu d’un jean et d’un chemisier qui ne m’appartenaient pas, et d’un simple pull bien trop léger pour la saison, avec en plus, mon paquet de clopes vide, et encore en descente de toutes les conneries que j’avais pu prendre la nuit précédente. Un peu stone donc dirons-nous. Au moins ce crétin avait une douche (ah on sait jamais quand on voit le quartier, on peu se poser la question), et j’avais pu me laver et me remaquiller grâce à ce que j’avais dans mon sac à main. J’étais entrée dans le Drugstore, poussée par mon intuition que j’allais peut être pouvoir y trouver dans clopes. Le magasin (si tant est qu’on puisse appeler ça de la sorte) était vide, et seule le caissier était à l’intérieur. Je me dirigeais vers lui. Le pauvre type me déshabillait du regard comme si je n’avais été qu’un bout de viande. Et j’étais pas d’humeur, c’est pourquoi je m’adressai à lui comme je l’aurais fait à un employé, ou Elliot, un moins que rien quoi.
FEBRUARY_Quand t’auras finis tu pourras faire ton boulot et me dire par pitié que tu vends des clopes. Levée du mauvais pied, je l’étais. Avec un peu de chance le reste de la journée serait meilleur. J’allais rentrer chez moi, prendre une deuxième douche pour éliminer toute trace de cet endroit, et enfiler des fringues qui m’appartenaient.
VENDEUR_Du Calme princesse. J’ai que ça, tu vas devoir t’en contenter. Princesse ? Il avait de la chance que je ne porte pas mon Smith&Wesson sur moi en permanence celui la. J’attrapai le paquet qu’il me tendait sans trop faire d’histoire, même si c’était pas ma marque habituelle je m’en contenterai, parce que je n’avais pas vraiment envie de rester ici plus longtemps. Je lui jetai un billet sur le comptoir, attendant qu’il me rende ma monnaie. Pour tourner les talons et sortir enfin dehors. C’était mieux qu’ici finalement.A la revoyure princesse.
FEBRUARY_C’est ça… Je quittai le magasin. Il avait vraiment de la chance que je sois pressée.
Une fois dehors, je sortais une clope avant de ranger le paquet dans mon sac et de l’allumer. Je tirai dessus pours souffler la fumée en relevant la tête vers la ciel. Que ça faisait du bien. J’étais vraiment accro. Plus encore qu’aux drogues, dont je pouvais me passer quelques soirées de suite. Alors que les clopes, j’étais entre un et deux paquets par jours. Mon téléphone sonna. Ah oui, mon téléphone... J’avais toujours un appel important et il sonnait sans arrêt. Depuis la mort d’Ellen, j’avais un certain nombre de responsabilité. Je fouillai mon sac à un moment pour en sortir mon Blackberry. Je le portai à mon oreille, en essayant tant bien que mal de refermer mon sac, qui n’était pas fait pour contenir une robe. Je ne regardais pas où je mettais mes pieds, et ce qui devait arriver arriva. Je rentrai dans un homme qui marchait. Mon téléphone m’échappa des mains pour aller élégamment s’écraser contre le sol. Je le ramassai tout en pestant contre la personne que j’avais en face de moi, avec toute la mauvaise foi possible, en sachant que j’étais en grande partie responsable.
FEBRUARY_Merde ! Tu regardes jamais où tu mes les...Relevant la tête en réassemblant les pièces de mon téléphone ensemble, je m’interrompis en découvrant à qui j’avais à faire. J’ai nommé Timothy Goodwin, pasteur de New Heaven, et accessoirement, l’un de mes anciens amants. Faut dire que le séduire avait été mon petit défi, et qu’il était plutôt charmant avec ses fossettes et cet air torturé qui me plaisais chez mes hommes. J’étais de mauvaise humeur peut être, mais son arrivée venait d’apporter de l’intérêt à ma journée. J’avais gardé un souvenir amer de la façon dont il m’avait jeté en apprenant que je n’avais que 19 ans alors qu’il en avait 25, que j’étais mineur et à peine sortie du lycée. Tim, mais quelle surprise… Le Pasteur dans le quartier malfamé de notre chère ville...
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Timothy L. Goodwin
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Lun 3 Mai - 6:51
February S. Bouwmeester & Timothy L. Goodwin I Barely Remember You ...
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Il était encore un peu tôt pour se balader dans le quartier d’Apple Street, encore plus un jour férié. Pourtant c’était précisément ce qu’avait décidé de faire Timothy ce matin de nouvel an, probablement parce qu’il était du genre à ne jamais rien faire comme tout le monde. Et puis à Apple Street se trouvait le drugstore, alias le seul magasin qui soit ouvert en ce matin de jour férié et qui puisse fournir à Tim du fusain … Quoi, il ne pouvait pas attendre demain pour en racheter ? Non, ou plutôt si, en théorie il pourrait tout à fait, mais il n’en avait aucune envie et se voyait à vrai dire bien passer sa journée à dessiner en attendant que vienne le soir. La soirée de la veille il l’avait passé pareille à celle de l’an dernier, c'est-à-dire seul. Dana avait passé la soirée avec ses amies et était rentrée tard dans la nuit, tandis que Nancy était elle aussi sortie de son côté, après avoir tenté sans succès de trainer son frère avec elle pour soi-disant « lui changer un peu les idées » et avait finalement laissé tomber devant le peu d’enthousiasme – et même la mauvaise volonté – dont avait fait preuve notre jeune pasteur, et était finalement rentrée pendant qu’il était à la Chapelle. La jeune femme semblait ne pas perdre espoir dans le fait qu’elle réussirai un jour à faire de Tim quelqu’un de moins allergique aux autres, mais le jeune homme lui savait qu’elle s’attelait à une cause perdue et à laquelle il n’était d’ailleurs pas prêt à faire le moindre effort. Et les choses n’avaient fait que s’aggraver avec le décès de Sara, lui qui déjà n’était plus du genre vraiment sociable était carrément passé au statut d’allergique à l’espèce humaine. Le comble pour un pasteur.
Bref, puisqu’il avait donc décidé qu’il n’attendrait pas le lendemain pour se remettre au dessin, activité qu’il pratiquait en fait presque quotidiennement, il avait donc après une courte nuit – il n’avait réussi à fermer l’œil que trois petite heure cette nuit – pris une douche et enfilé jean et tee-shirt, avant de se saisir d’une chemise bleue ciel qu’il enfila par-dessus, pour enfin descendre silencieusement les escaliers menant au rez-de-chaussée de la maison sans réveiller ses sœurs. Comme à son habitude il n’avait aucunement l’intention de prendre la voiture, et si il gardait un jeu de clef dans la poche du blouson qu’il venait d’enfiler c’était simplement parce que Nancy en avait un double et que de garder les siennes dans sa poche éviterait à lui de les égarer bêtement. C’est donc à pieds qu’il était partit, le col de son blouson remonté sur sa nuque et les mains fourrées dans les poches de son jean. Il n’y avait pas un chat dehors, et même si cela n’avait rien de vraiment étonnant il n’en demeurait pas moins que le silence et la grisaille du ciel donnait un air assez peu avenant au quartier d’Apple Street, où il venait de s’engager … Enfin, si tenté que le quartier en question puisse avoir l’air plus accueillant lorsque le soleil brillait, et cela restait encore à prouver. Le drugstore n’était plus situé qu’à deux pâtés de maisons de l’endroit où se trouvait Tim, chemin qu’il parcourut rapidement sans doute autant parce qu’il avait hâte de rentrer chez lui que parce que le quartier ne lui inspirait rien de bien agréable, bien qu’il y mette les pieds de façon plus ou moins régulière. En y réfléchissant il se serait bien arrêté au café du coin pour se prendre un truc à boire, mais bien entendu il était fermé, comme toutes les autres enseignes de la rue … Le drugstore, c’était un peu la mine d’or, l’oasis en plein désert, le seul endroit où trouver un jour de premier janvier du fusain … Et des cigarettes. Bah oui, il serait idiot de ne pas en profiter, et heureusement pour lui-même Tim n’avait pas pris la veille la résolution de nouvelle année de s’arrêter de fumée. D’ailleurs il n’avait pas pris de résolutions du tout, tout le monde savait bien que ces résolutions là on ne les tenait jamais, alors à quoi bon se fatiguer à essayer de faire croire le contraire.
D’ailleurs, puisqu’il allait s’acheter un nouveau paquet autant terminer maintenant celui qu’il avait dans la poche – comment ça c’est la pire excuse du monde ? – et se faisant il avait attrapé dans la poche intérieure de son blouson paquet de cigarette et briquet. Mais une fois sa clope allumée il eut à peine le temps de la porter à ses lèvres et de tourner au coin de la rue qu’il fut percutée par une jeune femme qui de toute évidence avait oublié qu’on était censé regarder devant soi lorsque l’on marchait, justement pour éviter ce genre de collision, avec un poteau électrique ou bien une autre personne, comme c’était justement le cas. Une chevelure blonde mais surtout une voix qui n’était plus inconnue à New Heaven depuis plusieurs années déjà, February Bouwmeester pestait maintenant avec toute la mauvaise foi qu’on pouvait lui connaitre.
« Merde ! Tu regardes jamais ou tu mets les … » Pieds ? C’est plutôt à elle qu’il faudrait dire ça, mais pas la peine d’essayer de lui faire entendre raison, le jour où February accepterait de se mettre en tort n’était pas encore arrivé, et Tim avait mieux à faire que de tenter de la persuader du contraire. D’ailleurs Tim était bien trop occupé à pester de son côté à lui « Et merde … » Ce fut tout ce qui lui vint à l’esprit en contemplant sa cigarette sur le sol, maintenant éteinte et surtout écrabouillée par le pied que February venait de poser dessus.
Un signe qu’il devait vraiment arrêter de fumer ? Et puis quoi encore, ce n’était pas parce qu’il était pasteur qu’il prenait n’importe quelle poisse passagère pour un signe, un pasteur ce n’est pas non plus une diseuse de bonne aventure. Et là pour de la poisse s’en était, pas seulement à cause de la clope qu’il venait de gâcher mais également parce que la demoiselle Bouwmeester n’était pas le genre de personne sur lequel Tim souhaitait tomber, ni aujourd’hui ni un autre jour. Et si vous vous demandiez pourquoi, et bien il avait ses raisons voilà tout, et puis après tout il n’était pas le seul dans cette ville à ne pas porter la jeune femme dans son cœur. Cette dernière cela dit ne semblait pas prendre leur rencontre (enfin, collision serait un mot plus approprié) de manière aussi blasée que Timothy.
« Tim, mais quelle surprise … Le pasteur dans le quartier le plus malfamé de notre chère ville … » Quartier dans lequel il faisait peut-être un peu plus tâche dans le paysage qu’elle c’est vrai. Quoi qu’elle ne semblait pas elle non plus trouver l’ambiance de l’endroit franchement à son goût, et après tout elle vivait comme lui à Ministry Lane, quartier à l’ambiance beaucoup moins … Glauque ? Sans doute. « Sûr qu’on ne doit pas tous avoir autant l’habitude du quartier » Enfin, au moins Tim lui n’y allait pas pour se réveiller dans l’appart’ d’un ou une inconnue, lui.
Le « contretemps February » n’arrangeait pas vraiment les affaires de notre Tim qui d’une part n’avait pas prévu de s’attarder dans le quartier, et d’autre part ne voyait aucun avantage à une discussion avec la demoiselle. Pour lui elle était avant tout un moyen de lui rappeler qu’il avait eut un peu de mal à trouver ses marques et à savoir de quel côté de la barrière il allait pencher lorsqu’il était arrive à New Heaven. Certes il y était venu dans le but de remplacer l’ancien pasteur, mais encore un peu paumé entre ce qu’il devait aspirer à être et ce qu’il avait été avant, il devait bien avouer que plusieurs fois la balance avait failli pencher du mauvais côté … Et pour cela Feb’ n’était pas totalement hors de cause, bien qu’elle n’imagine sans doute pas jusqu’à quel point.
« J’sais bien que c’est pas le genre de truc qui se dit à une femme mais … T’as vraiment une tête à faire peur, le Nouvel An te réussit pas » Et la came non plus, mais ça pas la peine de l’ajouter, il n’était pas non plus stupide. Pourquoi est-ce qu’il se sentait obligé de jouer les mauvaises têtes ? Parce qu’à deux rues d’ici vivait Bobby, ce cher Bobby, et que penser à Bobby alors qu’il avait Feb’ en face de lui … Il y avait de quoi mettre de mauvaise humeur notre Tim.
February S. Bouwmeester
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Lun 3 Mai - 9:38
Il ne chercha même pas à me contredire lorsque je l’accusai carrément du fait de lui être rentrée dedans. Voila pourquoi ça n’aurais pas pu marcher entre Tim et moi. Enfin entre autres bien entendu. J’aimais les hommes, les vrais, avec du caractère, extrêmement machos, qui ne me respectais absolument pas. Bon je ne dis pas non plus que je n’appréciais pas d’avoir l’impression d’avoir toujours raison, parce que, j’étais aussi comme ça. Pleine de paradoxe, c’est ce qui faisait mon charme. Ca et ma plastique parfaite bien entendu.
Pauvre Tim, je lui avais écrasé sa clope. En plus, vu comme il pestait, ça devait être la dernière de son paquet. Et bien avec le Drugstore et son adorable vendeur juste derrière, Tim et moi allions fumer la même marque de clope une journée... Oui parce que son paquet lui ferai pas la journée plus qu’à moi. C’était quelque chose que nous avions en commun, nous étions des accros. Je fis un effort pour me rappeler tout ce que j’avais su et qui devait bien être resté dans un coin de ma mémoire à propos de Tim. Quand je l’avais rencontré, il venait d’arriver à New Heaven, et il venait d’un coin un peu plus au Sud, il me semble. Il avait du me dire d’où, mais j’avais pas du m’en rappeler. Hey, attendez, j’avais une très bonne mémoire, mais c’était il y a presque dix ans tout de même, je ne sais même pas si j’avais tout a fait dix neuf ans, tenant compte du fait que je suis née en Décembre. (Et oui c’est un comble, contrairement à ce que vous pouvez pensez, désolé de vous briser un mythe, mais je ne suis pas née en Février ! Oui je sais, c’est incroyable. Pour la petite histoire, Février, c’est le moi pendant lequel j’étais censée naître, mais j’ai toujours été une fille pressée. Enfin Bref on s’en fout passons.) Sinon... Ah, il avait cinq tatouages, et je pouvais me venter de tous les avoir vu de près (aucun de rivalisait avec mon ″666″ noir et rouge tout en bas de mon dos, mais encore une fois, c’est une autre histoire, et je m’égare.). Il écoutait du Sinatra, enfin à l’époque en tout cas, j’avais du avoir le droit à l’intégrale de son œuvre si on ajoutait tout les moments que j’avais passé chez lui. Et puis bien entendu, il était au moins aussi accro à la clope que moi. Je me souviens surtout avoir eu du mal à croire que Tim était pasteur, mais alors un mal fou.
FEBRUARY_Allez, tiens l’accro, pour me faire pardonner. Je lui tendais mon paquet de clope, pour qu’il en prenne une. Puis je m’en sortis un deuxième, puisque la mienne m’avait également échappé des mains lorsque nous étions entrés en collision. Je me l’allumai, avant de lui tendre le briquet. J’étais capable d’être vraiment civilisée des fois, je m’épatais moi-même tient pour le coup. Mais c’est bien parce que c’est toi hein... Ah ironie quand tu nous tiens... En réalité, je ne détestais peu être pas autant Tim que lui me détestait, mais j’avais gardé en travers de la gorge la fin de notre ″relation″. Si on peut appeler ça comme ça. C’en était plus une qu’avec Preston ou feu ce cher Finn, mais moins qu’avec Bobby. Il y a bien longtemps que je ne classais plus. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid, et je n’étais pas obligée d’être désagréable tout de suite. J’étais dans le sarcasme et c’était parfait comme ça.
Comment ça, je déteignais plus que lui ? Bon j’étais pas pasteur, grand bien m’en fasse, mais j’étais pas non plus une ville qui avait été élevé dans la misère. Je n’avais jamais manqué de rien, et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait commencer, surtout que les finances allaient vraiment pas mal, il faut croire que jour après jour la ville se remplissait de junkies. Bon faut dire que la maintenant, je ressemblais pas tout à fait, mais je n’étais pas loin de la junkie après un mauvais trip. Faut dire qu’en plus comme je cumulais la gueule de bois (chose qui ne m’arrivait que très rarement, faute de rester sobre je tenais particulièrement bien l’alcool, habitude certainement.) Et dire qu’il fallait que je marche jusqu’au Station, et là bas je devrais prendre la Malibu pour rentrer chez moi.
J’étais sure que j’allais m’endormir comme une masse, et d’ailleurs si je ne me tuais pas au volant de ma voiture c’était un miracle.
TIM_Allez Sûr qu’on ne doit pas tous avoir autant l’habitude du quartier.WhoOO, c’était directement dirigé contre moi ça, ou je ne m’appelais pas February Bouwmeester. Et minute papillon, qui était-il pour me reprocher ce genre de chose ? Ok ce n’était pas Apple Street que je l’avais ramassé, ni que nous avions finis, mais c’était quand même au Station et s’il voulait parler de ma fâcheuse habitude à me réveille dans des lits que je ne connaissais pas, alors là, encore une fois c’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Parce que si mes souvenirs étaient bon (et ils l’étaient toujours !), je n’avais pas non plus eu beaucoup de mal à le mettre dans mon lit celui là à l’époque. C’était marrant, comme quoi après que quelqu’un aie changé, il se permettait de lancer des piques comme ça, de critiquer une attitude qu’il avait autrefois appréciée, et un mode de vie qu’il avait autrefois mené. A l’époque il s’était jamais plains de mon caractère volage et de mon tempérament aguicheurs hein... Bon et quel âge ça lui faisait maintenant à lui, puisque l’âge semblait être si important pour Tim à l’époque...
FEBRUARY_On change pas une équipe qui gagne...D’un air pensif, sans vraiment fixer mon regard sur le sien, je tirai sur ma nouvelle clope. Les deux miennes plus une pour Tim, et après on s’étonnait que mes paquets se vident vite. Et toi, tu aimes les prend toujours au lycée tes conquêtes ? Puisqu’il semblait avoir décidé de me tutoyer, je fis la même chose. C’est ce que j’aurais fait naturellement de toute façon, j’avais du mal à vouvoyer quelqu’un avec qui j’avais été intime, même si c’était il y a presque dis ans. Bon alors là, j’avoue que c’était mesquin. Mais j’étais mesquine par moment, ça m’arrivais, en effet. Surtout qu’il m’avait quitté dès qu’il avait appris mon âge de l’époque, et que c’était justement ça, que j’avais le plus mal pris.
Ah bein oui mon chou, si tu veux jouer au jeu des remarques mesquines, c’est moi qui vais gagner...
Bon par contre, la tête à faire peur, je veux bien l’admettre. Si j’étais bien maquillée et propre, mes yeux étaient rougis par tout ce que j’avais pu prendre durant la soirée précédente. Bon allez, ce soir et demain, je me sevrai. Pour retrouver une bonne mine et mon charme naturel. Je ne dis pas que les junkies n’ont pas de charme, et moi dans n’importe quel état je pouvais séduire, les hommes étaient comme ça, le vendeur du Drugstore en était la preuve vivante, mais j’étais la première à admettre que je préférais mes yeux verts qu’à moitié rouges. Puis bon, je grelottais, d’une part parce que j’étais bien trop peu couverte pour la saison, et puis parce que mes cheveux étaient trempés. J’étais partie en vitesse, et il est vrai que ma sale mine plus ça faisait que j’avais l’air particulièrement en manque. Mais non, j’avais dépassé ce stade horrible de la descente, ce matin vers huit heures.
TIM_J’sais bien que c’est pas le genre de truc qui se dit à une femme mais … T’as vraiment une tête à faire peur, le Nouvel An te réussit pas.
FEBRUARY_A ce point là ?...Vivement que j’arrive chez moi alors, puisque j’avais décidément l’air d’avoir besoin d’un café et d’une bonne nuit/après midi de sommeil. T’en fait pas, t’es pas mal non plus. Même si je doute que ce soit pour les même raisons. Non en fait je suis sure que ce n’est pas pour les même raisons. Tim était un asocial avec un certain nombre de problème psychologiques, ça me j’en souvenais.
Dernière édition par February S. Bouwmeester le Lun 28 Juin - 4:07, édité 2 fois
Timothy L. Goodwin
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Jeu 6 Mai - 10:32
« Allez, tiens l’accro, pour me faire pardonner. » Comme si February Bouwmeester était le genre de femme à vouloir se faire pardonner quelque chose. Mais enfin il serait idiot de refuser une cigarette si gentiment proposée « Merci » Offrir une cigarette à Tim c’était un peu comme accomplir une bonne action, ou plutôt c’était comme rendre sa vicodine à Gregory House (beaucoup moins flatteur la seconde comparaison n’est-ce pas ?). « Mais c’est bien parce que c’est toi hein … » A cela cependant Timothy préféra ne pas répondre, un simple roulement d’yeux suffisant sans doute à faire partager sa pensée à la jeune femme.
En vérité Tim n’était pas homme à se répandre en sarcasmes, il n’était pas du genre cynique – ou du moins il ne l’était plus – et savait en général se forcer à toujours dire ce qu’il pensait à voix haute. Mais ce matin … Non, il n’avait pas envie de faire des efforts, pas avec elle en tout cas. Sans doute que se borner à faire comme si elle n’existait plus depuis toutes ces années où ils se croisaient dans la même ville avait quelque chose de lâche, mais à vrai dire s’il y avait bien quelque chose pour lequel Tim faisait preuve de lâcheté c’était regarder en arrière ; C’était avec le recul des années qu’il prenait conscience des décisions souvent mauvaises qu’il avait pris et February en faisant sans aucun doute partie. Enfin, soyons honnête la chose lui paraissait mauvaise maintenant mais par contre sur le coup … Beaucoup moins. Raison sans doute pour laquelle il s’adressait en ce moment même à elle sans aucun tact, lui qui pourtant était censé être un as de la diplomatie (bien obligé avec une petite sœur comme Dana non ?) … Et de ce fait il ne fallait pas non plus s’étonner que la jeune femme lui réponde de la même façon, qui s’y frotte s’y pique comme le dit le proverbe.
« On change pas une équipe qui gagne … Et toi, tu aimes les prendre toujours au lycée tes conquêtes ? » C’était envoyé il fallait l’avouer, mais cela dit en engageant malgré lui la conversation avec elle il s’attendait à une réplique de ce genre, la chose ne le surprit donc pas plus que ça, et c’est en accompagnant le tout d’un léger sourire entendu qu’il répondu d’abord seulement « Joli. » Bah, il n’allait pas mentir, c’était bien répondu et il l’avait cherché. Cela dit cela ne donnait pas raison pour autant à February, et tirant à son tour sur sa clope – ce qui faisait un bien fou d’ailleurs, la dernière remontant à il ne savait plus trop quand tard hier soir ou tôt ce matin – il ajouta ensuite « Mais j’suis pas du genre à refaire les mêmes erreurs deux fois »
Et de toute manière, bien que Tim n’ai jamais craché sur une femme plus jeune que lui, February en était la preuve parfaite, il y avait tout de même des limites à la plaisanterie, la chose avait déjà eut du mal à passer lorsqu’il avait vingt-cinq ans (mais sans doute en grosse partie parce qu’il s’était fait avoir) alors maintenant qu’il en avait dix de plus, il y avait encore moins à espérer que cela se reproduise. Lorsqu’il regardait sa sœur Dana il avait déjà du mal à réaliser qu’elle n’était déjà plus vraiment une enfant et qu’elle avait grandit (à une vitesse folle selon lui), alors qu’il puisse se passer quelque chose entre lui et une jeune femme qui aurait le même âge qu’elle … Non, ce n’était pas imaginable, à vrai dire il trouvait surtout ça assez glauque. Et puis en dehors de ça il était pasteur, donc en théorie il devait donner le bon exemple (en théorie seulement, c’est là toute la subtilité de la chose). February en revanche semblait s’être fait à la chose et bien que Tim ne soit pas au courant – ni même intéressé – par la vie sentimentale (et encore, c’est un bien grand mot) de la jeune femme Bobby était selon lui un exemple parfait. C’est fou tout de même comme Tim ne pouvait pas s’empêcher de trouver des excuses à Bobby, et de se voiler la face en ne s’avouant pas que son ancien ami s’était mis dans le pétrin tout seul. Vu la façon dont le jeune cuistot l’avait jeté voilà de ça plusieurs années déjà, on pourrait penser que notre pasteur aurait définitivement fait une croix sur lui et tourné la page au point de ne plus se soucier de ce qui pourrait advenir de lui … Oui mais non, parce que Tim avait un défaut de taille, il n’était pas capable de rayer complètement quelqu’un de son esprit et de faire comme si il s’agissait d’un inconnu lorsque ce quelqu’un avait été un de ses amis. Pour Tim il n’y avait pas de limites en amitié, pas de date de fin, et il n’était pas concevable pour lui de détester quelqu’un que l’on avait aimer en premier lieu … Sans doute était-ce pour cela qu’il avait très peu d’amis, parce qu’il ne donnait pas son amitié à n’importe qui. Maintenant de là à dire que Bobby avait un comportement qui prouvait qu’il méritait que Tim s’intéresse à lui, c’était une autre histoire …
Mais pour en revenir à February, une chose était sûre Timothy l’avait déjà vu en meilleure posture, et avec une allure un peu moins … pathétique, oui, c’est le mot qui convenait dans la situation présente. Il arrivait en temps normal à comprendre qu’elle puisse en intéresser, et en même en fasciner certains, mais à cet instant précis la fascination n’était pas le genre de chose qu’elle inspirait. Il faut dire que ses yeux de lapin russe, sa tignasse encore humide et ses dents prêtes à se mettre à claquer tant elle ne semblait pas avoir chaud rendait son allure assez minable en fin de compte.
« A ce point là ? » Oh oui, désolé si tu espérais que ça passerait inaperçu. Pour seule réponse à cette question Tim se contenta d’un hochement de tête accompagné d’une expression de visage qui voulait tout dire. « T’en fait pas, t’es pas mal non plus. Même si je doute que ce soit pour les mêmes raisons. Non en fait je suis sûre que ce n’est pas pour les mêmes raisons. » C’était plus que certain en effet, ne serait-ce que parce qu’il n’était plus secret pour personne que Tim ne buvait jamais rien qui soit plus alcoolisé que la limonade. « Chacun ses vices sans doute … » Les leurs étaient juste différents.
Tirant une nouvelle fois sur sa clope il est stoppé par une quinte de toux digne d’un fumeur notoire, qu’il est justement, ça tombe bien. Cela dit une fois passée quelques secondes cela ne l’empêcha pas de recommencer aussi sec, parce qu’il n’y avait rien qui vous calmait plus qu’une clope qu’on se le dise … Enfin c’est en tout cas la sensation qu’on en avait lorsqu’on carburait au tabac comme d’autres pourraient carburer au café. D’ailleurs en fin de compte Tim carburait à la fois au tabac et au café, de quoi lui assurer un avenir … raccourci. A ce rythme là il ne lui reste plus qu’à espérer que le Dieu en qui il croyait aurait assez d’intérêt à son égard, mais si c’était le cas jusqu’à présent il ne l’avait pas montré avec beaucoup de vigueur.
« En parlant de vices … » Secouant légèrement sa cigarette pour en faire tomber les cendres superflues sur le trottoir où ils se tenaient tous les deux, Tim releva à nouveau les yeux vers February pour finir sa phrase « Le Station a connu de meilleurs jours à ce qu’on dit » Et Tim participait à cela puisque comme beaucoup d’habitants de la ville il se rabattait maintenant sur le Trick or Treat, qui bien que situé dans le même coin que le Station Pub avait pour lui d’avoir une réputation beaucoup moins mauvaise, ainsi qu’une fréquentation plus agréable à vivre en règle générale …
February S. Bouwmeester
« Before the night is through, I wanna do bad things with you. »
★ NOM DE L'AVATAR : KATE♥HUDSON ★ MESSAGES : 8041 ★ ARRIVE DEPUIS LE : 30/12/2009 ★ AGE : 31
EVERYBODY WANT TO KNOW ME ▬ Je: Suis Accompagné(e) mais pas trop ▬ Faut bien bosser, je suis: Gérante du Station's Pub et Trafiquante de drogue ▬ Me & the rest of the world:
Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Dim 9 Mai - 7:39
En le regardant prendre sa cigarette, j’avais l’impression de revoir le regard des ces jeunes lorsque je leur donnais leur drogue alors que je dealais encore pour le compte de mon père. Un roulement des yeux, c’était un geste que je connaissais particulièrement bien chez Tim. C’était une chose que déjà il faisait souvent à l’époque lorsque je l’exaspérais. Un sourire illumina mon visage, ça me rappelais des souvenir, ce simple petit roulement des yeux que Tim faisait à merveille. Moi aussi j’avais mon lot de petits gestes à moi, même de tics. Par exemple, lorsque je réfléchissais, ou que j’étais perdue dans mes pensées, je passai une main derrière mon cou, en dessous de la naissance de mes cheveux, en effleurant du bout des doigts le tatouage rouge et noir qui représentait une petite fourche de diable. C’était un tic que j’avais acquis depuis je m’étais fait le tatouage, quand je devais avoir dix sept ans. D’ailleurs ils dataient tous de la même époque, dix sept, ou dix huit ans. A la limite dix neuf. Mais j’en avais quatre, et je trouvais ça largement suffisant, alors j’avais arrêté. Enfin bref, tout ça pour dire que là j’étais pensive, et que Tim devait l’avoir remarqué. Je sais même pas pourquoi je pensais à ça. Ça étant ces quelques semaines que j’avais passées à fréquenter Tim il y a une dizaine d’années. C’était certainement le fait de me retrouver plus près que je ne l’avais été de lui depuis qu’il m’avait largué. Alors bien entendu ça faisait remonter des souvenirs à la surface. Au moins j’avais eu le droit à un merci. Je n’aurais pas osé en espérer autant.
TIM_ Joli. J’esquissai un petit geste de la main, une sorte de révérence discrète mimée. Très théâtrale tout ça. En même temps, il l’avait cherché, et j’étais pas celle qui avait été agressive la première. Mais j’suis pas du genre à refaire les mêmes erreurs deux fois. Et aouch. Tiens prend ça Feb’. En même temps, quelqu’un qui avait à une époque utilisé mon diminutif – à savoir Feb donc – avait le droit de me parler comme ça. Je voyais pas ou étais le problème pour ma part. Bien sur, je me doutais que si déjà à l’époque ça l’avait choqué de sortir avec moi, il était maintenant beaucoup trop vieux pour remettre ça. A l’époque, j’avais l’âge de sa plus vieille sœur, maintenant une fille de l’âge que j’avais aurait l’âge de sa plus petite sœur. Que je connaissais d’ailleurs pas personnellement, mais de très loin, et de nom.
Il était pas obligé d’être si désagréable avec moi... Je ne voyais même pas pourquoi il me haïssait à ce point. Ok, d’accord, j’avoue que je lui avais mentit. Je lui avais mentit par omission, en oubliant volontairement de le prévenir que j’étais si jeune. Mais c’était il y a longtemps, et ce n’est pas une raison pour me détester à ce point là... Moi je savais parfaitement ce que je détestais tellement chez lui. De un, j’avais eu avec lui une relation plus poussée qu’avec la plupart de mes fréquentations, avec lesquelles mes relations ressemblaient plutôt à ce que je vivais, ou plutôt justement ce que je ne vivais pas avec Preston. Ce n’était pas pareil. Même si ma fidélité a été ébranlée plus d’une fois, j’étais en quelque sorte la ″copine″ de Tim à cette époque là. Enfin, si on peut dire ça dans mon cas. C’était loin de mon histoire avec Bobby, et je m’étais surtout beaucoup moins amusée, mais ce n’étais pas négligeable. Et puis surtout, il m’avait jeté. Il avait osé se débarrasser de moi. Et comme Finn l’avait appris à ses dépends – je parle des révélations que j’ai faites sur lui à la journaliste, et de rien d’autre – on ne me laissait pas tomber comme cela. Je n’étais pas n’importe qui.
Ok j’avais compris, j’étais une erreur pour Tim, chose que je pouvais très bien digérer, j’étais une erreur pour beaucoup de monde. Pour les hommes mariés que je séduisais et qui se faisait pincer ″mais chérie, c’était une erreur !″, pour des charmants jeunes hommes en couple, et j’en passe. J’aimais ça. Semer la discorde. Si j’avais pu la semer dans l’esprit de Tim, tant mieux, mais ce que j’aurais bien voulu comprendre, c’est pourquoi. Tim était parfaitement célibataire à ce moment là, et même si j’étais mineure, ça ne lui a jamais causé de soucis. Et je crois même que si mon père était venu à l’apprendre, il en aurait rien eu à faire. Tant que j’étais consentante, Nick n’avait aucune raison de s’en mêler. Fort heureusement, il m’avait très tôt considérée comme assez grande pour faire ce que je voulais de ma vie. Voila le secret de notre entente. Il ne me jugeait pas, et moi non plus. Pour en revenir à ce cher Tim, je ne lui avais jamais donc rien fait que je jugeais personnellement digne de me détester. Et que ça soit clair, je me fichais d’être détestait. Ça m’intéressait juste de savoir pourquoi.
FEBRUARY_ Moi aussi je t’aime mon vieux...Ironie quant tu nous tiens... Faut dire que j’avais jamais l’impression d’en abuser, je trouvais que ça traduisait parfaitement la dimension tragique de cette dimension.Tiens d’ailleurs puisqu’on en est à aborder les question d’âge, chose exceptionnelle entre nous, je ne vais pas le nier, ça te fait combien à toi ? Oui, d’accord, je savais parfaitement quel âge avait ce cher Tim, et je faisais juste ma chieuse, c’était dans mon sang, ce genre de chose. Nick disait souvent qu’avait la mère que j’avais, j’avais un fort potentielle de chieuse, et je le croyais avec plaisir...
J’eu ensuite droit à un hochement de tête, qui me confirma l’état dans lequel je me trouvais. Bon, d’accord j’avais une sale tête, mais je ne risquais pas grand-chose. Si les flics m’arrêtais parce qu’ils me soupçonnaient d’avoir pris quelque chose, ça aurait disparut de mon organisme le temps qu’ils fassent un quelconque test, et à moins que je chope une pneumonie en chemin, je devrai survivre. Si je ne me faisait pas assassiner dans un coin de Apple Street, parce que vu l’état du quartier, tout était possible, et vu mon état, je ne serais même pas capable de me défendre contre un gamin de 13 ans. Faut dire que j’étais un poids plume aussi. Quand j’avais pas mon arme sur moi, j’étais aussi vulnérable que toute jeune femme, c’est juste que les gens de cette ville savaient trop bien qui j’étais, et tout le monde, toute la partie sombre de la ville avait déjà eu peur de Nick une fois dans sa vie...
TIM_ Chacun ses vices sans doute … Oui, j’étais tout à fait d’accord. La dessus, je n’avais rien à répondre. Peut être juste qu’entre les miens, et les siens, je choississais sans hésiter les miens. En parlant de vices ... Le Station a connu de meilleurs jours à ce qu’on dit
M’accoudant contre le mur, qui n’étais qu’à quelque centimètres de ma position, je tirai sur ma clope, le regard dans le vide, et donc comme toujours dans ces cas là, ma main passée derrière mon cou. Finalement après quelques secondes de flottements, je tournai mes yeux verts clairs – et un peu rouge, il avait raison, je venait de revoir mon reflet dans la vitre du drugstore – vers Tim.
FEBRUARY_ Depuis quand tu écoute les ″on dit″ toi ? Viens vérifier par toi-même, ça me fera toujours plaisir de te voir au Station, autour d’un verre à se raconter les bon vieux souvenirs. Et pour une fois, ma voix était totalement dénué d’ironie, ou de sarcasme. Parler n’étais pas LA chose que j’appréciais le plus au monde, mais ce n’étais pas non plus quelque chose que j’avais en horreur. Au lycée, j’en avais passé des heures derrière le grillage entre midi et deux ou à la place des cours que j’étais censée avoir, des joins, des potes, et des discussions à n’en plus finir. Qui n’a jamais refait le monde après tout ? Bon d’accord, je n’étais pas non plus sans savoir que parler de lui-même ou bien du passé était la corde sensible de Tim...
Dernière édition par February S. Bouwmeester le Lun 28 Juin - 4:06, édité 2 fois
FINN PERKINS
Je suis mort mais j'existe encore??!!
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Mar 11 Mai - 6:19
FINN PERKINS PNJ
Oh ! Mais que vois-je de là haut ? February en train de jouer au jeu de la séduction avec notre cher pasteur ? Ou February jouant encore de son arrogance légendaire pour pourrir la journée de ce pauvre type ? Décidément rien ne l’arrêtera jamais…
Et moi qui ai cru un moment que nos parties de jambes en l’air lui manquerait... Elle m’a vite remplacé je vois. Enfin February semble revisiter les classiques en ce moment. Ahaha, vous voyez ce que je veux dire ? Ne le dites pas, mais il semblerait, en effet, que mademoiselle Bouwmeester ait fait le tour de tous les hommes de New Heaven, puisqu’elle revoit bons nombres de ses anciens amants. Je vois, en ligne de mire, Bobby J., Preston G., et voilà qu’elle s’attarde maintenant à discuter avec Tim G… Offrir une cigarette on sait tous que c’est un message subliminale.
Je me tords dans ma tombe en voyant le peu de tristesse qu’il y a ma mort. Ma femme a laissé couler quelques larmes, mais nous savons tous qu’elle avait un amant. Je suis sur que mon décès allait jusqu’à la réjouir. Elle est une très bonne comédienne, vous devriez vous méfier. Mais le pire dans cette histoire est que même mon enterrement n’a pas été un hommage exemplaire comme je l’aurai aimé. J’ai été maire de New Heaven bon sang ! Un bon maire ! Un très bon maire même ! Il y a tellement de chose que je regrette, mais alors ça je crois que c’est le summum : mon ennemie, Sidney Eberhardt (ou bien Ainsworth si vous préférez, mais pour moi elle restera son nom de jeune fille, c’est avec celui là qu’elle m’a volé ma place), a été escorté par les policiers lors de MES funérailles. Il faut toujours qu’elle me vole la vedette, c’est fou ! J’avais une haine folle pour cette femme, mais rien de change avec le temps… Le fait que February se livre à un petit trafic et qu’elle y même la belle fille de Sidney me fait bien rire. C’est pour cette raison que j’aime February, elle a une folie que personne d’autre dans la ville ne peut atteindre. Quoi ? J’ai dit que j’aimais February ? Nan, c’est pas tout à fait ce que je voulais dire, j’aime ses jolies fesses, sa chevelure blonde, et son tempérament de feu. Mais c’est une peste, ça je le sais bien. Je n’attendais rien de cette jeune femme à part qu’elle me procure du bon temps… Vous savez, la quarantaine passée on peut bien jouer de son influence dans le monde des affaires et en même temps profiter de l’attrait sur les jeunes femmes que cela entraine. Je profitais de Feb’ tout comme elle profitait de moi. C’était un bon échange de bons procédés je trouve.
Et vous voyez aussi ce regard de gentil petit pasteur ? Qu’il est mignon ! Dommage que certaines choses dévoilent son drôle de passé… La cigarette par exemple lui donne un air de bad boy… Je me demande bien comment il a pu entrer dans l’église et devenir pasteur ? A-t-il donné de l’argent pour cela ? Oh, ne me dites pas que cette pensée ne vous a pas traversé l’esprit. Je sais que j’aime particulièrement l’argent, bien plus que les femmes même. Mais Timothy Goodwin n’a rien d’un ange, moi je vous le dit. Alors devenir pasteur est une bizarrerie du monde d’après moi… Je l’aurai mieux vu vendeur dans un sex shop, vu l’allure sexy qu’il a. Allez je m’arrête là avec les mauvaises blagues. Mais sincèrement (oui je peux l’être de temps en temps) on devrait se méfier de celui-là ! Bien trop gentil pour l’être autant. Ce sera mon slogan.
Tout ca pour dire que ces deux là ont peut être plus qu’une ville en commun… J’ai entendu parler d’un détournement de mineur. Pauvre Tim, encore un qui s’est fait avoir par la talentueuse February. Parce que franchement il y a une plus grande différence d’âge entre moi et Feb, qu’entre elle et Tim. Cette histoire est ridicule. Mais à au moins le don de me faire rire. D’ailleurs February est peut être la seule de la ville qui me fait encore rire… Elle est aussi la seule que j’écarte de la liste des suspects. Elle n’a pas pu me tuer… Pas assez futé pour cela. C’était une organisation bien trop macabre pour être du February. Mais non, ce n’est pas ce que je voulais dire, elle est très intelligente, mais justement elle avait besoin de moi, cela aurait été un très mauvais calcul que de vouloir ma mort.
Avec la sale tête de February à l’aube, et la moue profonde de Tim… Il manquerait plus qu’une averse s’abatte sur New Heaven… Les deux anciens amants n’auraient-ils pas d’autres choix que de se réfugier dans un café pour boire un verre ensemble ? Ou bien de se diriger vers le Drug Store, ne vendrait-il pas un parapluie ? Ou peut être deux finalement…
Timothy L. Goodwin
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Mar 11 Mai - 11:22
Sans doute manquait-il simplement d’objectivité, certainement oui, mais il avait l’impression que February Bouwmeester était comme les vieux meubles : avec toujours un certain charme – inutile de le nier, cela tournerai à la mauvaise foi de dire le contraire – mais semblait ne pas changer avec les années. Seulement vieillir, parce que ça personne n’y échappait, pas même elle. Bref, Timothy avait cette impression, qu’elle soit justifiée ou non, que la jeune femme n’avait pas vraiment changé malgré les dix ans qui séparaient leur conversation actuelle à la dernière qu’ils avaient eut … Peut-être avait-elle un peu plus de tact, et encore c’était vite dit … Non, il n’avait pas l’impression qu’elle ait vraiment changé, ou tout du moins si tel était le cas alors elle le cachait à la perfection. Et peut-être était-ce une des raisons qui faisaient que Tim ne trouvait plus chez elle l’intérêt qu’il lui avait trouvé dix ans plus tôt … Sa façon de voir les chose avait trop changé depuis qu’il était arrivé en ville, et ce qui lui semblait être amusant à l’époque lui semblait être une erreur de parcours maintenant. Et là il n’était pas question uniquement de February.
« Moi aussi je t’aime mon vieux … » Mon vieux ? Tim appréciait moyen ce nouveau surnom … Non pas pour une quelconque question d’âge, mais parce que c’était le genre de surnoms qu’employaient ses connaissances amicales, catégorie dans laquelle la jeune femme ne se classait assurément pas. Le léger rictus qui s’afficha sur son visage tandis qu’il secouait sa cigarette pour en faire tomber les cendres qui l’encombraient fut d’ailleurs sa seule réponse. « Tiens d’ailleurs puisqu’on en est à aborder les questions d’âge, chose exceptionnelle entre nous je ne vais pas le nier, ça te fait combien à toi ? » Bien entendu, il aurait été étonnant qu’elle n’en vienne pas à dire un mot là-dessus. « T’étais si mauvaise que ça en maths au lycée ? » Courte pause, après quoi il ajouta « Toujours sept ans de plus que toi je suppose … »
C’est vrai, quand on voyait ça maintenant ce n’était pas énorme, d’ailleurs les parents de Timothy eux-mêmes s’étaient mariés alors qu’ils avaient presque dix ans d’écart … Non, ce n’était pas tant le chiffre sept qui avait gêné Tim. La vérité c’était qu’après avoir passé cinq années derrière les barreaux d’une prison d’état, le jeune homme avait l’impression de ne pas avoir vu grandir sa sœur Nancy, du même âge que February. Lorsqu’il avait intégré le St Brides Correctional Center de Norfolk Nancy avait onze ans à peine, ce n’était encore qu’une gamine … Lorsqu’il était ressortit cinq ans plus tard c’était devenu une adolescente et il avait eut un peu de mal à s’y faire. Sûr qu’elle lui donnait l’impression d’avoir grandi à la vitesse de l’éclair entre le fait qu’il refusait qu’elle vienne le voir trop souvent à la prison et les quelques fois où il s’était retrouvé privé de visites. Bref, lorsqu’il avait rencontré February donc, Tim avait encore parfois tendance à voir sa sœur comme une enfant beaucoup plus qu’une adulte malgré la maturité dont elle faisait preuve, et par conséquent Feb’ ayant le même âge … Difficile pour lui de ne pas en arriver à la même conclusion en ce qui la concernait aussi. Enfin, c’était il y a dix ans de toute manière, et si la demoiselle avait encore des griefs contre lui à ce propos alors elle avait vraiment la rancune tenace, pire que Timothy lui-même. Lui au moins s’était renouvelé dans les choses qu’il avait à lui reprocher, et même si elles pouvaient éventuellement avoir une légitimité discutable, il n’empêche qu’il avait enterré pour de bon ce qui s’était passé entre eux … Après dix ans il devrait y avoir prescription non ?
« Depuis quand tu écoutes les « on dit » toi ? Viens vérifier par toi-même, ça me fera toujours plaisir de te voir au Station, autour d’un verre à se raconter les bons vieux souvenirs. » Bah voyons, c’est vrai que s’il n’y avait pas mis les pieds pendant toutes ces années c’était simplement parce qu’il attendait que la maitresse des lieux le lui propose elle-même. Ou alors il y avait autre chose … Laquelle des deux options était la plus plausible selon vous ? « J’préfère la fréquentation du Trick or Treat … Sans rancune ? » Ou avec rancune, à vrai dire il se fichait bien de l’avis que pouvait avoir February sur le fait qu’il préférait aller dépenser son argent chez la concurrence.
Et puis que la demoiselle le veuille ou non, son établissement respirait l’illégalité, le genre d’endroit où l’on n’avait pas intérêt à être vu trop souvent si l’on souhaitait continuer à garder une image de citoyen à qui l’on n’avait rien à reprocher. Non pas que Timothy se souciait réellement de l’image que l’on pouvait avoir de lui, d’ailleurs la chose serait plutôt risible dans le sens où il était certain qu’il n’était pas le genre de pasteur qu’on qualifierait de modèle … Mais cela dit il y avait une différence entre avoir l’air un peu à côté de la normalité et se tailler une réputation qui vous donnait mauvaise allure. Et en tant que pasteur Timothy ne pouvait pas se permettre cette deuxième option, la définition du rôle de pasteur était de guider ceux qui en avaient besoin … Et être guidé par quelqu’un en qui on n’était pas certain de pouvoir faire confiance était assez peu envisageable non ?
Sa clope arrivant au bout, il finit par écraser son mégot contre le mur auquel s’était adossée February. Sans rien dire de plus il la regardait depuis plusieurs secondes, partagé entre son envie de la planter ici maintenant que sa clope était terminée, et de reprendre le trajet qu’il avait prévu, à savoir acheter ce qu’il avait prévu d’acheter au drugstore et rentrer chez lui aussitôt ensuite … Ou bien s’attarder un peu. Pourquoi faire ? Il n’en savait rien, la demoiselle qui lui tenait lieu de compagnie n’était même pas le genre de personne avec qui il se voyait rester à parler de la pluie et du beau temps. Surtout quand on voyait l’était de la personne en question … Pas franchement dans son meilleur jour. Il allait reprendre la parole lorsqu’il fut coupé dans son élan par l’atterrissage express d’une goutte de pluie, pile sur le bout de son nez. Bientôt rejointe par une autre, puis deux, puis trois … C’est fou comme la pluie pouvait arriver à une allure folle avant que vous ayez eut le temps de dire ouf. Une averse le premier de l’an, ah elle commençait bien la nouvelle année …
« Les éléments se liguent contre toi pour t’assurer la pneumonie qui te pend au nez depuis que tu as du mettre les pieds dehors » Entre nous soi dit il fallait tout de même être un peu secouée pour sortir dehors à cette période de l’année avec les vêtements qu’elle avait sur le dos ... Mais enfin, avec February plus rien n’étonnait Tim. « A défaut d’un verre dans ton bar … Café ? » Pourquoi se revirement soudain ? Pas la peine de lui poser la question il n’avait pas la réponse … Un coup de tête, ou bien une application de l’adage selon lequel on se faisait moins facilement avoir par ses ennemis lorsque l’on faisait un pas vers eux. Ou bien un peu des deux, sans doute.
February S. Bouwmeester
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Ven 14 Mai - 10:00
Tim par contre semblait beaucoup avoir changé. Il semblait torturé, renfermé, et même s’il n’avait pas toujours été très expressifs, il était plus... Comment dire, je ne sais même pas comment décrire quelqu’un comme lui. Renfrogné, c’était le mot, et oui, asocial. Ça lui avait pas réussit de changer apparemment, j’étais contente d’être restée aussi insouciante. Quoi que non, je l’étais certainement un peu moins qu’autrefois, le départ de mon père, et devenir la dirigeante du Station Pub et de l’entreprise familiale m’avait responsabilisé dans un certain sens, même si je ne voulais pas l’admettre. Enfin bon, je n’étais pas non plus ce qu’on peut appeler une personne responsable, qu’on soit d’accord. Et j’étais aussi prête à beaucoup plus de chose qu’autrefois, pour mon trafic.
TIM_ T’étais si mauvaise que ça en maths au lycée ? Alors là, pour le coup, joker. Je n’étais pas mauvaise à proprement parlé, mais mes moyennes ne volaient pas vraiment très haut quelle que soit la matière, pour un certain nombre de raison. Je n’étais pas intéressée par les cours, c’est une chose certaine, si j’avais voulu, j’aurais pu avoir de bon résultats, j’étais plutôt intelligente comme gamine. Il faut dire que je n’avais pas besoin de diplômes particulier pour reprendre l’entreprise familiale, il suffisait d’être maligne, et maligne je l’étais à souhait. Maligne, diabolique et vicieuse. Toujours sept ans de plus que toi je suppose … Sept ans, c’était vraiment pas énorme quand on y réfléchissait.
Bien oui quoi, sept ans, c’était rien. De toute façon presque tous mes amants étaient plus vieux que moi. Réfléchissons... Bon Preston était plus jeune, et quelques un des types que je ramassais dans les bars aussi, mais Bobby avait quatre ans de plus, William huit, Finn n’en parlons pas, et c’était la même pour la plupart des mes conquêtes. Les hommes âgés étaient la plupart du temps bien meilleurs au lit, avaient plus d’expérience, c’était un fait avéré – même si certains constituaient des exceptions à la règle, Preston par exemple, mais ça c’est une autre histoire – et puis ça leur fait du bien à leur égo, d’être avec une femme plus jeune. Les hommes étaient tous les même, c’était ce que je pensais en tout cas. J’en étais persuadé au plus profond de mon même. Tous voulaient la même chose. Des jeunettes, du sexe, de l’alcool... Ma vision du monde était pessimiste ? Non, juste celle des individus de sexes opposés. Non, et celle des filles aussi, exceptées moi. En fait c’était juste réaliste. Des fois il fallait bien chercher, creuser profondément, mais les êtres humains étaient tous les mêmes. Sauf moi, parce que je l’avais compris.
FEBRUARY_Ça doit être ça... J’avais les yeux dans le vide depuis quelques secondes déjà. Tout en tirant sur ma clope, qui comme celle de Tim, arriva à sa fin. Je la laissai tomber, avant de l’écraser avec mes talons d’une façon distraite. Ailleurs, c’est sûr que j’avais l’air ailleurs. Mais il était rare que je n’ai pas l’air absente au moins une bonne vingtaine de minute par heure. Depuis que j’étais toute petite. Ce n’étais pas un renfermement sur mon même ou une quelconque forme d’autisme, loin de là, non ça avait commencé quand je devais avoir huit ans. Quand j’étais arrivée à New Heaven.
Whaou, mon arrivée à New Heaven, c’était quelque chose qui remontais à loin, inutile de le préciser. J’avais huit ans donc, et j’étais une petite fille qui venait de perdre sa mère. Les habitants qui étaient là à l’époque vous direz que j’étais une gamine dure, et qui déjà faisait peur. Pas peur dans le sens, martyriseuse d’animaux, non, j’étais une petite blondinette de huit ans, et en apparence, j’étais une gamine mignonne comme tout. Non, je ne parlais pas c’est tout. Et j’avais toujours un air dur sur mon joli visage. J’étais une coriace depuis toujours.
TIM_ J’préfère la fréquentation du Trick or Treat … Sans rancune ? Je levai un sourcil, avant de tourner la tête vers Tim, pour le regarder, pour la première fois depuis une ou deux bonnes minutes. Je restai un moment sur ces traits, ces yeux verts plutôt foncés, ce visage qui m’était familier. Sans rancune ? Tim me connaissais si mal que ça ? Avec moi c’était œil pour œil, dent pour dent. J’étais la personne la plus rancunière du monde, et il était très dur de me faire oublier quoi que ce soit. La vengeance est un plat qui se mange froid. J’avais du mal à pardonner. Bon, je n’avais pas besoin d’avoir pardonné pour désirer une personne. J’aurais très bien pu recoucher avec Finn, mais je n’aurais pas cessé pour autant d’être rancunière. C’était applicable à Tim d’ailleurs. Je n’avais d’ailleurs en règle générale pas besoin de sentiments pour le sexe. C’était un secret pour personne dans cette ville, et dans les villes alentours (oui, il faut dire que j’avais commencé à épuiser le stock d’homme de New Heaven)
FEBRUARY_Aaah, tu sais bien que c’est pas vraiment le genre de trucs qu’il faut me demander. Personne n’est parfait, et comme moi j’ai pleins de supers qualités, il me faut bien un défaut ... Il fut une époque où tu trouvais pas la fréquentation du Station si mauvaise, il me semble, enfin bon.
Je n’allumai pas une autre clope, parce que j’aurais été obligée d’en proposer une à Tim, et il m’aurait resté moins de la moitié de mon paquet... Et bien tout compte fait, j’avais eu une bonne idée, puisqu’il se mit à pleuvoir, non, pas vraiment à pleuvoir, de l’eau commença à tomber de façon brutale son nous. C’était plutôt ça. Et mes cheveux qui n’avaient même pas eu le temps de sécher. Et bien maintenant mes fringues de rechanger empruntées étaient trempées elles aussi. Mon chemisier et mon pull déjà fin me collaient à la peau, et j’étais fichue, j’allais choper la crève. Tim sembla remarquer que l’état fébrile dans lequel j’étais. Et voila, j’étais prête pour avoir 40° de fièvre le lendemain du réveillon.
TIM_ Les éléments se liguent contre toi pour t’assurer la pneumonie qui te pend au nez depuis que tu as du mettre les pieds dehors . Hey, bien remarqué, il fallait au moins être bac+10 pour faire une observation comme celle là.
FEBRUARY_Figure toi que j’ai pas choisis les fringues que je porte. Si c’était pour faire des sarcasme de la sorte, c’était pas la peine d’ouvrir la bouche.
TIM_ A défaut d’un verre dans ton bar … Café ? Cette fois ci j’ouvris grand les yeux.
Tim venait de me proposer de prendre un café ? Alors là ça bouleversait toute ma grande théorie sur notre cher pasteur. Il me proposait un café, certainement parce qu’il voyait bien que j’étai en train de mourir littéralement de froid. C’était quoi ça, de la gentillesse ? De l’intérêt subit pour ma personne ? Une envie, un coup de tête ? Alors là, il fallait éclairer ma lanterne. Rien que pour ça, même si je n’en avais pas eu envie, j’aurais accepté, juste pour comprendre. Bon, j’en avais envie aussi, être assise au chaud et en si bonne compagnie. Je ne pouvais refuser.
FEBRUARY_Mais avec plaisir. Si on pouvait voir une certaine surprise sur mon visage, on y lisait aussi un certain nombre d’autre choses. Un regain d’intérêt, et une certaine excitation. Je le laissai me guider vers un café, parce que mine de rien, je passai souvent dans le quartier, mais sans jamais m’y attarder.
Dernière édition par February S. Bouwmeester le Lun 28 Juin - 4:06, édité 2 fois
Timothy L. Goodwin
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Ven 28 Mai - 12:03
Lendemain de cuite – et Dieu sait quoi d’autre encore – ou pas, la demoiselle démarrait en tout cas toujours au quart de tour. Mais cela n’était pas pour étonner Timothy, le contraire en revanche aurait été plus surprenant … Mais demander à February Bouwmeester de ne pas répondre à une provocation c’était un peu comme demander à un politicien d’arrêter de mentir, impossible autant qu’improbable. Mais la réflexion de Tim n’avait pas été faite innocemment non plus, elle eut été beaucoup moins intéressante si il n’avait pas eut la certitude qu’elle lui répondrait de la même façon … Et cela n’empêchait pas cependant que sa phrase était totalement honnête ; Il préférait voir son fric passer au Trick or Treat plutôt qu’au Station, et il n’était sans aucun doute pas le seul dans ce cas là.
« Aaah, tu sais bien que c’est pas vraiment le genre de trucs qu’il faut me demander. Personne n’est parfait, et comme moi j’ai plein de supers qualités, il me faut bien un défaut … Il fut une époque où tu trouvais pas la fréquentation du Station si mauvaise, il me semble, enfin bon. » C’est vrai, elle n’avait pas tout à fait tort, mais c’était justement là la différence entre elle et lui : Elle ne voyait toujours pas où était le problème, ou plutôt elle considérait que ce n’était pas un problème un soi, alors que lui avait eut le temps de changer d’avis sur la question depuis l’époque où il trainait dans son bar. « Disons plutôt que je choisissais encore assez mal mes fréquentations … Enfin bon. »
Avait-il vexé February en plaidant la cause de la concurrence ? Il y avait fort peu de chances … Quoi que l’égo de la demoiselle doive sans aucun doute être une chose fragile, après tout elle semblait avoir pris pour deux la dose d’égo que son jeune frère n’avait lui pas vraiment. Le ton de sa réponse n’était pas particulièrement acide, les paroles seules suffisaient à faire comprendre l’opinion qu’il se faisait de la jeune femme. Et par ailleurs il se souciait bien peu de ce qu’elle pouvait penser du changement total d’idée qu’il se faisait d’elle, entre le moment où il l’avait rencontré et les dix années qui s’étaient depuis écoulées.
Ce fut finalement un caprice soudain de la météo qui coupa court à la joute verbale qui semblait s’amorcer entre eux. Prenez notre Pasteur pour un illuminé si cela vous chante, mais le fait était que Tim ne détestait pas la pluie comme la plupart des gens. Non à vrai dire il aimait même assez ça, et le fait de rester sous l’eau ne le gênait pas plus que ça … Cela dit il était aussi un peu mieux couvert que February, ce qu’il n’avait pu s’empêcher de lui sous-entendre. Enfin c’est vrai quoi, on n’avait pas idée de se balader comme ça un premier de l’an, on était au beau milieu de la Nouvelle Angleterre pas en Floride. « Figure toi que j’ai pas choisis les fringues que je porte. » Fut la seule réponse qu’elle sembla décidée à lui donner pour expliquer sa prédisposition à la pneumonie du siècle. Et avec un ton au moins aussi aimable que celui d’un gardien de prison (et là-dessus Tim savait à peu près de quoi il parlait). La proposition que lui fit Tim ensuite devait donc paraitre encore plus surprenante, pour elle du moins … Pour lui aussi cela dit, parce qu’en fin de compte il se demandait un peu ce qui lui avait pris soudainement, il n’avait pas passé dix ans à faire comme si Miss Bouwmeester n’existait pas pour finalement en arriver à la trainer dans un café maintenant … De toute évidence si, puisque c’était justement ce qu’il venait de faire. Sa seule échappatoire aurait donc été qu’elle refuse, mais son « Mais avec plaisir » semblait être tout sauf un refus, c’était bien sa veine.
Trouver un café ouvert, un matin, un premier de l’an. La blague vraiment. Heureusement pour eux ils étaient à Apple Street, et si dans le centre de la ville on ne croisait jamais aucun commerce qui soit ouvert un jour férié – à l’exception de la Pharmacie, et encore – dans ce quartier là c’était beaucoup moins difficile. Les mauvaises langues diront sans doute que lorsque l’on se servait de son commerce pour blanchir de l’argent, peu importe d’où il venait, on se souciait bien peu des jours de fermeture. Bref, remettant à plus tard ses achats au drugstore, il avait fait signe à February de le suivre tout en pressant le pas, parce que même s’il aimait la pluie l’idée de dégouliner pendant des plombes en fois à l’intérieur n’était que moyennement motivante. Pour squatter le quartier plus souvent qu’on le pensait, il n’hésita pas sur le chemin à prendre et après avoir tourné à gauche au premier coin de rue puis à droite au second, tous les deux arrivèrent devant un café qui, même s’il n’avait pas une dégaine super fraiche, avait au moins le mérite d’être ouvert. Ce fut seulement une fois à l’intérieur qu’il réalisa à quel point la pluie ne les avait pas épargné, surtout elle d’ailleurs.
« Ouais bah t’avais peut-être pas choisi … Mais t’as franchement la poisse dans ce cas là » Et ça cela lui ferait sans aucun doute beaucoup plus plaisir comme remarque. C’est fou avec quelle facilité Timothy réussissait à retrouver son cynisme lorsqu’il y mettait un peu du sien … Preuve que le naturel n’était jamais très loin.
Tous deux s’étaient avancés vers une table près de la fenêtre contre laquelle tambourinait la pluie, et s’asseyant en face d’elle il avait passé prestement une main dans ses cheveux pour se débarrasser une bonne fois pour toutes des gouttes d’eau qui lui coulaient sur le front. Le seul et unique occupant du café, qui semblait aussi motivé que pouvait l’être un élève devant une copie d’examen, s’était avancé vers eux d’un air blasé à peine voilé pour prendre leur commande.
« Comme d’habitude pour moi, et … » Regardant February il attendit ensuite qu’elle s’adresse elle-même au type qui lui n’attendait plus que ça.
February S. Bouwmeester
« Before the night is through, I wanna do bad things with you. »
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Jeu 24 Juin - 6:57
Et voila comment Timothy Goodwin réussit à traîner February Bouwmeester dans un café miteux, un lendemain de réveillon. Voila qui aurait donné de quoi cracher à toutes ces mégères accros aux rumeurs que la ville comptait. Oui parce que je n’étais ni sourde et aveugle, et je savais bien que j’étais l’une des cible privilégiée de tout ce qui pouvait se dire en ville. Et contrairement à tout ce que l’on pouvait croire ce n’est pas dans les quartiers comme celui où nous nous trouvions en ce moment que l’on avait le plus de chances d’entendre toutes sortes de rumeurs... Non, on les trouvait derrière les jolies barrières d’un blanc immaculé des quartiers résidentielles comme Ministry Lane. Les bonnes femmes qui vivaient dans ce quartier s’ennuyaient à mourir il faut croire. Et de toute façon aucune d’elle ne m’avait jamais apprécié. J’avais été la gamine silencieuse et bizarre lors de mon arrivée, l’adolescente difficile et droguée un peu plus tard, sans parler de ce qui pouvait se dire maintenant sur moi je vous laisse deviner... Quand Ellen était encore en vie, ces femmes aux foyers essayait un peu de le cacher, par respect pour ma belle mère qui avait grandit dans ce quartier, mais depuis qu’elle était morte, la seule chose à laquelle j’avais encore les droit c’était des regards dédaigneux. Elles ne faisaient même plus l’effort de cesser leurs chuchotements lorsque je passais devant elles. Pathétiques. Allez vous construire une vie... Enfin ce n’est pas comme si ce qu’on pouvait raconter sur moi m’atteignait de toute façon... J’étais une dealeuse de drogue chez les riches. Fallait s’attendre à ce genre de réaction. Je n’avais jamais compris comment Ellen faisait pour s’entendre avec ces femmes et attirer leur respect. Faut croire que c’est un don qu’on n’avait pas dans la famille. Mon père n’attirait pas les rumeurs et les regards méprisant comme je savais si bien le faire, mais lui il faisait peur. De toute façon j’avais tendance à penser que ces bonnes femmes nous avaient détestés moi et mon père dès notre arrivée à New Heaven, et que nous aurions pu être la famille parfaite, cela n’aurait rien changé.
J’avais suivit docilement Tim dans les ruelles du quartier malfamé de New Heaven, quartier qu’il semblait connaître comme sa poche. Contrairement à moi, qui ne m’attardait jamais ici... Et finalement nous arrivâmes devant un café ouvert. Je dois reconnaître que Tim avait du flair. Même le Station était fermé aujourd’hui. Soit ses gens avaient horriblement besoin d’argent, soit il allait falloir que je leur rende une petite visite pour m’assurer que j’avais encore le monopole de la vente de drogue à New Heaven. Ce n’est qu’après être entré dans le bar que Tim me dévisagea pour se rendre compte que j’avais vraiment pris une douche. Je décidai de retirer mon pull qui ne faisait que me tenir froid. Mon, enfin pas vraiment le mien d’ailleurs, chemisier blanc n’étais guère mieux, mais je pouvais maintenant essorer l’espèce de pull horrible que cette fille m’avait prêté. Si cette chose avait le droit de porter le nom de pull, surtout maintenant qu’il avait pris la pluie et qu’il avait été tordu dans tout les sens dans le but d’enlever l’eau. Bon, tant pis, de toute façon c’était pas le mien. Je le jetai sur le premier radiateur venu en entrant. Avec un peu de chance, il aurait le temps de sécher, vu qu’il était pas épais. Et bien j’étais bonne pour me retrouver avec la fièvre du siècle ce soir. J’allais devoir rester tranquillement à la maison, un soir de premier janvier. Qui que soit la personne là haut, c’était pas humain de m’infliger ça... J’étouffai mon premier, et certainement pas dernier éternument de la journée avant d’écouter Tim parler.
TIM_ Ouais bah t’avais peut-être pas choisi … Mais t’as franchement la poisse dans ce cas là. Merci Tim, tes remarques sont si pertinentes...
FEBRUARY_Sans commentaires... Ecoutes et obéit, un point c’est tout... Comme au bon vieux temps.
Je regardai Tim s’asseoir, et avant de le rejoindre, j’attrapai ma tignasse blonde et en ce moment trempé pour l’essorer. Tant pis pour celui qui devrait faire le ménage dans le bar. On était là pour consommer, et le client est roi. Je finis par rejoindre Tim à la table à laquelle le serveur l’avait placé. Le serveur s’avança vers nous. Et bien, un type comme ça je ne l’engagerai pas dans mon bar. Il donnait pas envie de lui parler et de commander des trucs. Affiche un sourire sur ton visage mon grand ! Tiens pour la peine, quand mon téléphone sonna, tiens mon téléphone ! Il marchait toujours ! Bref, quand il sonna je fis signe au serveur d’attendre une minute. Ca lui apprendrait à être aimable.
FEBRUARY_Une minute et je suis à vous. Je décrochait après regardait le nom de l’appelant. Tiens, en voila un qui avait essayé de me joindre toute la semaine. Allo papa ? …Oui pardon, Nick. …Je peux te rappeler ce soir ? Je suis occupée là. Et c’est pas ce que tu crois.…Ouais moi aussi, je te rappelle ce soir. Après avoir raccroché, je me tournais à vers le serveur qui avait attendu comme un gentil toutou. Il était peu être pas si incompétent que ça finalement. Un café long. Et sans sucre.
Je préférais mon café corsé, mais là, il me fallait bien ça. Le serveur repartit, et il y eu un long moment de flottement. Après toutes ces années, on ne savait pas quoi dire. Quoi de plus normal. Je ne comprenais même pas ce qui lui était passé par la tête lorsqu’il avait pris la décision de m’inviter. Silence pesant qui dura jusqu’à que le serveur vienne discrètement nous apporter notre commande, et reparte doucement sans demander son reste, comme s’il avait sentit une certaine tension dans l’air. Finalement, comme je n’aimais pas les longs silences pesant, je fis le premier pas. Enfin techniquement c’était le deuxième, puisque c’était quand même lui qui avait réussit à me trainer dans ce café.
FEBRUARY_Bon... T’as l’air d’aller bien en tout cas. Qu’est ce que tu deviens ? Quoi, February Bouwmeester semblait engager la discussion en s’intéressant sincèrement à son interlocuteur ? Mais que lui prenait-il ? Roo, allez je pouvais bien faire un effort, il avait pris sur lui pour m’amener ici.
Dernière édition par February S. Bouwmeester le Lun 28 Juin - 4:06, édité 2 fois
Timothy L. Goodwin
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Ven 25 Juin - 12:55
Que Tim connaisse Apple Street comme sa poche pouvait sembler étrange, d’autant plus que l’endroit n’était ni le plus agréable ni le plus accueillant de la ville, en particulier en matin de nouvelle année lorsque tout était fermé et qu’il était encore bien trop tôt pour que les gens ne trouvent le courage de mettre le nez dehors. Mais peu importait au fond, Dana se plaisait à répéter tout le temps que son frère faisait un « drôle de pasteur » alors après tout, si telles étaient les choses autant qu’elles le soient jusqu’au bout. Et justement passer son temps à trainer dans Apple Street finissait de donner raison à Dana … Mais Tim n’y pouvait rien non plus si il trouvait ce quartier beaucoup plus vivant que celui bien trop tranquille de Ministry Lane ; Et pourtant il vivait à Ministry Lane, parfaitement, mais Tim n’avait jamais prétendu être quelqu’un de logique. A vrai dire même s’il concédait sans mal qu’Apple Street était moins « plan-plan » et ennuyeux que Ministry Lane, il n’avait pas pensé un seul instant à s’y installer lorsqu’il était arrivé en ville, ni même lorsqu’il avait déménagé pour s’installer avec Sara. Sa femme était née et vécu toute sa vie à New Heaven, et pour elle Apple Street n’était pas envisageable, elle ne s’imaginait pas vivre et élever ses enfants là-bas plutôt que dans un quartier tranquille … Et Tim devait bien avouer qu’elle avait eut raison. Mais peu importait, la seule chose que Tim voyait pour le moment c’était qu’à l’évidence il connaissait beaucoup mieux le quartier que Miss February, ce qui sommes toutes l’étonnait un peu, il aurait pensé que la demoiselle trainerait ici de façon régulière … Sans doute un amalgame dû à son business familial, que nul et surtout pas Timothy n’ignorait encore. Pour une fois, même s’il s’agissait d’un court trajet et simplement d’un café, la jeune femme se retrouverait donc à suivre quelqu’un sans faire d’histoire et sans discuter … Ce qui n’était pas franchement difficile puisqu’elle était surtout occupée à essayer de cacher – sans grand succès – ses dents qui claquaient.
Le froid et le rhume – la pneumonie plutôt – qui lui pendait au nez avaient rendu à la jeune femme son sale caractère, et sa tendance à râler dès que les choses n’allaient pas comme prévu où lorsqu’une réflexion l’exaspérait. Décidément, en dix ans elle n’avait pas changé d’un poil, c’en était presque triste à vrai dire, voir qu’elle n’avait rien trouvé en autant de temps qui puisse la persuader de changer ou d’évoluer un peu. Sûr que de son côté c’était la façon dont Tim avait changé qu’elle devait trouver triste, une preuve de plus que les deux jeunes gens n’avaient en fin de compte pas grand-chose en commun si ce n’était quelques souvenirs d’une époque commune. Le « Sans commentaires » qu’elle lui avait adressé aurait pu lui paraitre réellement froid, mais c’était sans compter l’habitude qu’il avait prit rapidement de la voir s’exprimer brusquement et sans pincettes lorsqu’il la fréquentait. Comme quoi, bien qu’il ai passé presque dix ans à la croiser sans la voir en ville il n’en avait pas pour autant oublié les détails qui la concernait. Il faut dire que se méfier de quelqu’un supposait que l’on ne l’oublie pas tout à fait … Et donc oui, Tim c’était pendant longtemps méfié de February, parce qu’il n’avait pas eut de mal à comprendre qu’elle avait la rancune facile et avait craint pendant un temps qu’elle ne décide de se venger un peu de la façon dont il l’avait repoussé. Les pensées de Tim furent interrompues par l’arrivé du serveur venu prendre leur commande à tous les deux, et tandis que Tim se contentait de prendre ce qu’il avait l’habitude de prendre lorsqu’il venait ici, February comme à son habitude se faisait désirer. De façon plus ou moins involontaire cette fois-ci cela dit, puisqu’elle répondait au téléphone … Et pas à n’importe qui.
« Allo papa ? (…) Oui pardon, Nick. (…) Je peux te rappeler ce soir ? Je suis occupée là. Et ce n’est pas ce que tu crois (…) Ouais moi aussi, je te rappelle ce soir. » Les souvenirs de Timothy en ce qui concernait le paternel de February étaient assez limités. Il ne l’avait pour ainsi dire croisé qu’une ou deux fois sans que cela ne lui laisse un souvenir impérissable, et c’était beaucoup plus la réputation du bonhomme que le bonhomme en lui-même qui lui laissait quelques souvenirs. « Un café long. Et sans sucre. »
Un café long, quelle horreur, autant demander un jus de chaussettes sales selon Tim. Et en plus de ça cela ne collait pas du tout avec la personnalité de la jeune femme … Enfin, quoi qu’il en soit elle avait peut-être choisi ce qu’il fallait, car ce serait à n’en pas douter beaucoup plus la chaleur de la boisson que la boisson en elle-même qui lui serait de toute façon utile. En désespoir de cause elle avait d’ailleurs étendu « son » pull sur le seul radiateur que comptait la pièce, après l’avoir tordu dans tous les sens comme un vulgaire bout de chiffon, mais se débarrasser d’une couche de fringues mouillées ne changerait au problème. Si Tim avait été assez bon Prince pour cela il lui aurait proposé sa veste, mais il ne fallait pas non plus pousser la gentillesse trop loin, déjà qu’il se demandait encore ce qui lui avait pris de l’amener ici … Si encore il réussissait à la prendre en pitié, mais pour le moment elle n’en était pas encore à ce stade là. Si les choses ne s’arrangeaient pas alors peut-être reconsidèrerait-il la chose mais pour le moment, elle payerai seule le fait n’avoir pas assez bien prévu et calculé son lendemain de cuite. Ni l’un ni l’autre n’avaient plus ouvert la bouche jusqu’au retour du serveur avec leurs cafés respectifs. Il fallait se rendre à l’évidence, ils n’avaient plus grand-chose à se dire, et on pouvait se demander si cela avait même un jour été vraiment le cas … Parce qu’il fallait être honnête, durant le laps de temps où ils s’étaient fréquentés discuter n’avait pas été leur occupation de prédilection. Ce n’était pas vraiment un reproche, l’un et l’autre s’en étaient très bien accommodés, seulement il n’y avait pas besoin d’y réfléchir longtemps pour voir que ces deux là n’avaient en fait pas – ou plus – grand-chose en commun … Si ce n’était un caractère disons « spécial » et une addiction non voilée au tabac. Le silence qui s’était installé entre eux n’était troublé que par le bruit que faisait toujours la pluie contre le carreau, donnant à ce premier de l’an un air beaucoup plus automnal qu’hivernal … Tim détestait l’automne, c’était pour lui la saison déprimante par excellence. Les cheveux encore humides d’avoir trainé dehors, February et Timothy se regardaient en chien de faïence sans que ni l’un ni l’autre ne trouve quelque chose d’intelligent à dire, et leurs cafés arrivèrent comme l’excuse suprême pour trouver quelque chose à faire qui comblerait le vide que représentait leur conversation.
« Bon … T’as l’air d’aller bien en tout cas. Qu’est-ce que tu deviens ? » Là aussi, pas besoin d’avoir un sens aigu de la déduction pour se rendre compte que la politesse et les discussions d’usages n’étaient pas vraiment le fort de la jeune femme. « Si j’ai déjà l’air alors, c’est toujours ça de gagné » Quoi qu’à y réfléchir, hormis quelques années en plus Tim en était plus ou moins au même point que lorsqu’il avait rencontré Feb ; Hormis une alliance qui n’était pourtant plus d’actualité et deux tatouages en plus en fait. « Ce que je deviens hein … Pourtant je pensais que les nanas comme toi savaient se tenir informées et n’avaient pas besoin de poser ce genre de questions pour déjà connaitre la réponse … On m’aurait menti ? »
Il avait posé ses deux mains contre sa tasse de café pour les réchauffer un peu, reportant à un peu plus tard le moment où il en boirait sa première gorgée … Pour le moment il avait les doigts gelés. Il ne pouvait s’empêcher de répondre à la jeune femme comme s’il participait à une joute verbale où Dieu sait qui compterait les points, il en avait toujours été à peu près ainsi avec elle, mais cela dit elle n’était pas la seule dans ce cas là. Enfin, depuis qu’il était installé à New Heaven il essayait de faire des efforts, il avait beau être un « drôle de pasteur » il avait tout de même cette image de pasteur à préserver, mais une fois sortit des limites de cette ville … C’était bien simple, il redevenait aussi bourru qu’un ours mal léché. Mais February avait un avantage, elle se fichait bien qu’il soit pasteur et si elle avait voulu ruiner son image elle l’aurait déjà fait, avec elle au moins il n’avait pas à faire l’effort de se montrer gentil, souriant, compréhensif et tout le bazar que l’on demandait en général à un pasteur digne de ce nom. Enfin, certes Tim était gentil, un peu trop même puisqu’il n’avait pour ainsi dire par la rancune tenace, mais simplement il estimait n’avoir pas besoin pour l’être de se faire passer pour un bisounours.
« En tous les cas je n’ai pas besoin de chercher bien loin pour entendre parler de toi en général … Le seul inconvénient c’est seulement qu’il est difficile de démêler le vrai du faux, mais je suppose que c’est ce qui doit t’amuser » Remarquez, s’amuser des on-dit à son propre sujet devait être intéressant si l’on aimait s’en délecter. Tim lui avait une autre tactique, il ne s’en préoccupait tout simplement pas, quelque soit ce qui pouvait être dit sur lui et remontait par la suite jusqu’à ses oreilles. Ce qui aurait presque pu ressembler à un sourire à demi amusé était caché par la tasse de café qu’il venait de porter à ses lèvres. La reposant il ajouta simplement « Gérante du Station alors … C’est ce qui s’appelle monter en grade »
Et par la force des choses qui plus est, puisque Ellen Bouwmeester n’avait pour ainsi dit pas pris sa retraite volontairement. A l’époque où Tim avait rencontré February il avait déjà bien senti que la « simple serveuse » ne comptait pas en rester là et s’accrochait à l’endroit en sachant qu’un jour prochain elle le mènerai comme sa propre barque. Dans la famille Bouwmeester on avait donc le sens des affaires … c’était sans doute l’une des seules choses que quelqu’un de respectable pouvait d’ailleurs leur envier.
February S. Bouwmeester
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Sam 26 Juin - 4:01
Et oui, un silence qui en disait long sur le fossé qui nous séparait à présent Tim et moi. Déjà que les discussions humaines n’étaient pas mon fort, alors avec quelqu’un comme Tim. C’est étrange, en l’écoutant parler j’avais l’impression qu’il était encore moins enclin à discuter avec moi que je ne l’étais de discuter avec lui. Que c’était lui qui gardait le plus de rancœur contre moi que l’inverse. Ça aurait du être l’inverse non ? C’est moi qui m’étais faire jeter ou pas ? Il devait forcément y avoir une autre raison qui poussait Tim à être si désagréable, une raison que j’ignorais et que pour l’instant je n’avais pas envie de découvrir. J’étais pas sa psy non plus. Je gardai cette réflexion dans un coin de ma tête pour plus tard. J’étais loin d’imaginer que Tim avait été proche de Bobby et avait tenté de l’aider alors qu’il s’enfonçait toujours plus profondément. Si j’avais su j’aurais pu me défendre. Parce que je n’étais pas non plus responsable de tous les maux de Bobby. Ce type était presque aussi tordu que moi, que cela soit d’accord. Il ne l’assumait pas un point c’est tout.
Quoi qu’il en soit, rancœur ou pas, il était à présent clair que dans l’état actuel des choses, Tim et moi n’avions plus grand-chose à nous dire... Si nous avions déjà eu quelque chose à nous raconter en fait. Parler n’avais jamais été ce que je faisais le mieux, et encore moins avec Tim. Pourtant il fut une époque où nous nous ressemblions plus qu’à présent. Sinon comment aurait-il était possible qu’il se passe ce qu’il s’était passé ? Mais quoi qu’il en soit, je n’avais que peu de souvenirs de discussions avec lui. Il faut croire que nous occupions notre temps à faire autre chose que parler lorsque nous nous fréquentions. Laissant mes yeux se perdre sur une vitre contre laquelle la pluie battait. La pluie... Qu’est ce que je n’aimais pas ça. N’importe qui pouvait rapidement s’en rendre compte rien qu’en m’observant. J’étais de mauvaise humeur. Et puis malgré le fait que l’on soit le premier janvier, ma peau montrait encore les vestiges d’un hâle doré, signe que l’été une saison que j’appréciais particulièrement. Non mais franchement, qu’est ce qui m’avait pris de sortir hier avec juste sur le dos la robe pas franchement très couvrant que j’avais dans mon sac. Attendez non d’ailleurs si je me souviens bien j’avais mis une veste pour aller jusqu’au Station. Mais où diable était-elle passée ? Pas moyen de me rappeler de ma soirée. J’espérais juste qu’elle était restée au bar cette nuit, et que j’allais l’y retrouver en même temps que la Malibu. Oh mon dieu cette soirée que j’avais passé... Si je ne me souvenais de rien, c’est que ça avait du être riche en excès. J’essayai de faire marcher ma mémoire, mais rien à faire. Je me voyais sortir de la Malibu, entrer dans le bar, commencer à boire et puis... Me réveiller en sursaut dans l’appartement d’un inconnu. Et chose bizarre dont je venais de prendre conscience, je n’avais absolument pas la gueule de bois. En soi ce n’était pas étonnant, il était rare que j’ai la gueule de bois, mettez ça sur le dos de l’habitude si ça vous chante, mais quand même, vu que j’avais un trou noir à propos de ma soirée, j’aurais du avoir une gueule de bois assez remarquable quand même. Mais rien. Je sentais que j’avais bu, mais pas de maux de tête, pas de nausée, pas d’envie folle de me rendormir. Cet abruti avait du glisser quelque chose dans mon verre, chose qui était stupide, étant donné qu’il était de notoriété publique qu’à partir du moment où un mec avait un physique agréable et qu’il n’était un gros lourd, il n’avait pas besoin de me droguer pour me mettre dans son lit au bout d’une soirée... Enfin.
TIM_Si j’ai déjà l’air alors, c’est toujours ça de gagné Quel douce ironie dans sa voix. Le pauvre Tim serait-il si malheureux que ça ? Je savais que sa vie n’étais pas toute rose, depuis la mort de sa femme et tout, mais c’était déjà il y a un petit moment non ? Il fallait avancer dans la vie. Prend exemple sur moi, la femme qui m’a élevée est morte, et pourtant ma vie ne pourrait pas être plus agréable. Ce que je deviens hein … Pourtant je pensais que les nanas comme toi savaient se tenir informées et n’avaient pas besoin de poser ce genre de questions pour déjà connaitre la réponse … On m’aurait menti ?
Certes, il était vrai que j’aimais me tenir au courant. Mais je n’étais pas non plus une accro notoire aux commérages de cette ville. Les nanas comme moi ? Ça voulait dire quoi ça ? Je ne sais pas pourquoi, mais ça sonnait presque comme une insulte dans sa bouche d’être « une nana comme moi », c’en était presque craquant. J’ai bien dis presque.
FEBRUARY_Les nanas comme moi ? Tu crois vraiment que tu sais quel genre de nana je suis devenue ? Parce que si c’était le cas, il faisait plus attention aux rumeurs que ce que je pensais. Comment peut-on cataloguer quelqu’un a qui on a pas adressé la parole depuis une dizaine d’année ? Quoi qu’il en soit tu n’as pas tort. Ma question était purement rhétorique. Je sais pas si tu t’en rend compte, mais c’était un effort pour être... Agréable ? Moi et agréable ça sonnait pas vraiment bien ensemble dans une même phrase, et pourtant, c’est bien ce que je venais de dire. C’était plutôt par politesse et pour briser ce silence pesant que je m’étais exprimée, mais c’était pas moi qui avais déclenché à nouveau les hostilités.
Mais je savais comment Tim fonctionnait. Il pensait peut être qu’il était devenu un homme complètement différent, il se sentait peut être nettement supérieur à moi, mais il y avait bien un point sur lequel il n’avait pas changé : avec moi il ne cachait pas sa vrai personnalité. Il enlevait ce masque de gentil pasteur attentionné, et il redevenait un vrai ours. Il n’hésitait pas à ne pas prendre de pincettes pour me parler. Il faut croire que c’est l’effet que je faisais aux gens. Je faisais ressortir le moins bon côté de la personnalité de chacun. Et avec Tim, je n’avais même pas besoin de faire d’effort. Il n’avait pas perdu cet automatisme, pas même en dix ans. Tout comme lui je n’avais pas encore touché ma tasse de café. Je la faisais tourner entre mes mains, sans vraiment la regarder, mais plutôt mes yeux vrillés dans ceux de mon interlocuteur. La chaleur qui se dégageait de la tasse était salutaire pour moi. Tout comme le chauffage que le serveur avait apparemment eu la gentillesse de monter depuis notre arrivée. Peut être qu’il n’était pas si crétin et incompétent que ça apparemment. Je finis par porter la tasse à mes lèvres, en essayant en vain de ne pas m’ébouillanter. Beurk, du vrai jus de chaussette, mais au moins la tasse était grande, et me serait d’une grande utilité pour me réchauffer.
TIM_En tous les cas je n’ai pas besoin de chercher bien loin pour entendre parler de toi en général … Le seul inconvénient c’est seulement qu’il est difficile de démêler le vrai du faux, mais je suppose que c’est ce qui doit t’amuser. Il avait en tout cas l’air d’avoir déjà une image assez négative et toute faite ma personne. Je me fichais de ce que les autres disaient de moi. Que cela soit vrai ou faux. Je menais le mode de vie qui me plaisait, sans vraiment me soucier de toutes ces rumeurs qui gravitaient autour de ma personne.
FEBRUARY_Je dirais pas que ça m’amuse. Je m’en fiche c’est tout. Si je devais passer mon temps à faire des communiqués officiels pour démentir ou affirmer tout ce qui peut se dire, j’aurais plus une seconde à moi. La plupart des rumeurs qui me remontent aux oreilles sont fondés en tout cas si tu veux savoir. A part quelques trucs bien sur... J’ai pas tué Perkins, et j’ai jamais fait de coma éthylique. Mais à part ça... Enfin, tu dois entendre plus de choses que moi.
A mon tour d’esquisser une sourire. Ce qui se disait de moi, je le savais en grande partie grâce à Elliot, ou grâce à Bobby. Mais même eux ne passaient pas leur temps à écouter les ragots. De toute façon j’avais pas à me justifier de quoi que ce soit devant Tim. Il était certainement assez grand pour « démêler le vrai du faux », comme il le disait si bien. Et il avait quand même un peu raison dans un sens. J’aimais cette image de moi qu’avait la ville. J’avais une légère tendance à m’en délecter. Et je savais que menant une vie digne d’un personnage de soap américain débile, je ne pouvais empêcher les gens de parler. Alors autant m’en amuser, non ?
TIM_Gérante du Station alors … C’est ce qui s’appelle monter en grade. Et de tout ce qui va avec... En effet. Mais ce poste était pour moi de toute façon. Si mon père était mort plutôt que partit, le business familial me serait revenu avant la mort d’Ellen. Bon le Station avait été acheté par Ellen certes, mais mon père le gérait autant qu’elle. Ce n’est que parce qu’Ellen et moi nous étions arrangées à son départ qu’elle avait dirigé le business de mon père également. La seule chose surprenante dans tout ça, c’était qu’à la mort d’Ellen j’avais était également la seule bénéficiaire de sa propre petite fortune. Elle avait pris toutes ces dispositions pour qu’à sa mort je puisse continuer à contrôler Elliot comme elle le faisait avant moi. Mais c’est sur que j’avais du chemin depuis la dizaine d’année qui avait passé depuis notre « relation ».
FEBRUARY_Comment aurait-il put en être autrement de toute façon ? Je n’attendais pas de réponse, et pourtant cela ne m’aurait pas surpris que Tim réponde. C’était plus une affirmation qu’une question. Qui d’autre que moi avait les épaules pour assumer ce rôle ? Certainement pas Elliot, et là-dessus, ce n’était que du réalisme. Il en était certainement aussi conscient que moi. J’ai appris pour ta femme. Je suis désolée. C’était certes maladroit, mais mon intention n’étais pas d’être méchante. Quoi, ça se faisait d’adresser ses condoléances à quelqu’un, même si on ne le revoyait que quatre ans après non ? C’était peut être pas sincère, je ne chercherai pas à prétendre le contraire, mais ce n’étais pas dit dans le but de lui faire du mal. Si j’avais voulut être cruelle, croyez moi que vous l’auriez beaucoup plus ressentit, que ma phrase aurait été mesquine, et que vous ne vous y seriez pas trompé.
Et de toute façon, je ne pense pas que Tim m’en tiendrai rigueur. Il semblait avoir tout un tas d’autre raison de me remballer, mais là, c’était presque juste une phrase de politesse. Je n’avais jamais personnellement connu sa femme, Sara, et tout ce que je savais c’est qu’elle avait grandit dans le même quartier qu’Ellen, qu’Elliot, à Ministry Lane, là où moi-même je vivais. Mais je n’étais pas vraiment connue pour l’attention que je portais au monde et aux gens qui m’entouraient.
Dernière édition par February S. Bouwmeester le Lun 28 Juin - 4:07, édité 1 fois
Timothy L. Goodwin
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Dim 27 Juin - 11:52
On avait connu Timothy plus diplomate que cela, d’ailleurs diplomate il l’était de façon générale. Mais la diplomatie face à February Bouwmeester n’avait au fond pas grande utilité, ça c’était quelque chose qu’il n’avait pas oublié. Ce n’était d’ailleurs pas forcément un reproche à lui faire, le fait qu’elle ne s’embarrasse pas de ce qu’il valait mieux dire ou ne pas dire, et son franc parler aurait même tendance à être quelque chose que Timothy considérait comme une qualité … Mais bien entendu cela ne voulait aucunement dire qu’il ne lui trouvait aucuns défauts, elle en avait sans aucuns doute autant que lui, dont certains en commun. Cela dit il ne fallait pas non plus se leurrer, l’absence de diplomatie du Pasteur n’était pas uniquement due au fait que February ne s’encombrait pas de politesses inutiles, il y avait un autre problème là-dessous et qui n’avait rien à voir avec la relation que les deux jeunes gens avaient peut entretenir tous les deux il y a de cela une dizaine d’année. Cette raison avait un nom : Bobby. Mais mettre le « sujet Bobby » sur le tapis n’était pas quelque chose que Timothy avait prévu de faire, d’ailleurs désormais moins son ancien ami apparaissait au détour d’une conversation mieux il se portait. Et que l’on soit bien clair, la rancœur qu’avait Tim vis-à-vis de l’épisode qu’avait constitué son amitié avec Bobby (quoi que pouvait-il vraiment parler d’amitié en ce qui concernait quelqu’un qui n’avait de toute évidence eut aucun mal à tourner la page sur lui ?) n’était pas tant provoquée par le comportement de Bobby à son égard mais plutôt par l’incapacité qu’avait eut Tim à l’aider convenablement. Égoïstement le pasteur aurait pu rejeter toute la faute sur Bobby et le rendre seul responsable du fiasco qui avait sonné la fin de leur amitié, mais ce n’était pas comme ça que Tim voyait les choses, et son incapacité à comprendre comment raisonner Bobby était pour lui également une raison majeure à ce que les choses étaient devenues. Quoi qu’il en soit, de l’épisode Bobby February ne saurait rien, du moins pas de la bouche de Tim, et si elle ignorait encore tout de cet épisode, ça Tim n’en savait rien du tout, c’était sans doute que Bobby n’avait pas jugé qu’il était utile de l’aborder non plus. De toute manière, qu’est-ce qui paraissait encore utile à Bobby qui ne soit pas alcoolisé ou illicite ?
Tout ce que semblait avoir vraiment retenu February de la réponse de Tim tenait en une seule expression, qu’elle avait d’ailleurs relevé puis répété. Parce qu’elle le prenait comme une insulte ? Tim ne l’avait pas vraiment formulé dans ce sens là, disons plutôt que c’était une constatation vis-à-vis d’un comportement que February pouvait avoir, au même titre que d’autres femmes que Tim avait pu rencontrer avant son arrivée en ville … Mais ici à New Heaven, il est vrai que la fille Bouwmeester pouvait se vanter de rester à priori indétrônable.
« Les nanas comme moi ? Tu crois vraiment que tu sais quel genre de nana je suis devenue ? » Il n’y avait pas à dire en tous les cas, elle réagissait toujours au quart de tour. « Disons seulement que tu me fais la même impression qu’il y a dix ans … Mais ce n’est qu’une impression tu as raison » Alors qu’il avalait une gorgée de son café la jeune femme n’avait pas attendu pour enchainer « Quoi qu’il en soit tu n’as pas tort. Ma question était purement rhétorique. Je ne sais pas si tu t’en rends compte mais c’était un effort pour être … Agréable ? » Il avait remarqué, du moins cela faisait partie des possibilités qui lui avaient traversé la tête, mais la méfiance était de mise. « Comprend que je sois un peu surpris, d’habitude on ne peut pas vraiment dire que ce soit ton genre » Ayant reposé sa tasse sur la table, mais gardant ses deux mains collées dessus pour se réchauffer, il avait ajouté « Mais si ce n’était que ça, alors je n’ai peut-être pas eut totalement tort de t’offrir ce café »
Si elle faisait des efforts, alors il pouvait bien en faire un peu aussi après tout, même si ça restait quand même February Bouwmeester, il ne faudrait donc pas non plus pousser la plaisanterie trop loin. Il ne pouvait après tout pas non plus se montrer sympathique avec elle alors qu’il avait plusieurs griefs à son égard … Se serait de l’hypocrisie pure et simple, et Timothy n’était pas quelqu’un d’hypocrite, même s’il avait appris à mesurer son franc-parler en même temps qu’il avait appris que toute vérité n’était pas toujours bonne à dire. Et puis de toute manière, il doutait que February s’attende à ce qu’il se comporte avec elle de la même façon qu’il pouvait se comporter avec les personnes qu’il croisait régulièrement à la chapelle par exemple. Ce n’était assurément pas le même type de relation et Tim ne voyait évidemment pas la gérante de Station’s Pub et ses fidèles sur le même plan. February représentait la partie de lui qu’il tenait par tous les moyens de refouler coûte que coûte, ce qui finissait d’ailleurs par porter ses fruits puisqu’il avait réussi à se débarrasser de bon nombre des mauvaises habitudes qu’il possédait lorsqu’il était arrivé à New Heaven … Mais bon, ce n’était pas encore parfait, et ne le serait sans doute jamais, parce que sans ses défauts et certaines des mauvaises habitudes qui lui collaient à la peau, Timothy ne serait sans doute plus réellement Timothy. Tout compte fait, bien que la jeune femme avouait sans mal être la cible de bon nombre de rumeurs qui alimentaient les papotages incessantes des vieilles perruches retraitées que comptait la ville de New Heaven, elle ne semblait pas autant s’en délecter que Tim l’aurait pensé … Parce qu’elle avait finit par s’en lasser ou bien par réel désintérêt ? C’était là toute la question. Quoi qu’il en soit elle se montrait plus philosophe que Timothy ne l’aurait pensé.
« Je ne dirais pas que ça m’amuse. Je m’en fiche c’est tout. Si je devais passer mon temps à faire des communiqués officiels pour démentir ou affirmer tout ce qui peut se dire, j’aurais plus une seconde à moi. La plupart de rumeurs qui me remontent aux oreilles sont fondées en tout cas si tu veux savoir. A part quelques trucs bien sûr … J’ai pas tué Perkins, et j’ai jamais fait de coma éthylique. Mais à part ça … Enfin, tu dois entendre plus de choses que moi. » Il ne savait pas trop ce que signifiait ce sourire en coin qu’elle avait ajouté à sa réponse, mais cela ne l’empêcha en tout cas pas de répondre. « Crois-moi tu serais surprise de savoir tout ce qu’on peut être amené à entendre dans une chapelle » Et le comble pour un pasteur d’ailleurs, c’est que même les ragots du coin insignifiant à ses yeux il était obligé de les écouter. Parce que c’était justement ça le but d’un pasteur, d’écouter avant tout … Heureusement qu’il aimait son métier.
Et puisqu’il en était arrivé à dériver sur la chapelle, il avait dit un mot sur le Station’s Pub. Non pas que l’on puisse aisément relier les deux, à vrai dire cet établissement et la chapelle de New Heaven étaient aux antipodes l’un de l’autre, mais c’était ce qui définissait la vie professionnelle de l’un et de l’autre. Assez pour qu’on en déduise donc que les deux jeunes gens étaient eux aussi aux antipodes l’un de l’autre ? C’était quelque chose de beaucoup moins sûr à vrai dire, même si de façon objective le fait qu’ils ne se fréquentent plus du tout pouvait aisément laisser penser cela … Les deux intéressés seuls savaient qu’ils partageaient sans doute encore un ou deux points communs. Quoi qu’il en soit à entendre la réponse de February, son chemin avait toujours été tout tracé en ce qui concernait sa suite dans la gérance du Station’s Pub. Tim avait entendu dire qu’il fut une époque où le bar n’avait pas la mauvaise réputation qu’on lui connaissait maintenant, et qui permettait au bar concurrent de ramasser de plus en plus de clients. Il semblerait donc qu’il avait suffit de deux générations de Bouwmeester pour faire perdre son monopole au Station’s Pub …
« Comment aurait-il pu en être autrement de toute façon ? » Ouais, de toute évidence les choses avaient toujours été prévues de cette façon. On en arrivait facilement à oublier que February n’était pas la seule enfant Bouwmeester de cette ville … Mais le moins que l’on puisse dire c’est que son jeune frère se faisait beaucoup moins remarqué, et Tim lui-même n’en entendrait certainement pas parler si l’une de ses sœurs n’avait pas fréquenté le lycée en même temps que lui. « J’ai appris pour ta femme. Je suis désolée »
Wow, c’était ce que l’on appelait un changement brutal de cap, ou plutôt de conversation dans le cas présent. Et pour aborder un sujet que Timothy ne s’imaginait sûrement pas aborder avec February … Il faut dire que la période pendant laquelle Timothy avait été accompagnée de Sara avait débuté après l’épisode February, et s’était achevé il y avait plusieurs années également. Comment quelque chose d’aussi bref (six ans à peine) avait-il pu le marquer à ce point d’ailleurs ? L’alliance qu’il portait toujours à son annuaire droit était un début de réponse à cette question sans doute. D’ailleurs, Tim avait sans vraiment s’en rendre compte tiré sur la manche de son blouson pour camoufler l’alliance en question. Après quatre ans il aurait pu l’enlever, c’était stupide et irrationnel il le savait, mais il n’arrivait tout bonnement pas à s’y résoudre.
« Ouais … Merci » Pour faire taire Tim, rien de tel que sa femme comme sujet de conversation, sans aucun doute parce qu’il ne lui était rien arrivé depuis qui lui donne réellement envie de tourner la page là-dessus. « La vie est parfois assez mal foutue, j’suis désolé pour ta belle-mère aussi »
La période à laquelle était décédée Ellen Bouwmeester était difficilement oubliable, pour Timothy également … Il avait tout de même réussi le triste record d’enterrer dans la même semaine trois personnes, toutes les trois mortes de façon tout sauf naturelle. Dire qu’il avait toujours trouvé le comportement de Jackson Everson étrange, voir même inquiétant … Pourtant même le discours qu’il tenait parfois lorsqu’il venait à la chapelle n’aurait pas laissé Tim présager qu’il puisse commettre quelque chose d’aussi atroce. Personne ne l’avait présagé d’ailleurs, c’était bien ce qui faisait que la chose était arrivée, sans que personne ne s’y attende. Ses réflexions, ainsi que sa conversation avec February, furent interrompues par la sonnerie de son téléphone portable. L’écran indiquait qu’il s’agissait de sa sœur ainée Nancy, se demandant sans doute où il était partit si elle s’était réveillé et avait remarqué l’absence de son blouson à l’endroit habituel.
« Allo ? (…) Oui j’suis sortit faire un tour. (…) Si, elle est rentrée, mais plus tard que toi. (…) Oui oui … C’est ça, à tout à l’heure. » A tout à l’heure, ouais, ce qui était certain en tout cas c’est que tant que cette pluie continuerait à tomber ainsi, Tim n’avait pas l’intention de mettre le nez dehors … Il avait beau aimer la pluie, il aimait beaucoup moins être malade, et c’était une raison largement suffisante. Un nouvel éternuement de February lui confirma d’ailleurs cela. « Ça a pas l’air de te réchauffement autant ça le devrait » ajouta-t-il en désignant du menton la tasse de café de la jeune femme.
February S. Bouwmeester
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Lun 28 Juin - 0:47
« Disons seulement que tu me fais la même impression qu’il y a dix ans … Mais ce n’est qu’une impression tu as raison ». Alors comme ça je faisais la même impression à Tim qu’il y a dix ans. Et pourtant j’avais changé. J’étais prête à reconnaître – en l’absence de témoin, il ne faut pas exagérer quand même – que j’avais pu être très insouciante, trop même il y a quelques années, et que je me fichais de tout. Alors je n’étais certes pas devenu un modèle de rigueur, mais durant tout ce temps mon sens des affaires s’était renforcé plus encore, et j’avais acquis un certain dévouement au travail. Enfin, mon travail bien entendu, un travail pas tout à faire licite, mais un travail quand même, personne ne pouvait m’enlever ça. J’avais fais du chemin. Certes la distance que j’avais parcourue était moindre par rapport à Tim, qui était devenu le parfait petit pasteur, ennuyeux et tout, mais on ne pouvait m’enlever ça. C’était bizarre de se retrouver là dans ce café miteux avec Tim à tenir ce qui tendait à être la plus longue discussion que nous ayons jamais eu. Il fait dire que ce n’était pas un record difficile à vaincre. Et à réfléchir sur moi-même. Je n’avais pas été aussi posée depuis un moment. Alors certes je claquais encore un peu des dents, j’étais constamment au bord de l’éternuement, et mes doigts gelés qui commençaient à se réchauffer au contact de la tasse me faisait un mal de chien, au fur et à mesure que le sang recommençait à passer dans mes extrémités, mais j’étais assise, je contemplais une fenêtre, je n’étais pas en train de comploter, de m’inquiéter pour mon business, non je parlais. Et même si la discussion n’était pas très riche, elle était néanmoins sérieuse. Mon portable vibra à nouveau, mais cette fois ci ce n’étais qu’un message, et mon portable étant posé en évidence sur la table, je pouvais distinguer sans bouger ce qu’il y avait d’écrit sur l’écran. « 1 nouveau message de Bobby ». Je levai un sourcil, mais je n’attrapai pas mon portable, le laissant posé sur la table. J’aurai tout le temps de le lire plus tard, et je pouvais bien le faire attendre. J’étais tranquillement en train de parler, ou plutôt d’écouter, alors je n’allais pas me déranger pour quelqu’un qui tantôt me jetais, tantôt avait cruellement besoin de moi. Non en fait, j’aimais assez l’idée de le faire attendre. Je ne fis même pas attention au fait que Tim pouvait de sa place lui aussi très bien voir mon Blackberry. Pourquoi y aurais-je fais attention de toute façon ?
TIM_Comprend que je sois un peu surpris, d’habitude on ne peut pas vraiment dire que ce soit ton genre. Je savais que je lui avait laissé une mauvaise impression, mais peut être pas à ce point. Bon d’accord, ça c’est de la mauvaise foi. Je savais très bien à quel point il devait me trouver détestable. En tout cas le nouveau Tim, peut être que l’ancien n’aurait pas été du même avis. Mais si ce n’était que ça, alors je n’ai peut-être pas eut totalement tort de t’offrir ce café.
Oh oh, ça c’était une ébauche d’effort ou je ne m’y connaissais pas. Un sourire amusé se dessina sur mon visage, alors que mes yeux avaient quitté mon interlocuteur pour se balader sur ma tasse quelques instants. Je savais pas vraiment trop comment interpréter cette phrase, mais en tout cas c’était sincère. Je ne savais pas vraiment non plus comment répondre. Alors il se contenterai de deux petits mots...
FEBRUARY_Qui sait... Deux petits mots qui pouvaient laisser entendre un tas de choses. Bon allez trêve de mièvrerie, ça allait plus du tout ça.
Mais quoi qu’il en soit, Tim, ce grand Tim qui depuis un moment semblait agir comme s’il savait tout de moi alors que nos routes ne s’étaient pas croisée depuis dix ans, venait d’admettre qu’il se trompait peu être un peu sur la personne que j’étais. Ah oui, ça j’étais très douée pour déceler quand des personnes avaient torts ou l’admettaient, mais bien moins quand cette personne c’était moi. Mais je ne faisais pas pour autant partie de ceux qui aimaient faire remarquer leur erreurs à chacun. Une donneuse de leçon, voila, je n’étais pas une donneuse de leçon. Et je ne supportais pas non plus les donneurs de leçon. Mais Tim n’avait jamais eu ce type de comportement avec moi. Autrefois en tout cas. Je voyais lorsque je l’exaspérais, mais – excepté peut être lors de notre « rupture » - il se contentait d’hausser un sourcil, de lever les yeux au ciel, et dieu merci ne me faisais pas de remarque. Certes ces rumeurs m’avaient amusé un temps, mais je m’en étais très vite lassée. Il faut dire que ces vieilles perruches n’avait même pas la décence de se renouveler. Allez mesdames du troisième âge, un peu de nouveauté s’il vous plait ! C’est vrai non ? C’était amusant un temps d’entendre que j’étais un élément important de leurs conversations, mais ce que l’on me reprochait ne changeait jamais. Vous ne vous seriez pas lassés vous ? Et puis de toute façon comme si c’était elles qui allaient m’empêcher de vivre ma vie comme je le souhaitais.
TIM_Crois-moi tu serais surprise de savoir tout ce qu’on peut être amené à entendre dans une chapelle. Cette fois ci sa remarque m’amusa réellement, et m’arracha un rire. Je relevai les yeux vers lui. D’ailleurs c’était pas étonnant que Tim soit celui qui entende le plus de ragots. Les vieilles retraitées en étaient les principales émettrices, mais elles étaient aussi les plus fidèle clientes de l’église et de toutes ces conneries qu’on essayait de vous y vendre. Vous avez-je déjà précisé que je n’étais pas croyante ? Mais quoi qu’il en soit je semblais de meilleure humeur lorsque je répondis à Tim.
FEBRUARY_Je veux bien te croire. Je sais pas comment tu supportes ça...... Surtout toi. J’avais eu la délicatesse de ne pas le rajouter, mais je le pensais tout fort. Je ne comprenais déjà pas comment un type comme lui faisait pour être pasteur. Parler n’avais jamais été son truc dans mes souvenirs. Il était plutôt le type renfrogné. Et j’avais toujours du mal avec le fait que les gens changent.
Mon changement de sujet sembla le stupéfier autant que le mettre mal à l’aise. Je remarquai du coin de l’œil qu’il tira instinctivement sa manche pour cacher une alliance que j’avais de toute façon déjà remarquée. J’étais assez observatrice. Et croyez moi, il fallait bien ça pour le métier que je faisais. Engager un dealeur ne se décidait pas sur un coup de tête. On devait pouvoir faire confiance à cette personne autant qu’à notre propre père. Sinon on finissait comme tous ces grands noms qui tombaient à cause d’un petit dealeur de pacotille qui n’était en fait qu’un flic infiltré. Ce genre de chose ne m’arrivait pas à moi. J’étais une Bouwmeester.
TIM_Ouais … Merci. La vie est parfois assez mal foutue, j’suis désolé pour ta belle-mère aussi Je ne m’attendais pas non plus à ce que la conversation prenne ce tournure, mais je n’étais pas pour autant aussi touchées que lui. Ellen était importante pour moi, mais sa mort m’avait aussi donné le moyen de voler de mes propres ailes. Et Ellen n’était pas ma mère, aussi proche sois-je d’elle.
FEBRUARY_Ouais... Ellen était.... Je savais même pas quoi dire pour tout vous avouer. Ellen était pas ma mère, et sa mort m’avait touché, mais je n’étais pas le genre de personne qui éprouvait des sentiments forts. Je n’étais tout simplement pas faite pour ça, comme mon père. Il ne s’était pas pointé à l’enterrement et n’avait pas contacté Elliot pour savoir comment il se sentait. Je n’avais rien à rajouter aussi. Je n’étais pas tout le temps douée pour – feindre ? – les sentiments humains. Ouais...
Voila qui mis une courte pause à la conversation. Comme quoi, je n’étais peut être pas capable d’être comme tout le monde, même si je faisais preuve de bonne volonté. Non mais qu’est ce que je raconte. Je n’avais aucune envie d’être comme tout le monde ! Le téléphone coupa court à la conversation, et ce fut plutôt un soulagement. Mes efforts pour paraître plus humaine me semblaient être tombés à l’eau, et j’avais besoin de deux minutes. Pendant qu’il parlait au téléphone, je regardais le mien, et j’ouvrai le message de Bobby. « Où est tu ce soir ? ». Je ne pus empêcher la surprise de se peindre sur mon visage. Whaou, depuis quand il acceptait de s’adresser à moi pour autre chose que pour me m’insulter, me dire que tout étais ma faute ? Enfin, peut être que c’était justement ce qu’il comptait faire, mais mon petit doigt me disait qu’il ne ce serait pas donné cette peine et qu’il y avait autre chose. Mes doigts pianotèrent rapidement sur mon téléphone, pour formuler quelques mots. « Chez moi. Pourquoi ? ». Au moins grâce à la journée que j’étais en train de passer je pouvais à peut près être sure que je serai chez moi ce soir. Tiens d’ailleurs, quand on parle de la pluie... Un éternuement m’échappa me rappelant dans quel état j’étais, et la voix de Tim me tira de mes pensées. Je n’avais même pas remarqué qu’il n’était plus au téléphone.
TIM_Ça a pas l’air de te réchauffer autant ça le devrait. Le café ? Ça se voyait tellement que j’étais peu en forme ? Ah oui, c’est vrai, cette question là je l’avais déjà posée. Quelque chose me disait que c’était à son tour de faire des efforts pour être agréable et complaisant.
FEBRUARY_Ça m’apprendra à laisser n’importe qui mettre n’importe quoi dans mon verre. Mais c’est sur que j’ai déjà été plus en forme et que la pluie n’a rien arrangé. Mais qu’est ce qu’il me prenait de déballer comme ça ma vie à Timothy, pasteur de New Heaven. Non pas que je me soucie de ce qu’il pouvait penser de moi, mais tout de même...
Timothy L. Goodwin
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Lun 28 Juin - 12:51
Qu’on soit bien d’accord, que February lui fasse la même impression qu’il y a dix ans ne voulait en aucun dire qu’elle lui faisait également le même effet qu’il y a dix ans. Enfin, il n’allait pas non plus nier qu’elle n’était pas désagréable à regarder, il faudrait être aveugle ou hypocrite pour ne pas s’en rendre compte … Mais les dix ans que Tim avait passé à tenter de se racheter une conduite (avec plus ou moins de succès suivant les domaines) l’avait par la même occasion rendu beaucoup moins influençable. Assez pour qu’il ne soit plus assez stupide pour se laisser avoir par February en tout cas. Même si bon, Tim restait encore en ce qui concernait les autres un éternel optimiste persuadé qu’aucune personne n’était entièrement mauvaise par nature, et c’était sans nul doute sa tendance à pardonner un peu trop vite quelque soit ce qu’on lui avait fait qui allait le plus de paire avec son métier de pasteur. Mais est-ce qu’il n’avait plus aucuns griefs contre February pour autant, non, c’était bien là que se situait le paradoxe. Des personnes qui réveillaient chez lui ce qu’il s’évertuait à gommer il n’y en avait pas des masses, mais il devait bien avouer que Feb’ faisait de toute évidence partie de ces personnes, sinon comment expliquer qu’elle lui fasse retrouver avec autant de facilité ses manières d’ours mal léché ?
« Qui sait … » On parlait des réponses parfois moyennement pertinentes de Tim, mais cette fois-ci February ne faisait pas beaucoup mieux. Quoi qu’il en soit Timothy ne releva pas, il n’avait pas la patience d’essayer de comprendre ce qu’elle sous-entendait.
La conversation avait de toute façon déjà dérive sur autre chose puisqu’il était maintenant question des ragots qui allaient de paire avec le club du troisième âge de New Heaven … Allez quoi soyons honnêtes, au moins quatre-vingt dix pour cent des rumeurs qui faisaient le tour de la ville démarraient de la bouche d’une des vieilles perruches retraitées qui donnaient leur avis sur tout, tout le monde, et tout le temps. Et bien entendu February avait toujours une place de choix dans leurs conversations, quoi que ces derniers temps le nom de famille Perkins devait également souvent revenir sur le tapis … Quoi qu’il en soit la jeune femme semblait avoir du mal à admettre qu’on puisse supporter longtemps la bande de pipelettes du troisième âge de New Heaven, et c’était pourtant ce que faisait Timothy depuis presque dix ans. A vrai dire au début le jeune homme ne pouvait nier qu’il avait eut un peu de mal à s’y faire, pour être honnête il s’était fait une toute autre image de la profession, l’avait sans doute un peu trop idéalisée … Et était durement retombé à la réalité en réalisant qui étaient les plus fidèles membres de la chapelle. Mais au fond cela n’avait rien d’étonnant, il avait appris la théologie en prison non … Et ce n’était certainement pas là-bas qu’il avait été confronté aux commérages de voisinage. D’ailleurs là-bas ses « voisins » n’avaient jamais été du genre grands bavards, plutôt du genre « ta gueule ou j’te fracasse les dents » ; Sûr que Tim avait passé cinq années mouvementées.
« Je veux bien te croire. Je sais pas comment tu supportes ça … » L’habitude, la lassitude, ou seulement un coup à prendre. C’était l’un des trois au choix, ou plutôt un sacré mélange des trois sans doute, en y ajoutant une bonne dose de patience, chose que Tim avait heureusement pour lui acquis il y a longtemps et qu’il continuait à perfectionner avec Dana. « C’est sans doute ce qui fait que je suis Pasteur et toi non … Enfin, ça et quelques autres choses. » Ce n’était pas dit méchamment, à vrai dire c’était plutôt une boutade qu’une vilaine pique, mais on ne pouvait pas nier que February n’était pas franchement le genre de personne qui ne dépareillait pas dans une chapelle ou tout autre endroit du même type.
Ce côté un peu – beaucoup – grande gueule qu’avait February, cela lui était sans aucun doute d’une très grande utilité lorsqu’il s’agissait de camoufler les émotions qu’elle pouvait avoir … Ou ne pas avoir, d’ailleurs. Tim avait beau être quelqu’un d’assez intuitif et observateur – moins on était loquace mieux on observait paraissait-il – il devait bien avouer que February Bouwmeester représentait pour lui une énigme, parce qu’il était difficile de savoir quels étaient ses sentiments réels vis-à-vis d’une situation. Les plus mauvaises langues diraient sans doute qu’elle n’avait peut-être juste pas la moindre émotion, mais pour Timothy il était tout bonnement impossible qu’une personne soit toujours totalement en retrait face à une situation. C’était pour lui soit une incapacité à exprimer ses sentiments soit une tentative farouche de faire croire qu’on s’en foutait totalement.
« Ouais … Ellen était … Ouais … » Incapacité à l’expression, c’était ce à quoi ça ressemblait. Quoi qu’il admettait tout de même que trouver comment décrire Ellen Bouwmeester en deux ou trois mois soit une tâche difficile.
Nouveau silence pesant, ces deux là n’étaient décidément pas des as de la conversation. Déjà lorsqu’ils s’étaient connus ce n’était pas le cas, mais alors maintenant que dix ans avaient passés ils avaient à n’en pas douter encore moins de choses à se raconter, d’autant plus qu’on ne pouvait pas dire qu’ils aient eut des chemins vraiment similaires depuis. Le coup de téléphone qu’il reçu permit donc à Tim d’échapper quelques instants au silence gêné qui venait de s’installer, et répondant à sa sœur – Nancy, cela allait de soi, il y avait genre une chance sur mille que ce soit Dana qui lui téléphone – il n’en quitte cependant pas des yeux February. Cette dernière en avait profité pour s’occuper elle aussi de son téléphone, que Tom se forçait à ignorer ostensiblement depuis qu’elle l’avait posé sur la table et qu’il y avait malencontreusement lu le nom de Bobby affiché sur l’écran. Non, non et non, hors de question que ses pensées ne dérivent à nouveau vers Bobby, il essayait déjà de ne pas y penser en temps normal alors en présence de February il fallait encore moins y compter … Certes elle n’était pas la seule à blâmer dans cette histoire, mais tout de même elle avait une grosse part de responsabilité dans la loque – parce qu’il n’y avait en fait pas d’autre mot qui le décrive mieux maintenant – qu’était devenu Bobby. Écourtant la conversation avec sa sœur, Tim avait raccroché tandis que February finissait tranquillement son affaire avec son propre téléphone, et une fois qu’elle l’eut reposé sur la table Timothy s’évertua donc à faire à nouveau comme si de rien n’était, comme s’il n’avait jamais lu le nom de Bobby sur le téléphone de la jeune femme et comme si ce nouveau rappel de l’ami qu’il avait perdu ne lui faisait pas le moindre pincement au cœur. Plutôt bon maitre de ses émotions lorsqu’il s’en donnait les moyens, il s’en tirait d’ailleurs plutôt bien, non sans avoir jeté un regard plein d’amertume de quelques dixièmes de secondes à peine sur le téléphone de February, comme si lui aussi était en partie responsable de sa brouille avec Bobby.
Histoire de se donner une contenance Timothy avait à son tour changé de sujet de façon inopinée pour en revenir à quelque chose de beaucoup plus banal et d’actualité, à savoir l’air maladif que se trainait February ce matin là. Déjà elle n’avait pas l’air fraiche à la base, sa soirée ou son réveil – ou même les deux – n’avaient de toute évidence pas été du meilleur goût, mais en ajoutant à cela la pluie qui s’était abattue sur eux ainsi que le rhume qui s’agrippait à elle comme une sangsue l’aurait fait, et on comprenait que mademoiselle Bouwmeester ne soit pas vraiment dans son assiette tandis que son café refroidissait peu à peu. A ce rythme là en plus d’être mauvais – parce que même sans l’avoir goûté à en voir la couleur Tim savait qu’il était assurément mauvais – sa boisson serait bientôt froide et n’aurait plus aucun intérêt.
« Ça m’apprendra à laisser n’importe qui mettre n’importe quoi dans mon verre. Mais c’est sûr que j’ai déjà été plus en forme et que la pluie n’a rien arrangé » Ah ça, quand on accepte de jouer avec un inconnu à l’air louche, on accepte par la même occasion le fait qu’il puisse tricher. Mais quant à savoir si la chose lui servirait de leçon, Tim en doutait fortement. « Commence déjà par remettre ton pull, depuis le temps il doit être sec vu la puissance du chauffage » Sans aucun doute le serveur qui avait eut pitié de leurs dégaines d’ahuris trempés jusqu’aux os. Reprenant une gorgée de café, il avait posé les yeux sur le pull-over étendu sur le chauffage, que February regardait depuis plusieurs secondes d’un air passablement dégouté. « T’as raison ce pull est vraiment laid … Mais au moins il te tiendra plus chaud que ce que tu as en ce moment »
Non mais voilà, il fallait bien s’appeler February Bouwmeester pour avoir l’idée de sortir un soir de nouvel an vêtue aussi légèrement qu’elle devait l’être pour emprunter les fringues de quelqu’un d’autre. Au fond elle l’avait un peu cherché, et si le rhume qu’elle venait de se choper ne lui servait pas de leçon pour la prochaine nouvelle année, alors c’est qu’il n’y avait plus à espérer que quelque chose serve un jour de leçon à February.
February S. Bouwmeester
« Before the night is through, I wanna do bad things with you. »
★ NOM DE L'AVATAR : KATE♥HUDSON ★ MESSAGES : 8041 ★ ARRIVE DEPUIS LE : 30/12/2009 ★ AGE : 31
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Mer 30 Juin - 10:29
Le pire dans toute cette histoire c’était que à moi Tim me déplaisait toujours aussi peu que dix ans auparavant. Faut dire que je retrouvai facilement en lui le type que j’avais rencontré il y a dix ans, physiquement parlant je veux dire. Certes, il n’avait plus ce charme de jeune premier, mais tant mieux puisqu’en même temps que lui mes gouts en matière d’hommes avaient quelque peu changé. Je retrouvai ses fossettes, ses cheveux blonds et son air renfrogné sur le visage, toutes ces choses étant des choses qui m’avaient plus du temps de notre liaison. Oui, parce que tout un tas de rumeurs avaient beau courir à mon sujet, je n’étais pas non plus une fille qui couchait sur tout ce qui bougeait, sans vraiment trop regarder ce que j’avais en face de moi. Non, totalement faux. J’avais quand même des critères de choix, et bien oui, où va le monde sinon dites moi ? Bon après c’est sur qu’une fois qu’un homme était plutôt bien de sa personne, charmant, et pas trop crétin à mon goût, il était à peu près certains d’avoir toutes ses chances avec moi, en partant du principe que j’avais la tête à m’amuser. Je ne savais pas dire non. C’est d’ailleurs ce qui, en plus d’être responsable d’états comme celui dans lequel je me trouvais, était également responsable du fait que je sois incapable de garder une relation amoureuse bien longtemps. Et oui, la fidélité, l’exclusivité, ou je ne sais quel horrible nom que portait encore la monogamie, c’était vraiment pas mon truc. Oui, j’avais cette approche étrange des rapports entre hommes et femmes en horreur, je dois bien l’avouer. Bobby n’avait jamais eu l’air de comprendre ça. Et moi je ne l’avais jamais compris. Je ne lui demandais pas le privilège d’être son unique partenaire, et j’étais persuadée que ce n’est pas le genre de chose bizarre que je demanderai un jour, puisque ça impliquerai le fait que je tombe amoureuse et donc... Oui voila, vous avez compris. Qu’est ce que je disais déjà ? Ah oui, je ne lui demandais pas l’exclusivité, alors quelle mouche le piquait de l’exiger de ma part ? Et oui, même si avec un peu de recul Bobby m’en voulait certainement de l’encourager à boire et à consommer des substances tout sauf licites, la principale raison de notre histoire quelque peu chaotique était qu’il attendait de moi une fidélité que je n’étais pas disposée à lui donner. Et pourtant j’avais de l’affection pour Bobby, vraiment, quatre années de relations, même chaotique et interrompue par moment, cela ne pouvait pas me laisser sans une certaines affection tout de même. Et bien voila, vous les avez vos sentiments humains, vous voyez bien que je n’en suis quand même pas totalement dénué ! Ah, bande des mauvaises langues.
En parlant de mauvaise langues, Tim évita tout commentaire sur mon « qui sait » pour continuer notre discussion sur les ragots qui régissaient New Heaven.
TIM_C’est sans doute ce qui fait que je suis Pasteur et toi non … Enfin, ça et quelques autres choses.. Et on aura tout vu, Voila maintenant que Tim blaguait avec moi. Ah oui, parce que ça c’était une blague, où je ne m’y connaissais pas pas.
Et je m’y connaissais, dans le sens où je m’étais habituée à l’époque à l’humour de Tim. Il aimait bien ce genre de remarque, qui n’étais pas méchante lorsqu’on le connaissait un peu, et qui était plutôt remplie d’ironie et d’un humour qui lui était particulier. Je répondis en souriant et d’une voix amusée.
FEBRUARY_Ouais, un sacré paquet d’autre choses je dirai...Rien que d’imaginer... Et oui vous avez bien entendu, Tim venait de réussir me faire m’imaginer en bonne sœur, c’était assez affolant. Mais je devais l’avouer, également assez amusant comme perspective. Non, c’était pas vraiment un métier qui me plairait, leurs tenues étaient trop couvrantes et trop chaudes à mon gout. Rien que le fait de m’apercevoir dans une église était hautement improbable, ce n’était pas le genre de lieu que je fréquentais, alors en faire mon métier... Je ne préfère pas imaginer.
Tim avait eu le mérite de faire apparaître sur mon visage un sourire d’amusement sincère, et j’avoue qu’en percutant Mr le pasteur ce matin, je n’imaginais pas que je me retrouverai dans un bar à rire à ses blagues. Il faut dire qu’en effet, c’était étrange de me retrouver ici, à parler de tout et de rien avec Tim. Il faut dire qu’en voyant la scène de l’extérieur, on aurait pu penser que les deux protagonistes étaient de vieux amis qui se retrouvaient pour se raconter quelques blagues, alors que Tim et moi étions tous sauf des amis. Oui, même moi je trouvais étrange le fait que nos rancœurs personnelles n’interviennent pas dans la conversation. Pour les miennes j’avais quand même une ou deux explications, euh... Bein non, en fait j’avais aucune explication. Je m’étais promis il y a dix ans qu’un jour je l’humilierai autant que je m’étais sentie humilié lors de notre « rupture », et pourtant j’étais agréable pour l’instant, en fin je veux dire autant que moi j’étais capable de l’être.
J’avais vu ce regard lorsque j’avais parlé d’Ellen, ce regard de pasteur qui s’improviste psychiatre. Qui pense comprendre le fonctionnement humain, et qui essaye d’analyser ses semblables. Je n’avais pas besoin d’un psychanalyste, vraiment pas besoin. Elliot avait eu une petite tendance à la psychanalyse de February Bouwmeester lui aussi pendant un temps, mais avant de se rendre compte que j’étais faite de tellement de contradictions que je rendrais même fou un professionnel. Je m’attendais à une réplique donc philosophique de ce cher pasteur face à ma tentative ratée d’exprimer une quelconque tristesse, peine, ou même ne serait-ce qu’un tout petit sentiment humain face à la mort de la femme qui m’avait pratiquement élevée. Mais au lieu, de ça, Tim resta silencieux. Un long silence d’ailleurs qui dura jusqu’à ce que la sonnerie de son téléphone l’interrompe. Je m’étonnai de ne pas avoir eu le droit à une remarque, vraiment. Je pensais vraiment qu’il était ce genre de personne, celui qui veut trouver un sens à tous les agissements étranges et incompréhensibles des individus de ce monde, mais peut être que je me trompais. Ou plus plausible, peut être qu’il en était venu à la même conclusion que mon demi frère, que j’étais incompréhensible. Ou bien... Non en fait je ne voyais pas de troisième possibilité. Et déjà j’en avais deux. Il était rare que je laisse à ce point le bénéfice du doute à une personne. La plupart du temps j’avais mes propres convictions.
Observatrice je l’étais, et lorsque je reposai mon téléphone sur la table, le regard plein d’amertume que Tim lança à cette pauvre machine ne m’échappa pas. Euh... Alors là, il allait falloir que quelqu’un m’explique. Depuis quand Tim avait quelque chose contre les téléphones portables ? Non, suis-je bête, ça c’était hautement impossible, surtout sachant qu’il venait de décrocher le sien pour répondre à sa sœur, à ce que j’avais deviné en écoutant d’une oreille distraite la conversation plutôt rapide. C’était ça, ou alors Tim avait une autre femme que ses sœurs qui vivait chez lui, et ça j’en doutais. Donc si c’était pas le portable, c’était quoi ? Mon regard et mon visage laissèrent apparaître pendant quelques secondes ma surprise, et ma réflexion. J’en vins à me demander si Tim ne connaitrai pas Bobby par hasard, mais ça aussi c’était hautement improbable, puisqu’en quatre ans, je n’avais jamais vu Bobby appeler Tim, ni parler avec lui, ni même entendu parler de lui que ce soit à moi ou quelqu’un d’autre. Alors certes, je ne connaissais pas tout de la vie de Bobby, mais ignorer le genre de chose qui aurait pu soutirer à Tim ce regard... Comme pour changer de sujet, certainement parce qu’il avait remarqué que j’étais sérieusement en train de réfléchir à ce qui pouvait pousser Tim à détester mon Blackberry, ce dernier – Tim pas le Blackberry – avait donc remis sur le tapis un autre aspect de notre conversation, surtout ce même aspect qui l’avait poussé à m’offrir un café, à savoir mon état.
TIM_ Commence déjà par remettre ton pull, depuis le temps il doit être sec vu la puissance du chauffage. Et le voila qui se préoccupait de ma santé, et me donnait des conseil, que dis-je, un ordre même ! Je jetai un air passablement dégouté sur la chose qui me servait de pull. Mais comment cette gourde avait pu acheter ce genre chiffon. Et comment elle avait pu oser me le prêter à moi ? Elle ne pouvait pas s’être dit que cette couleur moutarde irait bien avec mon teint, parce que ce genre de couleur, ça n’allait à personne, inutile de se voiler la face. J’avais déjà ouvert la bouche pour protester lorsqu’il enchaina, comme s’il lisait dans mes pensées, enfin dans ce cas là c’était plutôt mon regard qui m’avait trahit si vous voulez mon avis... T’as raison ce pull est vraiment laid … Mais au moins il te tiendra plus chaud que ce que tu as en ce moment. Ouais enfin ça c’était vite dis. Parce que vu l’épaisseur du truc, la différence n’allait pas être flagrante à mon avis.
Je me décidai à attraper cette chose atroce et à l’enfiler, non sans lui avoir jeté un regard dégouté encore une fois. Bon, bein c’était officiel, ce type n’avait vraiment plus la moindre chance de me remettre un jour dans son lit. Qu’on me ramène dans sa voiture, me privant ainsi de la mienne au petit matin, je voulais bien, qu’on me drogue passe encore, mais qu’on me force à m’habiller comme... Qui s’habillait comme ça d’ailleurs ? Ah oui tiens, Betty Smith, une fille qui avait été dans ma classe tout ma scolarité de lycéenne aurait porté ce genre de truc. Tiens, comment je connaissais encore son nom à elle ? Je ne me souviens pas du surnom horrible qu’on avait donné à cette cruche toujours mal habillée et le nez plongé dans les bouquins moi et ma petite « bande » de l’époque. Cette fille tentait en vain de m’ignorer et de me détester, alors que je savais pertinemment qu’elle aurait tout donné pour me ressembler. Bon au moins, moi je ne ressemblais pas à Betty là dedans tout de même. J’avais un charmer naturel que même des fringues immondes ne pouvait dissimuler et gâcher, on n’a pas tous les même chances. Ah, l’époque du lycée... C’était loin, mais j’y repensais sans aucune nostalgie. Ma vie était bien mieux telle qu’elle l’était maintenant. Je faisais ce que je voulais, me levais à l’heure qui me plaisait, j’invitais l’homme (ou les les hommes) que je voulais à passer la soirée avec moi... Malheureusement, je n’avais pas (encore) trouvé de moyen de me débarrasser de mon demi-frère. Il faut dire que mon père et Ellen m’avait pas fait de cadeau sur ce coup là, et j’aurais préféré qu’ils s’abstiennent...
FEBRUARY_T’as pas tort… Me rendant compte que mon café allait bientôt devenir froid, je l’avalai d’une traite. Et bien, d’habitude c’était pas vraiment le café que j’avalais comme ça, mais qu’a cela ne tienne... Une fois chose faite, une grimace resta quelque seconde sur mon visage. Yeurk. Ce truc est vraiment dégoutant.
Bon, et maintenant ? J’avais finis mon café, et le sien arrivait presque à sa fin. La pluie tombait toujours autant, et ni Tim ni moi ne comptions sortir tant que ça ne serait pas calmé. Donc je suppose que c’était maintenant à moi d’offrir un café à Tim, puisqu’on était encore coincé ici pour un petit moment apparemment.
FEBRUARY_Rappelle moi de plus jamais boire ce genre de trucs. J’ai bu des cocktails dans des bars les quartiers les plus malfamés de New York qui avaient un meilleur gout. J’appelai le serveur à notre table d’un signe de la main. Il semblerait qu’on reste coincé là un moment, encore, à moi de t’offrir un truc à boire ? Je n’attendis pas sa réponse pour passez ma propre commande, puisque de toute façon je ne comptais pas bouger d’ici tant qu’il ne pleuvrait pas moins. Et comme le serveur était déjà arrivé à notre table, et me regardait pour savoir pourquoi je l’avais appelé. Ça sera un Irish Coffee pour moi. Certes, il était tôt, mais il n’existait selon moi pas d’heure pour boire un Irish. Et ce genre de boisson, contrairement à mon café long qui ne serait bientôt plus qu’un mauvais souvenir, me correspondait très bien. Et vous pourrez nous appeler un taxi ?
Mais malheureusement, le serveur me regarda avec de grands yeux désolé, pour finalement me dire ces mots désagréables à entendre : « Euh... Melle, nous sommes le premier janvier, je vais avoir du mal à vous trouver un taxi... »
Timothy L. Goodwin
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Sam 3 Juil - 14:21
Difficile en effet lorsqu’on les voyait attablés tous les deux, de deviner qu’ils s’étaient quittés en si mauvais termes. Enfin, sur la façon dont leur « relation » si l’on pouvait toutefois appeler ça ainsi, Tim avait rapidement tourné la page à vrai dire. Il savait que February avait elle la rancune tenace, surtout lorsqu’il s’agissait de se faire jeter sans ménagement par un homme, et à vrai dire il n’aurait pas été franchement étonné qu’elle lui assène une ou deux vérités assassines dès la seconde où elle l’avait eut en face à face … Du moins c’est ce que la February qu’il avait fréquenté dix ans auparavant aurait fait, mais sans doute avait-elle un peu mûri de ce côté-là depuis le temps. Sans doute le valait-il mieux pour elle d’ailleurs, elle comme une autre ne pouvait pas rester éternellement une adolescente insouciante passant son temps à s’amuser et à se venger de ceux qui l’en empêchaient ou bien contrecarraient ses plans. Tien d’ailleurs, en parlant d’adolescente insouciante, c’était le genre de chose dont Tim se demandait si sa sœur Dana prendrait un jour conscience. Non pas que pour le moment les choses soient plutôt mal engagées de ce côté-là mais … Quoi qu’à bien y réfléchir, Dana n’était pas si immature que cela, simplement elle faisait comme si avec Tim, mais elle avait beau être la « petite dernière » il ne fallait pas qu’elle espère pour autant de son frère qu’il lui passe tous ses caprices et ses mauvais jours comme si elle avait toujours six ans. Mais enfin, c’était un autre problème, et il n’avait pas lieu d’être pour le moment.
Rien que le fait d’évoquer la chose, de s’imaginer un mode de vie tourné vers la religion, semblait beaucoup l’amuser. Il faut dire que le décalage qu’il y avait de façon évidente entre February Bouwmeester et n’importe quelle femme d’église respectable qu’on puisse imaginer était de toute façon détonante. February vivait beaucoup trop dans l’excès pour ce genre de vie, et accumulait certainement à elle seule les sept pêchés capitaux … Quoi que, seulement six peut-être, pour ce qui était de l’envie, il y avait tout de même un doute à avoir. Parce qu’une fille qui se croyait aussi irrésistible et unique qu’elle ne devait sans doute pas envier grand-chose à autrui. Quoi qu’il en soit, que son mode de vie ne cadre pas vraiment – pas du tout serait plus approprié – avec une quelconque religion n’était pas forcément un reproche dans l’esprit de Tim … Etrange de la part d’un pasteur non ? Mais enfin, après tout il n’avait pas non plus épousé une Bonne Sœur ; Et qui plus est il n’avait également pas toujours dit non à February. Et pour finir il n’était pas non plus un enfant de chœur, là-dessus on tombait plus ou moins tous d’accord.
« Ouais, un sacré paquet d’autres choses je dirai … Rien que d’imaginer … » Il ne valait mieux pas imaginer non. Néanmoins sa remarque avait au moins l’avantage de l’avoir fait rire, c’était déjà ça. « Et puis de toute façon, je pense pas qu’on réussirai à cohabiter dans la même chapelle très longtemps » Ce n’était pas dit méchamment encore une fois, mais si ils s’étaient ignoré pendant dix ans il y avait bien une raison, et de toute façon Tim avait comme l’impression que quelque soit le domaine February était du genre beaucoup trop autoritaire pour réussir à travailler longtemps conjointement avec quelqu’un d’autre.
Le coup de téléphone qu’il avait reçu avait sans aucun doute servi véritablement de coupure dans la conversation. Mais ce n’était pas un mal, c’était même presque un soulagement pour Tim … Oui parce que ce n’est pas parce que l’on est croyant que l’on se sent pour autant à l’aise à parler des morts, et justement ce n’était pas le cas de Tim, en particulier lorsque sa femme avait fait un bref instant partie de la conversation. Parfois, dans les moments où Tim avait vraiment l’impression de toucher le fond, d’avoir la Poisse avec un « P » majuscule et où il s’était par la même occasion levé du pied gauche, il en arrivait à se dire que si sa femme était morte, c’était peut-être simplement une punition divine qui était adressée à lui pour avoir tué ses parents. Dans ces moments là donc, en plus de la culpabilité d’avoir tué à la fois son père et sa mère s’ajoutait celle d’avoir provoqué de façon implicite celle de sa femme … Et vous vous demandez comment Tim pouvait-il encore croire en un quelconque Dieu ? Il n’en savait rien, s’il avait la réponse à cette question alors il aurait la réponse à toutes les autres questions qu’il pouvait éventuellement se poser. Le pull-over de Feb’ donc, voilà un sujet beaucoup moins glissant que les morts survenues parmi leurs proches respectifs. Enfin, le pull-over de Feb’ n’était d’ailleurs même pas le sien, et fort heureusement puisqu’à être totalement honnête, cet espèce de jaune moutarde ne lui allait pas du tout. D’ailleurs y avait-il quelqu’un à qui une pareille couleur pouvait aller ? C’était le genre de jaune que Tim n’aurait même pas osé mettre en rideau de douche, alors en faire un pull … Pas la peine de vous faire un dessin. Quoi qu’il en soit February devait réellement avoir froid pour se résoudre à l’enfiler à nouveau, puisque c’était effectivement ce qu’elle venait de faire après avoir tout de même rechigné à un peu fixé plusieurs secondes le vêtement d’un œil mauvais … Un peu comme Tim avec le Blackberry de la demoiselle en fait, mais les raisons qu’avait notre pasteur de regarder le téléphone d’un œil noir n’avaient assurément rien à voir avec les raisons qu’avait February de détester le pull-over.
« T’as pas tort » A propos du fait qu’aussi moche soit-il ce pull lui tiendrait au moins un peu chaud ? Ce n’était pas bien difficile, bien qu’il ai lui toujours son blouson et qu’il n’était pas aussi frigorifié qu’elle, cela ne l’empêchait pas d’avoir un peu frais tout de même. C’était bien pour cela qu’il gardait ses doigts collés sur sa tasse de café. « Yeurk, ce truc est vraiment dégoutant » Alors que lui finissait son café, elle aussi était arrivée au bout de ce qui lui servait de café. Enfin, si tenté qu’un truc aussi insipide puisse porter le nom de café. « J’irai pas jusqu’à dire que boire de l’eau chaudée légèrement teintée soit dégoutant, mais sûr et certain que je n’appellerai pas cela du café. »
Et c’était bien simple, Tim ne pouvait plus se passer du café, il y était devenu presque aussi dépendant qu’à la cigarette. D’ailleurs il valait mieux ne pas compter le nombre de tasses de café qu’il buvait généralement en une journée, cela atteignait parfois des sommets … Une avant de partir à la chapelle le matin, plus deux ou trois autres en arrivant à la chapelle, une autre voir même deux en début d’après-midi, de nouveau en fin d’après-midi, le soir avant d’aller à la boxe, puis en revenant … Et après il s’étonnait d’avoir des problèmes de sommeil, avec toute la caféine qu’il avalait dans la journée il n’y avait rien de très étonnant là-dedans finalement. Mais cela ne l’arrêterait pas pour autant, c’était là aussi comme la cigarette, il savait que c’était mauvais pour sa santé et cela ne l’empêchait pas de continuer, même s’il savait très bien qu’il se tuait les poumons à petit feu tout en foutant jour après jour en l’air tout espoir de retrouver un jour un sommeil à peu près normal. Pour ce qui était du café Tim se souvenait que February en buvait pas mal elle aussi, du moins à l’époque où ils se fréquentaient, et déjà il y a dix ans le jus de chaussette n’était vraiment pas sa tasse de thé. Enfin, sa tasse de café d’ailleurs plutôt. Et ceci était quelque chose d’autre qui n’avait pas changé chez elle.
« Rappelle-moi de ne plus jamais boire de genre de trucs. J’ai bu des cocktails dans des bars des quartiers les plus mal famés de New-York qui avaient un meilleur goût. » Parce que l’alcool avait pour elle toujours meilleur goût ? Il ne lui fit pas partager cependant cette supposition, parce qu’elle n’avait pas de réel intérêt à l’être et également parce qu’elle ne lui en avait pas laissé le temps. « Il semblerait qu’on reste coincé là un moment, encore, à moi de t’offrir un truc à boire ? » Était-ce réellement une question ? Elle n’avait pas attendu sa réponse en tous les cas pour héler le serveur qui de l’autre côté du bar, assis à un des tabourets du comptoir, feuilletait un magazine d’un air absent. Une fois celui-ci à nouveau à leur niveau, elle avait enchainé sur « Ça sera un Irish Coffee pour moi »
Du Whisky à cette heure-ci ? Quoi que non, pourquoi s’étonnait-il, c’était February Bouwmeester qu’il avait en face de lui, ce genre de chose ne devrait pas l’étonner venant d’elle. Ce qui était certain c’était que lui n’en ferait pas autant, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas bu d’alcool depuis … De puis quand déjà ? Il ne savait même plus. Ah, mais si, depuis cette fameuse soirée de réveillon (un autre premier janvier, quel hasard) où après avoir un peu trop bu – au même titre de son père soit dit en passant, moins que lui-même d’ailleurs – il avait loupé un virage, précipité sa voiture dans le fossé et tué ses deux parents. Ouais, et après ça il n’avait plus jamais rebu une seule goutte d’alcool, ce qui sommes toute pouvait être compréhensible aux vues des circonstances. Pas d’Irish Coffee pour lui donc, mais simplement « Un autre café pour moi, merci » et rien de plus. Bon, il ne fallait pas se leurrer le café ici n’était pas meilleur qu’ailleurs, loin de la même, mais c’était déjà un miracle en soi de trouver un endroit qui soit ouvert le premier janvier. La seule raison pour laquelle Tim le savait à l’avance était d’ailleurs seulement due au fait qu’il avait discuté avec le gérant à peine quatre jours avant, et que la chose était venue s’immiscer dans la conversation.
« Et vous pourrez nous appeler un taxi ? » Un taxi ? Elle avait bon espoir elle, ce n’était pas parce que ce bar ignorait les jours fériés qu’il en était de même pour tout le monde, la plupart des gens décuvaient tranquillement chez eux après un réveillon arrosé, et n’allaient certainement pas travailler aujourd’hui. Ce que le serveur ne tarda pas à lui faire remarquer d’ailleurs « Euh … Mademoiselle, nous sommes le premier janvier, je vais avoir du mal à vous trouver un taxi » Réponse brève après laquelle il tourna les talons avant d’attendre la réponse de February.
Rentrer à pieds restait donc pour eux la seule solution possible, puisque ni l’un ni l’autre n’était venu jusqu’à Apple Street en voiture. Mais comme pour en rajouter une couche la pluie avait en quelques minutes redoublées d’intensité, avant qu’un grondement sourd ne vienne troubler le court silence qui s’était installé entre les deux jeunes gens depuis l’intervention du serveur. Et bien, si maintenant l’orage en rajoutait aussi … Ils étaient effectivement coincés ici un bon moment. Quant à Nancy, la sœur de Tim, elle devait à cet instant précis être en train de maudire son frère de ne pas être à la maison ; L’orage elle n’avait jamais réellement aimé ça, tout comme leur mère d’ailleurs. Tim lui s’en fichait un peu à vrai dire, ce n’était pas cela qui l’empêchait de dormir la nuit (façon de parler bien sûr, puisqu’il faudrait pour cela que Tim dorme la nuit, déjà).
« Effectivement … » répondit-il enfin en jetant un coup d’œil par la fenêtre au moment où un éclair s’invitait dans le paysage « … on est encore ici pour un moment. » Et pour ce qui était du fusain qu’il était initialement allé acheter, il semblerait qu’il doive faire sans aujourd’hui. Déjà donc l’ennui mortel de la journée à venir lui sautait aux yeux, s’il ne pouvait même pas dessiner pour passer le temps qu’allait-il faire au juste ? « A moins qu’on ne finisse par se résigner à rentrer à pieds »
Mais vu la tête que tirait Tim en disant cela, on comprenait tout de suite que cette proposition le laissait dubitatif, et pas dans le bon sens du terme. Rentrer à pieds lorsqu’il pleuvait un peu était une chose, rentrer sous des trombes d’eau en était une autre, et à vrai dire il célébrait un baptême le surlendemain et n’avait pas vraiment envie d’y arriver les yeux bouffis, le nez rouge et l’envie incessante d’éternuer. Non, se choper un truc maintenant ne serait vraiment pas un bon plan. Le retour du serveur avec leurs boissons l’interrompit dans ses pensées, et tandis qu’il repartait Tim pouvait lui constater que le Whisky était pour February une source de motivation à boire bien plus grande que ne l’avait été la mixture caféinée qu’elle avait pris juste avant. Lui se contentait très bien de son second café noir, et avait une nouvelle fois posé ses doigts contre la tasse brûlante, chose toujours agréable en hiver et lorsque de l’intérieur vous observiez un déluge tel qu’il y en avait un dehors … Ah elle commençait bien la nouvelle année, météorologiquement parlant, cela promettait pour les trois-cent soixante quatre jours qu’il restait à cette année qui débutait.
February S. Bouwmeester
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Dim 4 Juil - 5:55
Oui, il est certain que même si nous étions attablés ici, autour d’un café, nous ne pourrions pas vivre longtemps en nous voyant tout les jours. Sans parler du fait qu’il était tout à fait improbable que j’ai un jour envie de passer mes journées dans une église, c’est évident. Si là je me comportais de façon relativement adulte, par rapport à tout ce que je m’étais promis de lui faire subir lorsqu’il m’avait rejetée sans ménagement, il est clair qu’avec moi il ne fallait pas non plus s’attendre à une sagesse sans faille. Je risquais d’être coincée avec lui pendant je ne sais combien de temps, d’heures qui sait, alors autant rendre cela aussi agréable que cela pouvait l’être, en prenant en compte notre passé commun. February Bouwmeester avait grandit, certes, mais j’étais toujours quelqu’un que l’on pouvait difficilement raisonner, et qui avait un goût prononcé pour la mesquinerie, et les vengeances et scandales en tout genre. Il suffisait de prendre l’exemple de Finn. Le sénateur Perkins et moi avions eu ce que l’on peut qualifier sans se tromper de liaison, et lorsqu’il m’avait jeté, j’avais trouvé le moyen de le lui faire payer. Ai-je oublié de préciser que Finn était marié, et qu’il avait déjà eu des problèmes politiques car ses magouilles avec Ellen et Nick avaient été découvertes ? Imaginez l’état de sa vie privée et de sa vie politique après que j’ai raconté notre histoire dans les moindres détails à la presse… Mais c’était de bonne guerre, et je suis certaine que quelqu’un comme Finn avait été capable de comprendre ça. C’était triste d’ailleurs, qu’il soit mort d’une façon aussi bête. Finn n’était pas quelqu’un de bien, et c’est justement ce que j’appréciais chez lui. Bon, maintenant, vu que toute la région était au courant que j’avais été sa maîtresse, il était évident que j’étais le suspect numéro un pour les vieilles perruches retraitées. Comme elles pouvaient être stupides ! Grâce à Finn je me faisais un paquet de fric, pourquoi l’aurais-je supprimé ? C’était ridicule. Quoi qu’il en soit, je n’avais jamais rien trouvé qui puisse faire office de vengeance avec Tim. Il était célibataire à l’époque, et bien qu’il fût pasteur, rien ne l’interdisait d’avoir une relation avec une jeune femme. Certes, j’étais mineure, mais étant donné ma réputation, je ne pense pas que quelqu’un s’en serait formalisé. J’avais toujours attendu d’avoir quelque chose contre lui. Puis le temps avait passé, et sans que je ne l’oublie complètement, l’incident « Tim » m’était quelque peu sortit de l’esprit.
TIM_Et puis de toute façon, je pense pas qu’on réussirai à cohabiter dans la même chapelle très longtemps.C’était pas faux. Mais j’allais pas lui faire ce plaisir. Celui de lui dire, cela va de soi. Pour lui prouver que j’avais encore mes tendances Lycéennes de garce manipulatrice ? Non merci. Que je veuille me rapprocher de lui ou bien m’en venger, il faudrait de toute façon qu’il ne se méfie pas de moi.
FEBRUARY_Qui sait. Nous sommes des adultes maintenant. Et moi comprise, contrairement à autrefois. Et ce n’étais pas faux non plus. Même si j’étais restée au fond une peste et une fouteuse de merde, je n’en étais pas moins devenu adulte. Et oui, j’étais comme ça. Tout le temps en contradiction avec moi-même, mais tiraillée entre la partie de moi qui était toujours cette garce manipulatrice, et l’autre… Et bien l’autre. Celle qui agissait de manière civilisée avec Tim, celle qui éprouvait une grande affection pour Bobby. L’autre quoi.
Cela dit, même cette partie là n’arrivait pas forcément à briser la glace entre Tim et moi. Apparemment, même elle ne savait pas quoi faire face à dix années de rancœurs, surtout qu’elle était de toute façon impuissante, puisqu’elle ne savait pas vraiment pourquoi Tim, de son côté, lui en voulait. De toute façon, je pense que même si Bobby ne s’étais pas mis en travers de notre hypothétique réconciliation, celle-ci n’aurait jamais eu lieu. Même si nous étions capables de plaisanter, d’amuser l’autre, de parler de choses diverses de façon calme et posée, jamais plus nous ne serions capable de nous faire confiance. Enfin, si on peut dire qu’il y avait eu de la confiance entre nous, chose dont je n’étais pas certaine. Bon disons plutôt que malgré tout, il serait difficile de ne pas laisser la méfiance s’installer. Surtout de son côté d’ailleurs. Et je ne vois pas pourquoi il en avait fait tout un plat à l’époque, et pourquoi il s’était à ce point méfié de moi. Ok, je lui avais mentit. La première fois que je l’avais rencontré au Station, j’avais prétendu avoir 23 ans. Mais ce n’étais pas un crime non plus ! Si je n’avais pas rétabli la vérité c’était par oubli, ou simplement parce que je ne pensais pas que mon âge serait un si gros problème pour lui. Il ne m’avait pas non plus semblé avoir un grand sens de l’éthique non plus à l’époque ! Et toutes les jeunes filles font ça dans les bars, se vieillir et se rendre majeure, c’est pas moi qui avais inventé cette technique. Alors en effet, il avait finis par le découvrir. Un jour où je conduisais certainement un peu vite sur la route, avec Tim comme passager, un flic m’avait arrêtée et m’avait demandé mes papiers. J’avais sans vraiment réfléchir demandé à Tim d’attraper mon permis de conduire dans mon sac, et il l’avait fait. De quoi voir que j’étais née en 1981. Non mais n’importe quel type normal n’aurait même pas fait attention à la date écrite, et n’aurait pas fait le calcul que je sache. Quoi qu’il en soit, il était resté très silencieux jusqu’à notre arrivée à destination, et ce n’est qu’après que nous soyons sortis de la voiture qu’il m’avait jetée. Vous voyez, ce n’est pas non plus comme si j’avais voulu à tout prix lui cacher mon âge… Pourquoi être si méfiant ? Bon alors oui, j’avais déjà une certaines réputation, même à l’époque, et peut être que le bruit circulait que j’étais très rancunière quand on me larguait, mais tout de même, ce n’est pas une raison. Et cela ne pouvait pas être les bruits de couloirs qui le poussaient à se méfier de moi. Parce que je savais qu’il avait pris soin de m’éviter pendant toutes ces années.
Tout ça pour dire que comment nous n’avions plus grand-chose à nous dire, la conversation avait vite tournée vers des choses banales, comme l’horrible chose qui me servait de pull, ou bien cette boisson infecte que le bar appelait, je ne sais pourquoi, café.
TIM_J’irai pas jusqu’à dire que boire de l’eau chaudée légèrement teintée soit dégoutant, mais sûr et certain que je n’appellerai pas cela du café. Et c’est sur que niveau café, Tom s’y connaissait pas mal. Même moi je n’en avalai pas autant que lui. Il faut dire que comme il ne buvait plus d’alcool, il fallait bien qu’il se rattrape. Moi aussi j’en buvais bien cinq ou six tasses par journée, mais c’était certainement rien comparé à ce que lui ingurgitait. Bien que cela soit, comme la cigarette, un vice que nous avions en commun.
FEBRUARY_Tu parles, ce genre de truc devrait carrément être interdit à la vente. Oui, j’étais comme ça moi, très posée et tempérée dans mes propos…
Le serveur que j’avais appelé vint prendre notre commande, et j’écoutai Tim commander un second café noir. Le genre de café que je buvait habituellement, mais là, j’avais besoin de quelque chose de plus fort pour me réchauffer, puisque malgré toutes mes tentatives je restait frigorifiée. Et quoi de mieux que du Whisky, même coupé avec du café, je n’étais pas non plus le genre de personne à boire de l’alcool pur à cette heure ci, pour se réchauffer ? Je demandai au serveur de nous appeler un Taxi, ayant oublié, j’avais la mémoire sélective, quel jour de l’année nous étions. Il se tâcha de me le rappeler.[color:8902= ???] « Euh … Mademoiselle, nous sommes le premier janvier, je vais avoir du mal à vous trouver un taxi ». Je grimaçai. Mais bien sur, jour férié. J’avais envie d’arracher la tête de ce pauvre serveur qui ne m’avait rien fait. Je lui fis un signe de la main, lui indiquant de façon plutôt sèche qu’il pouvait s’en aller. Mes yeux se posèrent de façon évidente à nouveau sur la fenêtre. Voila que la pluie avait redoublé. Elliot n’était certainement pas chez moi un lendemain de réveillon, et de toute façon je doute qu’il n’aurait été disposé à venir me chercher. Même s’il me devait bien ça, après tout je le laissai rester vivre dans MA maison. Bah, je n’avais pas besoin de le virer. Rien que le fait de savoir que si je voulais je pouvais lui faire quitter l’endroit où il avait toujours vécu me faisait jubiler. Ellen avait si bien réussit son coup.
TIM_Effectivement … on est encore ici pour un moment. A moins qu’on ne finisse par se résigner à rentrer à pieds. Bien sur, pour que je chope toute les maladies qui existaient sur cette terre. Non merci, s’il décidait de rentrer à pied, je préférais encore rester faire la conversation au serveur et au gérant du café. Bon certes, il n’avais pas vraiment l’air convaincu lui non plus par ce qu’il venait de dire, mais n’empêche que j’allais lui répondre.
FEBRUARY_Timothy Goodwin, chercheriez vous à me tuer ? Je sais que je vous ai dans le passé mentit, probablement un peu humilié, et que je viens d’y ajouter une bousculade ce matin, mais tout de même. C’était clairement moi qui faisait de l’humour cette fois ci. Façon de prouver à Tim que je n’étais pas si rancunière ? Qui sait, j’étais également une excellente manipulatrice. Quoi qu’il en soit, je continuai sur le ton de la plaisanterie, avec un sourire, et non sans avoir bu au préalable une gorgée de ma divine boisson apportée par le serveur. Sérieusement, non merci, ça ira. Je n’ai jamais eu de pulsions suicidaires, et ce n’est certainement pas aujourd’hui que ça va commencer.
Comme je disais, le serveur était arrivé avec nos boissons au milieu de ma tirade. J’avais tout de suite attrapé la tasse et bu quelque gorgés. C’était peu être pas le meilleur Irish qu’il m’ait été donné de boire, mais cela restait quand même nettement supérieur à la première boisson que j’avais choisie. De quoi me réchauffer, même si ce n’était que temporaire. Pour que la sensation de chaleur reste, il faudrait que je suis passablement bourrée, et tout de même, me bourrer à cette être là, je n’étais pas du genre à pousser le vice aussi loin.
La même question me tracassait depuis le début de la conversation, à savoir le pourquoi de la méfiance et de l’amertume de Tim envers moi. Et comme nous étions coincés ici ensemble un moment, que je ne voyais pas de meilleur moment pour lui demander, et que ce n’était pas dans mon habitude de parler des choses qui m’interloquaient, en fait ce n’était pas dans mon habitude de ne pas parler tout court, je me décidai à carrément lui poser la question. Qui sait, peut être qu’il ne me répondrait pas. Mais il était pour le moment coincé avec moi, et ce n’était pas comme s’il pouvait avoir peut de froisser une sensibilité que je ne possédait certainement pas.
FEBRUARY_Alors dis moi, pourquoi tant de rancœur envers moi de ton côté, et d’amertume pour mon téléphone ? Quoi, c’était pas de la curiosité mal placé que de vouloir savoir ce qu’il me reprochait vraiment, ce que j’avais fais de tellement répréhensible à ses yeux. Ce n’est pas comme si j’étais une personne totalement inhumaine et dénué de sentiments humains. [color=indianred]
Timothy L. Goodwin
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.
★ NOM DE L'AVATAR : Heath Ledger ★ MESSAGES : 1114 ★ ARRIVE DEPUIS LE : 06/02/2010 ★ AGE : 33
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Jeu 8 Juil - 14:37
Il était clair et net que les raisons pour lesquelles Tim ne portait aujourd’hui plus vraiment February dans son cœur n’avaient plus rien à voir avec ce qui s’était passé entre eux dix ans auparavant. Non, Tim n’avait pas la rancune tenace lorsqu’il était question de lui-même alors autant dire que cela faisait un moment maintenant que l’épisode February n’interférait plus dans son esprit … Bon, peut-être parfois c’est vrai, mais c’était en général parce qu’il repensait pour une raison ou pour une autre aux premiers mois qu’il avait passé à New Heaven. Ces mois où il passait son temps au Station’s Pub parce qu’il ne voulait pas sortir en ville et se faire remarquer, craignant par-dessus tout de rapidement se faire à New Heaven une réputation d’ex-taulard plutôt qu’une réputation de pasteur … Il avait déménagé pour tourner définitivement une page, loin de la Virginie et de sa prison d’état, mais vu la vitesse à laquelle les réputations se faisaient et se défaisaient dans une ville de l’envergure de New Heaven il avait porté cette crainte pendant plusieurs années avant de comprendre que les choses s’étaient définitivement tassées. Il n’était certes pas quelqu’un qui se souciait du qu’en dira-t-on mais là c’était le genre de choses qui pouvaient nuire à son boulot, et il avait porté tellement d’espoirs dans sa vocation de pasteur, alors qu’il pensait se retrouver sans boulot ni rien à sa sortie lorsqu’il était entré en prison, qu’il n’avait pas eut envie que son passé ne vienne tout foutre en l’air. D’autant plus qu’à l’époque il avait besoin de son boulot pour une double raison, la seconde étant que s’il n’avait plus eut d’emploi il aurait perdu automatiquement la garde de Dana … et ça cela avait toujours été quelque chose de totalement inconcevable pour lui. Bref, tout ça pour dire que les raisons de son animosité envers February avaient changé au fil des années pour ne plus avoir aucun rapport avec la relation qu’ils avaient eut il y a dix ans, et surtout le mensonge de la jeune femme qui avait été lé cause de leur « rupture » si tenté que l’on puisse appeler cela ainsi. Mais la divergence de leurs caractères respectifs n’avait en revanche elle pas changé, il en était certain, et ce n’était pas la réponse de la jeune femme qui le ferait changer d’avis sur cette question.
« Qui sait. Nous sommes des adultes maintenant. Et moi comprise, contrairement à autrefois. » Sauf que légitimement Tim doutait que le fait que February ai vieilli change réellement quelque chose là-dessus. A vrai dire il était même certain que cela n’avait rien à voir. « Je ne pense pas que la question soit là … Et puis, autrefois tu savais déjà très bien te faire passer pour une adulte si mes souvenirs sont bons. » Tout du moins elle savait déjà mentir aussi bien qu’un adulte le ferait, mais allez savoir si ce n’était pas un truc de famille, une sorte de trait commun aux Bouwmeester, avec leur domaine de commerce cela n’aurait rien d’étonnant.
Parfois Tim s’était demandé combien de temps aurait-il mis à découvrir la supercherie en ce qui concernait le véritable âge de February … Il aurait bien fini par le découvrir de toute façon, et pour être honnête lorsqu’il l’avait rencontré il ne s’était pas vraiment méfié. Elle faisait alors déjà quelques années de plus que ses dix-sept ans, et en plus de ça elle lui avait assuré la première fois en avoir vingt-trois et Tim ne voyait pas alors l’intérêt qu’elle aurait eut à mentir là-dessus, la chose ne lui était même pas venue l’esprit … Bah, il fallait l’excuser il ne connaissait pas encore la réputation de la jeune femme, et ne pouvait donc pas se douter qu’il n’était pas le premier et ne serait pas non plus le dernier à se laisser embobiner par elle. Peut-être donc ce petit jeu aurait continué pendant un temps, mais puisqu’il y avait de toute évidence une raison au hasard il découvrit la vérité par pur hasard, justement. Si elle n’avait pas décidé de dépasser les limitations de vitesse – chose avec laquelle pour les raisons que l’on sait Tim n’était pas du tout à l’aise, mais pour laquelle il n’avait cependant pas bronché – elle n’aurait pas été arrêtée par cet agent de police et Tim n’aurait pas malencontreusement lu la date de naissance sur le permis de conduire qu’il lui avait tendu pour qu’elle le donne à l’officier. Cela dit une simple année sur un bon de carton, Tim aurait pu ne pas tilter, ou du moins pas tout de suite et que la chose lui ai sauté aux yeux par la suite … Mais l’année de naissance de February, 1981, se trouvait être également l’année de naissance de Nancy la sœur de Tim, et par conséquent il n’avait pas eut besoin de faire le moindre calcul pour en conclure que February avait le même âge que sa sœur … Et qu’elle n’était pas majeure, donc. Pour un pasteur c’était une belle épine dans le pied, c’était le moins que l’on puisse dire, aussi n’avait-il pas eut l’ombre d’une hésitation lorsqu’il lui avait fait comprendre une fois leur trajet en voiture terminé qu’il ne fallait pas compter pour qu’ils se revoient par la suite. De toute façon elle n’avait pas joué franc jeu dès le départ alors elle devait bien se douter que cela se finirait ainsi. Et puis qu’elle joue la vexée par la suite avait doucement fait rigoler Tim, comme si le fait de ne plus l’avoir lui était un problème en soi, ce n’était pas comme si elle l’avait considéré comme irremplaçable … D’ailleurs elle l’avait vite remplacé. Quant à lui il avait rencontré sa future femme peu de temps après, alors n’en déplaise à la demoiselle mais il l’avait lui aussi très vite oublié.
Quoi qu’il en soit ce sujet étant maintenant clos depuis des lustres, du moins c’était le cas du côté de Tim, mieux valait l’arrêter ici si February n’y voyait plus d’intérêt particulier à ressasser de vieux « souvenirs communs ». Le café de la jeune femme donc, ce qui était censé en être tout du moins, ou comment passer d’un sujet sensible à un sujet encore plus banal que le mot banal lui-même.
« Tu parles, ce genre de truc devrait carrément être interdit à la vente » Tim ne pu retenir un léger rire. Il n’y avait pas qu’avec autrui que la jeune femme faisait parfois – pour ne pas dire fréquemment – dans la demi-mesure.
Sûr qu’elle rechignait beaucoup moins à avaler son Irish, tout de suite on rajoutait un peu d’alcool et cela passait tout seul. Enfin on ne se refaisait pas, et puis leur rapport respectif à l’alcool n’était qu’une chose de plus qu’ils n’avaient pas en commun, et vu la longueur de la liste de leurs différences une de plus ou une de moins ce n’était pas ça qui allait faire la différence. Cela n’empêchait pas la conversation de s’être à nouveau allégée après le court épisode « ma femme, ta belle-mère, un cimetière en commun » … Les sujets futiles, voilà ce qu’il leur était possible d’évoquer tous les deux sans que tout de suite la conversation ne prenne un mauvais virage et ne devienne pesante. Et avec la météo dans l’état actuel des choses, autant dire qu’il valait mieux pour eux avoir une longue liste de sujets futiles à évoquer, puisque comme Timothy venait si bien de le faire remarquer, ils semblaient coincés dans ce bar pour un moment encore. Rentrer à pieds ? Il y avait songé, à vrai dire il avait pensé à haute voix lorsqu’il avait fait part de cette alternative à son interlocutrice, mais de là à mettre cette alternative en pratique, il n’était pas vraiment emballé par la chose et de toute évidence February ne l’était pas plus que lui.
« Timothy Goodwin, chercheriez vous à me tuer ? Je sais que je vous ai dans le passé menti, probablement un peu humilié, et que je viens d’y ajouter une bousculade ce matin, mais tout de même. » Puisqu’elle s’essayait au second degré il n’allait pas ruiner ses efforts en ne jouant pas le jeu … Non. « A vrai dire je pensais qu’un mauvais café réussirai à avoir raison de toi, mais de toute évidence tu es un peu plus tenace que je l’imaginai … » Sourire faussement sérieux, après quoi il bu une gorgée de son second café avant d’ajouter « Humilié carrément … tu penses pas que tu en rajoutes en peu ? » Non mais c’est vrai, la situation n’avait pas été des plus confortable, mais de là à parler d’humiliation … Elle se donnait peut-être un peu trop d’importance quant à son impact sur Tim. Cela dit sa réflexion était dite plus sur le ton de la plaisanterie qu’autre chose. « Sérieusement, non merci ça ira. Je n’ai jamais eut de pulsions suicidaires, et ce n’est certainement pas aujourd’hui que cela va commencer. » Grand bien lui fasse, pour Tim en revanche la chose était moins sûre … Mais là n’était pas le sujet.
Bon, c’était bien beau tout cela, mais discuter de la météo n’avait jamais été autre chose qu’un sujet destiné à en éviter un autre, c’était bien connu. On parlait de la météo à sa femme pour se cacher le fait que cela faisait des années qu’on avait plus rien à lui dire, on parlait de la météo à son ami parce qu’on avait quelque chose à lui avouer sans réussir à en trouver le courage, on parlait de la météo avec sa voisine dans l’espoir qu’elle se lasse et arrête de nous coller les basques, et on parlait même de la météo avec son banquier pour reculer l’instant où ce serait lui qui nous parlerait de notre découvert bancaire. Bon cela dit dans le cas présent ils avaient une excuse, c’était cette même météo qui les obligeait à rester coincés ici jusqu’à nouvel ordre … L’œuvre d’un fantôme qui s’ennuyait en ce matin de nouvelle année et ayant donc décidé de s’amuser au dépend de deux pauvres âmes ? Cela n’aurait rien d’étonnant, qu’on se le dise.
Mais la météo donc, ne durait qu’un temps, jusqu’à ce que l’un décide de façon plus ou moins consciente d’aborder avec l’autre un sujet qui fâchait. Et c’était précisément ce que venait de faire February, sans se douter un seul instant sans doute qu’elle s’apprêtait à jeter un pavé dans la mare. Est-ce qu’elle réalisait seulement qu’à s’engager sur une pente aussi savonneuse que ne l’était le « sujet Bobby » pour Tim elle risquait de mettre en péril la toute nouvelle trêve que tous les deux semblaient avoir mis en place autour de deux tasses de café infâme … Sans doute que non, mais cela ne changeait rien au problème de toutes les façons.
« Alors dis-moi, pourquoi tant de rancœur envers moi de ton côté, et d’amertume pour mon téléphone ? » Question épineuse, d’autant plus que Tim n’avait pas envie de prononcer le nom de Bobby à voix haute, devant la jeune femme. D’une part déjà parce que sa relation avec Bobby – bien que « non-relation » soit un terme plus approprié – ne regardait justement que Bobby et lui, et parce que d’autre part il ne manquerait plus ensuite que Bobby soit au courant de cette discussion … Hors de question qu’il ne s’imagine un seul instant que Tim se souciait encore de lui. « J’appellerai pas vraiment ça de la rancœur … » Ah oui, et comment alors ? De l’amertume, du ressentiment, du dépit, de la rancune … Cela revenait au même, nous sommes d’accord. « Et puis c’est pas ton téléphone le problème c’est juste … Rien, laisse tomber »
Le ton du jeune homme à l’égard de February l’avait froissé, il aurait fallut être sourd pour ne pas l’entendre, et aveugle pour ne pas s’en rendre compte. Saisissant à nouveau sa tasse de café il en avait bu un nouvelle gorgée sans plus rien dire pendant plusieurs secondes, comme s’il s’interdisait de penser autant que de parler en gardant l’esprit occupé sur sa boisson. S’il était un tant soi peu diplomate il n’ajouterait rien de plus et attendrait qu’elle comprenne par elle-même qu’il ne valait mieux pas insister plus. Mais si elle le comprenait le ferait-elle ? Il en doutait, et d’ailleurs il doutait tout autant de sa capacité à rester éternellement diplomate.
« Je savais pas que tu voyais encore Bobby » Non mais, n’importe quoi hein, Timothy va te pendre, tout de suite. Voilà ce que venait de hurler la conscience de Timothy à ses oreilles. Mais conscience ou pas il était trop tard. Et maintenant February était capable de s’imaginer qu’il s’intéressait aux hommes qu’elle voyait ou non … La différence étant que ce n’était pas February qui intéressait Tim.
February S. Bouwmeester
« Before the night is through, I wanna do bad things with you. »
★ NOM DE L'AVATAR : KATE♥HUDSON ★ MESSAGES : 8041 ★ ARRIVE DEPUIS LE : 30/12/2009 ★ AGE : 31
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Ven 9 Juil - 9:03
Je me souvenais encore du Tim que j’avais rencontré il y a dix ans. Le soir où je l’avais aperçu lorsqu’il était entré pour la première fois. Le bar n’étais pas encore ce qu’il était aujourd’hui, depuis qu’Ellen était morte et que mon père était partit. L’ambiance y était sensiblement différente, Ellen étant beaucoup plus sage que moi. J’expliquais cette différence de gestion du Station assez facilement. Je consommais, Ellen non. Elle avais toujours vu le business de mon père comme quelque chose de plus à gérer pour la femme d’affaire qu’elle était, et le Station passait avant tout à ses yeux. Moi c’était pour ce que m’avais légué de mon père que j’étais prête à me battre. Mais à l’époque où Tim avait poussé la porte du Station, certainement en quête d’un endroit où il pourrait passer inaperçu, je n’étais qu’une serveuse, qui dealait pour mon père. Dealeuse, c’était plus pour le frisson que le danger provoquait, et pour le plaisir, mais serveuse, c’était une tentative d’Ellen pour me responsabiliser. Cela faisait longtemps qu’elle voulait que j’acquière ses qualités de femme d’affaire, mais je ne voulais pas travailler au Station avant de le gérer à l’époque. Le trafic de mon père rapportait assez pour que je me permette de e rien faire de plus que dealer, et je savais de toute façon que la gérance du Station me reviendrai. Mais Ellen voulait me responsabiliser, en quelque sorte. C’est pour cette raison que lorsque j’étais revenue de Miami complètement paniquée comme peut l’être une gamine de 17 ans qui vient d’apprendre qu’elle était enceinte de 3 mois, elle avait promis de m’aider et surtout de ne rien dire à mon père, à une seule condition. Que je bosse au Station. Et j’avais accepté. Mais je m’égare là. Tout ça pour dire que je me souvenais parfaitement du jour où Tim était entré au Station. J’y travaillais déjà depuis un peu plus d’un an, et j’y avais même pris goût. Et le hasard à voulu qu’il s’assoie à l’un de mes tables. Qui sait, il aurait peu être choisi une autre table, rien de tout ça ne se serait passé. Mais voila, ce n’était pas ce qui était arrivé. Inutile de dire que son air torturé m’avait tout de suite plu, et je n’avais pas été très longue à lui faire des avances. Je lui avais dit que mon service finissait prenait fin dans à peine moins d’une heure, et que je serai ravie de lui tenir compagnie. J’étais d’ailleurs certainement une des premières personnes de cette ville qui s’était intéressée à lui. Et cela n’avait pas semblé le laisser indifférent. Il avait donc accepté. Il faut dire que j’avais déjà un très lourd passé de séduction derrière moi, même à dix neuf ans, et que si ma grossesse indésirée m’avait calmé quelques semaines, cela n’avait pas duré longtemps, et c’était déjà cet époque comme sortit de mon esprit. Je l’avais pas mal allumé, et on avait pas mis longtemps à commencer à coucher ensemble. Enfin, tant de bons souvenirs qui étaient maintenant loin derrière nous. Il faut dire que tout ça ne s’était pas fini de façon très joyeuse.
TIM_Je ne pense pas que la question soit là … Et puis, autrefois tu savais déjà très bien te faire passer pour une adulte si mes souvenirs sont bons. Oh, c’est bon... C’est pas non plus comme s’il avait été si curieux que ça sur mon âge. Faut pas pousser mémé dans les orties, il m’aurait redemandé mon âge après qu’on ai commencé à coucher ensemble, je lui aurais dit que j’avais 19 ans. Parce que dans ma tête je n’imaginais même pas que cela puisse le gêner.
Comment j’aurais pu deviner que Tim était torturé à CE point ? Je savais pas à l’époque encore qu’il avait causé l’accident de voiture qui avait tué ses parents, qu’il avait fait énormément de prison, et donc par conséquent que fraichement sorti de taule, il avait l’impression que sa petite sœur de 19 elle aussi n’était qu’une enfant. Désolée de te décevoir mon grand, mais à 19 ans, une femme n’est plus une enfant. Et pour ma part, ce stade était même largement dépassé depuis longtemps. Non mais comment j’aurais pu deviner ? Après évidement, j’avais entendu parler de cette histoire, rien ne reste secret bien longtemps à New Heaven, mais j’avais fini par oublier que j’avais promis de me venger de Timothy Goodwin pour ce coup qu’il avait porté à mon égo et à mon amour propre. J’avais 19 ans et pleins d’autres préoccupations en tête à l’époque. Et mon insouciance n’avait d’égal que mon obstination. Quoi qu’il en soit, tout ça pour dire que tout ça était loin derrière nous à présent. C’est pourquoi je pris sa remarque sur le ton de la rigolade, et je lui répondis de la même façon.
FEBRUARY_C’est pas non plus comme si tu y avais vraiment fait attention. Ne me dis quand même pas que je faisais 23 ans quand même... Ce n’était du tout un reproche, plutôt un genre de boutade à la February. Mais sur ce point, il semblait être comme moi, aimer l’humour sarcastique, alors je ne vois pas pourquoi je me serais privée de le pratiquer, puisque j’aimais tellement ça. Et puis personne ne ment mieux que les enfants non ? Un enfant qui ment aura tout de même cette sincérité enfantine, et cette naïveté qui fait qu’on le croit.
Il m’était à moi aussi déjà arrivé de me demande combien de temps il aurait mis à découvrir mon âge, si je ne me m’étais pas faite arrêtée ce jour là pour excès de vitesse. Bah, il aurait fini tôt au tard par le découvrir, et tout ce serait terminé de la même façon. Il était trop fêlé et moi trop tordue pour que ça puisse durer... Je savais donc pourquoi Tim avait l’alcool en horreur, depuis que j’avais entendu parler de cette petite histoire d’accident causé par Tim, le pauvre Tim qui n’était qu’un jeune homme lorsque c’était arrivé. Lorsque nous couchions ensemble, il m’avait avoué ne plus boire une goute d’alcool, mais il ne m’avait jamais dit pourquoi. Comme cela a déjà été dit, nous ne parlions pas beaucoup, et puisqu’à l’époque nous étions en bons termes, puisqu’il n’avait pas l’air souhaité en parler plus, je ne vois pas pourquoi j’en aurai parlé plus. Bon, après je ne me suis jamais privée de boire beaucoup trop lorsqu’il passait la soirée avec moi. Il n’était pas aussi influençable que Bobby, donc cela n’avait jamais posé de problème majeur. Et puisqu’on semblait être retombé encore une fois dans l’humour sarcastique, je ne pu m’empêcher de rire en entendant Tim enchainer sur mes paroles.
TIM_A vrai dire je pensais qu’un mauvais café réussirai à avoir raison de toi, mais de toute évidence tu es un peu plus tenace que je l’imaginai … Humilié carrément … tu penses pas que tu en rajoutes en peu ? Mais c’est qu’il avait gardé son humour avec toutes ces histoires dites moi ! Et c’est bien un sourire, un authentique sourire qui illumina mon visage lorsque je lui répondis, et ma voix prit un ton amusé.
FEBRUARY_Je m’en doutais, et oui, désolé de te décevoir, mais je suis bien plus coriace que ça. Quand à savoir ce que j’avais voulu dire par humilié, et bien... Rien du tout, il était de toute façon rare que je réfléchisse avant de dire quelque chose. J’ai dis un peu. Mais oui tu as raison, celle qui a été humiliée c’est plutôt moi. Si je le pensais vraiment et si j’avais gardé de l’amertume pour ça, je n’en plaisantais pas moins pour autant. Je tournais tout le monde en dérision, et si je n’étais pas ma cible préférée, il m’arrivait quand même de temps en temps de pratiquer l’autodérision.
Dès lors que ma phrase suivante eu franchis mes lèvre, je sentis que j’avais touché un point sensible. Et bien quoi ? Nous avions beau être là à plaisanter comme de vieux amis depuis quelques minutes à présent, je n’en étais pas moins Feb et lui Tim. Et même si cela ne transparaissait pas depuis le début de notre conversation, s’il y avait de la rancœur de mon côté, je sentais aussi qu’il y en avait du sien. Mais seulement jusqu’à maintenant, je n’avais pas réussit à mettre le doigt dessus. Et bien, cela semblait être chose faite.
TIM_ J’appellerai pas vraiment ça de la rancœur …Et puis c’est pas ton téléphone le problème c’est juste … Rien, laisse tomber. Comment ça laisser tomber ? Tim savait très bien que je n’étais pas capable de faire ça. Mais le ton sur lequel il venait de me parler me froissa. J’essayai de ne pas laisser transparaître, mais il parait que j’étais très mauvaise actrice, et pas très douée pour garder mes sentiments pour moi. La suite m’étonna encore plus. Je savais pas que tu voyais encore Bobby
Alors là je ne fis même pas un effet pour m’empêcher d’entrouvrir la bouche de surprise. Bobby ? Mais qu’est ce que Bobby venait faire là ? Je ne comprenais vraiment pas, et un air d’incompréhension s’afficha sur mon visage quelques secondes, avant que je remue la tête pour le chasser. Tim connaissait Bobby ? C’était pour cela qu’il avait encore des griefs contre moi ? Il faisait partie de l’armée de détracteurs de l’ombre contre lesquels je me battais pour garder Bobby ? Non parce que je n’étais pas assez conne et égocentrique pour m’imaginer que Tim pouvait s’intéresser aux hommes que je fréquentais, et de toute façon s’il l’avait fait, pourquoi Bobby ? Non je ne voyais que ça. Maintenant je n’étais plus seulement froissée, mais également en colère. J’avais toujours été en colère contre tous ces gens qui pensaient tous savoir de Bobby et de notre relation, qui rejetaient toute la faute sur moi. Non mais qui étaient-ils pour se permettre de critiquer quelque chose dont ils ne savaient rien ? J’étais en colère contre Tim, mais ma colère contre toutes les personnes qui comme lui pensaient tous savoir de ma relation ou non-relation avec Bobby remontait aussi. Ma voix se durci, fini le ton de plaisanterie, et mon ton devint beaucoup plus froid.
FEBRUARY_Et moi je savais pas que tu connaissais Bobby. Et même si je n’étais pas encore entrée dans le vif du sujet, on sentait déjà le refroidissement conséquent de mon ton. Fini les rires et les sourires. C’est une histoire compliquée. Et de toute façon je vois pas ce que ça peut te foutre.
Et voila, c’était envoyé. Mais non en fait, j’avais pas totalement fini, mais j’essayai de mon contrôler pour ne pas vraiment m’énerver. Comme il l’avait apparemment fait pour ne pas sortir sa phrase. Et bien, tant pis pour lui, il aurait mieux fait de se taire, parce qu’il est bien connu que February Bouwmeester n’est pas du genre à savoir contenir sa colère.
FEBRUARY_Et puis non mais je rêve pour qui tu te prend pour juger quelque chose dont tu ne sais strictement rien ! Et oui, voila, que je le veuille ou non, et je ne l’admettrai pour rien au monde, et même pas à moi-même, mais ma relation bizarre, tordue et interrompue en ce moment avec Bobby était aussi ma corde sensible. Parce que finalement moi aussi j’étais humaine, et parce qu’il était dur de ne rien ressentir pour quelqu’un après plus de quatre ans ? Qui sait... Qui tu crois être pour pouvoir penser quoi que ce soit à propos d’une relation qui te dépasse clairement ? Et là, mes remarques dépassaient la simple remarque si anodine de Tim, mais s’adressaient bien à toutes ces personnes qui essayaient de l’éloigner de ma mauvaise emprise. Le pauvre, il n’avait fait que faire une remarque certes amère, mais mon emportement était tout de même complètement disproportionné. Même moi je ne me reconnaissais pas.
Timothy L. Goodwin
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Mer 14 Juil - 3:39
La raison pour laquelle Timothy s’était si facilement laissé embobiner par la jeune femme aurait pu être sujet de débat pendant longtemps encore, à vrai dire le pasteur lui-même ne s’expliquait pas lui-même le manque de vigilance qu’il avait eut à son égard … Enfin quoi, ce n’était pas non plus comme si lui n’avait jamais triché sur son âge pour entrer dans un bar. D’ailleurs maintenant qu’il y repensait, la fausse carte d’identité qu’il s’était fait avec Gabriel lorsqu’ils avaient dix-sept ans trainait encore certainement dans l’un des nombreux cartons empilés chez lui à la cave. Enfin, la première fausse carte d’identité, qu’il avait changé par la suite parce que clairement laisser Gabriel choisir le nom et le prénom n’était pas une brillante idée … Voilà comment on se retrouvait à justifier son âge en tendant une carte indiquant l’identité d’un certain Bartolomew Rosario. Ridicule, et laid en plus de ça. Bref, tout ça pour dire que Timothy tout comme February n’avaient pas été les premiers à se faire passer pour plus vieux et ne seraient pas non plus les derniers … Mais lorsqu’il avait rencontré la jeune femme Timothy n’avait pas pensé à cette éventualité là. Cela dit à sa décharge contrairement à ce que la jeune femme insinuait, elle faisait à l’époque un peu plus que son âge … Même si, c’est vrai aussi, il n’y avait pas vraiment prêté attention. Il ne lui serait pas venu à l’esprit que February puisse avoir le même âge que sa sœur Nancy tant toutes les deux étaient différentes et cultivaient un style qui n’avait rien à voir, à l’époque mais également aujourd’hui encore (et heureusement, Tim avait un peu de mal à s’imaginer ayant une sœur telle que February).
« C’est pas non plus comme si tu y avais vraiment fait attention. Ne me dis quand même pas que je faisais vingt-trois ans quand même … » Le haussement d’épaules qu’il lui adressa sous-entendais que si, un peu quand même. Quoi qu’il en soit qu’il n’y ai pas prêté attention dès le début n’empêchait pas le fait qu’il trouvait totalement justifié le fait de l’avoir « dégagé » assez sèchement lorsqu’il avait découvert le pot aux roses. « J’ai croisé des nanas de vingt-trois ans moins entreprenantes que tu ne l’étais à l’époque, ça je te le garantie » Ce n’était pas un reproche, simplement une constatation qu’il agrémenta d’un regard qui se voulait amusé.
Ni l’un ni l’autre ne s’était sans doute un jour imaginé se retrouvant par le plus grand des hasards à discuter avec l’autre, avec ce qui les avait opposé par le passé comme sujet de plaisanterie. Comme quoi de l’eu avait véritablement coulé sous les ponts depuis le temps, si même la rancune tenace de February n’avait plus d’effets aujourd’hui. Quoi que, il devait toujours y en avoir un peu tout de même, un(e) Bouwmeester rancunier on entendait souvent dire que cela n’existait pas, et la nature de peste qui ressortait parfois chez February n’était plus non plus un secret pour personne dans cette ville. Du coup, Timothy était tout de même un peu surpris de voir que la jeune femme arrivait à plaisanter sur le fait que le plus humilié des deux dans cette histoire, cela avait été elle et non lui … Quoi que selon Tim, que ce soit à propos d’elle plutôt que de lui ne changeait rien au fait qu’il trouvait le mot humiliation un peu fort, il n’y avait pas non plus eut mort d’homme. Certes l’égo de la demoiselle en avait pris un sacré coup, mais si son égo n’avait pas été aussi développé la chose ne serait pas arrivée non plus …
« Je m’en doutais, et oui, désolé de te décevoir, mais je suis bien plus coriace que ça » Bien plus têtue aussi, cela allait sans dire. Il lui décocha simplement un sourire en guise de réponse. « J’ai dis un peu. Mais oui tu as raison, celle qui a été humiliée c’est plutôt moi. » Comme si cela l’avait à ce point traumatisé, elle s’en était vite remise non ? Alors il ne voyait pas vraiment où était le problème. « Quand on joue, faut accepter de perdre aussi parfois » Et d’un air entendu il avait terminé sa phrase en prenant une nouvelle gorgée de café.
Une conversation calme et posée entre ceux deux là, il y avait quand même de quoi se pincer pour vérifier qu’on ne rêvait pas, car que ce soit pour quelqu’un qui les connaissaient ou qui ne les connaissaient pas le résultat était le même, à savoir que Timothy et Ferbuary n’étaient définitivement pas fait pour être associés ensemble. Il allait arriver un moment où l’un des deux dirait quelque chose qui ne plairait pas à l’autre, quelque chose qui ne pourrait pas passer pour de la plaisanterie et qui refroidirait instantanément la conversation … Et ce fut February qui s’en chargea. Quelle idée aussi de remettre Bobby sur le tapis, il n’y avait pas mieux pour sonner la reprise des hostilités, et à moins de ne pas réussir à mettre deux idées l’une derrière l’autre elle aurait bien du se douter un minimum que si Tim avait autant « d’amertume pour son téléphone » ce n’était pas parce qu’il faisait une allergie chronique au Blackberry ou bien parce qu’il avait la phobie des bruits de vibreur. Et puisqu’elle venait de mettre les pieds dans le plat, Timothy voyait mal comment il pouvait continuer d’éviter la conversation, et le sujet qu’il s’était promis un peu plus tôt dans la conversation de ne surtout pas aborder avec elle. De toute façon il était très mauvais au mensonge forcé, et maintenant qu’elle avait entrouvert la porte il ne pouvait pas la refermer simplement l’air de rien.
« Et moi je ne savais pas que tu connaissais Bobby. » Oh, étonnant tien, que Bobby ait omis ce léger détail. Quoi que Tim doutait qu’avec Bobby February prenne de toute façon plus le temps de discuter qu’avec un autre. « Ça, je me doute bien qu’il a pas du s’en vanter » répondit-il simplement en ne pouvait réprimer une pointe d’ironie. « C’est une histoire compliquée. Et de toute façon je vois pas ce que ça peut te foutre. »
Trop aimable vraiment. On mettait Bobby sur le tapis et tout de suite elle oubliait la politesse, il ne lui en fallait vraiment pas des masses pour recommencer à jouer les mégères. C’était elle qui avait posé la question non ? Alors elle ne pouvait pas se plaindre d’avoir eut une réponse, quant à la réponse qu’elle avait fourni à Tim, elle avait tendance à énerver le jeune homme … Non mais, il serait peut-être temps qu’elle se réveille la cocotte, Bobby n’était pas sa propriété, ce n’était pas parce qu’elle avait décidé d’en faire son jouet que par conséquent plus personne n’avait le droit de parler de lui ou bien de se soucier un tant soi peu de ce qui advenait de lui.
« Oh oui crois-moi, tu es loin de t’imaginer ce que ça peut me foutre comme tu dis. » Puisqu’elle semblait avoir perdu en l’espace d’une phrase tout sens de l’amabilité, il n’y avait aucunes raisons que Tim n’en fasse pas autant, aussi avait-il oublié à son tour la courtoisie. Ce qui ne l’empêchait pas cela dit de s’exprimer avec plus de calme qu’elle.
A vrai dire même s’il se doutait bien que maintenant qu’ils avaient mis Bobby sur le tapis la conversation serait forcément moins agréable, il ne s’attendait pas pour autant à ce que la jeune femme s’énerve ainsi. Non mais qu’est-ce lui prenait tout à coup, il venait simplement de dire qu’il connaissait Bobby et voilà qu’elle s’énervait comme si il venait de lui balancer à la figure un truc vraiment horrible, elle n’avait pas l’impression d’avoir une réaction un tout petit peu excessive ? Elle l’engueulait comme si le simple fait qu’elle ai Bobby à sa botte lui donnait le droit de choisir qui pouvait ou ne pouvait pas s’intéresser à lui, au final elle était en train sans s’en rendre compte de donner raison à Timothy quant à ce qu’il pensait de la relation qu’elle avait avec Bobby, et là on ne pouvait plus dire que c’était l’imagination du pasteur qui extrapolait, c’était February elle-même qi se chargeait de lui prouver qu’il n’avait pas totalement tort.
« Et puis non mais je rêve pour qui tu te prends pour juger quelque chose dont tu ne sais strictement rien ! » De toute évidence sa tendance à la possessivité avec Bobby la laissait penser qu’elle avait tous les droits en ce qui le concernait. « Ah parce que bien sûr je ne sais strictement rien mais toi tu sais absolument tout ! » Tellement d’ailleurs qu’elle ne savait même pas que Bobby et lui se connaissaient. « J’me rappelle pas avoir jugé quoi que ce soit, tout ce que j’ai fait c’est dire que je connaissais Bobby, et c’est pas parce que t’as envie qu’il soit « ta chose » que ça interdit aux autres de se soucier de lui ! »
« Ta chose ». Oui, à la façon dont February venait de s’emporter contre lui c’était tout à fait l’impression qu’elle donnait à Timothy, celle de considérer Bobby comme sa propriété personnelle au même titre qu’elle le ferait avec sa voiture ou bien sa paire de chaussures favorite. Elle semblait penser que sous simple prétexte que Bobby n’avait pas jugé utile de lui parler de Tim cela interdisait à ce dernier de s’intéresser à quoi que ce soit en rapport avec le sieur Jenkins, et elle était en plus de ça assez égocentrique pour s’imaginer que sa « rancœur » - puisque c’était comme ça qu’elle le définissait – était exclusivement dirigée contre elle.
« Qui tu crois être pour pouvoir penser quoi que ce soit à propos d’une relation qui te dépasse clairement ? » Il y aurait presque eut de quoi rire devant l’emportement soudain de la jeune femme, tout ça pour une simple phrase de Tim. Mais elle ne faisait pas rire le pasteur cependant, pour la simple et bonne raison qu’elle n’était pas la seule pour qui Bobby était une corde sensible. « Tout ce que je sais c’est que j’avais un ami qui après s’être entiché d’une nana qui ne lui rendra jamais a décidé du jour au lendemain que moi et les autres n’étions plus assez bien pour lui, alors excuse moi d’avoir certains à priori sur la « relation » en question ! »
Bon, ça c’était dit, maintenant si elle se demandait toujours comment et pourquoi Bobby et lui se connaissaient elle avait la réponse à sa question. Quoi qu’il en soit Tim n’était pas du genre à hausser le ton pendant des plombes, aussi son énervement était-il retombé aussi vite qu’un soufflé. Cela ne l’empêchait pas d’en avoir toujours après la jeune femme, mais il n’avait pas l’intention de jouer avec elle à qui crierait le plus fort, d’autant plus que depuis quelques secondes le gérant du bar avait sortit la tête de son arrière boutique pour les scruter en se demandant clairement s’il allait avoir droit à une scène de ménage dans son bar en ce début de matinée. Le barman lui avait préféré emporter son journal dans l’arrière-boutique pour ne pas donner l’impression d’écouter aux portes … Comme quoi, contrairement aux regards parfois dédaigneux que lui avait adressé February comme s’il était stupide, il ne l’était en fin de compte pas tant que ça, stupide.
« Bobby est assez grand pour savoir ce qu’il veut, mais par pitié n’essaye pas de me faire croire que tu te soucie de lui parce que tu réussirais simplement à te rendre ridicule. » Qu’il s’exprime de façon posée ne signifiait pas qu’il allait se montrer moins rude dans ses paroles. A vrai dire il était tout simplement impossible selon lui que Bobby compte réellement pour Feb’ ne serait-ce qu’un minimum. « Si il comptait un tant soi peu pour toi tu t’amuserai pas à le balader comme tu le fais, la vérité c’est qu’il t’intéresse uniquement parce que le voir se trainer à tes pieds flatte ton égo … Et qu’on traite mes amis comme des objets j’accepte pas, n’en déplaise à ta possessivité »
Puisqu’elle avait décidé de lui mettre sur le dos tout ce que d’autres lui reprochait à propos de sa relation avec Bobby, et avec beaucoup plus de virulence que Tim n’était en train de le faire, alors il ne fallait pas attendre de la part du pasteur qu’il mâche ses mots. Parce que non seulement il n’entendait pas payer pour ce qu’il n’avait lui-même pas dit, mais en plus de ça il avait momentanément oublié qu’il était en froid avec Bobby – et encore, en froid, le mot était faible – pour admettre finalement qu’il se souciait encore de lui beaucoup plus qu’il ne voulait bien l’avouer habituellement.
February S. Bouwmeester
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Mar 27 Juil - 11:37
Et oui nous aurions pu tergiverser pendant plusieurs heures sur le pourquoi du comment, pourquoi donc Tim n’avait jamais redemandé une fois la première nuit passée quel était mon âge. J’étais sûre qu’il avait déjà triché pour boire de l’alcool dans un bar quand il était jeune, puisqu’il m’avait un jour raconté une ou deux anecdotes à ce sujet. Moi-même je n’avais jamais eu de mal à rentrer dans un bar. La plupart du temps je trainais au Station avec ma « bande » de l’époque, et au Station, il est bien évident que personne ne m’a jamais demandé mon âge avant de me servir un verre. Et pour mes virées en dehors de New Heaven et bien… Un peu de charme suffisait à faire remplir son verre, ce même si le barman doutait fortement de votre âge. C’est sur que les adolescentes avait cet avantage sur les adolescents, et c’est pour ça je n’avais jamais eu besoin de fausse carte d’identité. La plupart des barmen étaient des hommes, et ça aidait, inutile de le nier. J’étais vexée. On m’avait pourtant toujours dit que je faisais plus jeune que mon âge, et c’était aussi ce que je pensais. Certes, je veux bien l’admettre, dans mon physique et encore plus dans ma façon d’être je n’avais rien à cette époque à envier à une femme. J’étais aguicheuse et provocante, certainement autant que je l’étais à présent. Mais tout de même, de là à donner vingt trois ans à une jeune fille qui vient d’en avoir dix neuf….
TIM_ J’ai croisé des nanas de vingt-trois ans moins entreprenantes que tu ne l’étais à l’époque, ça je te le garantie . Bon, je veux bien le croire. Je connaissais des nanas de vingt trois ans moins entreprenantes que je ne l’étais déjà à seize ans, alors en même temps, je ne pouvais pas décemment lui dire qu’il avait tort. Et c’est pas comme si j’en avais envie. Je n’avais jamais eu honte de ma façon d’être, j’en étais même fière. Les gens pouvaient parler tant qu’ils voulaient, j’étais fière de ce que j’étais. Pour rien au monde je n’aurais échangé ma place avec une mère de famille à la vie bien rangée.
FEBRUARY_Ca… Je vais pas dire le contraire. Tu marques un point sur ce coup là. Sirotant tranquillement mon Irish, qui diminuait dangereusement, Tim toujours sur son café. J’avais essayé de lui faire avouer pourquoi il ne buvait pas d’alcool, à l’époque de notre « relation », mais jamais il ne me l’avait dit. Mais je devinais à cet air dur qu’il avait pris lorsque j’en avais parlé qu’il s’était passé quelque chose de grave. J’avais pas vraiment essayé d’insister. Après tout, c’était son affaire, et je n’étais pas sa psy.
Il continua avec une petite phrase toute faite, à laquelle je savais bien que j’aurais le droit un jour. « Quand on joue, faut accepter de perdre aussi » Il m’avait jeté cette petite phrase lorsqu’il s’était débarrassé de moi, dix ans auparavant. J’avais pas apprécié la remarque à l’époque, mon orgueil venait d’être sacrément touché, mais je n’avais pu m’empêcher de la trouver pertinente. D’ailleurs je l’avais ressortie une ou deux fois. Notamment à Finn, une fois où il était venu me parler après les révélations que j’avais fais à la journaliste avide de ragots sur lui. Enfin, venu me parler est un mot plutôt faible, quand on sait qu’il m’avait empoignée par le bras devant le Station Pub à un moment où il était sur qu’il n’y avait personne, pour me demander ce que je foutais. La petite phrase de Tim m’avait semblée complètement adéquate à ce moment là, et m’était revenue en tête. Inutile de préciser que Finn n’avait pas apprécié. Enfin bon, s’il pensait me faire peur en me violentant un peu dans une rue plus ou moins déserte, il se trompait. Finn aurait eu bien trop à perdre à me faire du mal. Tout le monde l’aurait soupçonné. De toute façon, Finn c’était que de la gueule. J’étais presque sure qu’il n’avait jamais frappé un homme de sa vie, alors une femme… Laissez-moi rire.
Et voila le sujet qui fâche. Je me disais aussi que c’était étrange qu’on ai réussit à parler aussi longtemps sans se jeter un ou deux trucs à la figure, et bien c’était chose faite. Mais si on m’avait dit que notre sujet de discorde serait Bobby, je ne l’aurais pas cru. Tim se trompait à mon sujet, au sujet de la relation que j’entretenais avec Bobby. Il se trompait comme tous les autres qui croyaient me connaitre, connaitre tous de mon fonctionnement avec les hommes. Tim et moi ne discutions pas énormément, c’est sur, mais en même temps il ne s’était jamais caché ne pas être avec moi pour taper la causette, alors c’était un peu hypocrite. Je disais, parce que nous ne parlions pas, il pensait que j’étais le genre de fille avec qui on ne fait que coucher, se droguer et autre. Et la plupart du temps c’était vrai. Mais il y avait des exceptions. Je n’avais jamais réellement vu Bobby sur le même plan que mes autres amants, même si je me refusais à parler de « relation amoureuse ».
TIM_Ça, je me doute bien qu’il a pas du s’en vanter. En même temps, je vois pas comment le nom de Tim aurait pu atterrir un jour dans la conversation. Je n’étais pas très pieuse, et cela serait hypocrite de la part de Bobby de dire que l’église prenait une part importante de sa vie. D’ailleurs, il ne savait pas non plus qu’il fut une époque ou je couchais avec Mr le pasteur. Les discussions sur les ex, très peu pour moi. C’était bon pour une relation sérieuse ce genre de truc. Et même si Bobby était plus pour moi que je ne voulais l’admettre, c’était pas non plus à ce point là. Je ne répondis pas à Tim, il n’y avait rien à répondre. S’il voulait faire de l’humour et se montrer spirituel, grand bien lui fasse. Oh oui crois-moi, tu es loin de t’imaginer ce que ça peut me foutre comme tu dis
J’avais totalement arrêté de plaisanter, et lui aussi. Son ton s’était transformé, et je sentais même une certaine violence dans sa voix comme dans ses propos. Je ne concevais même pas qu’il puisse être touché à ce point par mes paroles. Je ne parlais pas, attendant qu’il m’explique alors, puisqu’il avait tant à m’apprendre. J’avais du mal à contenir ma colère cependant, et je ne pouvais le cacher totalement. Quiconque me connaissait savais que j’avais deux ou trois tics nerveux. Je relevais légèrement le menton, lorsque j’étais en colère, tout comme je passai distraitement une main dans mes cheveux à intervalles plus ou moins réguliers. Il devait bien y avoir d’autre. C’est pas pour ça que j’étais une fille bourrée de manie non plus, tout le monde à des tics, même infimes.
TIM_Ah parce que bien sûr je ne sais strictement rien mais toi tu sais absolument tout ! Non il ne savait rien du tout, rien du tout à propos de Bobby et moi. Il connaissait peut être Bobby mais ce n’est pas pour autant qu’il savait tout ce qu’il y avait à savoir sur notre relation. J’me rappelle pas avoir jugé quoi que ce soit, tout ce que j’ai fait c’est dire que je connaissais Bobby, et c’est pas parce que t’as envie qu’il soit « ta chose » que ça interdit aux autres de se soucier de lui !
Je ne pu m’empêcher de lui couper presque la parole lorsque je lui répondis. Ma chose ? C’est ainsi qu’il voyait ma façon de traiter Bobby ? Ma façon de traiter les hommes avec lesquels je couchais ? N’importe quoi, je n’avas jamais été possessive, je n’avais jamais interdit quoi que ce soit avec Bobby, il avait ruiné ses relations tous seul comme un grand ! Je ne couchais pas avec des mecs pour qu’ils deviennent mes choses ! La plupart du temps, je me servais d’eux au moins autant qu’ils se servaient de moi. Les hommes mariés et plus vieux se servaient de moi pour leur orgueil, coucher avec jeune fille de vingt huit ans, ça leur faisait un bien fou à tous. Certes, je dominais complètement Bobby, je lui faisais faire ce que je voulais et j’en profitais. Mais rien ne le forçais à revenir toujours vers moi ! Parce qu’il revenait toujours vers moi, sans que je n’ai rien besoin de faire. Il savait pertinemment que je n’étais pas fidèle, il savait que j’étais une junkie, il savait qu’avec moi il avait tendance à boire, mais il revenait toujours, et je n’avais rien besoin de faire bon sang ! Je lui répondis, d’un voix tout ce qu’il y a de plus agressif. J’avais toujours eu le sang chaud.
FEBRUARY_Ma chose ? Ma chose ??? Tu penses sérieusement ce que tu dis ? Alors oui dans ce cas là tu ne sais absolument rien ! Bobby est un grand garçon tu crois sérieusement qu’il me laisserait le traiter comme sa chose ? Tu crois que je suis manipulatrice à ce point ? Oui manipulatrice je l’étais terriblement, et je le savais.
Mais je n’avais jamais eu l’impression de manipuler Bobby. Il faut dire que j’avais une vision assez spéciale des relations entre hommes et femmes, une vision dans laquelle chacun se servait inéluctablement de l’autre pour avancer, tout comme il pouvait se servir de sa souffrance. Non, je n’avais jamais eu une vision saine des relations amoureuse. Oui je le considérais peut être un peu comme ma propriété, mais lui, il me considérait comment en exigeant que je lui sois totalement fidèle, en me demandant de changer mon mode de vie pour lui ? Oui à l’époque où notre relation battait son plein je considérais qu’il était à moi alors qu’il ne l’étais pas, mais tout comme il me considérait à lui alors que je n’étais absolument pas disposée à l’être.
TIM_Tout ce que je sais c’est que j’avais un ami qui après s’être entiché d’une nana qui ne lui rendra jamais a décidé du jour au lendemain que moi et les autres n’étions plus assez bien pour lui, alors excuse moi d’avoir certains à priori sur la « relation » en question ! Alors il ne savait pas grand-chose, et n’avait pas à s’en mêler. Si Bobby avait décidé que Tim n’était pas assez bien pour lui, je n’allais pas lui jeter la pierre, et si je n’étais en rien dans cette décision, je ne pouvais que l’applaudir.
Bien sur je savais très bien que durant notre relation Bobby avait plus ou moins sombré dans l’alcool, je lui avais fait prendre de la drogue, mais ce n’avait jamais été dans le but de lui faire du mal. Je prenais de la drogue, il suffisait de me regarder pour savoir ça, et même dans mes périodes les plus sombres, de regarder l’intérieur de mes bras. Si j’avais fait boire Bobby et si je l’avais drogué sans me donner le même traitement à moi-même, j’aurais pu comprendre cette animosité, mais non, c’était juste un mode de vie que Bobby avait décidé d’expérimenter avec moi.
FEBRUARY_Et j’y suis pour quelque chose moi ? Je n’étais même pas au courant que Bobby et toi étiez amis, même si je dois bien avouer que je n’aurais rien fais pour l’empêcher de te jeter comme un malpropre. Comme tu m’as jeté moi si mes souvenir sont bon… Je continuai, non sans un sourire ironique dessiné sur le visage. Parce que je suis sure que c’est ce qu’il a fait, sinon pourquoi tant de rancœur ? Tu peux en vouloir à Bobby tant que tu veux, mais je n’y suis pour rien contrairement à ce que vous semblez tous penser. « Toi et les autres » comme tu le dis si bien. Vous me diabolisez pour ne pas voir que votre « ami » n’est finalement peut être pas celui que vous pensiez ! Et je baissai d’un ton pour répondre à sa deuxième et réelle accusation. Ma voix devint froide, et je répondis plus bas, sans crier, mais d’une façon beaucoup plus menaçante. Et je t’interdis de dire que jamais je ne lui rendrai rien. Je te l’interdis. Pas de grand arguments, pas de grandes tirades, j’en disais déjà beaucoup plus que ce que je ne devais. Tim n’étais pas mon ami, nous étions en plutôt mauvais terme, et je dévoilais beaucoup trop sur ma personne. De choses que je ne m’avouais pas à moi-même. Un simple avertissement.
Je me fichais d’être regardée par le gérant du bar, qui devait d’ailleurs très bien savoir qui j’étais. C’est pas parce que le Station n’était pas dans le même coin que ce truc miteux qu’on se connaissait pas ne serait-ce que de vue entre gérant de bar. Et de toute façon, ma réputation me précédait à New Heaven, pas besoin de posséder un bar pour pouvoir me reconnaitre lorsqu’on me voyait dans la rue.
TIM_Bobby est assez grand pour savoir ce qu’il veut, mais par pitié n’essaye pas de me faire croire que tu te soucie de lui parce que tu réussirais simplement à te rendre ridicule. Si il comptait un tant soi peu pour toi tu t’amuserai pas à le balader comme tu le fais, la vérité c’est qu’il t’intéresse uniquement parce que le voir se trainer à tes pieds flatte ton égo … Et qu’on traite mes amis comme des objets j’accepte pas, n’en déplaise à ta possessivité Je lui jetai un regard encore plus noir que tout ceux auxquels il avait pu avoir droit.
FEBRUARY_Ton ami… Réveille toi il en a rien à foutre de toi, tu mérites la façon dont il t’a traité. Et oui, frappez February là où ça faisait mal, et l’effet sera immédiat. Elle sortira les dents très rapidement. Etre une peste et blesser, je savais faire, surtout lorsque je me trouvais dans ce genre de situation. Je ne voulais admettre que je tenais à Bobby, mais je ne voulais non plus donner raison à Tim, il jubilerait bien trop. Alors pour l’instant j’étais mauvaise, faute de mieux. Et j’excellais dans ce domaine. Tu crois que j’ai besoin de type comme Bobby pour flatter mon égo alors qu’il y a des tonnes de types comme toi il à a dix ans, à travers toute la ville ? Des pauvres types complètement paumé qui se sentent tellement seuls qu’ils en viennent à coucher avec une gamine de dix neuf ans. Ce sont eux qui flattent mon égo, certainement pas Bobby. Si tu aimes penser qu’il a été le seul blessé dans toute cette histoire, et que je ne suis qu’une abominable fille sans cœur, alors c’est toi que ça regarde. J’avalais une gorgée de mon Irish, le terminant donc, pour m’hydrater la gorge. A crier et parler par tirade, j’avais la gorge sèche. Crois ce que tu veux. Trouve-moi ridicule autant que ça t’amuse. Penses ce qui t’aidera à dormir la nuit.
Timothy L. Goodwin
{Candidat à l'élection du rang le plus débile.
★ NOM DE L'AVATAR : Heath Ledger ★ MESSAGES : 1114 ★ ARRIVE DEPUIS LE : 06/02/2010 ★ AGE : 33
EVERYBODY WANT TO KNOW ME ▬ Je: Suis Seul(e) ▬ Faut bien bosser, je suis: Pasteur de New Heaven ▬ Me & the rest of the world:
Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim} Dim 29 Aoû - 22:30
De toute évidence, parler de façon courtoise avec une personne qu’il ne portait pas dans son cœur n’était pas quelque chose que Timothy était capable de faire sur une trop longue période. Pourtant de la diplomatie il en avait, mais il y avait une différence entre se montrer diplomate lorsqu’on se retrouvait embarqué dans un conflit où l’on avait rien à voir, et tenter de garder son calme face à quelqu’un qui de part sa personnalité même vous donnait envie de devenir violent et impulsif à souhait. Et puis de toute façon à quoi bon faire des efforts avec elle ? Ce n’était pas comme si rester en bons termes avec elle était quelque chose d’indispensable … D’ailleurs, en bons termes ils ne l’étaient déjà pas avant alors ils n’avaient l’un et l’autre rien à perdre. Finie la plaisanterie donc, mais il était difficile en revanche de savoir lequel des deux était maintenant le plus en colère. La toute première réaction qu’elle avait eut à propos de Bobby suffisait déjà à prouver qu’elle n’entretenait pas avec lui le même genre de rapports qu’avec d’autres hommes. Mais est-ce que c’était une excuse suffisante à sa réaction excessive – parce qu’elle l’était sans aucun doute d’après Timothy – vis-à-vis de lui ? Certainement pas, d’ailleurs à ce qu’on sache ce n’était pas elle qui se prenait une claque au sens figuré à chaque fois qu’elle croisait Bobby au coin d’une rue, moments où les seuls regards échangés rimaient au mieux avec amertume. Non, elle elle était celle qui n’avait qu’à profiter du manque de jugeote et de conscience de Bobby, celle qui savait qu’elle n’aurait pas besoin de bouger le petit doigt pour qu’il ne revienne en rampant à ses pieds, jusqu’à la prochaine fois qu’elle l’enverrait sur les roses. Et elle voudrait essayer de lui faire croire qu’elle avait un tant soi peu de respect pour lui et qu’elle ne se servait pas de lui comme un objet ? Elle avait une drôle de façon de se comporter avec les personnes dont elle se souciait dans ce cas là, peu importe ce qu’elle disait …
« Ma chose ? Ma chose ??? Tu penses sérieusement ce que tu dis ? Alors oui dans ce cas là tu ne sais absolument rien ! Bobby est un grand garçon tu crois sérieusement qu’il me laisserait le traiter comme sa chose ? Tu crois que je suis manipulatrice à ce point ? » Fallait-il vraiment qu’il réponde à cette dernière question ? Le sourire cynique qu’afficha son visage fut une réponse à lui seul. Quant à savoir si il estimait Bobby assez stupide pour se laisser manipuler … « Bobby a toujours eut le don pour se laisser influencer par les mauvaises personnes, mais alors quand en plus il peut se fournir chez elles, il se jetterai bien dans la gueule du loup les yeux fermés »
Et quand il parlait de mauvaises personnes il ne s’agissait pas de porter un jugement hâtif sur des personnes qu’il ne connaissait pas … Bien que bon, après il ne pouvait pas cacher qu’il avait des à priori – et pas des bons – sur February, mais lui aussi l’avait fréquenté, assez pour savoir que si elle ne forçait jamais personne à quoi que ce soit elle n’avait pas son pareil pour narguer et rendre la tentation trop insupportable pour qu’on y résiste indéfiniment.
« Et j’y suis pour quelque chose moi ? Je n’étais même pas au courant que Bobby et toi étiez amis, même si je dois avouer que je n’aurais rien fait pour l’empêcher de te jeter comme un malpropre. » Voilà qu’en plus elle avouait plus ou moins que pour rendre la monnaie de sa pièce à l’un des types qui avait « osé » se lasser le premier, elle aurait bien poussé elle-même Bobby à dégager Tim. Mais bien sûr, elle se souciait des intérêts de Bobby, cela ne faisait aucun doute. « Que tu n’étais pas au courant ça j’avais remarqué, quoi qu’il en soit si le fait même qu’on soit lié te met dans un état pareil c’est pas moi qui ai besoin de me remettre en question. » Parce que jusqu’à preuve du contraire, ce n’était pas elle qui n’avait plus de nouvelles de Bobby. Il lui avait presque coupé la parole pour répondre, si bien qu’elle avait enchainé aussi vite « Parce que je suis sûre que c’est ce qu’il a fait, sinon pourquoi tant de rancœur ? Tu peux en vouloir à Bobby tant que tu veux, mais je n’y suis pour rien contrairement à ce que vous semblez tous penser. « Toi et les autres » comme tu le dis si bien. Vous me diabolisez pour ne pas voir que votre « ami » n’est finalement peut-être pas celui que vous pensiez ! » Comment espérer que February comprenne correctement d’où pouvait bien venir la rancœur de Tim, pour cela il aurait encore fallut que l’amitié ne soit pas une notion étrangère pour elle. « Et je t’interdis de dire que jamais je ne lui rendrai rien. Je te l’interdis. » Cette fois-ci il ne pu retenir un léger rire qui en disait long sur ce qu’il pensait. « Pour comprendre ma rancœur, qui par ailleurs est beaucoup plus à ton égard qu’au sien, il faudrait d’abord que tu vois Bobby comme autre chose qu’un partenaire de shoot. Mais puisqu’on sait tous les deux que c’est le seul genre de relation que tu es capable de garder. » Il ne préféra même pas répondre à sa dernière phrase. Pour lui ce n’était rien que du vent, si elle avait un jour eut l’intention de se soucier de Bobby elle l’aurait déjà fait, elle était tout simplement incapable de penser à autre chose qu’elle-même.
A en juger par le regarder noir que lui adressait maintenant la jeune femme, elle n’avait plus aucune envie de plaisanter et semblait avoir momentanément perdu son sens de la répartie. Il avait assez disparu en tous les cas pour que chacune des phrases qu’elle lui adressait désormais tienne de plus en plus de l’attaque personnelle que de la réponse fondée. Mais la colère de Timothy étant retombée comme un soufflé, il se savait un avantage sur February, le minuscule avantage de celui qui faisait parler sa conscience face à celui qui laissait parler sa colère. De toute façon qu’avait-il à perdre ? Ce que February dirait ne changerait pas sa relation avec Bobby, qui n’avait plus besoin d’une femme à l’influence néfaste pour être au point mort. Les paroles de quelqu’un comme February faisaient peut-être un peu mal au début, mais elles s’estompaient rapidement et n’étaient pas des paroles qui restaient en mémoire pour Tim. Autant certaines choses qu’avaient pu lui dire Bobby lui faisait encore mal lorsqu’il y repensait, autant les dires de February lui passaient totalement au dessus. Parce qu’il n’avait jamais rien attendu et n’attendrait jamais rien d’elle, sans aucun doute.
« Ton ami … Réveille toi il en a rien à foutre de toi, tu mérites la façon dont il t’a traité. » Petit, et sans aucune profondeur, il n’en attendait pas mieux de la part de la jeune femme. « Tu vois, ça, c’est ce qui prouve que l’amitié est une notion qui t’échappe totalement. Et je sais, tu n’as aucuns besoin d’amis, l’amitié c’est pour les faibles, et blablabla … Mais c’est aussi ce qui t’empêche de comprendre que peu importe ce qu’il a fait je ne pourrai jamais détester Bobby. » Timothy n’était pas le genre de type à tendre l’autre joue quand on lui faisait du mal bien sûr, pour lui l’amitié se gagnait au même titre qu’elle se perdait. Cela dit il ne pouvait pas concevoir de haïr quelqu’un qu’il avait aimé autrefois, c’était deux choses tellement opposées qu’il n’arrivait pas à s’imaginer qu’on puisse passer de l’un à l’autre. Selon lui ceux qui y parvenaient ne faisaient que se voiler la face. « Tu crois que j’ai besoin de types comme Bobby pour flatter mon égo alors qu’il y a des tonnes de types comme toi il y a dix ans, à travers toute la ville ? Des pauvres types complètement paumés qui se sentent tellement seuls qu’ils en viennent à coucher avec une gamine de dix-neuf ans. Ce sont eux qui flattent mon égo, certainement pas Bobby. Si tu aimes penser qu’il a été le seul blessé dans toute cette histoire, et que je ne suis qu’une abominable fille sans cœur, alors c’est toi que ça regarde. » Et à y réfléchir, il n’était sans doute pas le seul à avoir cette vision des choses. « Ravi de voir que ton égo a été flatté grâce à moi. Mais entre nous soi dit, si c’est de ce genre de types dont tu as besoin pour te sentir exister, Bobby n’est pas le seul à être tombé bas … » Finissant son café, maintenant froid, il ajoute d’un ton plein d’ironie « La pauvre petite a été blessée par Bobby ? J’en aurais presque la larme à l’œil, vraiment. Heureusement pour elle, elle a l’air de s’en être remise un peu mieux que lui. » Sûr que February n’avait pas cet air vaseux que trainait le paumé qu’était Bobby. « Crois ce que tu veux. Trouve-moi ridicule autant que ça t’amuse. Pense ce qui t’aidera à dormir la nuit. » Assez paradoxal quand on savait le mal de chien qu’avait Tim à dormir la nuit justement. « Navré de te dire que t’es loin de faire partie des choses qui m’empêchent de dormir, tu te donnes une fois de plus un peu trop d’importance. »
L’air qu’il lui adressait était devenu presque blasé. February pouvait bien lui trouver tous les défauts du monde maintenant, si tenté que ce n’ait pas déjà été le cas avant, ce n’était pas ça qui lui faisait peur et qui, comme elle le disait si bien l’empêcherait de dormir la nuit. Elle n’avait plus moufeté après qu’il l’ait dégagé il y a dix ans, et le mieux que l’on pouvait leur souhaiter était que maintenant qu’ils avaient la preuve formelle qu’ils n’avaient rien de bon en commun ils pourraient à nouveau passer dix ans de plus chacun de leur côté. A ce qu’on sache Timothy n’avait pas attendu ce matin de nouvelle année pour ranger la jeune femme dans la catégorie des personnes qu’il n’estimait pas, alors pour ce que cette discussion allait changer … Sortant son portefeuille, Timothy laissa sur la table un billet de vingt dollars. De quoi payer leurs consommations à tous les deux et d’y ajouter un important pourboire ; Il n’avait pas de monnaie, et aucune envie de s’attarder. Dehors il pleuvait toujours, moins, mais toujours. L’orage semblait avoir cessé mais la pluie tambourinait toujours contre le tarmac … Bah, pour lui qui n’utilisait que rarement sa voiture marcher sous la pluie ne serait pas une première, et pas non plus une dernière. Enfilant à nouveau sa veste, qui avait à peine eut le temps de sécher – d’arrêter de dégouliner serait plus exact – il ne put s’empêcher d’ajouter une dernière chose à February.
« Mais nous sommes d’accord sur un truc, Bobby est un grand garçon. Il est loin d’être parfait, mais il n’est pas totalement stupide non plus … Il finira bien par réaliser par lui-même qu’il vaut beaucoup mieux que ce que tu voudrais qu’il soit. Pas demain, mais un de ces jours il s’en rendra compte, là-dessus je lui fais encore confiance. » Au fond Timothy n’espérait plus se réconcilier un jour avec Bobby, trop de temps était passé, trop de choses s’étaient envolées. La seule chose qu’il espérait maintenant c’était que les choses s’arrangent pour lui, parce que malgré tout ce qu’il avait pu faire le pasteur estimait qu’il méritait de s’en sortir autant qu’un autre … Plus même, mais ça c’était de l’entière subjectivité, il le savait.
Tournant les talons, il n’avait pas pris la peine d’adresser un signe de tête au barman pour la simple et bonne raison que celui-ci ne semblait pas décider à vouloir ressortir de son arrière-boutique. Lorsqu’il avait ouvert la porte d’entrée la différence de température entre l’extérieur et le bar lui donna la chair de poule, mais tant pis. A peine avait-il fait trois pas que son téléphone sonna à nouveau, comme si c’était le moment. Pestant contre le téléphone, il décrocha cependant, revenant sur ses pas pour s’abriter un tant soi peu sous la devanture du café qu’il venait de quitter, tout en ce demandant qui pouvait bien l’appeler en numéro inconnu un matin de nouvelle année. Si la fraicheur de la pluie ne s’en était pas déjà chargée, il aurait sans doute pâli. Au lieu de ça il resta stoïque, enregistrant ce qu’on lui disait en répondant simplement par « oui » avant de couper la communication à peine trente secondes plus tard en terminant par un simple « Demain oui, c’est noté. Merci. Bonne journée. » Ah décidément, elle commençait bien la nouvelle année. Soupirant, il range à nouveau son téléphone dans sa poche avant de secouer ses cheveux à nouveau trempés. Il s’apprêtait à reprendre sa route sans prendre le temps de jeter à nouveau un coup d’œil au café lorsque passant à toute allure, une voiture éclaboussa le pasteur de la flaque d’eau qu’elle venait de traverser. « Journée de merde » Non mais quoi c’est vrai, là il avait son compte … A noter pour le prochain premier janvier, rester coucher jusqu’à la fin de la journée, histoire de compenser. Sur que si elle avait assisté à la scène de l’autre côté de la vitre, February devait jubiler, ou même bénir le gars qui conduisait la voiture qui avait déjà quitté la rue … Sûr que si elle avait été au volant elle n’aurait pas mieux fait. C’est donc en ayant vérifier que son surnom « monsieur poisse » lui irait toujours comme un gant cette année que Timothy comptait enfin rentrer chez lui et déverser sa mauvaise humeur du jour sur … Bah, il ne savait pas encore sur quoi, mais il trouverait bien.
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Sujet: Re: I barely remember you... {Feb&Tim}
I barely remember you... {Feb&Tim}
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