Aujourd’hui j’avais vu le médecin et il m’avait dit que j’avais encore un peu besoin de mes foutus béquilles, j’avais pris cette nouvelle très mal, je n’en pouvais plus de marcher à ces choses stupides qui me faisaient transpirer, surtout que la dernière fois, il m’avait dit que je n‘en avais plus pour très longtemps, tout ça me mettait de mauvaise humeur, je décidais d’aller me changer les idées en sortant prendre l’air, d’habitude, je ne sortais pas à cet heure de la journée, trop de monde dehors et je ne voulais pas prendre le risque de croiser quelqu’un que je n’avais pas envie de voir, mais là, je ne pouvais pas rester enfermé, surtout que je crevais de chaud, c’était un jour de grand soleil à New Heaven et celui ou celle qui restait chez lui était un fou, je n’étais pas encore folle à ce que je sache, mais j‘allais bientôt le devenir si je ne sortais pas maintenant.

Je pris donc de quoi m’habiller et mit les pieds dehors, enfin, mis la béquille dehors, je me comprenais, je ne comptais pas me balader en centre ville, dans les milieux urbains, plutôt vers le lac, il n’y aurait personne, l’eau de ce lac restait chaude même si il faisait 40) degrés dehors, elle n’avait pas accès au soleil a cause des arbres qui la cachait, c’était un coin tranquille, je pris donc le chemin de ce lac à béquille, en baissant la tête pour pas qu’on me reconnaisse.

J’arrivais au lac en environs, 15 minutes à béquilles, ce n’était pas si mal, puis, j’avais de quoi passer le temps, je chantonnais un air d’Avril Lavigne dans ma barbe, ça m’occupait. Je vis enfin l’étendue d’eau s’offrir à moi. Je commençais à me presser et à accélérer le rythme, j’avais hâte de me mouiller le visage. Seulement, , je ne faisais pas attention où je posais mes béquilles et je percutais je ne sais quoi, ce qui me fit tomber sur l’herbe dure. Dans un soufflement de douleur, je gémissais. « Aïe ! »

HJ ; Fais attention, tu contrôles trop mon personnage dans ton rp
HJ ; J’suis désolé pour ce rp pourri >.<

Après ma chute, j’entendis une petite voix qui me demandait si je m’étais fait mal, mon cri de douleur satisfaisais sa question, oui, je m’étais fais mal, je ne pensais pas m’être cassé autre chose, mais bon, j’étais juste tombée à l’endroit où j’avais mal, ce qui suffisait à accutenté ma douleur. La jeune femme prit mon pied, je reconnus la secrétaire de mairie, une femme blonde, quelque peu âgée d’après les petites rides de son visage. « Tu veux que je te ramène chez toi Karen ? » Je fis non de la tête, je voulais profiter de ma journée au lac pour me décontracter un peu, pour m’aérer la tête. Je lui expliquais que je restais chez moi parce que j’avais peur de sortir dehors et d’affronter les regards mais aussi à cause de mon pieds qui me faisais mal, toute cette histoire était bien compliquée et peut être que j’allais pouvoir en parler à cette femme , elle était plus vieille que moi, peut être saurait-elle me conseiller enfin, des trucs comme ça quoi. « Tu veux venir avec moi ? J’ai mes affaires un peu plus loin, comme ça tu seras bien assise j’ai mené une serviette et j’ai aussi une petite chaise dans la voiture si tu veux. » Je dis oui de la tête, ça serait mieux comme ça, elle me releva délicatement du sol et je me remis debout, je m’accrochais à elle pour éviter de tomber, nous nous dirigions vers l’endroit où elle était installée et je m’assis sur la serviette, la douleur commençait à se calmer mais elle était toujours là. « Alors Karen, comment tu t’es fait ça à ton pied ? » Oh, la pensée de ce souvenir réussis à me plomber le moral, je haussais les épaules. « Un accident de voiture. » répondis-je simplement, je me souvenais bien de cette soirée, j'avais organisé une fête histoire de me refaire une bonne réputation mais bon, je n'avais pas réussis à supporter les regards et les moqueries, du coup, j'étais partie en pleurant sur les routes avec ma voiture mais un homme m'a foncé dessus et j'ai atterri à l'hôpital.

« Aie, tu as du avoir très peur lors de l’accident. » Peur ? Enfaite, je n’avais même pas eu le temps de voir si j’avais eu peur ou non, j’étais en train de pleurer toutes les larmes de mon corps et là, je sentis un énorme choc se percuter dans la voiture, je n’ai rien vu venir, je n’avais pas eu le temps de réagir que j’étais déjà dans le coma. Donc non, je n’avais pas eu peur. Je haussais les épaules et fis non de la tête en souriant. La jeune femme était vraiment gentille, nous ne nous connaissions presque pas mais elle était quand même venue m’aider. Bien sûr, je savais qui elle était, elle savait sans doute comment je m’appelais aussi si elle travaillait à la mairie. Je ne connaissais si son nom, ni son prénom, il faut dire que je me rendais très peu souvent à la mairie et quand j’y allais, je ne m’arrêtais pas sur les personne y travaillant. « J’espère que cet accident ne va pas gâcher tes vacances, tu as prévu de voyager ? » Ce n’était pas tellement mon truc de voyager, pour moi, de bonnes vacances, ça voulait dire : rester enfermer chez soi, dormir, manger et regarder des dvd toute la journée et bien sûr, sortir avec des amis et aller à des soirées mais vu la réputation que j’avais en ce moment, je préférais écarter les deux dernières possibilités. « Oh non, voyager n’est pas vraiment mon truc, je préfère rester dormir chez moi » Bien sûr qu’aujourd’hui était une exception, il commençait à faire chaud dans ma petite maison et je commençais à craquer, un petit tour au lac ne me ferait pas de mal, du moins, c’est ce que je croyais, mais j’avais tout de même réussie à me faire mal, j’étais une personne très douée.

La secrétaire de mairie ouvrit son sac et en sortit deux bouteilles d’eau, je salivais presque à la vue du liquide transparent, ma gorge commençait à me piquer et je ressentais le besoin de me déshydrater, j’espérais que la femme m’en donne un peu. « Tu veux boire ? J’ai emmené deux bouteilles. » Puis elle en posa une à côté de moi, sans attendre, je m’emparais de la bouteille renfermant le liquide sacré et l’ouvrit d’un geste brutal avant de porter le récipient à ma bouche et de boire une douzaine de gorgée. Je reposais ensuite la bouteille à son emplacement initial et remis le bouchon bleue. « Merci beaucoup » « J’ai cru comprendre que tu étais venue à pied, et de la ville ça fait beaucoup, tu dois être déshydratée. » Et comment que je l’étais, il était vrai que le trajet aurait effrayé plus d’un paresseux mais pour moi, ça allait, il faut dire que j’avais adopté une allure plutôt vive pour pas me faire repérer, j’étais vraiment paranoïaque quelques fois. « A béquilles plutôt » Puis je lâchais un petit rire.

« Je m’appelle Shannen, Shannen Townsend. » La femme blonde m’avait dit ça alors qu’un silence venait de s’installer entre nous. Je trouvais la situation quelque peu étrange. Je ne connaissais pas cette femme et là, j’étais en train de parler avec elle, bon, je la connaissais de vue quand même, je savais que je pouvais avoir confiance, ce n’était pas non plus une inconnue … ou presque pas. « Peut-être que tu connais mon fils Callan… » Je levais la tête vers le ciel et mes méninges se mirent en route. Callan Townsend … je rebaissais ma tête vers la secrétaire de mairie et fis non de cette même tête. « Non, connais pas » Je ne connaissais pas tout le monde à New Heaven, mais j’avais déjà dû voir Callan à l’une de mes soirées, mais je n’arrivais pas à mettre un visage sur son nom ou même un nom sur son visage, non, je ne voyais vraiment pas de qui il pouvait s’agir. Je haussais les épaules.

« Dormir ? Mais tu es jeune, tu devrais sortir, voir tes amis, aller au cinéma… tu auras toute la mort pour dormir, c’est bête de gâcher ta jeunesse à faire ça. » Sa réaction était vive, c’est sûr qu’a son âge, on aimerait bien retourner en arrière pour revivre sa jeunesse, mais nous, les jeunes de notre époque, on ne savait pas trop profiter de la vie, sauf si fumer des pétards et se droguer c’est « profiter » m’enfin, pour nous, faire la grasse matinée, c’est profiter de la vie, et après, on regrette, c’est triste. Je suis jeune, certes, je devrais sortir, c’est ce que je suis en train de faire, voir tes amis, ah ah, la blague, j’ai des amis ? Aller au cinéma, pourquoi pas ? C’était une bonne idée, j’y penserais. « … tu auras toute la mort pour dormir … » Cette phrase réussit à me faire rire, mais elle n’avait pas tort, j’acquiesçais en souriant, cette femme avait tout compris à la vie et malgré ses légères rides qui traduisaient son âge quelque peu âgé, elle semblait être en bonne forme. C’était beau de voir des gens comme ça. « C’est vrai … j’y penserais, merci » Cette Shannen venait de me donner des idées pour boucher les trous de mes après-midi futur.

« D’ailleurs, ton médecin t’a dit pour combien de temps encore tu devais les porter ? En été ce n’est vraiment pas pratique de se balader avec ça. Tu as du courage. » Je me remémorais ma visite chez le médecin, quand je m’y étais rendu, il était convenu que je n’en avais plus besoin, mais une fois dans le cabinet, qu’est-ce qu’il m’annonce ? Que j’ai encore besoin de ces deux objets de torture, j’étais remontée, ces deux engins me rendaient folle, je ne savais pas exactement combien de temps je devais encore les garder, nous n’avions pas fixés d’autres rendez-vous, j’étais parti de son cabinet un peu énervée vous voyez ? Je téléphonerais quand je serais chez moi pour en fixer un. Mais j’avais la poisse aussi, je venais de tomber, il n’y a même pas deux minutes, exactement à l’endroit où j’avais mal, ce n’était vraiment pas de bol, oh dieu, pourquoi abats-tu tes foudres sur moi, pauvre innocente que je suis ? J’étais entrain de devenir folle. Avec ma chute, j’avais peur de devoir garder ces satanées béquilles plus longtemps que prévus. Je haussais les épaules avant de soupirer longuement. « Je ne sais pas exactement, le médecin ne m’a pas dit, pas trop longtemps j'espère » J’espérais que je n’en avais plus pour très longtemps, avoir des béquilles, c’était vraiment un enfer. Au début, quand je n’en avais eu et que je voyais des gens en porter, je les enviais presque, je me disais que c’était cool de porter des béquilles, mais enfaite, c’est nul et ce n’est vraiment pas ce qu’on croit.